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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1309

  • La tradition liturgique a le vent en poupe dans les universités américaines.

    Le blog New Liturgical Movement reprend et illustre un article paru sur un blog du site de la Cardinal Newman’s Society, montrant que grandit dans les universités américaines le soutien aux pratiques liturgiques traditionnelles.

    Au Christendom College de Front Royal, en Virginie, le prêtre célèbre ad orientem deux fois par semaine dans la forme extraordinaire, et deux fois dans la forme ordinaire, une en anglais, une en latin. Le chapelain explique : « L’introduction progressive et la célébration occasionnelle de la messe ad orientem sur le campus, à côté de la célébration versus populum, permet aux étudiants de découvrir la façon traditionnelle et historique de célébrer l’eucharistie sans les heurter et aide à montrer et renforcer pour eux l’herméneutique de continuité, dont parlait Benoît XVI, entre les messes de la période préconciliaire et de la période postconciliaire. »

    Les messes célébrées ad orientem donnent aux étudiants l’occasion de « participer à la prière liturgique qui les conduit à la contemplation », dit le P. Hildebrand Garceau, aumônier au Thomas Aquinas College de Santa Paula en Californie. « Tous font face à l’orient liturgique dans un même mouvement de prière et d’offrande. Cela semble aider grandement à réduire les distractions et à aider les étudiants à se concentrer sur l’action liturgique de la plus puissante prière de l’univers : la Sainte Messe. » La messe est dire chaque matin dans la forme extraordinaire, et les étudiants ont ainsi « une messe respectueuse, calme, contemplative ».

    Au Thomas More College de Merrimack, New Hampshire, on a commencé à célébrer la messe traditionnelle ad orientem tous les vendredis, à la demande des étudiants, « particulièrement impressionnés » par le silence. Un silence qui leur est « très utile », souligne le P. John Healy. Lequel ajoute que les évêques des diocèses où la forme extraordinaire est célébrée notent une forte participation de le jeune génération : cela donne espoir pour la liturgie et la tradition de l’Eglise.

  • Saint Pierre Chrysologue

    Quand la vierge conçoit ou enfante tout en demeurant vierge, ce n’est pas la coutume qui le veut, mais le miracle; non la raison, mais la vertu; non la nature, mais Son Auteur. Ce n’est pas un événement commun, mais unique; quelque chose de divin, non d’humain. Que le philosophe cesse donc de se pressurer le cerveau : la naissance du Christ ne s’explique pas par les lois de la nature, mais par la toute-puissance divine. Elle est honorable à Dieu, non injurieuse. Ce n’est pas au détriment de la Déité qu’elle a été le sacrement de la miséricorde. Elle a été la réparation du salut humain, mais ne fut jamais une diminution de la substance divine. Celui qui, sans naître, a fait l’homme d’un limon intact, c’est le Même qui, en naissant, a fait l’Homme d’un corps intact. La main qui, avec bonté, prit du limon pour façonner notre corps, a pris également la chair avec bonté pour restaurer notre être. Que le Créateur soit dans sa créature, que Dieu se trouve dans la chair, c’est un honneur qui est rendu à la créature, sans porter aucun préjudice au Créateur. Celui qui voit là-dedans un outrage à la divinité, croit donc que le limon est plus précieux que la chair. Peut-être regrette-t-il que l’outrage apporté par le limon à la divinité se soit changé  en un ennoblissement de la chair et en une glorification de l’homme !

    Homme, pourquoi es-tu si vil à tes yeux, toi qui es si précieux aux yeux de Dieu ? Puisque tu es si honoré par Dieu, pourquoi t’avilis-tu ainsi ? Pourquoi cherches-tu d’où tu viens, au lieu d’essayer de découvrir pourquoi tu as été fait ? Toute cette maison du monde que tu vois n’a-t-elle pas été faite pour toi ? C’est pour toi  que la lumière resplendit afin de chasser les ténèbres qui t’entourent de toute part. C’est pour toi que la nuit est plus fraîche. C’est pour toi que les jours sont mesurés. C’est pour toi que le ciel brille de l’éclat du soleil, de la lune et des étoiles. C’est pour toi que la terre est remplie de fleurs, de bosquets et de fruits. C’est pour toi qu’a été crée dans l’air, dans les champs, dans les cours d’eau magnifiques une multitude admirable d’êtres vivants, pour que la solitude d’un triste monde ne déteigne pas sur la joie du nouveau monde. La raison pour laquelle Dieu t’a fait à partir de la terre, c’est pour que tu sois le maître des choses terrestres; et que tu leur sois apparenté, en partageant la même substance. Bien que tu proviennes de la terre, Il ne t’a quand même pas mis sur un pied d’égalité avec les choses terrestres, puisque, avec ton âme céleste, tu es l’égal des créatures célestes. Et pour que, avec Dieu, tu possèdes une raison en commun, et que tu aies un corps semblable à celui des animaux, Dieu t’a donné une âme qui vient du ciel, et un corps qui provient de la terre. Pour qu’en toi, une concorde soit nouée entre le Ciel et la terre.

    Se demandant ce qu’Il pouvait bien encore ajouter pour te faire honneur, ton Créateur a inventé ceci : Il a incrusté en toi Son image, pour que le Créateur invisible soit rendu présent sur la terre par Son image visible. Et Il t’a donné à toi Son pouvoir sur les choses terrestres, pour que le vicaire du Seigneur ne soit pas frustré de la possession du monde dans toute son étendue. Et s’il en est bien ainsi, pourquoi penses-tu que Dieu subit une avanie quand Il tire avec clémence de Lui-même ce qu’Il fait en toi par Lui-même; et quand Il a voulu, en toute vérité, être vu dans l’homme, dans lequel Il avait voulu auparavant qu’on voie Son image ? A celui qui avait autrefois reçu d’être la similitude divine, Dieu lui donne d’être lui-même Celui que représente l’image. La vierge a conçu, la vierge a enfanté. Que cette conception ne te bouleverse pas; que cette naissance ne te déboussole pas, puisque la pudeur virginale rachète tout ce qu’il y a d’humain. Où se trouve la lésion de la pudeur, là où la Déité s’est associé l’intégrité qui lui est toujours amie; là où l’entremetteur est un ange; où le chaperon est la fidélité, où le mariage est la chasteté, où l’engagement réciproque est la vertu, où le juge est la conscience, où la cause est celle de Dieu, où la conception se fait dans le respect de l’intégrité, l’enfantement dans la virginité, où la mère est en même temps vierge ?

    Sermon 148 (extrait)

  • Union européenne : où ça, la crise ?

    Herman Van Rompuy a donc laissé son poste de potiche européenne au Polonais Tusk.

    Il ne part pas les mains vides. Pour le remercier de n’avoir rien fait (mais de façon fort aimable, paraît-il), comme premier président du Conseil européen par la grâce du traité de Lisbonne, il va recevoir 55% de ses indemnités pendant trois ans, ce qui fait 169.000 € multipliés par trois : 507.000 €. A quoi il faut ajouter une prime de départ de 26.500 €. En tout : 533.500 €. Et après, il recevra 65.700 € par an jusqu’à sa mort.

    L’Union européenne affirme que c’est normal, parce que Van Rompuy ne pourra plus travailler, afin d’éviter les conflits d’intérêt.

    C’est une explication grotesque. Van Rompuy a 67 ans, donc il n’a pas à chercher un nouveau travail. C’est justement pourquoi on lui donnera dans trois ans sa retraite annuelle de 65.700 €. Et de toute façon il lui suffisait de prendre sa retraite de député, ministre, vice-Premier ministre, Premier ministre, président de la Chambre des représentants en Belgique. Mais je suppose qu’il va aussi avoir tout ça…

    Pour José Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission, c’est encore mieux, naturellement (mais lui il a dû travailler un peu) : il va recevoir un total de 611.440 € ces trois prochaines années, puis 128.580 € par an.

    Quant à la potiche des affaires extérieures, la baronne Ashton, elle aura 534.537 €. Comme elle n’a pas encore l’âge de la retraite, on ne sait pas encore ce qu’elle touchera le moment venu.

  • Et hop !

    Un tribunal égyptien a condamné à mort, hier, « au moins 185 » membres et sympathisants des Frères musulmans.

    « Au moins 185 », c’est ce qu’annonce Al Jazira. Reuters dit 185. D’autres agences disent 188. « Près de 200 », dit un journal anglais pour ne pas se tromper.

    Mais quand on aime, on ne compte pas.

    Et l’Egypte vient de battre son propre record absolu de condamnations à mort, reconnu de façon laconique par l’ONU lors de la dernière vague de condamnations capitales.

    C’est Moubarak qui doit être stupéfait, en voyant ce que peuvent faire les démocrates alors que lui il était traité de dictateur à la moindre mesure de répression...

  • Comme ça c’est plus clair

    L’Ukraine a depuis hier un nouveau gouvernement, suite aux récentes législatives. C’est essentiellement le même qu’avant. La principale nouveauté est que le ministre des Finances est… une Américaine.

    Il s’agit de Natalie Iaresko, diplômée de Harvard et de Chicago, qui a occupé divers postes au… Département d’Etat, le dernier étant chef de la section économique de l’ambassade des Etats-Unis en Ukraine. Elle est co-fondatrice du fonds d’investissement Horizon Capital dont elle est la directrice générale. Elle est aussi PDG d’un autre fonds d’investissement, WNISEF. Il y a une dizaine d’années elle était déjà membre du conseil d’investisseurs du président Iouchtchenko (marié à une Américaine qui a travaillé au Département d’Etat…).

    Deux autres étrangers ont été nommés ministres, un Lituanien et un Géorgien. Tous trois ont immédiatement reçu la nationalité ukrainienne par décret présidentiel.

  • L’Agneau d’Isaïe et la Bible de Jérusalem

    Emitte Agnum, Domine, dominatorem terræ, de petra deserti ad montem filiæ Sion.

    Tel est le premier verset du chapitre 16 d’Isaïe : « Seigneur, envoyez l'Agneau dominateur de la terre, de la pierre du désert à la montagne de la fille de Sion. »

    Ce verset se trouve dans le Rorate caeli, qui est le chant par excellence de l’Avent. Il fait aussi l’objet d’un verset et d’un répons de la liturgie de l’Avent.

    Car bien sûr cet Agneau, celui qu’annonce Jean-Baptiste et que l’on retrouve dans l’Apocalypse, est le Christ qui vient du désert où il est tenté pour monter à Jérusalem où il régnera par la croix.

    Mais la Bible de Jérusalem traduit : « Envoyez l’agneau du maître du pays, de Séla, située vers le désert, à la montagne de la fille de Sion. »

    Et il y a une note qui dit ceci :

    « Texte difficile et diversement interprété. Il semble que les Moabites, menacés par l’invasion, cherchent à se mettre sous la protection du roi de Juda ou à trouver chez lui un refuge. L’agneau envoyé serait un signe de soumission, cf. 2R 3,4. En traduisant : “Envoie, Seigneur, l’agneau souverain de la terre”, s. Jérôme propose pour ce passage une interprétation messianique. »

    Donc l’individu Jérôme, néanmoins canonisé, a « proposé » une traduction messianique. Comme si c’était une fort étrange proposition. Alors qu’il s’agit d’un texte messianique. De ces textes dont Jésus montrait aux pèlerins d’Emmaüs qu’ils parlaient de lui. Mais les spécialistes ne veulent pas le savoir. Et la note omet soigneusement de préciser que toute la tradition patristique et liturgique latine a ainsi compris le verset.

    Puisqu’on refuse l’évidence, le texte devient « difficile ». Puisqu’on ne veut pas voir le Christ, on se rabat sur les Moabites. Mais l’explication est tout simplement grotesque. En quoi l’envoi d’un agneau serait-il un signe de soumission ? Quand un roi voulait la protection d’un voisin, il lui envoyait de l’or, ou de grosses quantités de blé et d’huile, ou des troupeaux. L’envoi d’un seul agneau aurait été vu comme une minable provocation. La Bible de Jérusalem se donne, en outre, le ridicule de renvoyer au deuxième livre des Rois. Or que lit-on dans le verset en question ? Que le roi de Moab (au siècle précédent) livrait en tribut annuel au roi d’Israël 100.000 agneaux et 100.000 béliers…

    C’est pourquoi de nombreuses traductions mettent « agneau » au pluriel, en faisant semblant de voir un collectif qui n’a pas lieu d’être ici.

    D’autre part, si la Bible de Jérusalem, et d’autres, parlent de « l’agneau du maître », d’autres disent que c’est l’agneau qu’on envoie au maître… Il faut à tout prix éviter de dire que c’est l’Agneau, le Maître…

  • Saint François Xavier

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    Vie de saint François Xavier, par le Père Bouhours, 1826

  • Le délire de l’amendement sur les prisons

    Le 28 octobre dernier, lors de l’examen des crédits de la Justice à l’Assemblée nationale, Christiane Taubira, à la demande du président de la commission des Lois de l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas, a fait retirer l’amendement qui prolongeait une nouvelle fois l’éternel « moratoire » permettant de ne pas appliquer la loi de 1875 qui oblige l’Etat à donner une cellule individuelle à tout prisonnier.

    Le député Dominique Raimbourg a été alors chargé de faire un rapport, très vite, sur la question. Il a présenté son rapport ce matin. Il fait 24 propositions pour remédier à la surpopulation carcérale, mais aucune de ces mesures ne peut permettre de seulement diminuer un peu la surpopulation avant le 31 décembre…

    Seule la proposition surnuméraire est efficace : un nouveau moratoire, cette fois jusqu’en… 2022…

    Reste maintenant à le faire voter en catastrophe, après l’avoir retiré... Sinon, à partir du 1er janvier prochain, tous les détenus qui ne bénéficient pas d’une cellule individuelle pourront attaquer l’Etat en justice avec l’assurance de gagner. Il est bien évident qu’ils ne vont pas se gêner… Cela pourrait coûter des millions d’euros à l’Etat. C’est-à-dire à nous. A moins que ce ne soit Urvoas et Taubira qui payent ?

    Addendum

    Les députés ont adopté en urgence, dès le lendemain mardi 3 décembre, un nouveau report de l'application de l'encellulement individuel...

  • La nomenklatura existe donc toujours

    On a appris que la CGT avait fait des travaux d’un coût de 105.000 € dans l’appartement de fonction de son nouveau secrétaire général, Thierry Lepaon, à Vincennes (oui, donnant sur le bois, bien sûr), appartement qui venait d’être entièrement rénové.

    On a appris ensuite qu’il avait fait rénover le bureau du secrétaire général à Montreuil, pour un coût de 62.000 €.

    On apprend maintenant qu’il a touché une indemnité de départ, en quittant ses fonctions de secrétaire général de la fédération régionale CGT de Basse-Normandie pour devenir secrétaire général de la CGT au plan national. Normal, dit-il, puisque ce n’est pas le même employeur. Sic. Mais il refuse de dire quel est le montant de cette indemnité, dans le contexte d’une fin de contrait à l’amiable dont le principe même est condamné… par la CGT…

  • Le « Parlement » a supprimé les allocations familiales

    Par un vote de l’Assemblée nationale, le Parlement a adopté définitivement hier le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015.

    Les amendements visant à supprimer la mise sous condition de ressources des allocations familiales ont été rejetés par 20 voix contre et 12 pour.

    Non, il ne s’agit pas d’une commission. Il s’agit bien d’une réunion plénière de l’Assemblée nationale destinée à voter une des lois majeures de l’année.

    Où il y avait donc 32 députés. Sur 577.