Saint Augustin constate que dans l’évangile selon saint Matthieu, un centurion vint à Jésus, l’aborda, pour lui demander de guérir son serviteur. Dans la Vulgate : accessit ad eum. Mais que dans l’évangile selon saint Luc, le centurion envoie des anciens des juifs pour faire la demande. Saint Augustin commence par montrer qu’il n’y a pas de contradiction, car on dit d’un personnage important qu’il contacte quelqu’un même si c’est par un intermédiaire. Mais bien sûr il en tire une leçon plus haute. Il remarque que l’on retrouve ici le même mot que dans le psaume : « Accedite ad illum, et illuminamini » — Allez à lui, et vous serez illuminé. Or Jésus loue la foi du centurion : c’est par la foi qu’il accède à Jésus. Et par l’illumination de la foi il accède au Christ, bien plus réellement que ne le font ceux qu’il a envoyés.