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Le blog d'Yves Daoudal - Page 987

  • A Narva…

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    Dans le cadre du déploiement de détachements de l’armée américaine dans les pays Baltes, quelque 200 soldats estoniens et américains ont effectué une marche de 53 km dans l’hiver estonien. L’ambassade des Etats-Unis à Tallin a largement fait la publicité de cette opération, mais elle n’a pas diffusé cette photo. On y voit une partie des soldats en question, déployant un drapeau américain… à la frontière russe. Car ils sont à Narva, sur les bords du fleuve Narva, puisqu’on ne voit rien de la ville, donc à la frontière russe : le bâtiment que l’on voit est le fort d’Ivangorod, en Russie.

    Nul ne sait pour le moment qui a eu l’idée de cette provocation.

  • Sean Spicer superstar

    Le New York Times rapporte que lorsque Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche pour les relations avec les médias, fait une conférence de presse, c’est cette émission qui fait la plus forte audience parmi les émissions de la journée (en dehors de l’indétrônable feuilleton Les feux de l’amour). Avec en moyenne 4,3 millions de téléspectateurs, il bat même Hôpital Central et Amour Gloire et Beauté qui sont diffusés à la même heure que ses conférences de presse.

    « Il y a un énorme intérêt pour tout ce que fait Trump, et Sean bénéficie de cela, dit un consultant. Selon votre point de vue, vous allumez la télévision pour voir Sean défendre l’indéfendable, ou pour voir les partis pris des médias en action. »

     

  • La déposition de l’Alléluia

    Une particularité de la liturgie romaine est qu’à partir de la Septuagésime et jusqu’à Pâques elle proscrit le chant de l’Alléluia, alors que la liturgie byzantine le chante tout au long de l’année.

    « Dominica Septuagesimæ, in qua deponitur Canticum Domini Alleluja », dit le martyrologe : le dimanche de la Septuagésime, où l’on dépose le chant du Seigneur Alléluia.

    La déposition de l’Alléluia se fait de façon solennelle, la veille de la Septuagésime, à la fin des vêpres : les chantres ajoutent deux Alleluia au Benedicamus Domino qui conclut l’office, et le chœur répond en ajoutant deux Alleluia au Deo gratias.

    A Chartres, au moyen âge, Alleluia était l’unique antienne pour tous les psaumes des premières vêpres, des matines et des laudes de la Septuagésime. Les hymnes étaient des louanges à l’Alléluia. Ainsi l’hymne des vêpres :

    Alleluia, dulce carmen,
    Vox perennis gaudii,
    Alleluia, laus suavis,
    Est chorus cœlestibus,
    Quam canunt Dei manentes
    In domo per sæcula.

    (Alléluia, doux chant, voix de la joie éternelle, Alléluia, douce louange - c’est un chœur pour les habitants du ciel - que chantent ceux qui demeurent dans la maison de Dieu pour les siècles.)

    Les oraisons parlaient aussi de l’Alléluia. Et c’est à la fin des laudes qu’avait lieu l’adieu à l’alléluia tel qu’il se fait aux vêpres dans la liturgie romaine. Après les laudes avait lieu la scène de « l’Alléluia fouetté ». Douze enfants de chœur faisaient tourner des toupies avec des lanières et les fouettaient en les chassant le long de la nef jusque sur le parvis. En 1532 le chapitre de la cathédrale voulut interdire cette coutume mais n’y parvint pas…

    Une variante, à la cathédrale d’Angers : après l’office de none, le samedi, les enfants de chœur, revêtus d’habits particuliers et tenant des torches, brandissaient une image voilée appelée Alléluia, et couraient à travers le chœur vers la salle de théologie où ils chantaient le Subvenite.

    En d’autres endroits, on allait jusqu’à l’enterrer. On fabriquait un mannequin figurant l’Alléluia, on le couchait sur une civière et on le portait en cortège à son tombeau. Tout au long du trajet, et devant la sépulture, on chantait des hymnes, des antiennes, des répons, qui exprimaient la douleur des fidèles devant une telle perte, et les souhaits de « bon voyage », mais aussi d’« heureux retour ». Car on savait qu’il allait… ressusciter.

    Ailleurs, comme à Toul et en Allemagne, l'Alléluia était figuré par une motte de terre que l’on portait en procession, derrière la croix et les chandeliers, en chantant et en gémissant, jusqu'à un endroit du cloître où on l'enfouissait.

    (Daoudal Hebdo N°115)

  • Apparition de la bienheureuse Vierge Marie Immaculée

    Le titre ci-dessus est l’intitulé officiel de la fête qui commémore l’apparition de Lourdes. Voici les antiennes des laudes et des heures. Elles célèbrent d’abord l’Immaculée Conception par des paroles de l’Ecriture, puis chantent la louange de Marie avec des expressions toutes tirées du livre de Judith.

    Candor est lucis aeternae, et speculum sine macula.

    Eclat de la lumière éternelle, et miroir sans tache (Sagesse 7,26).

    Mulier amicta sole, et luna sub pedibus eius, et in capite eius corona stellarum duodecim.

    Femme revêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles (Apocalypse 12,1).

    Tu gloria Jerusalem, tu laetitia Israël, tu honorificentia populi nostri.

    Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’honneur de notre peuple (Judith 15,10).

    Benedicta es tu, Virgo Maria, a Domino Deo excelso prae omnibus mulieribus super terram.

    Tu es bénie, Vierge Marie, par le Seigneur Dieu très-haut, plus que toutes les femmes sur la terre (Judith 13,23).

    Hodie nomen tuum ita magnificavit Dominus, ut non recedit laus tua de ore hominum.

    Aujourd’hui le Seigneur a donné à ton nom tant de grandeur que ta louange ne cessera plus dans la bouche des hommes (13,25).

    Le capitule des laudes et des vêpres est une citation du Cantique des cantiques, choisie pour illustrer le fait que Marie, la colombe immaculée, est apparue dans une grotte.

    Surge, amica mea, speciosa mea, et veni: columba mea, in foraminibus petræ, in caverna maceriæ, ostende mihi faciem tuam, sonet vox tua in auribus meis.

    Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens, ma colombe dans les trous de la pierre, dans le creux de la muraille, montre-moi ta face, que ta voix retentisse à mes oreilles.

  • Trump et Israël

    « Les terres restantes sont limitées, et il en reste moins à chaque fois qu'on prend des terres pour les colonies. Je ne suis pas quelqu'un qui pense que le développement des colonies soit bon pour la paix. »

    Propos de Donald Trump au journal Israël Aujourd’hui.

  • François dans le texte

    Dans une interview au Corriere della serra daté d'hier, réalisée par l’inévitable Antonio Spadaro, François dit que les nouveaux instituts religieux l’inquiètent. Surtout ceux qui ont beaucoup de vocations... et qui font faillite. Sic. Surtout ceux qui sont « restaurationnistes » (sic) et apportent « la rigidité ». Surtout ceux qui sont « pélagiens » et qui « retournent à l’ascétisme », jusqu’au moment où éclate un scandale. Et ceux qui sont « triomphalistes » alors que le Saint-Esprit ne fait pas de bruit…

    On notera la nouvelle calomnie contre les Franciscains de l’Immaculée, malgré les décisions de justice, et l’affirmation qu’ils auraient fait « faillite », quand leur institut a été détruit par le pape.

    Une belle tranche de François, tel qu’en lui-même. Voici une traduction :

    Bien sûr, c’est vrai qu’il y a un déclin parmi ceux qui choisissent la vie religieuse en Occident. C’est certainement lié au problème démographique. Mais c’est vrai aussi que parfois la vocation pastorale ne répond pas aux attentes des jeunes. Le prochain Synode nous donnera des idées. Le déclin de la vie religieuse en Occident m'inquiète.

    Mais je m'inquiète aussi d'une autre chose : l'apparition de nouveaux instituts religieux qui soulèvent certaines inquiétudes. Je ne dis pas qu'il ne devrait pas y avoir de nouveaux instituts religieux ! Absolument pas. Mais parfois, je me demande ce qui se passe aujourd'hui. Certains d'entre eux semblent représenter une nouvelle approche, exprimer une grande force apostolique, attirant beaucoup de monde, mais seulement... pour faire faillite. Parfois, il apparaît même qu'ils ont dissimulé des scandales... Puis il ya de petites fondations nouvelles qui sont vraiment bonnes et travaillent sérieusement. Je vois que derrière ces bonnes fondations il y a parfois des groupes d'évêques qui les accompagnent et assurent leur croissance. Mais il en est d'autres qui ne proviennent pas d'un charisme du Saint-Esprit, mais d'un charisme humain, d'une personne charismatique qui attire par ses charmes humains. Certains sont, je dirais, « restaurationnistes » : ils semblent offrir de la sécurité, mais au lieu de cela ils donnent seulement la rigidité. Quand on me dit qu'il y a une Congrégation qui attire tant de vocations, je dois avouer que je m'inquiète. L'Esprit ne suit pas la logique du succès humain : il fonctionne d'une autre manière. Mais, me dit-on, il y a tant de jeunes prêts à tout, qui prient beaucoup, qui sont vraiment fidèles. Et je me dis: « Merveilleux: nous verrons si c'est le Seigneur ! ».

    D'autres sont des Pélagiens: ils veulent retourner à l'ascétisme, faire pénitence. Ils ressemblent à des soldats prêts à tout pour la défense de la foi et de la morale... et puis un scandale émerge impliquant le fondateur... Nous savons tout cela, non ? Jésus a un style différent. Le Saint-Esprit fit du bruit le jour de la Pentecôte : c'était le commencement. Mais habituellement, l'Esprit ne fait pas beaucoup de bruit, il porte la croix. Le Saint-Esprit n'est pas triomphaliste. Le style de Dieu est la croix qui est portée jusqu'à ce que le Seigneur dise : « assez ». Le triomphalisme ne va pas bien avec une vie de prière.

    Donc, ne mettez pas d'espoir dans la floraison soudaine et massive de ces instituts. Recherchez plutôt le chemin humble de Jésus, celui du témoignage évangélique.

  • Un certain Valcarcel

    Le site Euractiv met en avant un propos de Ramón Luis Valcárcel :

    Le président des États-Unis se sert du Brexit pour diviser et j’espère et je souhaite que le Royaume-Uni fasse preuve de bon sens et n’ouvre pas la porte à ses idées ni à Donald Trump en personne pour une visite à Londres et une intervention devant le parlement britannique.

    Qui est ce Valcárcel qui prétend faire la leçon à Londres et à Washington en même temps ?

    Bof, c’est juste un des 14 vice-présidents du Parlement européen. Je ne pense pas que ça impressionne Theresa May ou Donald Trump…

    En fait, comme d’habitude, il s’agit d’un discours à l’adresse des Européens : Trump se sert du Brexit comme d’un cheval de Troie et il est impératif que les Européens serrent les rangs et soient toujours plus soudés pour défendre les valeurs européennes, etc.

    C’est pourquoi Ramón Luis Valcárcel souhaite aussi que la propagande européiste commence à l’école et soit même une matière à part entière. Il souligne que lorsqu’il était enseignant il faisait en sorte d’inculquer à ses élèves "l’importance du projet européen" durant les cours d’histoire. Ce qui est quelque peu approximatif, car il fut professeur d’histoire... de l’art, il y a longtemps, mais pas pendant longtemps, avant l’entrée de l’Espagne dans l’UE…

  • LGBT Macronien

    Marik Fetouh va rejoindre l’équipe d’Emmanuel Macron.

    Marik Fetouh s’est fait connaître lorsqu’il a fondé le centre LGBT de Bordeaux. Puis il est devenu adjoint au maire (Alain Juppé), « chargé de l’égalité et de la citoyenneté », pouvant ainsi utiliser les moyens de la municipalité pour la propagande LGBT (et le « vivre ensemble » en général, notamment avec l’islam).

    Comme Macron, il affirme qu’il n’y a pas de culture française.

  • Sainte Scholastique

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    Céramique de sœur Mercédès, de l’abbaye Sainte-Scholastique de Dourgne. Disponible en carte postale parmi plusieurs autres sur la vie de saint Benoît.

    Saint Grégoire le Grand, Dialogues, 33-34 :

    Grégoire : Qui donc, Pierre, sera plus sublime en cette vie que Paul, lequel, par trois fois, pourtant, a prié le Seigneur pour être délivré de l'aiguillon dans sa chair, et cependant il ne put obtenir ce qu'il voulait ? A ce propos, il faut que je te raconte ce qui est arrivé au vénérable Père Benoît, car il y a une chose qu'il voulut faire mais qu'il ne put accomplir.

    En effet sa sœur, qui s'appelait Scholastique, consacrée au Dieu tout-puissant depuis sa plus tendre enfance, avait pris l'habitude de venir vers lui une fois par an et l'homme de Dieu descendait vers elle, au-delà de la porte, mais pas loin, dans la propriété du monastère. Or, un certain jour, elle vint comme à l'accoutumée et son vénérable frère, accompagné de ses disciples, vint vers elle. Ils passèrent tout le jour dans les louanges de Dieu et dans de saints entretiens et, tandis que les ténèbres de la nuit commençaient à s'étendre sur la terre, ils prirent ensemble leur nourriture. Comme ils étaient encore à table et que leurs saints entretiens se prolongeaient, l'heure se faisant plus tardive, la sainte moniale, sa sœur, lui fit cette demande : "Je t'en prie, ne me laisse pas cette nuit, mais reste jusqu'au matin pour que nous puissions parler encore des délices de la vie céleste. Il lui répondit : "Que dis-tu là, ma sœur ? Passer la nuit hors de la cellule ! Je ne le puis nullement."

    Or la sérénité du ciel était telle qu'aucun nuage n'apparaissait dans les airs, mais la sainte femme de moniale, après avoir entendu les paroles négatives de son frère, joignit ses doigts, posa les mains sur la table et elle s'inclina, la tête dans les mains, pour prier le Seigneur Tout-puissant. Comme elle relevait la tête de dessus la table, éclairs et tonnerre éclatèrent avec une telle force et l'inondation fut telle que ni le vénérable Benoît, ni les frères qui l'accompagnaient ne purent mettre le pied dehors et franchir le seuil du lieu où ils siégeaient. C'est que voilà ! La sainte moniale, en inclinant la tête dans ses mains, avait répandu sur la table des fleuves de larmes qui, dans un ciel serein, avaient attiré la pluie. Et ce n'est pas un peu plus tard, après la prière, que l'inondation s'ensuivit mais il y eut une telle concomitance entre prière et inondation qu'elle leva la tête de la table alors que le tonnerre éclatait déjà, à tel point que lever la tête et faire tomber la pluie, cela se produisit en un seul moment.

    Alors, au milieu des éclairs, du tonnerre et de cette formidable inondation de pluie, voyant qu'il ne pouvait retourner au monastère, contrarié, il commença à se plaindre en disant : "Que le Dieu Tout-puissant te pardonne, ma sœur, qu'as-tu fait là ?" Elle lui répondit : " Eh bien, voilà ! Je t'ai prié et tu n'as pas voulu m'écouter. J'ai prié mon Seigneur et lui m'a entendu. Maintenant, si tu le peux, sors donc, abandonne-moi et retourne à ton monastère." ... Mais ne pouvant quitter l'abri du toit, lui qui n'avait pas voulu rester spontanément, demeura sur place malgré lui et ainsi se fit-il qu'il passèrent toute la nuit à veiller et que dans un échange mutuel, ils se rassasièrent de saints entretiens sur la vie spirituelle.

    Je t'avais bien dit qu'il avait voulu une chose mais n'avait pu l'accomplir, car si nous considérons l'état d'esprit de cet homme vénérable, il est hors de doute qu'il aurait désiré ce temps serein qu'il avait eu pour descendre, mais à l'encontre de ce qu'il voulait, il se trouva confronté à un miracle sorti d'un cœur de femme avec la force du Dieu tout-puissant. Pas étonnant qu'en cette circonstance, une femme qui désirait voir longuement son frère ait prévalu sur lui. En effet, selon la parole de saint Jean : "Dieu est amour", c'est par un juste jugement que celle-là fut plus puissante qui aima davantage.

    Pierre : Je l'avoue, ce que tu dis là me plaît beaucoup.

    *

    Or, comme le lendemain, la vénérable femme retournait à sa propre cellule, l'homme de Dieu revint au monastère. Et voici que, trois jours après, étant en cellule, levant les yeux au ciel, il vit l'âme de sa sœur, sortie de son corps, pénétrer sous la forme d'une colombe dans les secrets du ciel. Et lui, se réjouissant pour elle d'une si grande gloire, rendit grâces au Dieu Tout-puissant avec hymnes et louanges et il fit part de sa mort aux frères.

    Puis il les dépêcha pour faire venir son corps au monastère et le placer dans la sépulture qu'il s'était préparée pour lui-même. De la sorte, il arriva que ceux dont l'esprit avait toujours été uni en Dieu sur la terre, ne furent pas séparés corporellement même dans la tombe.

  • Tistou transgenre

    Les 3, 5 et 10 mars, l’Opéra de Rouen propose Tistou les pouces verts, un « conte lyrique » en un acte d’Henri Sauguet, sur un livret de Jean-Luc Tardieu d’après le livre de Maurice Druon.

    Comme il est d’usage depuis hélas fort longtemps maintenant, le conte est détourné, et on le « relit » à la lumière des idéologies, à savoir le marxisme-léninisme, qui n’a jamais quitté la scène, et maintenant l’idéologie du genre. Donc, forcément, le petit garçon Tistou est une fille déguisée en garçon par ses parents qui sont d’horribles bourgeois « rigides » et Tistou ne réussit pas à l’école « parce que cette dernière n’est qu’un instrument de propagande servant à formater les esprits et à perpétuer l’ordre établi et ses iniquités ». Puis Tistou « découvre les inégalités, les mécanismes d’oppression, les injustices de cet ordre social en apparence parfait, cautionné et entretenu par la classe dirigeante »… « Cette prise de conscience est cruciale dans la formation de Tistou car elle ouvre la voie au questionnement de l’ordre établi et à une volonté d’émancipation par rapport au système totalitaire qui régit les rapports sociaux. Le message humaniste, écologiste et pacifiste que porte Tistou ne cesse d’être actuel. »

    Cette relecture grotesque est ignoble en ce sens qu’elle porte atteinte à la mémoire de Maurice Druon, et du cher Henri Sauguet qui fut longtemps président, et président actif, d’Una Voce.

    En dehors de cela, ce ne serait que d’une affligeante banalité… s’il ne s’agissait pas d’un opéra pour enfants. Et que les écoles, y compris catholiques, vont y envoyer les enfants. Pour un bourrage de crâne des pires idéologies. « Dès 6 ans »… 

    On remarquera aussi qu’il faut lire la notice du metteur en scène pour découvrir la perversité du spectacle. Dans le programme de la saison, Tistou est présenté normalement :

    Teinté d’humour et de poésie, cet opéra d’Henri Sauguet raconte les aventures d’un petit garçon qui pose un regard neuf sur la vie. Parce qu’il s’endort à l’école, Tistou suit les leçons de Monsieur Moustache, le jardinier de ses parents, et découvre qu’il a un don, celui de faire pousser des fleurs. Une aventure à vivre en famille !

    Le double langage est patent. C’est celui du père du mensonge.