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  • Mauvaise nouvelle pour la bande à François

    La conférence des évêques des Etats-Unis a élu hier ses représentants pour le synode de l’année prochaine. Il n’y a qu’un homme de la bande à François, et il est dans les remplaçants.

    Dans l’ordre où ils ont été élus :

    - Mgr Joseph Kurtz, archevêque de Louisville et président de la Conférence épiscopale. Il a été l’un des principaux artisans du « rattrapage » du récent synode, en tant que modérateur d’un des trois groupes anglophones.

    - Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, qui en dehors d’avoir la particularité d’être un Américain d’ascendance française par son père et indienne par sa mère (Potawatomis du Kansas), est connu comme une figure de proue de la défense de la vie et de la famille. Il accueillera à Philadelphie la 8e Rencontre mondiale des familles en septembre 2015. Il a été l’un des rares évêques, avec le cardinal Burke, à oser dénoncer publiquement la dérive du synode.

    - Le très ratzingérien cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Galveston-Houston. Il eut comme co-consécrateur le cardinal Burke et fut créé par Benoît XVI premier cardinal du Texas à 58 ans ; il est vice-président de la Conférence épiscopale et président de la commission épiscopale des activités pro-vie.

    - Mgr José Gomez, archevêque de Los Angeles, né au Mexique, dévot de Notre Dame de Guadalupe, prêtre de l’Opus Dei, ordonné par Mgr Chaput.

    Et deux remplaçants :

    - Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco, président de la sous-commission épiscopale de défense du mariage, flamboyant opposant au « mariage » homosexuel, très bienveillant envers la « forme extraordinaire ».

    - Mgr Blaise Cupich, que François vient de nommer archevêque de Chicago : il est le seul à pouvoir prétendre faire partie de la société Kasper and Co.

    Si les évêques américains avaient voulu faire plaisir au pape, ils auraient élu son meilleur ami américain, le catastrophique cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston.

  • Saint Albert le Grand

    Que Dieu, infiniment bon, se soit uni, entre toutes les créatures, la seule créature humaine, au point qu'on puisse dire vraiment que Dieu est homme et que l'homme est Dieu, et tout ce que Dieu a par nature, l'homme le possède par grâce, cela ne doit-il pas provoquer en notre âme une joie véritable ? « Dieu ne s'est pas uni aux Anges, mais au sang d'Abraham » (Héb. 2, 16). « N'est-ce pas quelque chose de grand et de merveilleux, s'écrie saint Jean Chrysostome, que notre chair soit assise, au ciel, bien haut, et que les Anges et les Archanges l'adorent ! »

    Autre motif de joie : Dieu nous a rendus certains du bonheur éternel, bonheur garanti par les promesses de la loi et des prophètes et par son propre serment : « le serment qu'il fit à Abraham, notre père » (Luc 1, 73), bonheur assuré par le don spécial des Évangélistes, par le témoignage des Apôtres, par le don de l'Esprit Saint au baptême, – l'Esprit est le gage de notre héritage – par les arrhes, c'est-à-dire l'avant-goût de ce bonheur, dans la dévotion et la douceur de Dieu, par le Christ, le Fils unique de Dieu, qui est notre otage. Saint Paul (Phil. 4, 4) nous exhorte à cette double joie. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur (à cause de l'union de Dieu avec notre nature) ; je vous le dis encore, réjouissez-vous (à cause de la certitude du bonheur éternel). »

    C'est une preuve de la vraie joie, et un bon motif, pour quelqu'un, de se réjouir vraiment, que d'avoir l'assurance, par inspiration intérieure, de la rémission de ses péchés qui avaient si gravement offensé Dieu et les créatures et avaient fait perdre, au pécheur lui-même, avec toutes les grâces reçues, le droit d'en recevoir encore à l'avenir. Marie-Madeleine a eu cette certitude lorsque Notre Seigneur lui dit : « Beaucoup de péchés lui seront remis parce qu'elle a beaucoup aimé » (Luc 7, 47). Saint François aussi : il lui fut révélé que ses fautes, jusqu'à la plus petite partie, lui étaient tout à fait remises.

    Une autre marque de joie et une nouvelle raison de se réjouir, c'est l'assurance intérieure que l'on est fils de Dieu et héritier du royaume céleste. L'Esprit Saint nous donne cette assurance : « Il rend lui-même témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Si nous sommes fils, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ » (Rom. 8, 16-17). L'apôtre saint Paul avait cette certitude : « J'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie... ni aucune créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ » (Rom. 8, 38-39).

    Saint Albert le Grand, le Paradis de l’âme, XXIII, 3-4.

  • Atanacio Jovi, homosexuel catholique

    Atanacio Jovi est un Philippin homosexuel et catholique. Comme il est catholique, il ne cherche pas de faux fuyant et ne demande pas au personnel ecclésiastique de changer la doctrine qui ne peut pas être changée, même si certains membres hauts placés de ce personnel sont prêts à se rendre aux pires modes mondaines.

    Atanacio a donné son témoignage, publié sur le site de la Conférence des évêques des Philippines.

    Sa vie, dit-il, démontre que son « orientation sexuelle n’éloigne pas les gens de l'Eglise ». « La chose la plus importante est d'aimer Dieu par-dessus tout. »

    Son choix de vivre dans la chasteté « montre que comprendre vraiment l'amour, l'amour vrai, suffit pour ne pas se sentir exclu ou discrédité».

    « C’est ma croix... Je peux être attiré par les hommes... Mais j'aime Dieu davantage ».

    Pour Atanacio, l’Eglise catholique « semble être la seule institution qui invite [les homosexuels] à l'amour. Nous sommes créés pour l'amour, et nos vies n’ont pas de sens si nous n’en avons pas l’expérience ».

    Le véritable amour est davantage que l'union physique et émotionnelle, « il veut le bien de l'autre. Il désire le paradis pour l'autre personne et veut l'encourager à embrasser la vertu de chasteté. Cela n’est pas une renonciation à l'amour, mais une expression profonde et courageuse de l’amour. »

    « Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'Eglise aujourd'hui ne défend pas aux personnes qui éprouvent une attraction pour le même sexe de s’aimer. Si deux membres du même sexe s’aiment, ils vont faire ce qui est le meilleur pour l'autre. Ils s’encourageront les uns les autres à se reconnaître comme des enfants aimés de Dieu dont il se trouve qu’ils ont une attirance pour le même sexe, plutôt que comme des personnes qui se définissent par leurs pulsions sexuelles et dont il se trouve qu’elles croient en Dieu. »

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    Atanacio, militant de Marie Médiatrice de toutes grâces du sanctuaire de Lipa.

  • Asia Bibi comme bouc émissaire

    A l’issue d’une réunion qui s’est tenue hier à Lahore, des responsables musulmans, chrétiens et sikhs ont demandé au gouvernement pakistanais de revoir les lois sur le blasphème, soulignant qu’un seul accusé a été reconnu coupable depuis 1953 : Asia Bibi. Dont le sort est désormais entre les mains des magistrats de la Cour suprême.

    Ils ont expliqué qu’il y a eu 1170 cas de blasphèmes enregistrés, dont 90% au Pendjab, près de 500 concernant des musulmans, 20 des hindous, 130 des chrétiens, 450 des Ahmadis. Tous ont été acquittés en première instance ou en appel. Seule Asia Bibi a été reconnue coupable.

    La réunion était organisée par le Réseau pakistanais Paix et Harmonie. Il y avait là des représentants du Conseil catholique pour le dialogue interreligieux, du Conseil des oulémas et des cheikhs du Pakistan, du chapitre Asie de l’Initiative des religions unies, le Sudhar Sabha hindou et du Forum jeunesse hindou-sikh.

    Ils ont élaboré une charte demandant que les cas de blasphème ne soient enregistrés qu’après une enquête préalable sur l’incident allégué réalisée par un policier qui ait le grade de commissaire, et que soit assurée la sécurité du plaignant et de l’accusé jusqu’à l’achèvement de cette enquête.

    Il est clair que les oulémas ne permettent pas qu’on aille plus loin.

    Le secrétaire du Conseil catholique pour le dialogue interreligieux, Javaid William, qui présentait le document, a déclaré que la loi sur le blasphème est devenue un sujet tellement sensible que personne n’ose y toucher, bien qu’elle soit très souvent utilisée pour régler des différends personnels. C’est pourquoi « nous demandons seulement que soit mise en place une “soupape de sécurité” pour éviter les abus », a-t-il précisé. Ajoutant que le plaignant devrait être poursuivi si son accusation se révèle être fausse… Mais il ne semble pas que cela soit dans le document.

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    Asia Bibi avec Salman Taseer, le gouverneur du Pendjab qui venait lui rendre visite en prison. C’était le 20 novembre 2010. Deux mois plus tard, il était assassiné par son garde du corps pour avoir pris la défense d’Asia Bibi.

  • En Malaisie

    Le 25 octobre dernier, le pasteur luthérien Maklin Masiau, de l’Eglise protestante de Sabah, était interpellé par les douaniers à l’aéroport de Kuala Lumpur, et après inspection de ce qu’il transportait, tous les livres et DVD étaient saisis.

    C’est parce que ce sont des livres et DVD religieux et que Dieu est nommé Allah, dit le pasteur.

    Pas du tout, rétorque la douane. C’est parce que le bagage du pasteur était très volumineux que nous l’avons inspecté.

    Et après ils en ont saisi le contenu, sans explication.

    Parce que c’était des livres et DVD chrétiens et que Dieu y est appelé Allah… C’est la seule explication possible, puisque ces livres et DVD ne sont pas interdits.

    Mais c’est une opération illégale des douaniers, puisque l’interdiction de l’emploi du mot Allah ne concerne juridiquement que le journal de l’archevêché de Kuala Lumpur.

    Mercredi, les livres et DVD ont été rendus au pasteur. Le gouvernement a fait savoir qu’il est en train de mettre au point une « procédure opérationnelle normalisée », à l’usage de la police et des douanes, pour éviter ce genre d’incident.

  • Forte claque pour Forte

    Mgr Bruno Forte, bombardé par François secrétaire spécial du récent synode et auteur des trop fameux paragraphes du rapport d’étape sur les divorcés remariés, les unions de fait et les homosexuels, était candidat au poste de vice-président de la Conférence des évêques italiens pour le Centre du pays. Il n’a obtenu que 60 voix, contre 140 à Mgr Mario Meini, évêque de Fiesole.

    Mgr Meini est délégué pour la pastorale de la famille de la Conférence des évêques de Toscane…

  • Saint Josaphat

    La messe (de ce jour) a des rapports voulus avec les textes de la liturgie grecque. C’est ainsi que l’Introït est emprunté à celle-ci et que les deux lectures sont également utilisées à la messe de rite grec d’un martyr pontife. La messe débute avec solennité : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur en ce jour de fête que nous célébrons en l’honneur de saint Josaphat, martyr… » Le leitmotiv de la messe est celui-ci : « Je suis le Bon Pasteur ; je connais les miens... » Nous l’entendons répéter trois fois : à l’Oraison, à l’Évangile et à la Communion. La parabole du Bon Pasteur se réalise doublement à la messe : dans le Christ et en saint Josaphat. Le Christ manifeste dans chaque messe son dévouement de pasteur pour ses brebis ; saint Josaphat est une reproduction et un membre du Christ qui continue sa Passion dans ses martyrs ; la messe célèbre le sacrifice de sa mort. Nous, qui sommes au Saint-Sacrifice mystiquement unis au Christ et aussi à saint Josaphat, nous voulons avoir part à l’amour, à la fidélité et au dévouement des deux Pasteurs. La belle Épître, tout à fait liturgique, tirée de la lettre aux Hébreux produit le plus grand effet. Là le souverain sacerdoce du Christ s’exprime clairement : le Christ, le Grand Prêtre éternel offre son sacrifice sanglant ; ce sacrifice trouve sa continuation à la messe, offerte par le sacerdoce des ministres consacrés de l’Église et par le sacerdoce commun du peuple.

    Dom Pius Parsch

  • A propos de Jésus, sa femme Madeleine et leurs deux fils

    Merci à F. Trouillet qui me met en lien deux textes (Jimmy Akin et surtout Robert Cargill, tous deux en anglais)  indiquant de quoi il retourne, à propos du livre The lost Gospel, l’évangile perdu, « révélant » que Jésus était marié à Marie-Madeleine et qu’ils avaient eu deux enfants.

    Il s’agit en fait d’un texte apocryphe bien connu des spécialistes, sur l’histoire de Joseph (le patriarche, fils de Jacob) et sa femme Aséneth (ou Asénath). Ce texte, sans doute juif et à l’origine en grec, vise à résoudre une difficulté : pourquoi Dieu interdit-il aux Hébreux de se marier avec des étrangères, alors que Joseph s’était marié avec la fille d’un prêtre païen d’Egypte ? Le texte, qui est un roman plein de merveilleux et de rebondissements abracadabrantesques, raconte que Aséneth s’est convertie au Dieu de Joseph, parce que celui-ci refusait de se marier avec une païenne.

    Le texte soi-disant disparu sur lequel se fondent Simcha Jacobocivi  et Barrie Wilson est tout simplement l’unique manuscrit syriaque de cette histoire, qui est le plus ancien que l’on ait actuellement (VIe siècle), et qui se trouve au British Museum. Il est bien connu des spécialistes, comme le sont les autres versions de cette histoire (slave, latines, arméniennes…) et bien entendu les 16 manuscrits grecs…

    Certes, dans cette histoire, Joseph et Aseneth eurent deux enfants, Ephraïm et Manassé, ce qui est tout simplement conforme à la Bible, ces deux fils étant à l’origine des deux tribus du même nom.

    Après avoir inventé un mystère qui n’existe pas sur un manuscrit qui est tout sauf inconnu, Simcha Jacobocivi  et Barrie Wilson prétendent que c’est un roman à clefs, et qu’en fait Joseph est le Christ. On sait évidemment que le Joseph biblique est une figure du Christ, mais pas dans son mariage qui, justement, est à peine évoqué dans la Genèse. Et selon les spécialistes, il n’y a absolument rien dans le roman qui puisse accréditer une quelconque correspondance entre Aséneth et Marie-Madeleine (sinon qu'elles étaient très belles toutes les deux...).

    Enfin, selon la plupart des spécialistes ce texte, qui correspond à une préoccupation spécifiquement juive, est un texte juif, et non chrétien, ce qui rend radicalement impossibles les élucubrations sur Jésus et Marie-Madeleine.

    On peut lire en ligne une traduction anglaise. Mais pas de traduction française. La Bibliothèque nationale indique deux traductions françaises, l’une publiée chez Berg en 1989, l’autre dans une thèse publiée en 1968, et dont on peut lire l’introduction qui fait le point sur les versions existantes et les premières éditions.

    Il y a aussi cet article de Bible Service, et un article de Wikipedia en anglais.

  • Des musulmans interdisent la messe à Cinunuk (Indonésie)

    Plusieurs dizaines de militants du Front des défenseurs de l’islam et du Forum de la communauté islamique indonésienne ont encerclé le complexe Saint Charles Borromée de la paroisse Sainte-Odile de Cinunuk (Java ouest), dimanche 9 novembre, criant les slogans insultants et empêchant la célébration de la messe. Ils ont assuré qu’ils incendieraient les locaux si des prêtres osaient célébrer la messe en ce lieu. Le P. Saptono, après avoir fiat enlever les objets sacrés, a dû se résoudre à promettre qu’il n’y aurait plus de messe, alors que la communauté catholique se réunissait là depuis 16 ans.

    Dans les semaines précédentes, quatre églises protestantes ont également été fermées de la même façon dans cette province.

  • Les « amis du pape François » à la manœuvre

    Un « cénacle » « post-synodal » s’est réuni à Rome le 11 novembre, avec le cardinal Kasper et le cardinal Coccopalmerio. Pour ce dernier, on peut espérer un large consensus au prochain synode parce que « l’Esprit Saint rendra notre cœur plus tendre » envers ceux qui ne respectent pas la morale catholique et entendent être justifiés par l’Eglise. Au synode, a-t-il dit, on a placé « beaucoup d'attention » sur les éléments positifs qui existent aussi dans les couples « non réguliers ». Peut-être aurait-on pu en inviter quelques-uns déjà en octobre, mais on pourra se « rattraper » la prochaine fois.

    C’est un article du blog Rossa Porpora, à lire en français chez Benoît et moi.