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  • Une nouvelle église pour l’ordinariat

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    Après Londres sud, Londres nord. L’archevêque de Westminster Mgr Nichols a annoncé le 2 janvier qu’il confiait l’église londonienne Notre-Dame de l’Assomption et Saint-Grégoire à l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham.

    Cette église du quartier de Soho, qui fut la chapelle de l’ambassade du Portugal, puis de Bavière, fut reconstruite par l’architecte de la cathédrale de Wetminster, J.F. Bentley. Le bienheureux cardinal Newman, saint patron de l’ordinariat, la visita avec son père lorsqu’il était enfant.

  • Birmanie : les Kachins de nouveau frappés

    La répression birmane contre la rébellion Kachin a pris un tour dramatique ces derniers jours, avec notamment d’intenses bombardements aériens qui ont d’abord été niés par le pouvoir civil. Mais confirmés par le commandement militaire, lequel ne paraît pas accepter de ne plus gouverner le pays. L’ONU a demandé un cessez le feu et des négociations.

    Selon les observateurs, l’offensive de l’armée birmane révèle la profonde division entre l’armée et le pouvoir civil.

    La militante catholique Khon Ja, membre du mouvement Réseau kachin pour la paix (les Kachins sont majoritairement chrétiens) ajoute que les militaires birmans exécutent les ordres du gouvernement chinois (avec lequel ils sont liés depuis longtemps) qui cherche à protéger ses intérêts économiques (l’Etat Kachin est frontalier avec la Chine).

    Khon Ja évoque un « génocide » et des « dizaines de milliers de déplacés », tandis que les bombardements coupent les voies d’accès et empêchent les approvisionnements. Elle appelle les chrétiens du monde entier à soutenir les Kachins.

    (Asianews 1, 2)

  • Noël copte et islam égyptien

    Les coptes fêtent la Nativité du Christ le 7 janvier. A l’issue d’une rencontre entre le nouveau patriarche Tawadros II et le grand imam d’Al Azhar Ahmed al-Tayeb, celui-ci a déclaré : « Al Azhar rejette et condamne les déclarations de personnalités extrémistes. Lundi, comme chaque année, nous offrirons nos vœux à la communauté copte en lui souhaitant Joyeux Noël. »

    Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue, dans un pays où les médias sont pleins de condamnations de tout ce qui ressemblerait à une fête de Noël et à des vœux de Noël, assorties de généreuses menaces de mort. Contre les coptes, mais aussi contre les musulmans qui souhaiteraient un Joyeux Noël à leurs voisins chrétiens. Hesham el-Ashry, le chef salafiste qui a fondé l’Autorité de promotion de la vertu et de la prévention du vice, a déclaré « traîtres et apostats » les musulmans qui se conduiraient ainsi.

    L’imam d’Al Azhar apparaît donc une fois de plus, et sans frais, comme un « modéré ». Il peut assurément montrer sa bienveillance de grand seigneur : il contrôle la situation : la nouvelle Constitution fait d’Al-Azhar l’instance de contrôle des lois…

  • Les Turcs reviennent dans les Balkans (aussi) par la télé

    On sait que les Turcs sont de plus en plus présents dans les Balkans, particulièrement dans le domaine économique. Mais ils investissent tous azimuts dans leurs anciens territoires. Y compris dans le domaine « culturel ». Les séries télévisées turques inondent désormais les Balkans. Et quand il s’agit de sagas « historiques », comme celle sur la jeunesse de Soliman le Magnifique, il s’agit aussi et d’abord de propagande ottomane. Sur les lieux mêmes où régna pendant des siècles la plus cruelle barbarie ottomane. Le pire est que ces séries sont bien accueillies par certains, parce qu’elles mettent en avant des traditions et des valeurs que le monde moderne est en train de perdre…

    Seule la Macédoine a pris une mesure limitant le temps d’antenne des productions télévisuelles « étrangères ». « J'ai beaucoup de respect pour ces séries, mais cinq cents ans de joug turc, ça suffit », a lancé le ministre de l'Information, Ivo Ivanovski.

  • Les Turcs revendiquent de nouveau les reliques de saint Nicolas

    A Antalya va s’ouvrir un musée dédié à la civilisation lycienne et destiné également à accueillir les objets provenant des sites archéologiques de Myre et d’Andriake. Une section du musée sera dédiée aux premiers siècles chrétiens et à la vie de saint Nicolas de Myre. C’est l’occasion pour l’archéologue responsable des fouilles de Myre de réclamer de nouveau les reliques de saint Nicolas, qui se trouvent dans la basilique de Bari, en Italie. Et cela s’inscrit dans le cadre d’une campagne du gouvernement turc de rapatriement des œuvres d’art et divers objets d’origine… « turque ». Les demandes adressées au gouvernement italien étant restées sans effet, les Turcs s’adressent désormais… au Vatican. « Ces os devront être exposés ici et non pas dans une ville de pirates », disait déjà il y a deux ans le ministre turc de la Culture. Mais les reliques d’un saint ont vocation à être vénérées dans une église, pas exposées dans un musée.

     

  • Ce n’est pas inéluctable

    Dans l’Illinois (Chicago), les élus démocrates ont retiré leur proposition de loi sur le « mariage » homosexuel, constatant qu’ils n’auraient pas la majorité au parlement de l’Etat. Pour les médias l’affaire était pourtant entendue… Mais les opposants au projet (dont l’Eglise) ont mené une campagne qui a porté ses fruits.

  • Vincent Peillon : l’ignominie et le mensonge

    Dans sa lettre aux recteurs, où il leur demande d’observer « la plus grande vigilance » quant aux débats qui pourraient avoir lieu dans les écoles catholiques sur le projet de loi de dénaturation du mariage, le ministre Vincent Peillon ose écrire :

    « N'oublions jamais que nous avons affaire à des adolescents et que les tentatives de suicide sont cinq fois plus fréquentes chez les jeunes qui se découvrent homosexuels que chez les autres. »

    Cet « argument » (?) sans cesse répété (déjà par les prédécesseurs – de “droite” – de Vincent Peillon) sert donc aujourd’hui contre l’école catholique. Comme si l’école catholique pouvait être responsable d’éventuels suicides d’adolescents homosexuels. C’est une ignominie.

    Elle suit immédiatement le propos où le ministre intime l’ordre à l’école catholique sous contrat de « respecter le principe de neutralité et de liberté de conscience » et rappelle qu’il est « du devoir de l’Etat d’être garant du respect de ces principes ».

    Vincent Peillon, qui ose également déclarer « Je ne veux pas raviver la guerre scolaire », est un spécialiste de la guerre scolaire du tournant du XXe siècle. Quand il parle de « neutralité », et quand il intime l’ordre à l’enseignement catholique (qui aurait dû disparaître il y a un siècle*) de respecter la neutralité, il y a dans son propos l’écho de René Viviani, qui écrivait en une de l’Humanité le 4 octobre 1904 :

    « Et la neutralité ? Elle est, elle fut toujours un mensonge. Certes, elle fut peut-être un mensonge nécessaire lorsque l’on forgeait, au milieu des impétueuses colères de la droite, la loi scolaire. (…) Le passage à franchir était périlleux ; c’était beaucoup déjà que de faire établir une instruction laïque et obligatoire. On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timidités dont la coalition eût fait obstacle au principe de la loi. »

    (Toute ressemblance avec les propos d’Elisabeth Guigou sur le pacs et le “mariage” homosexuel n’est évidemment pas fortuite. Le principe posé par René Viviani peut s’appliquer à un grand nombre de processus de subversion par la loi.)

     * Viviani est aussi l’auteur de cette phrase célèbre :

    « Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus ! »

    Lorsque j’étais dans la région parisienne, j’y pensais à chaque fête de Pâques. Car à Saint Julien le Pauvre, la nuit pascale commence par un premier office de la Résurrection qui se célèbre à l’extérieur, entre deux processions solennelles. Et c’était un petit plaisir supplémentaire que d’entendre chaque année proclamer la Résurrection du Christ… au milieu même du square René Viviani.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Comme chaque année, alors que je me prépare à dire le somptueux office de la vigile de l’Epiphanie dans mon bréviaire monastique de 1955, je suis stupéfait de découvrir (chaque année, mais oui) que cette vigile été supprimée. Non pas par la réforme de Paul VI, mais par Pie XII. Sans doute l’archéologisme faisait-il déjà ses ravages : elle ne date « que » du VIIIe siècle… Et puis, la messe n’est-elle pas globalement la répétition de celle du dimanche dans l’octave de la Nativité ? Erreur : c’est la messe du dimanche dans l’octave qui a été reprise de celle de la vigile de l’Epiphanie. On le voit notamment par l’antienne de communion de la messe de la vigile, qui reprend l’évangile, et qui a dû être changée pour le dimanche dans l’octave. Et cet évangile, celui du retour de la Sainte Famille d’Egypte et de son installation à Nazareth, concluait normalement le cycle de la Nativité, avant la fête de la Manifestation.

    Pour moi, c’est toujours la vigile, avec ses magnifiques antiennes déjà chantées le 1er janvier. O admirabile commercium

    Mais dans la « forme extraordinaire », c’est seulement un samedi de la Sainte Vierge. Encore qu’il soit bon de célébrer la Sainte Vierge dans ce temps de Noël...