Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Saint Pierre d’Alcantara

    Ce grand mystique, ami de sainte Thérèse d’Avila, est connu pour ses austérités. Il ne mangeait que tous les trois jours, dormait une heure et demie par nuit dans une cellule où il ne pouvait pas s’allonger, etc. Mais c’est lui aussi qui, vers la fin de son Traité de la dévotion, donne cet « avis nécessaire » :

    Il se rencontre des personnes qui ont peu de mesure et de discrétion dans leurs exercices quand elles sont bien avec Dieu, et à qui leur prospérité même devient une occasion de danger. En effet, ces personnes se figurent que cette grâce leur est donnée à pleines mains ; et comme elles trouvent tant de suavité dans la communication avec le Seigneur, elles s'y abandonnent si fort, elles prolongent tellement l'oraison et les veilles, et augmentent de telle sorte les austérités corporelles, que la nature ne pouvant souffrir la continuité d'une si rude charge, vient à tomber par terre avec elle.

    Il arrive de là que plusieurs personnes viennent à se gâter l'estomac et la tête, et par suite se rendent inhabiles, non seulement pour les autres travaux corporels, mais encore pour ces mêmes exercices de l'oraison. C'est pourquoi il convient d'user de beaucoup de mesure et de discrétion dans les exercices de la vie spirituelle, surtout dans les commencements, où les ferveurs et les consolations sont plus grandes, et où l'expérience et la discrétion n'abondent pas, afin de nous accoutumer à marcher de telle sorte, que nous ne demeurions pas au milieu du chemin.

    Il y a une autre extrémité contraire à celle-ci, et c'est celle des délicats qui, sous couleur de ménagements, dérobent leur corps au travail et à la souffrance. Cette extrémité, quoique très nuisible pour toute espèce de personnes, l'est cependant beaucoup plus pour ceux qui commencent. Et saint Bernard en donne ainsi la raison : « Il est impossible, dit-il, que celui-là persévère longtemps dans la vie religieuse qui étant novice se ménage déjà, qui ne faisant que de commencer, veut être prudent, et qui, étant encore nouveau et tout jeune, commence à se traiter et à se soigner comme un vieillard. » Il n'est pas facile de juger laquelle de ces deux extrémités est la plus dangereuse. Ce qui est vrai, comme le dit très bien Gerson, c'est que l'indiscrétion est plus incurable, parce que tant que le corps est sain, il y a espérance qu'on pourra apporter remède au mal ; mais lorsqu'il est déjà ruiné par l'indiscrétion, il est bien malaisé de trouver un remède.

  • Un nouveau procès pour négationnisme

    Le procès de Virginie Labrosse, accusée d'avoir tué puis congelé ses trois nouveau-nés, retrouvés à son domicile en 2007, s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises de la Savoie.

    Virginie Labrosse comparaît libre sous contrôle judiciaire lors ce procès « au cours duquel sera à nouveau évoquée la question du déni de grossesse relevé par les experts » (AFP).

    Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Mais elle sera sans doute condamnée à quelques mois de prison (avec sursis). Car ce négationnisme-là requiert la bienveillance du jury. Ce qui est logique, dans un pays où l’avortement est un droit.

  • Euthanasies : deux fois plus qu’on croit

    Seule la moitié des euthanasies pratiquées en Flandres du 1er juin au 30 novembre 2007 avaient été déclarées selon les exigences de la loi. (Les Flandres étaient la partie néerlandophone de l’ex-« Belgique ».)

  • Susan Boyle a échappé à l’avortement

    Parce que sa mère était catholique et ne voulait pas avorter, malgré les risques encourus. Et quand elle est née, les médecins lui ont dit : « Il vaut mieux accepter le fait que Susan ne fera jamais grand chose dans la vie. »

    Or elle a fait de grandes choses dans sa vie, avant de devenir célèbre par sa voix étonnante : elle s’est occupée des autres, notamment de ses parents. Et son récit de la mort de sa mère est particulièrement émouvant.

    C’est à lire sur le blog de Jeanne Smits.

  • Le critique musical Benoît XVI parle du Requiem de Verdi

    Mon critique musical préféré a écouté samedi le Requiem de Verdi, sous la direction « excellente », a-t-il dit, d’Enoch Zu Guttenberg (on veut bien le croire, car Guttenberg, qui ne dirige que l’orchestre qu’il s’est constitué à Munich, est un très grand chef, qui excelle particulièrement dans les oratorios).

    Quelques extraits de ses propos :

    « Dans l'esprit du grand compositeur, cette œuvre devait être le sommet, le moment final de sa production musicale. Ce n'était pas seulement un hommage à un grand écrivain, mais aussi la réponse à une exigence artistique intérieure et spirituelle que la confrontation avec la stature humaine et chrétienne de Manzoni avait suscitée en lui ».

    « Libéré des éléments de la scène, Verdi exprime, avec les seules paroles de la liturgie catholique et avec la musique, la gamme des sentiments humains devant le terme de la vie, l'angoisse de l'homme face à sa nature fragile, le sentiment de rébellion devant la mort, l'effarement au seuil de l'éternité ».

    Le pape cite cette lettre de Verdi à l'éditeur musical Ricordi dans laquelle il se définit comme « un peu athée ». Mais lorsqu'il écrit cette messe, fait observer le pape, c'est comme « un grand appel au Père, dans une tentative de dépasser le cri du désespoir devant la mort, pour retrouver l'aspiration à la vie qui se fait prière silencieuse et du cœur : Libera me Domine. »

    Verdi décrit ainsi, souligne le pape, « le drame spirituel » de l'homme face à Dieu, auquel il aspire du plus profond de lui-même, et qui seul peut lui faire trouver la paix et le repos.

    NB. A propos du Verdi « un peu athée », rappelons que le compositeur, qui avait minutieusement organisé ses propres obsèques, avait demandé qu’on plaçât sous sa tête la partition de son Te Deum, qui est sa dernière œuvre.

  • Six nouveaux saints

    Benoît XVI a canonisé hier six bienheureux. Il les a présentés dans leur langue. Donc en français pour saint André Bessette :

    Frère André Bessette, originaire du Québec, au Canada, et religieux de la Congrégation de la Sainte-Croix, connut très tôt la souffrance et la pauvreté. Elles l’ont conduit à recourir à Dieu par la prière et une vie intérieure intense. Portier du collège Notre Dame à Montréal, il manifesta une charité sans bornes et s’efforça de soulager les détresses de ceux qui venaient se confier à lui. Très peu instruit, il a pourtant compris où se situait l’essentiel de sa foi. Pour lui, croire signifie se soumettre librement et par amour à la volonté divine. Tout habité par le mystère de Jésus, il a vécu la béatitude des cœurs purs, celle de la rectitude personnelle. C’est grâce à cette simplicité qu’il a permis à beaucoup de voir Dieu. Il fit construire l’Oratoire Saint Joseph du Mont Royal dont il demeura le gardien fidèle jusqu’à sa mort en 1937. Il y fut le témoin d’innombrables guérisons et conversions. «Ne cherchez pas à vous faire enlever les épreuves» disait-il, «demandez plutôt la grâce de bien les supporter». Pour lui, tout parlait de Dieu et de sa présence. Puissions-nous, à sa suite, rechercher Dieu avec simplicité pour le découvrir toujours présent au cœur de notre vie! Puisse l’exemple du Frère André inspirer la vie chrétienne canadienne!

    Avant d’évoquer les nouveaux saints, il a parlé de la prière, la « vraie prière ».

  • Saint Luc

    Le Taureau symbolique resplendit au ciel, rappelant les immolations figuratives et annonçant leur fin. Joignant sa force à la puissance de l'Homme, de l'Aigle et du Lion, il s'attelle au char de lumière qui porte en son triomphe l'Agneau vainqueur. Evangéliste des gentils, soyez béni d'avoir mis fin à la longue nuit qui nous tenait captifs, et réchauffé nos cœurs glacés. Confident de la Mère de Dieu, votre âme retint de ces relations fortunées le parfum de saveur virginale que respirent vos écrits et votre vie entière. Discrète tendresse et dévouement silencieux furent votre part en la grande œuvre où, trop souvent délaissé et trahi, l'Apôtre des nations vous trouva non moins fidèle au temps du naufrage et de la captivité que dans les beaux jours. C'est donc à bon droit que l'Eglise vous fait application de la parole où Paul disait de lui-même : Sans cesse angoissés, persécutés, abattus, nous promenons tout vivants la mort de Jésus dans nos corps ; mais cette mort sans fin manifeste aussi la vie du Seigneur en notre chair mortelle. Ce fils de l'homme que votre plume inspirée nous fit aimer dans son Evangile, que votre pinceau nous montra dans les bras de sa Mère, vous le révélez une troisième fois au monde par la reproduction en vous-même de sa propre sainteté.

    Gardez en nous le fruit de vos multiples enseignements. Si les peintres chrétiens vous honorent à bon droit spécialement, s'il est bon qu'ils apprennent de vous que l'idéal de toute beauté réside dans le Fils et la Mère, il est un art pourtant autrement sublime que celui des lignes et des couleurs : l'art de produire en nous la divine ressemblance. C'est en ce dernier que nous voulons exceller à votre école; car nous savons de saint Paul, votre maître, que la conformité d'image avec le Fils de Dieu est le titre unique de la prédestination des élus.

    Dom Guéranger

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    C’est aussi la Journée missionnaire mondiale. Extrait du message de Benoît XVI :

    Très chers frères et sœurs, en cette Journée mondiale des missions, où le regard du cœur s'élargit sur les immenses espaces de la mission, sentons-nous tous les acteurs de l'engagement de l'Eglise d'annoncer l'Evangile. L'élan missionnaire a toujours été un signe de vitalité pour nos Eglises (cf. Lett. enc. Redemptoris missio, n. 2) et leur coopération est un témoignage singulier d'unité, de fraternité et de solidarité, qui rend crédibles les annonciateurs de l'Amour qui sauve ! (...)

    (…) Je souhaite exprimer, avec une affection particulière, ma reconnaissance aux missionnaires, hommes et femmes, qui témoignent dans les lieux les plus reculés et difficiles, souvent aussi par leur vie, l'avènement du Royaume de Dieu. C'est à eux, qui représentent les avant-gardes de l'annonce de l'Evangile, que vont l'amitié, la proximité et le soutien de tout croyant. Puisse « Dieu (qui) aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7), les combler de ferveur spirituelle et de joie profonde.

  • Révélation

    « Le credo "Multikulti" (multiculturel), selon lequel nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons, a échoué. Cette approche a échoué, totalement échoué. »

    Propos d’Angela Merkel lors d'une réunion des Jeunesses de la CDU à Potsdam.

    Il y a une semaine, le président bavarois CSU Horst Seehofer faisait scandale en déclarant : « Nous, en tant qu'Union, nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel. Le Multikulti est mort. »

    Angela Merkel a également déclaré :

    « Nous n'avons pas besoin d'une immigration qui pèse sur notre système social. »

  • L’huile du bienheureux Basile

    tombe.jpg

    De l’huile a coulé sur le montant central d’une croix en acier située derrière le tombeau du bienheureux Vasyl Velychkovsky, dans l’église catholique ukrainienne Saint-Joseph de Winnipeg (Manitoba, Canada). La longue coulée a été remarquée et photographiée le 13 septembre dernier.

    Il n’est pas rare qu’une huile mystérieuse suinte sur des icônes. A ma connaissance c’est la première fois qu’on le constate sur une croix métallique.

    Vasyl Velychkovsky, torturé en URSS pour son rôle dans l'Eglise catholique clandestine, mort au Canada en 1973, puis reconnu comme martyr et béatifié en 2001. Higoumène du monastère basilien de Ternopil, il fut arrêté par la police communiste en 1945, condamné à mort, peine commuée en dix ans de goulag. En 1963 il fut sacré archevêque ukrainien catholique de Moscou. En 1969 il fut de nouveau arrêté, emprisonné pendant trois ans, et expulsé d’Union soviétique. Extrêmement malade du fait des sévices qu’il avait endurés, il se rendit au Canada où il mourut peu après, le 30 juin 1973. Il fut reconnu comme martyr et béatifié en 2001. On exhuma son corps, qui apparut intact, sans trace de corruption, et fut installé dans l’église Saint-Joseph de Winnipeg.

    Depuis lors, de nombreux pèlerins viennent sur sa tombe, et un certain nombre de guérisons (y compris de cancers) ont eu lieu. L’huile est aussi un signe de guérison.