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Le blog d'Yves Daoudal - Page 596

  • Jam Christe, sol justitiæ

    Jam Christe, sol justitiæ,
    Mentis diescant tenebræ,
    Virtutum ut lux redeat,
    Terris diem cum reparas.

    Jésus, vrai soleil de justice,
    De l’âme ténébreuse éclaire enfin les yeux,
    Et fais que des vertus la lumière propice
    Y rentre en même temps que le jour en ces lieux.

    Dans tempus acceptabile,
    Et pœnitens cor tribue,
    Convertat ut benignitas
    Quos longa suffert pietas.

    Nous donnant ces jours favorables,
    Imprime au fond des cœurs un sacré repentir :
    Ta pitié trop longtemps les a soufferts coupables ;
    Par ta bénignité daigne les convertir.

    Quiddamque pænitentiæ
    Da ferre, quamvis gravium,
    Majore tuo munere,
    Quo demptio fit criminum.

    Fais-nous par quelque pénitence
    Obtenir le pardon des plus affreux péchés :
    Plus elle sera rude, et plus de ta clémence
    Nous bénirons la force et les trésors cachés.

    Dies venit, dies tua,
    In qua reflorent omnia :
    Lætemur in hac ut tuam
    Per hanc reducti gratiam.

    Ce jour vient, ce jour salutaire
    Où par tout l’univers tu fais tout refleurir :
    Ramène en ce grand jour au chemin de te plaire
    Ceux qu’à toi ce grand jour oblige à recourir.

    Te rerum universitas,
    Clemens adoret Trinitas ;
    Et nos novi per veniam
    Novum canamus canticum. Amen.

    Qu’en tous lieux t’adore un vrai zèle,
    Grand Dieu, dont la bonté nous tire du tombeau ;
    Tandis que renaissants par ta grâce nouvelle,
    Nous chantons à ta gloire un cantique nouveau.

    (Hymne des laudes du Carême, traduction Pierre Corneille.)

    Par les moniales d’Argentan, dans un enregistrement de 1976. Un disque… américain, premier volume d’hymnes, dont le second volume paraîtra sous la marque française Société du son…


    podcast

  • En Corée

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    La République de Corée a été l’un des pays les plus touchés par le virus. Aucune mesure de confinement n’a été prise. Même les bars sont restés ouverts. Le pic de l’épidémie a été le 29 février. Il y a eu 84 morts. (On constate cependant que le virus s’accroche : il y a encore entre 70 et 100 nouveaux cas par jour.)

    *

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    « Plus de 14 000 Sud-Coréens ont participé à un concours lancé par l’Église locale dans le but de développer les partages de passages d’Évangile et de prières en ligne, via une application catholique locale. Le concours, qui a été organisé du 22 novembre 2019 au 29 février 2020, était ouvert à tous les habitants de l’archidiocèse de Séoul, catholiques ou non. Mgr Benedictus Son Hee-song, président de la commission pour les communications de l’archidiocèse, a présidé une remise des prix à l’issue du concours. » C’était le 9 mars.

    (Au fait, on finirait par l'oublier : il n'y a pas de confinement non plus en Allemagne, même si de nombreux commerces sont fermés.)

  • Pourquoi ?

    - Pourquoi a-t-on entassé les malades dans les hôpitaux de Mulhouse et Colmar alors qu’il y avait de la place ailleurs ?

    - Pourquoi le directeur de l’hôpital de Mulhouse disait hier que « c’est comme ça depuis trois semaines », alors qu’il y a trois semaines il y avait un cas de coronavirus en Alsace ?

    - Pourquoi ne met-on pas les malades dans des cliniques*, alors qu’elles ont de la place et qu’elles ont déprogrammé des opérations pour en avoir davantage ? Pourquoi finit-on par envoyer des malades à Toulon et à Marseille alors qu’il y a de la place à Strasbourg ?

    En bref, pourquoi martèle-t-on des « informations » qui accroissent la panique ? A quoi sert la panique ?

    Avez-vous vu le léger sourire en coin de Castaner soulignant que les rencontres entre amis pour jouer aux cartes ne sont pas déconseillées mais « interdites », de même que toute sortie de chez soi est « interdite » sauf celles que moi, Castaner, j’autorise ? C’est tellement bon de pouvoir jouer au dictateur…

    * Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée : « On marche sur la tête, on pourrait les prendre en charge à quelques kilomètres de l’épicentre. On a déprogrammé 100.000 patients… 70 lits de réanimation sont mobilisables à Strasbourg, Metz et Nancy... »

  • Saint Joseph

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    Au cours de sa vie, qui fut un pèlerinage dans la foi, Joseph, comme Marie, resta jusqu'au bout fidèle à l'appel de Dieu. La vie de Marie consista à accomplir à fond le premier fiat prononcé au moment de l'Annonciation, tandis que Joseph, comme on l'a dit, ne proféra aucune parole lors de son « annonciation » : il « fit » simplement « ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 24). Et ce premier « il fit » devint le commencement du « chemin de Joseph ». Le long de ce chemin, les Évangiles ne mentionnent aucune parole dite par lui. Mais le silence de Joseph a une portée particulière : grâce à lui, on peut saisir pleinement la vérité contenue dans le jugement que l'Évangile émet sur Joseph : le « juste » (Mt 1, 19). Il faut savoir lire cette vérité car en elle est contenu l'un des témoignages les plus importants sur l'homme et sur sa vocation. Au cours des générations, l'Église lit ce témoignage d'une manière toujours plus attentive et plus consciente, comme si elle tirait du trésor de cette figure insigne « du neuf et de l’ancien » (Mt 13, 52).

    *

    Le climat de silence qui accompagne tout ce qui se réfère à la figure de Joseph s'étend aussi à son travail de charpentier dans la maison de Nazareth. Toutefois, c’est un silence qui révèle d'une manière spéciale le profil intérieur de cette figure. Les Evangiles parlent exclusivement de ce que « fit » Joseph ; mais ils permettent de découvrir dans ses « actions », enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était quotidiennement en contact avec le mystère « caché depuis les siècles », qui « établit sa demeure » sous son toit. Cela explique par exemple pourquoi sainte Thérèse de Jésus, la grande réformatrice du Carmel contemplatif, se fit la promotrice du renouveau du culte rendu à saint Joseph dans la chrétienté occidentale.

    Le sacrifice absolu que Joseph fit de toute son existence aux exigences de la venue du Messie dans sa maison trouve son juste motif « dans son insondable vie intérieure, d'où lui viennent des ordres et des réconforts tout à fait particuliers et d'où découlent pour lui la logique et la force, propres aux âmes simples et transparentes, des grandes décisions, comme celle de mettre aussitôt à la disposition des desseins divins sa liberté, sa vocation humaine légitime, son bonheur conjugal, acceptant la condition, la responsabilité et le poids de la famille et renonçant, au profit d'un amour virginal incomparable, à l'amour conjugal naturel qui la constitue et l'alimente) ». Cette soumission à Dieu, qui est promptitude de la volonté à se consacrer à tout ce qui concerne son service, n'est autre que l'exercice de la dévotion qui constitue une des expressions de la vertu de religion.

    *

    Les âmes les plus sensibles aux impulsions de l'amour divin voient à juste titre en Joseph un exemple lumineux de vie intérieure. En outre, l'apparente tension entre la vie active et la vie contemplative est dépassée en lui de manière idéale, comme cela peut se faire en celui qui possède la perfection de la charité. Selon la distinction bien connue entre l'amour de la vérité (caritas veritatis) et l'exigence de l'amour (necessitas caritatis), nous pouvons dire que Joseph a expérimenté aussi bien l’amour de la vérité, c'est-à-dire le pur amour de contemplation de la Vérité divine qui rayonnait de l'humanité du Christ, que l'exigence de l'amour, c'est-à-dire l'amour, pur lui aussi, du service, requis par la protection et le développement de cette même humanité.

    Jean-Paul II, Redemptoris custos

  • En Nouvelle-Zélande

    Le projet de loi dépénalisant l’avortement a été adopté par le Parlement par 68 voix contre 51. Le ministre de la Justice Andrew Little a déclaré : Pendant plus de 40 ans, l’avortement a été le seul acte médical (sic) considéré comme un délit en Nouvelle-Zélande. Mais à partir de maintenant les avortements seront traités à juste titre comme une question de santé » (sic).

    La nouvelle loi enlève l’avortement du code pénal, permet l’avortement jusqu’à 20 semaines, et encourage la promotion de l’avortement.

    Jusqu’ici l’avortement n’était permis en théorie dans les cas d’inceste, de déficience mentale, de malformation du fœtus, de danger pour la santé physique ou mentale de la « mère » (sic). Dans les faits les femmes pouvaient avorter à peu près comme elles le voulaient. La nouvelle loi permet seulement, de l’avis même du ministre, que ce soit plus rapide…

    Reste que sur le plan des principes la Nouvelle-Zélande est passée d’une reconnaissance du droit à la vie à l’acceptation (et glorification) de la culture de mort.

  • Un lien entre l’Estonie et la Hongrie

    Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó vient de se rendre à Tallin où il a rencontré son homologue estonien Urmas Reinsalu.

    Péter Szijjártó a déclaré qu’il s’agissait de renforcer les liens, qui sont basés sur des intérêts mutuels et des valeurs partagées. « Les deux pays rejettent l’immigration illégale et les plans visant à changer la population européenne. »

    Les deux gouvernements ont mis en place un mécanisme d’alerte pour empêcher les Nations unies d’intégrer leur pacte mondial sur la migration dans le droit international. « Malheureusement, il y a des tentatives clandestines pour le faire. »

    « Nous sommes également d’accord sur le fait que l’Europe doit être protégée ; nous sommes prêts à nous battre pour la préservation de notre mode de vie, de notre identité nationale, ainsi que de notre patrimoine religieux, culturel et historique. »,

    Les deux ministres ont également signé un accord de coopération visant à soutenir conjointement les communautés chrétiennes persécutées au Proche Orient.

    L’actuel gouvernement estonien est issu d’une coalition entre le parti populaire conservateur (EKRE) et Isamaa (Pro Patria), le ministre des Affaires étrangères étant un dirigeant de ce dernier, dont la doctrine est ainsi définie par Wikipedia : « conservatisme, démocratie chrétienne, national-conservatisme ». Quant à EKRE c’est : « nationalisme, national-conservatisme, conservatisme social, euroscepticisme, démocratie directe, populisme de droite, climatoscepticisme ».

  • Ils ne savent donc plus

    « Les évêques de France » signent un « message aux catholiques et à tous nos concitoyens ». Il y a une partie pour tout le monde, et une partie pour les catholiques. Curieuse discrimination. Mais ce n’est pas le problème. Le problème est ce qui est dit spécifiquement aux catholiques :

    Cette année, sans l’avoir voulu, nous fêterons l’Annonciation, confinés, dans nos maisons ! Pouvons-nous célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion ?

    « Les évêques de France » ne savent donc plus ce qu’est la messe, et ils le disent ouvertement.

    Bien sûr et évidemment, pour tout catholique, il y aurait une façon de « célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion ». Cette façon, c’est de participer à la messe. Au Saint Sacrifice du Christ qui se rend présent sur l’autel et qui se donne à manger à ses disciples. Par rapport à cette vérité, à cette intensité, à cette communion, tout le reste n’est qu’une ombre. Tout le reste ne peut qu’être prière personnelle. Certes c’est indispensable, et il faut toujours exhorter les catholiques à prier, mais ça n’a rien à voir avec la messe. Avec la vérité de la messe. Avec l’intensité de la messe. Avec la communion de la messe.

    Nous vivons donc une époque où « les évêques de France » ne savent plus cela. Parce qu’ils n’y croient plus. A vrai dire on l’avait déjà remarqué. Particulièrement depuis le début de cette épidémie. Mais je suis toujours aussi effaré de constater à quel point le peuple de Dieu est abandonné par ses pasteurs.

  • Mercredi de la troisième semaine de carême

    Le Kyrie, le Sanctus et l’Agnus Dei des messes de semaine du carême (et de l’Avent), par les moines de Montserrat.

  • Miracle !

    Depuis plusieurs jours je me demandais pourquoi on multipliait les reportages sur les hôpitaux alsaciens débordés. Comme si Mulhouse et Colmar étaient entourés de murs infranchissables, ou comme si tous les malades du coronavirus étaient intransportables.

    Hourrah ! Ils viennent de découvrir qu’il n’y a pas de murs infranchissables, et même qu’il y a d’autres hôpitaux en France… Un premier transport aura lieu demain de Mulhouse vers… Toulon.

    Comme quoi il ne faut jamais désespérer...

    (La seule explication plausible, jusqu'à preuve du contraire, était que cette surcharge faisait partie de la propagande et qu'il fallait donc la faire perdurer, jusqu'à ce que soit vraiment insupportable pour les personnels hospitaliers.)

  • Lourdes

    C’est un symbole très fort de notre état de décomposition spirituelle et mentale : le sanctuaire de Lourdes ferme, pour la première fois de son histoire.

    Déjà on avait fermé les piscines, alors que depuis toujours les virus y rivalisent de pullulation avec les bactéries sans que jamais personne n’attrape une maladie infectieuse. Puis la Grotte a été interdite d’accès. Et maintenant le sanctuaire est entièrement fermé.

    Lourdes, c’est la guérison des malades. C’est un torrent de miracles de guérison sous le sourire de l’Immaculée. La porte de la guérison est fermée. L’Immaculée est priée d’aller voir ailleurs.

    Il est vrai que de toute façon on n’a pas le droit d’y aller. Le bien portant ne doit pas sortir de chez lui. Et le malade ne doit voir qu’un médecin patenté. On ne guérit pas à Lourdes, que ce soit dit une bonne fois. D’ailleurs l’évêque précédent avait décrété qu’il n’y avait pas de miracles à Lourdes, seulement des guérisons inexpliquées en l’état actuel de nos connaissances…

    Etonnante « coïncidence » : juste avant d’apprendre cette nouvelle, je lisais le récit de l’agonie de sainte Bernadette dans le gros livre du P. André Ravier.