Je rebondis sur le commentaire que vient de laisser Charles Bories à ma note sur l’exposition de la Licra (qui sera analysée sur deux pages entières dans le prochain numéro de Daoudal Hebdo).
Voici en effet, comme il le remarque dans le Forum Louis XVII, ce qu’on peut lire sur le site du diocèse de Lyon, sous la signature de Pierre Durieux, responsable de la communication du diocèse :
« Il n’est pas tout à fait anodin pour notre diocèse que le pape ait choisi de citer, dès son arrivée, la figure de saint Irénée rappelant que le deuxième évêque de Lyon fut un turc de langue grecque. Une manière habile de rappeler à la fois les racines chrétiennes de la France mais aussi le nécessaire dialogue entre les cultures. »
Saint Irénée un Turc ? Dont la venue suggère le dialogue entre notre culture et la culture turque ? Mais jusqu’où vont-ils aller dans le délire ?
Bien évidemment le pape n’a pas « rappelé » que saint Irénée était turc. Il a dit : « Saint Irénée venait de Smyrne pour prêcher la foi au Christ ressuscité. Lyon avait un évêque dont la langue maternelle était le grec : y a-t-il plus beau signe de la nature et de la destination universelles du message chrétien ? »
Non seulement les Turcs n’existaient pas à l’époque de saint Irénée, non seulement Smyrne était évidemment une ville grecque, mais elle resta une ville grecque jusqu’à ce qu’elle fût prise par l’armée d’Attatürk en 1922…
Alors saint Irénée n’était pas seulement turc, il était kémaliste. D’où l’importance du thème de la laïcité dans les discours du pape en France, bien entendu.
(L’asile psychiatrique, c’est la deuxième rue à gauche.)
Addendum à propos du P. Jean-Marie Martin, "instigateur" de l'exposition de la Licra et auteur d'une nouvelle théologie de l'Alliance. Si vous voulez rigoler après avoir souffert de ses propos, allez voir la vidéo du « chant composé et interprété par le père Jean-Marie Martin pour la messe des Olympiades 2008 ». Je ne vous dis que ça...