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  • Birmanie : les Kachins de nouveau frappés

    La répression birmane contre la rébellion Kachin a pris un tour dramatique ces derniers jours, avec notamment d’intenses bombardements aériens qui ont d’abord été niés par le pouvoir civil. Mais confirmés par le commandement militaire, lequel ne paraît pas accepter de ne plus gouverner le pays. L’ONU a demandé un cessez le feu et des négociations.

    Selon les observateurs, l’offensive de l’armée birmane révèle la profonde division entre l’armée et le pouvoir civil.

    La militante catholique Khon Ja, membre du mouvement Réseau kachin pour la paix (les Kachins sont majoritairement chrétiens) ajoute que les militaires birmans exécutent les ordres du gouvernement chinois (avec lequel ils sont liés depuis longtemps) qui cherche à protéger ses intérêts économiques (l’Etat Kachin est frontalier avec la Chine).

    Khon Ja évoque un « génocide » et des « dizaines de milliers de déplacés », tandis que les bombardements coupent les voies d’accès et empêchent les approvisionnements. Elle appelle les chrétiens du monde entier à soutenir les Kachins.

    (Asianews 1, 2)

  • Des chrétiens persécutés dont on ne parle pas : les Kachins de Birmanie

    A l’occasion de la visite de Hillary Clinton en Birmanie (ou Myanmar), des responsables catholiques de la communauté kachin lui demandent de « prendre en considération les souffrances des minorités ethniques kachins, en majorité chrétiennes, victimes d’atrocité et d’abus de la part des militaires birmans ».

    Les affrontements se poursuivent dans le nord du pays entre l’armée birmane et l’armée indépendante kachin, entraînant de graves souffrances.

    Un Kachin explique à l’agence Fides :

    « Malgré les récentes ouvertures du gouvernement, la guerre contre les minorités kachins se poursuit de manière implacable. Depuis longtemps, des témoins dénoncent des abus, des viols, des tortures perpétrées sur des civils avec des méthodes de nettoyage ethnique qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Nous demandons au Secrétaire d’Etat américain de prendre en considération nos souffrances et de faire pression sur le gouvernement birman afin qu’il promeuve un cessez-le-feu, entame des négociations et entreprenne un parcours de réconciliation nationale. »

    Il signale notamment le cas d’une chrétienne de 28 ans qui a été enlevée par des soldats le 28 octobre et qui est depuis lors victime de viols collectifs. « L’appel de la communauté chrétienne kachin vise à rendre cette mère à sa famille et à mettre fin aux violences sans nom perpétrées sur des personnes innocentes. »

    N.B. Ne pas confondre les Kachins avec les Karens, peuple également chrétien, également en Birmanie, et également en rébellion depuis longtemps contre le pouvoir central.

     

  • Birmanie

    La junte militaire au pouvoir en Birmanie a modifié hier le nom, le drapeau et l'hymne du pays, conformément à la nouvelle Constitution (qui date de 2008)..

    Le pays s'appelle désormais la République de l'Union du Myanmar et non plus l'Union du Myanmar (nom qui datait de 1989).

    Le nouveau drapeau est celui-ci :

     

    8478-Proposed-New-Flag.gif

     

    Aucune signification n'a été donnée.

    Des responsables de différents services gouvernementaux ont dit à Reuters avoir reçu l'ordre de changer les drapeaux. "Nous avons été pris au dépourvu lorsque l'ordre nous a été transmis au dernier moment. Nous avons aussi reçu l'ordre de brûler les anciens drapeaux", a dit un responsable ayant requis l'anonymat.

    Ces ordres précisent que les anciens drapeaux devaient être amenés par une personne née un mardi et hissés par une personne née un mercredi, a ajouté ce responsable. "Il doit s'agir d'instructions d'astrologues", a-t-il dit.

    Les responsables de la junte consulteraient régulièrement des astrologues. Ils devraient conserver le pouvoir quels que soient les résultats des élections législatives prévues le 7 novembre, les premières depuis 1990.

    Le précédent scrutin avait été remporté par la Ligue nationale pour la démocratie, dont la chef de file, Aung San Suu Kyi, a passé 15 des 21 dernières années en détention. La junte n'a pas reconnu le résultat de ces élections.

  • La Birmanie dans l’impasse

    L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari s’est rendu en Birmanie dans l'espoir de relancer un dialogue entre l'opposition et le régime militaire, mais il n'a rencontré ni l'opposante Aung San Suu Kyi ni le chef de la junte au pouvoir…

    La télévision a montré deux assistants de M. Gambari attendant en vain l'opposante devant la porte de son domicile.

    La dernière mission de M. Gambari en Birmanie remonte à mars dernier et des responsables de l'ONU l'avaient qualifiée de « décevante ». La junte avait alors rejeté une proposition de M. Gambari d'envoyer des observateurs au référendum qui a approuvé en mai une nouvelle Constitution.

    Selon des analystes, ce séjour est même pire. M. Gambari a rencontré samedi le Premier ministre Thein Sein, seulement après avoir prolongé son séjour de 24 heures. Mais Thein Sein n'est pas un des membres les plus importants de la junte et n'a que peu d'influence.

    « C'est un échec. Le Premier ministre n'a pas le pouvoir de prendre une décision quant à une reprise du dialogue. Le pire est de ne pas avoir pu voir Aung San Suu Kyi », a déclaré l'analyste Win Min.

    « La dernière fois, elle l'avait rencontré, mais il n'y a pas eu de progrès depuis... Elle ne veut pas être utilisée par M. Gambari pour dire que sa mission fonctionne », a déclaré Win Min.