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  • Askolovitch visionnaire

    Le Chouan de Vox Galliae a eu le courage, ou la perverse curiosité, de lire dans le Nouvel Observateur paru aujourd’hui un article de Claude Askolovitch intitulé « Soral le maudit ».

    On y apprend ceci : « A la convention présidentielle du FN, ce week-end à Lille, Soral a harangué la salle sur le communautarisme : sujet ambigu, prétexte à tous les dérapages. »

    La convention présidentielle de Lille, c’est le week-end prochain…

    (A propos, je vais à Lille dès demain, car la convention est précédée d'une session de l'Iforel, l'organisme de formation des élus du FN - je ne suis pas élu, je vais voir ce qu'ils disent. Je ne ferai donc aucun commentaire de l'actualité sur mon blog d'ici lundi. Mais il y aura quand même la petite note liturgique quotidienne.)

  • Réchauffement climatique

    Selon les données de Météo France, la température moyenne en Terre Adélie (Antarctique) a baissé de 0,5° depuis 1980.

  • Nicolas copie sur Ségolène

    On apprend que Nicolas Sarkozy a confié à un groupe d’experts, présidé par Alain Bauer, la mission de jeter les bases d’une « police de quartier ».

    Il se trouve que la « police de quartier » est l’une des 100 propositions de Ségolène Royal.

    Les membres de la mission Bauer affirment qu’il s’agit d’une « coïncidence », et soulignent que leur groupe a été constitué avant le discours programme de Ségolène Royal.

    Sans doute. Mais dans son discours, Ségolène Royal a récité une bonne partie du « projet socialiste pour la France ». Où l’on peut lire notamment : « Nous mettrons fin aux inégalités face à l’insécurité en rétablissant une sécurité publique de proximité avec une implantation pérenne de la police dans tous les quartiers. » Ce texte a été publié le 10 juin 2006.

    Le plus amusant est que cette police de proximité, que le PS veut « rétablir », avait été instituée par le gouvernement Jospin, et qu’elle fut supprimée par Nicolas Sarkozy dès sa première arrivée au ministère de l’Intérieur en 2002…

  • Bayrou grignote Ségolène

    Le collectif Spartacus, qui regroupe 30 hauts fonctionnaires « socialistes et de gauche », « revendique hautement son soutien à François Bayrou », qui est « le seul et le premier à poser les vraies questions et à apporter les bonnes réponses ». Tout en affirmant leur « fidélité » au parti socialiste, ces hauts fonctionnaires de l’administration centrale déplorent « le choix incohérent et erratique » du PS.

  • Bougez les mains

    « Merci à vous qui êtes malentendants d’applaudir comme ça en levant les mains », a dit Marie-Ségolène en voyant un groupe de sourds (« parmi lesquels l’actrice Emmanuelle Béart », précise l’AFP !) agiter les mains au-dessus de la tête. Et la démago de compétition de lancer à la salle : « Je veux que nous applaudissions tous comme vous qui n’entendez pas mais qui, grâce à la langue des signes, pouvez applaudir ». Et tous les gogos de Marie-Ségo de lever les mains et de les agiter au-dessus de la tête…

    Et vive Guignol.

    (NB. L’abbé de l’Epée, qui a eu un rôle essentiel pour le langage des signes même si le langage qu’il avait inventé a dû être abandonné, était un prêtre janséniste ­– auteur d’un livre intitulé De la précipitation scandaleuse des messes – dont les intuitions venaient de sa philosophie augustinienne, et il batailla contre d’autres ecclésiastiques qui affirmaient que seule la parole pouvait traduire la pensée. « Le langage des signes est une chose magnifique », dit à juste titre Marie-Ségolène. Mais ce n’est pas l’idéologie socialiste qui aurait pu l’inventer.)

  • Surréalisme à la Bové

    José Bové a tenu un meeting à Saint-Denis. Il a été accueilli par ses partisans au cri de « Libérez Bové ». A première vue, il n’était pourtant pas en prison…

    L’autre grand slogan qui avait les faveurs de la salle était « Tous ensemble ». Alors que le camp « antilibéral » est plus éclaté que jamais, grâce en partie à José Bové. Un militant a lancé : « Buffet et Besancenot ont leur place parmi nous dans la salle ». Quelques applaudissements, et surtout des huées, et tout le monde de reprendre en chœur : « Tous ensemble, tous ensemble »…

    Et vive Guignol.

  • Prodi : ter repetita

    Le gouvernement de Romano Prodi n’aura tenu que neuf mois. Mis en minorité au Sénat sur la politique étrangère, il a remis sa démission au président de la République, qui « réserve sa décision ».

    C’est la troisième fois que Romano Prodi est contraint à la démission, et la troisième fois à cause des communistes. En 1996, il avait remporté les élections, mais l’année suivante les communistes l’avaient mis en minorité en votant contre son budget. Il avait été reconduit par le président de la République et avait formé un nouveau gouvernement, mais un an plus tard il était de nouveau mis en minorité par les communistes sur un vote de confiance. Il était alors devenu président de la Commission européenne, jusqu’en 2004.

    Cette fois, il lui a manqué deux voix, celles de deux sénateurs communistes qui se sont abstenus. Il s’agissait de voter une motion de soutien aux orientations de politique étrangère, âprement défendues par le ministre des Affaires étrangères, Masimo d’Alema, celui-là même qui succéda à Prodi en 1999, et qui a donc essuyé hier le camouflet du Sénat.

    Le vote était d’une certaine façon prévisible, car sur deux points, la présence italienne en Afghanistan, et l’agrandissement de la base américaine de Vicenza, le gouvernement se heurtait à une vive opposition de la nébuleuse rouge-verte de la majorité. Et Massimo d’Alema ne risquait pas de renverser la tendance en prétendant que la mission des soldats italiens en Afghanistan était « politique et civile », et que le refus d’extension de la base américaine serait un « acte hostile » envers les Etats-Unis…

  • Puisque ça va bien en Irak…

    Tony Blair a annoncé, hier, que les troupes britanniques vont être réduites en Irak. Moins que ce que les rumeurs laissaient supposer cependant : l’effectif passera de 7.100 à 5.500 dans les prochains mois, et en dessous de 5.000 à la fin de l’été. Mais Tony Blair ajoute que le transfert de la province de Bassorah aux Irakiens est prévu au cours du deuxième semestre, ce qui laisse supposer une nouvelle réduction d’effectifs à ce moment-là. Et plus importante, puisque les troupes britanniques sont essentiellement basées dans cette province du sud.

    Tony Blair, tel qu’en lui-même, n’a pas hésité à souligner que George Bush considérait ce retrait « comme un succès », un signe des progrès réalisés sur le terrain.

    Telle est en effet la réaction officielle de la Maison Blanche. Elle avait été annoncée dès mardi matin, à l’issue d’un coup de téléphone de Tony Blair à George Bush informant celui-ci de la décision britannique : « Le président Bush considère ceci comme un signe de succès et de ce qui est possible pour nous une fois que nous aurons aidé les Irakiens à régler le problème de la violence confessionnelle à Bagdad », avait déclaré le porte-parole.

    C’est un tel « succès » que les Américains sont en train de déployer 21.500 soldats supplémentaires… Dans le seul but de réduire « la violence confessionnelle à Bagdad » ?

    L’annonce de Tony Blair a été immédiatement suivie de l’annonce du gouvernement danois qu’il allait retirer son bataillon de 430 hommes, stationné à Bassorah (chez les Britanniques). Et de l’annonce de la Lituanie et de la Lettonie qu’elles envisageaient également de rapatrier leurs soldats.

    Commentaire de Condoleezza Rice : « La coalition reste intacte. » Ce serait à hurler de rire si la situation n’était pas aussi tragique.

    On peut se demander pourquoi le plus fidèle et important allié de Bush accélère le retrait de ses troupes (il y avait 9.000 Britanniques en Irak il y a deux ans) au moment où la situation s’aggrave et conduit les Américains à renforcer leur présence.

    Il y a deux raisons. L’une est que Tony Blair, qui doit quitter ses fonctions d’ici septembre, veut assurer sa passation de pouvoir à Gordon Brown dans les moins mauvaises conditions. Or l’opinion publique est très défavorable à la présence militaire britannique en Irak, et Gordon Brown lui-même n’en est pas un chaud partisan. Si Tony Blair veut quitter le pouvoir avant de battre des records d’impopularité et de faire chuter les travaillistes aux élections suivantes, il n’a pas d’autre choix.

    L’autre raison est que selon nombre d’observateurs l’armée britannique a désormais perdu le sud de l’Irak, qui est aux mains des factions chiites, et pour tout dire de l’Iran. Le correspondant de l’AFP à Bassorah constatait récemment que s’il y a trois ans, les soldats britanniques patrouillaient en béret, aujourd’hui, ils portent casque lourd et gilet pare-balles, même à l’intérieur de leurs bases, frappées quotidiennement par des obus de mortier et des roquettes. Et quand ils envoient les policiers irakiens, qu’ils entraînent, sécuriser une zone avant leur passage, ils ne savent jamais si le travail est fait ou si les policiers en ont profité pour organiser une attaque… « A chaque fois que nous avons un problème, la police est passée par là avant nous », déclarait un caporal…

    Autrement dit, tant sur le plan intérieur que sur celui de la situation en Irak, Tony Blair est contraint à prendre cette décision. Tant pis pour Bush.

  • National Hebdo N° 1179

    Ce numéro est vendu en kiosque avec un supplément gratuit : un magazine de 52 pages, tout en couleurs, très abondamment illustré, sur Jean-Marie Le Pen, avec notamment une longue interview destinée à faire connaître l’homme Le Pen.

    Le titre du numéro est « Chirac révisionniste, la Constitution en charpie ». Dans mon édito, je commente les trois révisions constitutionnelles du 19 février (c’est la « version longue » de la note que j’ai publiée sur ce blog le jour-même).

    Jean-Richard Sulzer se penche sur les programmes de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, et sur le coût réel des programmes de ce « tandem de gribouilles ».

    Michel Limier fait le portrait d’Henri Guaino, « la plume de gauche du candidat Sarkozy ».

    Alexandre Martin dénonce le nouveau plan de déplacement délirant de Delanoë qui veut livrer Paris aux bobos. Il attire aussi l’attention sur l’implacable réquisitoire de la Cour des comptes sur l’ANVAR, l’agence nationale de revalorisation de la recherche, qui était censé être un outil précieux au service des petites entreprises, et dont tant la politique que les comptes étaient un désastre.

    Béatrice Pereire raconte la les déboires des riverains du canal Saint-Martin, confrontés à l’invasion de SDF qui ne sont pas tous des pauvres en attente de logement et d’emploi…

    Dans la page « Vie du Front », on apprend que Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie, secrétaire départemental du FN en Charente-Maritime, a fait annuler par le tribunal administratif une délibération du conseil municipal de La Rochelle , décidée par la majorité de gauche et soutenue par l’UMP, visant à accorder une subvention de 276.000 euros pour le doublement de la surface de la mosquée.

  • Accessit ad eum centurio

    Saint Augustin constate que dans l’évangile selon saint Matthieu, un centurion vint à Jésus, l’aborda, pour lui demander de guérir son serviteur. Dans la Vulgate : accessit ad eum. Mais que dans l’évangile selon saint Luc, le centurion envoie des anciens des juifs pour faire la demande. Saint Augustin commence par montrer qu’il n’y a pas de contradiction, car on dit d’un personnage important qu’il contacte quelqu’un même si c’est par un intermédiaire. Mais bien sûr il en tire une leçon plus haute. Il remarque que l’on retrouve ici le même mot que dans le psaume : « Accedite ad illum, et illuminamini » — Allez à lui, et vous serez illuminé. Or Jésus loue la foi du centurion : c’est par la foi qu’il accède à Jésus. Et par l’illumination de la foi il accède au Christ, bien plus réellement que ne le font ceux qu’il a envoyés.