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tunisie

  • Les abrutis

    L’Assemblée constituante tunisienne a adopté les premiers articles de la nouvelle Constitution. Les gazettes, Le Monde en tête, affirment que la Tunisie « adopte la liberté de conscience ».

    Par l’article 1, qui dit ceci :

    « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain. L'islam est sa religion, l'arabe est sa langue et la République est son régime. Il n'est pas possible d'amender cet article. »

    Est-ce que vraiment Le Monde titrerait « La France adopte la liberté de conscience » si la nouvelle Constitution française affirmait que « la religion de la France est le catholicisme » ?

    Non sans préciser que le catholicisme implique la laïcité, alors que l’islam de la Constitution tunisienne interdit toute laïcité.

    Mais le mieux est que cet article 1 est le même que celui de la Constitution précédente:

    "La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe et son régime la république."

  • Une grosse nouvelle tache sur le jasmin…

    Alors que la violence « politique » ne cesse de monter en Tunisie, Chokri Belaïd, secrétaire général du Mouvement des Patriotes Démocrates (MPD, Al Watad) et à ce titre l’un des chefs du « Front populaire » laïque, a été assassiné ce matin de quatre balles. Hier, il avait violemment critiqué les islamistes d’Ennahda au pouvoir…

  • Il n’y a pas que chez nous qu’il y a des naïfs

    La presse tunisienne, nous dit Le Monde, fait part de son inquiétude après la diffusion d’une vidéo où Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste au pouvoir, face à de jeunes salafistes, met en garde contre toute résurgence du parti de Ben Ali et souligne qu’il faut enlever de tous les postes de responsabilité les laïques qui y demeurent et les remplacer par des islamistes.

    « La vérité du projet salafiste de Rached Ghannouchi dévoilé », titre notamment Le Maghreb, dénonçant la « vidéo scandale ».

    Ils sont aussi amusants que les nôtres, ces journalistes tunisiens. Car enfin, qu’est-ce que le dirigeant d’un parti islamiste pourrait dire d’autre ?

    Ah oui, c’est vrai, il avait fait de grandes déclarations d’allégeance à la démocratie… Et alors ? La démocratie islamique ne doit-elle pas être fondée sur la charia ?

  • C’est curieux…

    Le patron d’une chaîne de télévision tunisienne, sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis plusieurs jours, a été emprisonné dans l’attente de son procès.

    J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien. Normalement, les médias du monde entier devraient être déchaînés contre la justice tunisienne aux ordres de la dictature, et réclamer à cor et à cri la libération de Sami Fehri, emprisonné pour délit d’opinion.

    D’autant que l’emprisonnement de Sami Fehri vient après des semaines de pressions du pouvoir pour qu’il arrête de diffuser son émission de Guignols (sur le modèle de ceux de Canal Plus).

    Or, en dehors de quelques médias tunisiens, il n’y a aucune réaction dans le monde. Le silence est assourdissant. Sami Fehri est pourtant des leurs, complètement des leurs : il ne croit en rien et se moque de tout et de tout le monde. Mais les siens ne le reconnaissent pas…

    Le prétexte est sans doute que Sami Fehri n’est pas emprisonné pour délit d’opinion, mais pour « corruption ». Et on fait semblant de le croire. Or il s’agit d’une vieille affaire de droits de production qui traîne depuis longtemps et dans laquelle Sami Fehri n’est que « complice », en tant qu’actionnaire d’une société. Mais c’est lui seul qu’on arrête, en pleine affaire des Guignols, et c’est lui seul qui va être jugé.

    Pourquoi ce silence ?

    Je ne vois qu’une réponse : il ne faut pas dire du mal de la glorieuse révolution tunisienne. La révolution de jasmin, la révolution des jeunes, de Facebook et de Twitter réunis, est intouchable, même si elle a débouché sur une dictature islamiste que l’on ne veut pas voir. D'autant qu'on n'est pas islamophobe, dans ce monde-là... Et tant pis pour Sami Fehri et ses semblables…

  • Emoi tunisien

    Un article de la future Constitution tunisienne, adopté en commission, met en émoi les défenseurs des droits de l’homme, et en l’occurrence de la femme. Car celle-ci n’existerait qu’en fonction de l’homme. Il est ainsi libellé :

    « L'Etat assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, sous le principe de complémentarité avec l'homme au sein de la famille et en tant qu'associée de l'homme dans le développement de la patrie. »

    Cela me paraît parfaitement conforme au Coran et à la charia. Et ce sont bien les islamistes qui ont remporté les élections démocratiques, non ?

  • L’internaute tunisien

    On nous dit qu’une cour d’appel a confirmé la condamnation du jeune internaute tunisien, Jabeur Mejri, à sept ans et demi de prison pour avoir publié sur sa page Facebook des caricatures de Mahomet. Ici et là on parle du blogueur « athée » persécuté pour son athéisme par une justice musulmane obscurantiste, et Jabeur Mejri est devenu un véritable héros pour les militants de l’athéisme et les soi-disant « libres penseurs ».

    Il y a, comme qui dirait, erreur sur la personne. Et sur le jugement.

    Jabeur Mejri est quelqu’un qui s’est détaché de l’islam en prenant conscience de ce qu’est véritablement cette religion. Alors il pouvait passer pour agnostique. Comme on peut le voir dans son opuscule Dark Lands : sombres pays (il s’agit des pays musulmans). Puis il a écrit un autre opuscule, intitulé Jesus the Christ : Jésus le Christ. Le titre suffit à comprendre de quoi il s’agit. Il s’agit d’un (très bon) exposé expliquant pourquoi Jésus est le Christ, Fils de Dieu, et comment et pourquoi le Coran ment sur Jésus.

    Des athées comme ça, vous m’en remettrez…

    Et c’est ce qui explique sans doute pourquoi son avocate a plaidé les « troubles comportementaux » de son client à « l’état psychologique » perturbé… Car lorsque, dans un pays musulman, on dénonce les impostures du Coran et du Prophète, et qu’on le fait en les confrontant à la vérité de l’Evangile, on ne peut qu’être fou…

  • Tunisie

    Après deux jours et deux nuits d’émeutes salafistes à Tunis et dans diverses autres villes, le gouvernement tunisien a décrété le couvre-feu.

    A l’origine des violences, une protestation contre une exposition de peintures exposées au palais Abdellia, dans la ville de La Marsa, près de Tunis. Le Printemps des Arts de La Marsa, la plus grande manifestation d'arts plastiques en Tunisie, s'est tenue du 2 au 10 juin.

    Suite aux émeutes, le gouvernement a porté plainte… contre les organisateurs de l’exposition, et fermé le palais.

    Le ministère de l’Intérieur et l’agence de presse officielle parlent toujours de salafistes « et autres délinquants », insistant sur ces présumés délinquants. Le ministère de l’Intérieur n’écarte pas l’hypothèse d’une éventuelle implication d’Al Qaïda, mais attend la conclusion de l’enquête.

    1339503795_aaaaas.jpgOr il n’y a pas besoin d’enquête pour voir que dans ses vidéos l’imam salafiste Abou Ayoub Ettounsi parle toujours devant un drapeau d’Al Qaïda. Lequel imam a appelé dans sa dernière vidéo à la mobilisation vendredi prochain pour commencer la révolution islamique afin de purifier la Tunisie des infidèles et imposer la charia…

  • Egorgé parce que devenu chrétien

    Une vidéo circule sur internet, montrant l’égorgement d’un Tunisien coupable d’être devenu chrétien.

    Dans le même temps, le chef des islamistes modérés au pouvoir à Tunis, Rached Ghannouchi, déclare que « l’abolition de la peine de mort est contraire aux préceptes de la charia islamique ».

    En effet.

  • Tunisie: un parti salafiste officiel

    Le gouvernement tunisien (dirigé par le numéro 2 du parti islamiste Ennahda) a légalisé le parti salafiste Jabhat al islah (front de la réforme), de Mohamed Khouja.

    Son programme est simple : appliquer la charia dans tous les domaines.

     

    tunisie

    (En bas: Front de la réforme. En haut, la devise: Savoir et agir, ou: apprendre et agir). Au milieu, le Coran, bien sûr, qui rayonne....)

  • Tunisie : la charia, l’hypocrisie en plus

    Le directeur de la chaîne privée tunisienne Nessma TV, Nabil Karoui, a été condamné à une amende de 2.400 dinars (1.200 euros) pour "troubles à l'ordre public et atteinte à la morale" à la suite de la diffusion du dessin animé Persepolis, où il y a à un moment une représentation de Dieu. Cette diffusion avait provoqué de violentes manifestations contre les locaux de la chaîne et le domicile du directeur. C’est donc lui qui est coupable des désordres.

    Toutefois, le tribunal a annulé les poursuites en ce qui concerne le grief d'"atteinte au sacré”…

    Ce jugement a été rendu aujourd’hui, en la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée en grandes pompes par l’Unesco en Tunisie, pays symbole du printemps arabe…