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  • Mais non, monsieur Guaino, pas moi…

    Il y en a, quand ils se trompent, qui veulent impliquer tout le monde dans leur erreur : si tout le monde s’est trompé, mon erreur devient celle des autres, donc je ne suis pas coupable…

    Voici donc Henri Guaino qui ne craint pas de déclarer :

    « Nous avons peut-être tous fait une erreur de jugement, en jugeant trop vite les printemps arabes qui ont déstabilisé effectivement. (…) La suite de l'histoire n'est pas aussi belle qu'on pouvait le penser à l'époque. Ce qui se passe en Tunisie, en Egypte, en Syrie contribue évidemment à alimenter les mouvements jihadistes, à alimenter le désordre, à déstructurer la lutte contre le terrorisme dans toute cette région. Oui, tout cela a ouvert grand la porte aux mouvements islamistes. »

    Il est bien temps de s’en rendre compte, monsieur le conseiller spécial du président Sarkozy devenu député pour services rendus.

    Mais nous n’avons pas tous fait cette erreur de jugement. Monsieur Guaino, vous êtes d’une arrogance idiote. Ce n’est pas parce que vous êtes en partie, vous personnellement, responsable de ce qui se passe aujourd’hui au Mali, qu’il faut y impliquer tout le monde…

     

  • Un symbole (parmi d’autres) de l’inversion des valeurs

    Hier soir ont été remis, au ministère de la Culture, les insignes de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres à Caroline Fourest.

  • C’est pourtant vrai que tout est relatif…

    Un jihadiste français en Afghanistan : c’est pas bien.

    Le même jihadiste français en Libye : c’est bien.

    Le même jihadiste français en Syrie : c’est très bien.

    Le même jihadiste français au Sahel : c’est très mal.

  • Pakistan : l’accalmie

    Les Pakistanais sont décidément des spécialistes de la douche écossaise. Une nouvelle fois, une menace majeure pour la stabilité du pays a été écartée à la surprise générale. Fasih Bokhari, le président du Bureau national de suivi des responsabilités (l’agence anti-corruption), a fait savoir à la Cour suprême que l'enquête contre le Premier ministre était insuffisante et qu'il refusait donc de procéder à l’arrestation de celui-ci et des 15 autres responsables incriminés. Une nouvelle audience aura lieu le 23 janvier.

    Dans le même temps, l’agitateur islamiste Tahirul Qadri et une délégation de son mouvement ont été reçus par le gouvernement, et un accord est intervenu. Ce qu’on sait officiellement de cet accord n’a aucun intérêt, mais le résultat immédiat a été la dispersion des manifestants qui s’étaient installés sur la place centrale d'Islamabad…

  • La Mésopotamie syrienne à l'agonie

    A Hassakè, chef-lieu de la Mésopotamie syrienne, la population souffre du froid, ne dispose pas de carburant, l’eau manque et l’électricité n’est distribuée qu’une heure par jour. La population vit dans la terreur que font régner les bandes de rebelles et des bandes de brigands. Particulièrement les quelque 25.000 chrétiens – syro-orthodoxes, syro-catholiques, chaldéens et arméniens – massés dans la ville, dont nombre d’évacués des zones environnantes, qui lancent une alarme pour leur survie, par le biais d’un certain nombre de messages parvenus à l’agence Fides.

  • Syrie : « Les Occidentaux ont excité la haine entre les gens »

    L’agence Asianews publie une longue dépêche sur la situation en Syrie, dont l’essentiel est la retranscription de propos de S.B. Ignace Joseph III Younan, le patriarche de l’Eglise syriaque catholique. Voici une traduction de ces propos :

    Les Etats-Unis, l’Union européenne et les Etats du Golfe ont une grande responsabilité dans cette guerre, qui a commencé comme un pacifique printemps arabe. En soutenant les rebelles, qui ne sont pas unis, ils ont excité la haine entre les gens. Nous, chrétiens, sommes déçus par le comportement de ces pays. Leur argent et leur pétrole ont acheté la conscience du monde, justifiant la violence.

    Les chrétiens qui restent en Syrie sont les seuls qui peuvent porter témoignage, à travers leur vie et leurs valeurs, à la possibilité d’une réconciliation, maintenant quasiment exclue tant par le régime que par les rebelles.

    La situation empire et devient plus déchirante de jour en jour. Ce n’est plus un printemps arabe, c’est un conflit sectaire entre la minorité alaouite et la majorité sunnite.

    [L’Eglise a déjà appelé le régime à des changements démocratiques.] J’ai moi-même exprimé cette opinion à la télévision d’Etat. Il doit y avoir un changement, mais pas par la violence. L’impact de la haine sectaire durera des décennies après la fin de la guerre. [C’est pourquoi le bon chemin est celui d’une vraie réconciliation.] Il ne peut pas y avoir d’accord avec des conditions préalables. Si les rebelles l’emportent, ils réclameront la tête d’Assad, la communauté alaouite disparaîtra et peut-être aussi d’autres minorités. Il y a également un risque avec les conditions imposées par le président qui veut jeter hors du pays tous les sunnites…

    Compte tenu de ce qui s’est passé en Irak, et par les conséquences de la guerre syrienne au Liban, nous, les chrétiens, du Proche Orient, sommes confrontés au grand défi de notre histoire, celui de rester dans nos cités et de convaincre notre jeunesse de ne pas fuir. Notre rôle est fondamental pour la réconciliation entre les gens divisés par la haine. Comme le pape l’a dit, nous devons prier et œuvrer pour la paix, le dialogue, la réconciliation et la défense des droits de l’homme ici en Syrie.

    (De la petite Eglise syriaque catholique il ne resterait que 42.000 fidèles en Irak et 26.000 en Syrie. La majorité de ses fidèles vit désormais dans la diaspora.)

  • @Pontifex_ln

    Benoît XVI a ouvert son compte Twitter en latin : Il s’agit de la neuvième langue active, après le français, l'arabe, l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol, le portugais et le polonais.

    Il n’y a pas encore de message au moment où j’écris, en dehors du message de bienvenue adressé aux visiteurs :

    « Tuus adventus in paginam publicam Summi Pontificis Benedicti XVI breviloquentis optatissimus est ».

    Littéralement : « Ta venue sur la page publique du Souverain Pontife Benoît XVI parlant brièvement est très appréciée ». « Parlant brièvement » étant la traduction de « sur Twitter »…

    Parmi les derniers tweets du pape dans les autres langues, on remarquera celui sur le baptême :

    « Que se passe-t-il dans le baptême ? Nous sommes unis pour toujours à Jésus, renés à une nouvelle vie ».

    Eh oui, le baptême, ce n’est pas seulement l’entrée dans la communauté des chrétiens… On voit qu’en quelques mots le pape rétablit la doctrine authentique. On ne peut que s’en féliciter, tout en remarquant, d’après les commentaires, que beaucoup ne comprennent pas ce qui est dit en si peu de mots et qui est si « nouveau » pour eux…

  • Mémoire de sainte Prisque

    Dans son Liber sacramentorum, le bienheureux cardinal Schuster écrit, vers 1920 :

    « Dans le Missel actuel, la fête plus récente de la Chaire de saint Pierre à Rome fut Introduite par Paul IV, sous l’influence des traditions liturgiques gallicanes. Elle a fait passer en seconde ligne le natale de sainte Prisque, titulaire d’une des plus anciennes basiliques de l’Aventin, et dont la messe se trouve déjà dans le Sacramentaire Grégorien et dans tous les calendriers romains du moyen âge. »

    Le calendrier de 1960 a supprimé la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome, mais sainte Prisque n’est pas pour autant revenue au premier plan…

    Le docte cardinal Schuster poursuivait :

    « Les antiques itinéraires des pèlerins indiquaient la tombe primitive de la martyre au cimetière de Priscille, sur la voie Salaria. Par la suite, c’est-à-dire à l’époque des grandes translations de corps saints dans l’ultérieur de la Ville, les reliques de Prisque, grâce peut-être à son homonymie avec la titulaire de la basilique de l’Aventin, furent transférées en cette basilique, sans toutefois qu’on puisse démontrer qu’il y ait aucune relation entre la martyre Prisque du IIIe siècle, son homonyme, épouse d’Aquila, dont il est question dans les Actes des Apôtres et enfin Priscille, la titulaire du cimetière Priscillien. S’agit-il de deux ou de trois Prisque ou Priscille ? Ce fait n’est point isolé d’ailleurs. Bien plus, à Rome, très souvent l’homonymie existant entre les fondateurs des antiques titres urbains et les martyrs des cimetières suburbains, fut le motif qui, au IXe siècle, détermina les papes à transférer les reliques de ces derniers dans les basiliques fondées par leurs homonymes. C’est ainsi que le titulus Balbinae, après la translation du corps de la sainte homonyme, est devenu le titulus Sanctae Balbinae ; le titulus Sabinae, celui de Sanctae Sabinae ; celui de Prisque, le titulus Sanctae Priscae, et ainsi en beaucoup d’autres cas. (…)  Au moyen âge, le titre de Prisque unit à ce nom celui d’Aquila, en sorte que, dans le Liber Pontificalis il est appelé Titulus beatorum Aquilae et Priscae. En tout cas, il faut distinguer la martyre Prisque du cimetière de Priscille, mentionnée aujourd’hui dans le Hiéronymien : Romae, via Salaria, Priscellae, de Priscille, femme d’Aquila et disciple de saint Paul, laquelle vécut près de deux siècles auparavant. »