Le président de la conférence épiscopale française, inaugurant l’assemblée plénière des évêques, a fixé les principes que les catholiques doivent avoir à l’esprit pour choisir leur candidat à la présidentielle.
Voici quels sont ces principes, tels qu’ils figurent en caractères gras dans le texte publié sur le site de la conférence épiscopale.
1 - Nous voulons redire clairement notre oui en faveur de la famille.
2 - Nous disons oui à tout ce qui est fait pour accompagner les personnes en fin de vie.
3 - Nous voulons également dire oui à tout ce qui conduit à un plus grand partage du travail et des richesses.
4 - Nous disons oui à un accueil des immigrés, généreux, responsable et respectueux des droits de l’homme, et nous avons à y prendre notre part.
5 - Notre vie en société appelle des points de repère nets sur les exigences du bien commun et sur la mise en œuvre effective de la fraternité.
Le point 4 est quasi ouvertement un appel à ne pas voter Le Pen, d’autant que le texte insiste sur le fait qu’on n’a pas le droit de « barrer la route aux immigrés ou vouloir les renvoyer chez eux ».
Le point 3 est ouvertement socialo-communiste. Le « partage du travail et des richesses » (qui est le contraire de la création de travail et de richesses), cela oriente vers Besancenot, Laguiller, Buffet, ou Bové (car on parle aussi de « développement solidaire », etc.), à l’extrême rigueur vers Ségolène Royal, les jours où la blairiste prend des couleurs révolutionnaires.
Mais le point 1 écarte les candidats de gauche, d’autant que le texte précise ensuite que la famille est fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, et dit « non aux unions entre personnes du même sexe ».
Quant au point 5, il laisse perplexe. Car nulle part dans le texte il n’est question de la nation et de la patrie. Or il ne peut y avoir de bien commun que national. Les « exigences » du bien commun sont donc vides de sens.
Et cela se vérifie par le point 4 : le bien commun national, n’en déplaise à Mgr Ricard, peut parfaitement conduire à avoir le droit de « barrer la route aux immigrés » (ou plutôt de ne pas les faire venir). C’est même aujourd’hui un devoir, si l’on veut sauvegarder l’identité de notre pays. Mais bien sûr le mot identité ne fait pas non plus partie du vocabulaire épiscopal.