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  • Le groupe ITS se renforce

    Les élections en Bulgarie (avec un taux de participation inférieur à 30 %...) ont vu la « victoire » du nouveau parti de centre droit, qui avec 21,69 % des voix arrive juste devant le parti socialiste au pouvoir (21,41 %). Deux autres faits sont notables : le score du parti turc, qui monte à 20,26 %, et celui d’Ataka, qui grimpe à 14,22 %.

    Le résultat est que d’une part cinq députés turcs de Bulgarie vont faire leur entrée au Parlement européen, portant à neuf le nombre de députés d’origine turque (il y en a déjà trois d’Allemagne et un des Pays-Bas).

    Mais d’autre part que le parti Ataka devrait avoir deux ou (sans doute) trois députés, contre un seul actuellement. Ce qui élargira le groupe ITS (identité, tradition, souveraineté) dirigé par Bruno Gollnisch, groupe qui a enregistré récemment l’adhésion d’un député roumain indépendant, Dumitru Gheorghe Mircea Cosea.

  • Sarkozy l’Européen

    Nicolas Sarkozy s’est rendu hier à Bruxelles pour faire valoir « sans tabou » ses « convictions » concernant l’Europe. Le problème est qu’on ne sait toujours pas quelles sont ses convictions. Si tant est qu’il en ait eu un jour...

    Sur le plan institutionnel, « le traité simplifié, c’est la seule solution », a-t-il répété, sans préciser ce qu’il entendait par là. Sa « priorité » est que le sommet des 21 et 22 juin soit un succès, « et ce sera un succès si les 27 se retrouvent sur un traité simplifié, avec peu d’articles ». Lesquels ? On ne sait toujours pas. Mais il semble bien que ce traité garde de la Constitution européenne la présidence stable, le ministre des Affaires étrangères, et bien entendu l’extension du domaine du vote à la majorité qualifiée, et même sa généralisation, au-delà de ce que prévoyait la Constitution. S ’il s’agit de cela, c’est pire que la Constitution rejetée par référendum.

    Concernant la Turquie , Nicolas Sarkozy a martelé qu’il était toujours opposé à l’entrée de ce pays dans l’Union européenne, mais, a-t-il ajouté, « je ne vois pas l’utilité de poser cette question alors qu’elle ne se pose pas maintenant ». Or cela est un très clair appui au processus d’intégration de la Turquie , puisque trois nouveaux chapitres de négociations doivent s’ouvrir dans un mois. Si la question ne se pose pas maintenant, elle ne se posera jamais.

    Dans sa conférence de presse sur les législatives, ce matin, Jean-Marie Le Pen a rebondi sur ces déclarations en en faisant l’illustration de la question qu’il pose aux Français : « Est-ce que vous êtes sûr que Sarkozy va appliquer les idées pour lesquelles il a été élu ? ». La réponse est évidemment non, et Sarkozy vient de le prouver. Il veut faire conserver l’essentiel de la Constitution européenne en passant outre la volonté du peuple souverain, par un vote au Parlement, en sachant que 95 % des parlementaires étaient favorables à ce texte alors que 55 % des Français ont dit non, ce qui est une véritable forfaiture. Cela signifie qu’il ne pourra pas maîtriser l’immigration puisque les frontières sont supprimées, qu’il ne pourra pas baisser la pression fiscale puisque cela ferait passer le déficit budgétaire au-dessus des sacro-saints 3 %, qu’il ne pourra pas protéger la France du dumping international puisqu’il ne remet pas en cause la liberté de circulation...

    Quant à la Turquie , ajoute Jean-Marie Le Pen, la question doit être mise en perspective avec la volonté de Sarkozy d’une généralisation du vote à la majorité qualifiée. Comme une large majorité de gouvernements européens sont favorables à l’adhésion de la Turquie , Sarkozy s’abritera derrière le vote majoritaire pour ne pas endosser la responsabilité de cette adhésion. « Le cynisme atteint ici un degré paroxystique. »

    Si l’on ajoute à cela la photographie officielle du Président, où pour la première fois figure le drapeau européen, et  l’ouverture à gauche, à des européistes socialistes, il est clair que les électeurs FN qui ont voté Sarkozy pour éviter le retour de la gauche au pouvoir, ou parce qu’ils croyaient que Sarkozy avait plus de chances que Le Pen d’arriver au pouvoir pour appliquer le même programme, vont devoir voter pour les candidats FN aux législatives. « Parce que le FN n’a pas eu ces idées pendant deux mois comme Sarkozy, mais les a depuis 30 ans. » Et qu’il faut des députés FN pour rappeler à Sarkozy ses engagements nationaux qu’il a déjà oubliés.

  • Des nouvelles du "motu proprio"

    Les propos du cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei, devant  la conférence de l'épiscopat latino-américain, le 17 mai, n'ont curieusement été répercutés que par le quotidien Présent et le site Eucharistie miséricordieuse, qui donnent chacun leur traduction d'extraits d'un discours prononcé en espagnol et dont il n'existe pour l'heure aucune traduction officielle. Ils sont pourtant importants, car ils confirment et précisent des propos antérieurs, et montrent surtout que l'intention du pape de "libéraliser" la liturgie tridentine n'est pas tombée aux oubliettes.

    Après avoir rappelé l'histoire de la commission Ecclesia Dei, le cardinal a poursuivi :

    « Aujourd’hui, l’activité de la Commission ne se limite pas au service des fidèles qui en cette occasion [le sacre des évêques par Mgr Lefebvre] voulurent demeurer en pleine communion avec l’Eglise, ni aux efforts engagés pour mettre fin à la douloureuse situation schismatique et obtenir le retour de ces frères de la Fraternité Saint-Pie X à la pleine communion. Par la volonté du Saint-Père Benoît XVI, ce Dicastère étend en outre son service à la satisfaction des justes aspirations de tous ceux qui, en raison d’une sensibilité particulière, sans avoir eu de liens avec les groupes précités, désirent maintenir vivante la liturgie latine antérieure dans la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements. Sans aucun doute, la charge la plus importante qui incombe à toute l’Eglise, est la recherche d’une façon de mettre fin à l’action schismatique et de reconstruire sans ambiguïtés la pleine communion. Le Saint-Père, qui fut pendant quelques années membre de cette Commission, veut qu’elle se transforme en un organisme du Saint-Siège ayant pour finalité propre et distincte de conserver et de maintenir la valeur de la liturgie latine traditionnelle. Mais il faut affirmer en pleine clarté qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière, d’un retour aux temps antérieurs à la réforme de 1970. Il s’agit au contraire d’une offre généreuse du Vicaire du Christ qui, comme expression de sa volonté pastorale, veut mettre à la disposition de l’Eglise tous les trésors de la liturgie latine qui pendant des siècles a nourri la vie spirituelle de tant de générations de fidèles catholiques. Le Saint-Père veut conserver les immenses trésors spirituels, culturels et esthétiques liés à l’ancienne liturgie. La récupération de cette richesse s’unit à celle, non moins précieuse, de la liturgie actuelle de l’Eglise.

    « Pour ces raisons, le Saint-Père a l’intention d’étendre à toute l’Eglise latine la possibilité de célébrer la Sainte Messe et les Sacrements selon les livres liturgiques promulgués par le bienheureux Jean XXIII en 1962. Il existe aujourd’hui pour cette liturgie, qui n’a jamais été abolie, et qui, comme nous l’avons dit, est considérée comme un trésor, un intérêt nouveau et renouvelé, et c’est aussi pour cette raison que le Saint-Père pense que le temps est venu de faciliter, comme le voulait la première Commission cardinalice en 1986, l’accès à cette liturgie, en faisant d’elle une forme extraordinaire de l’unique rite romain. »

    (Citations d'après la traduction de Présent, dans l'article d'Olivier Figueras du 22 mai, qui me paraît meilleure sur le plan du style - le sens étant rigoureusement le même dans les deux traductions.)

    Eucharistie miséricordieuse ajoute ces précisions données par le cardinal :

    « Il y a quelques bonnes expériences de communautés de vie religieuse ou apostolique érigées par le Saint-Siège récemment qui célèbrent dans la paix et la sérénité, cette liturgie. Autour d'elles, se rassemblent des fidèles qui fréquentent ces célébrations avec joie et gratitude. Les érections les plus récentes sont l'Institut de Saint Philippe Néri à Berlin; l'Institut du Bon Pasteur de Bordeaux qui réunit des prêtres, séminaristes et fidèles, issus de la Fraternité Saint Pie X. Les démarches pour la reconnaissance d'une Communauté contemplative, l'Oasis de Jesús Sacerdote, de Barcelone sont également très avancées.

    « Les membres actuels de la Commission sont MM. les Cardinaux Julian Herranz, Jean-Pierre Ricard, William Joseph Levé, Antonio Cañizares, et Franc Rodé. Sont consultants, les sous-secrétaires de certains Dicastères.

    « Jusqu'à présent, plusieurs communautés dispersées dans le monde ont été sous la juridiction de la Commission Ecclesia Dei. 300 prêtres, 79 religieux, 300 religieuses, 200 séminaristes et plusieurs centaines de milliers de fidèles. L'intérêt des jeunes, de France, des Etats-Unis, du Brésil, d'Italie, de Scandinavie, d'Australie et de Chine augmente singulièrement.

    « Aujourd'hui le groupe des lefebvristes est composé de 4 Évêques qui ont été ordonnés par Mgr. Lefebvre, 500 prêtres et de 600.000 fidèles. S'ajoutent à ce groupe également, plusieurs monastères contemplatifs et quelques groupes religieux masculins et féminins, qui ont des paroisses, séminaires et associations. Ils sont présents dans 26 pays. »

    Le cardinal a conclu : « Demandons au Seigneur que ce projet du Saint Père puisse bientôt aboutir pour l'unité de l'Église. »

  • Identité nationale

    Parmi les nominations élyséennes, on remarque tout particulièrement celle de Georges-Marc Benamou, familier de l’Elysée du temps de Mitterrand, et fondateur avec Pierre Bergé de Globe, magazine de la gauche caviar antiraciste et cosmopolite disparu en 1994.

    Le 13 mai 2006, au déjeuner de gala de l’AGRIF, Bernard Antony rappelait ce mot de Georges-Marc Benamou : « Tout ce qui est biniou, bourrée, béret basque, terroir, en un mot franchouillard, m’est franchement insupportable. »

    Cet homme-là est aujourd’hui conseiller spécial du Président pour la culture et l’audiovisuel. Telle est donc la conception que Nicolas Sarkozy se fait de l’identité nationale.

  • L’affaire Védrine

    Selon certains observateurs, Hubert Védrine aurait décliné l’offre de Nicolas Sarkozy en apprenant que le nouveau Président allait développer la cellule diplomatique de l’Elysée, marginalisant ainsi le rôle du ministre des Affaires étrangères (selon la volonté affichée de Sarkozy de s’occuper de tout lui-même).

    Mais le Canard enchaîné du 16 mai a jeté un pavé dans la mare en révélant que le CRIF aurait interdit à Sarkozy d’embaucher Védrine. Selon le Canard, dès que le projet fût connu, Roger Cukierman aurait téléphoné à Claude Guéant « pour une violente mise en garde », parce que « Védrine est pire que les anti-israéliens habituels du Quai d’Orsay » : la rumeur de sa nomination aurait « provoqué la panique » au sein du CRIF.

    Puis Cukierman aurait téléphoné directement à Sarkozy pour lui dire que la communauté juive prendrait la nomination de Védrine comme un « casus belli ».

    Si cet écho du Canard enchaîné était isolé, on pourrait le prendre avec des pincettes. Mais le Canard n’a pas été le premier à évoquer la pression des institutions juives. Le site pro-israélien et pro-américain Resilience publiait le 13 mai un texte de Michel Leubel avertissant que Védrine incarne en France la « ligne molle (...) qui a produit le 11 septembre 2001 » (sic), et appelant ses lecteurs à « envoyer un maximum de témoignages de mécontentement » au site de Sarkozy, le menaçant d’un boycott aux législatives.

    Ce texte a été aussitôt repris par le site de l’UPJF (l’union des patrons juifs de France, qui est en fait un lobby pro-israélien), et agrémenté d’un commentaire maison : « L’éventualité du choix d’Hubert Védrine suscite une levée de boucliers jusque chez les plus fervents supporters de Nicolas Sarkozy. Espérons que le nouveau président de la République saura comprendre le bien-fondé de l’inquiétude de ses électeurs. » Suivait une demande aux lecteurs d’écrire au site de l’UMP « pour exprimer votre opposition à la cooptation de Védrine ».

    Il semble donc bien que les institutions « représentatives » de la communauté juive aient efficacement dissuadé Sarkozy de prendre comme ministre des Affaires étrangères un homme que l’on n’hésite pas à décrire ignominieusement comme un responsable des attentats du 11 septembre...

    Cela explique aussi que ce soit Kouchner qui ait été choisi : il est impeccablement atlantiste et sioniste.

    Pour l’heure, Hubert Védrine garde le silence. Il serait pourtant intéressant d’avoir son avis sur cet épisode dont l’importance dépasse très largement les habituels aléas de composition d’un gouvernement.

  • National Hebdo N° 1192

    On lira dans ce numéro un grand entretien avec Jean-Marie Le Pen sur la présidentielle, sur les législatives et sur le nouveau gouvernement. « La remarque que l’on peut faire c’est que les électeurs de la droite nationale sont les seuls à ne pas avoir de représentants au gouvernement. Ni M. de Villiers, rallié de fraîche date, ni M. Dupont-Aignan n’ont été appelés, parce qu’ils continuent de faire partie des “horribles“. » « Le vote de l’élection législative, ce n’est pas le choix entre Sarkozy et le socialo-communisme. C’est le choix entre des options nationales : celui d’un parti politique, l’UMP, qui disposait depuis cinq ans de près de 360 députés, directement responsable de la politique qui a été menée par M. Chirac et M. Sarkozy, et le Front national qui n’a plus d’élus à l’Assemblée nationale depuis 1988. » « La subvention d’Etat est liée au nombre de voix que nous allons faire aux législatives. Par conséquent, elle est essentielle, car c’est notre moyen d’existence. Si nos électeurs veulent qu’il y ait un mouvement national organisé et structuré, il faut qu’ils aillent voter, même s’ils n’en ont pas tout à fait le désir. »

    Dans sa Semaine, Topoline commente également la composition du nouveau gouvernement. Elle s’étend sur l’épisode Védrine, et cite de fort intéressants propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères, tirés de son dernier essai Continuer l’histoire.

    Alexandre Martin se penche sur Guy Môquet, rappelant que le parti communiste avait été interdit sous le gouvernement Daladier, et que c’est en vertu de cette interdiction que l’adolescent militant fut arrêté, à un moment où le parti communiste, au nom du pacte germano-soviétique, fustigeait la « guerre impérialiste » et sabotait les matériels militaires. Il souligne qu’il n’y a pas la moindre allusion patriotique dans la fameuse lettre que Sarkozy veut faire lire dans les écoles.

    Michel Limier brosse le portrait de Bernard Kouchner, « un Rastignac socialiste, parfaite incarnation de la gauche caviar ».

    Béatrice Pereire ironise su la gauche qui non seulement n’a plus d’idées mais a perdu jusqu’à son identité.

    A noter aussi l’article d’Eric Pasaro sur Saint-Simon et les saint-simoniens, à l’occasion d’une exposition à la Bibliothèque de l’Arsenal.

  • Merci

    ... à tous ceux qui ont posté un petit mot en commentaire de mon « Dialogue ». Je ne m’attendais pas du tout à ces marques de sympathie et j’en suis touché.

    Merci aussi à ceux qui pouvaient se sentir visés par ma petite réflexion acide et qui se sont retenus de réagir au quart de tour...

  • Octave de l’Ascension

    Autrefois, toutes les grandes fêtes étaient pourvues d’une octave : on célébrait la fête pendant huit jours. La liturgie chrétienne montrait ainsi qu’elle s’enracinait dans la liturgie israélite, car l’octave en était un héritage. Le fait que la liturgie chrétienne reprenne l’octave israélite à son compte soulignait en outre que cette règle liturgique était en elle-même une prophétie christique, car le huitième jour est le jour de la résurrection.Au fil des siècles, de très nombreuses fêtes se virent pourvues d’une octave, au point qu’elles se chevauchaient, et que la récitation du psautier en était fortement perturbée.Et comme il y avait trop d’octaves, on est passé d’un extrême à l’autre : on a supprimé toutes les octaves (sauf celles de Noël et de Pâques).

    La destruction a commencé avant même la révolution liturgique de 1969. Ainsi l’octave de l’Ascension a-t-elle été supprimée dès 1956. Je ne sais pas pourquoi ; mais cela montre une étonnante méconnaissance de l’importance capitale de cette fête, pourtant si magnifiquement soulignée par l’homélie de saint Grégoire le Grand qui était lue au long de cette octave, et par les lectures propres de ce jour de l'octave (Ephésiens 4 et saint Augustin). Huit jours ne sont pourtant pas de trop pour contempler les plus grands mystères et s'en imprégner.

    La suppression des octaves a une implication concrète très particulière dans notre pays : c’est l’affaire du soi-disant « lundi de Pentecôte ». Depuis près de 40 ans, il n’y a plus de « lundi de Pentecôte » dans le calendrier officiel de l’Eglise. Cette année, c’est le lundi de la 8e semaine du temps ordinaire. Puisque c’est liturgiquement un lundi ordinaire, il n’y a aucune raison religieuse que ce jour soit chômé. La seule raison qui puisse être invoquée est celle des « acquis sociaux ». Les chrétiens qui prétendent vouloir que ce jour reste chômé ne peuvent pas mettre en avant d’autre justification que celle de la CGT : les « acquis sociaux » sont sacrés…