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Le critique musical Benoît XVI parle du Requiem de Verdi

Mon critique musical préféré a écouté samedi le Requiem de Verdi, sous la direction « excellente », a-t-il dit, d’Enoch Zu Guttenberg (on veut bien le croire, car Guttenberg, qui ne dirige que l’orchestre qu’il s’est constitué à Munich, est un très grand chef, qui excelle particulièrement dans les oratorios).

Quelques extraits de ses propos :

« Dans l'esprit du grand compositeur, cette œuvre devait être le sommet, le moment final de sa production musicale. Ce n'était pas seulement un hommage à un grand écrivain, mais aussi la réponse à une exigence artistique intérieure et spirituelle que la confrontation avec la stature humaine et chrétienne de Manzoni avait suscitée en lui ».

« Libéré des éléments de la scène, Verdi exprime, avec les seules paroles de la liturgie catholique et avec la musique, la gamme des sentiments humains devant le terme de la vie, l'angoisse de l'homme face à sa nature fragile, le sentiment de rébellion devant la mort, l'effarement au seuil de l'éternité ».

Le pape cite cette lettre de Verdi à l'éditeur musical Ricordi dans laquelle il se définit comme « un peu athée ». Mais lorsqu'il écrit cette messe, fait observer le pape, c'est comme « un grand appel au Père, dans une tentative de dépasser le cri du désespoir devant la mort, pour retrouver l'aspiration à la vie qui se fait prière silencieuse et du cœur : Libera me Domine. »

Verdi décrit ainsi, souligne le pape, « le drame spirituel » de l'homme face à Dieu, auquel il aspire du plus profond de lui-même, et qui seul peut lui faire trouver la paix et le repos.

NB. A propos du Verdi « un peu athée », rappelons que le compositeur, qui avait minutieusement organisé ses propres obsèques, avait demandé qu’on plaçât sous sa tête la partition de son Te Deum, qui est sa dernière œuvre.

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