Le 27 septembre dernier, en inaugurant la grande mosquée de Strasbourg, le ministre de l’Intérieur de la République laïque, Manuel Valls, laissait percer son irritation : il est « temps que l'islam de France prenne pleinement ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'Etat les vrais problèmes », disait-il, déplorant que la Fondation des œuvres de l’islam n’ait « jamais porté ses fruits ».
On voit là le souci de Manuel Valls d’une islamisation républicaine de la France : « traiter avec l’Etat », réactiver la Fondation des œuvres de l’islam.
Ce n’était pas un propos en l’air, mais l’expression publique de l’ultimatum que le ministre lançait ensuite aux organisations islamiques, convoquées en décembre au ministère : si vous ne vous occupez pas de la Fondation, je la dissous.