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présidentielle - Page 6

  • Quelques propos de Jean-Marie Le Pen

    Sur le parachute en or massif de Noël Forgeard :

    « Je comprends qu’à la rigueur des gens prennent de l’argent à la tête de l’entreprise s’ils le méritent parce qu’ils ont conduit l’entreprise à de grands succès. Mais que quelqu’un qui a conduit l’entreprise à un échec, qui s’en va avec le paquet, cela me paraît être du gangstérisme mondain. » (France 2)

     

    Sur les attentats en Algérie et au Maroc :

    « On voit se multiplier ce genre d’actions de plus en plus près de nous, hier au Maroc, aujourd’hui grand attentat à Alger. Nous sommes un peu assis sur une poudrière, à tout moment on peut se trouver dans un climat d’insécurité aggravée. On peut craindre la mise en œuvre de réseaux organisés qui ont probablement dû prédisposer leurs dispositifs, et je ne suis pas certain que dans un pays où quelquefois au lycée on parle 50 langues différentes nous ayons des services de renseignement en mesure de suivre les différents réseaux de toutes nationalités. Il faut savoir que l’immigration, en France, elle n’est pas seulement nord-africaine, musulmane ou africaine, elle est planétaire. » (Public Sénat)

     

    Sur Bayrou :

    « Mes concurrents sont les piliers de la France décadente. M. Bayrou n’est pas le chevalier blanc. Il est l’homme qui parle à l’oreille des chevaux, mais moi, je suis celui qui parle à l’oreille des électeurs. » (Le Figaro)

     

    Sur les racines chrétiennes de l’Europe – « Cela a un sens ? » :

    « Cela a un sens évident. Tout le monde peut renier sa mère, mais cela n’empêche pas qu’on soit sorti de son ventre. Les autres sont des lâches, ils veulent se coucher devant la pensée unique. » (Le Figaro)

     

    Sur Sarkozy et le président de la République :

    « Je ne vois pas pourquoi moi je ne me prévaudrais pas d’être de La Trinité-sur -Mer quand le fils de Pal Sarkozy se prévaut d’être d’origine hongroise. Il y a dans la personnalité du président de la République une exigence d’adéquation avec le peuple français – et même d’incarnation de ce peuple – qui ne peut pas être le fait d’un candidat d’origine étrangère récente. Le président de la République est le successeur de nos rois, de nos empereurs, de nos présidents de la République, c’est une dimension particulière à sa fonction. » (Le Figaro)

  • Foire du Trône : arrêtez de mentir aux Français

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le gouvernement UMP, particulièrement le ministre Baroin, ne sert pas son candidat à la présidentielle par sa gestion désastreuse de l’affaire de la Foire du Trône.

    Il est scandaleux de faire pression sur les témoins, pour tenter de confirmer la version officielle de « l’accident ».

    Il est absurde d’envisager de fermer la Foire du Trône, comme si en supprimant le lieu du crime on pouvait effacer qui s’est passé.

    Il est surtout dérisoire d’imaginer pouvoir cacher la vérité sur le meurtre du policier Caron par une bande de voyous ethniques. Les Français sont au fait de la montée des violences en tout genre, notamment contre les forces de l’ordre.

    La campagne présidentielle ne doit pas être l’occasion de dissimuler les problèmes, mais au contraire de les voir en face, afin de permettre aux citoyens de se déterminer sur le candidat le mieux à même de les affronter.

  • Le Pen et l’Iran

    Sur Europe 1, ce matin : « Quel inconvénient y a-t-il à ce que l’Iran enrichisse de l’uranium ? (...) Le problème le plus important de politique étrangère est de savoir s’il va y avoir la guerre en Iran. La France doit jouer de toutes ses forces son rôle d’intermédiation pour sauver la paix, parce qu’il y a des va-t-en guerre, des gens qui sont prêts à faire la guerre, voire la guerre nucléaire, avec l’Iran, dont les conséquences seraient catastrophiques. (...) Les Iraniens se défendent (de tout projet de nucléaire militaire). Je ne suis pas forcé de les croire, mais je ne suis pas forcé de croire non plus que la possession par l’Iran de la bombe aurait des conséquences plus graves que la possession par Israël ou le Pakistan ou la Chine ou l’Inde. »

  • Le symbole Bayrou

    Jean-Marie Le Pen consacre son deuxième clip de la campagne officielle à l’école. Entre le constat de l’effondrement et de ses conséquences, et l’exposé des réformes nécessaires, il dit ceci : « M. Bayrou, qui a été le ministre de l’Education nationale des présidents Mitterrand et Chirac, symbolise parfaitement l’incapacité de cette classe politique. »

  • Nationalistes de nos provionces, unissons-nous !

    Sous ce titre, Jean Leclerc a publié dans L’Hermine, le bulletin du Front national du Finistère, le texte que nous reproduisons ici.

    De l'Alsace à la Bretagne , du Pays niçois à la Normandie , le débat sur le régionalisme s'est invité dans la campagne électorale après les paroles malheureuses de Marine le Pen, lors de l'émission de Serge Moati, "Ripostes" du 21 janvier dernier. Paroles d'ailleurs quelques fois déformées ou tronquées, mais à coup sûr, critiquables !

    L'Idée bretonne, Lettre de liaison pour une Bretagne enracinée (http://www.lideebretonne.org) avait raison de souligner : "L'honnêteté nous commande de le dire, Jean-Marie Le Pen a refusé de reprendre à son compte les déclarations de sa fille. Ainsi que souligné par Rivarol, "ce Breton enraciné, attaché à son terroir, (a ensuite) déclaré très clairement à la presse régionale que le bilinguisme est tout à fait légitime et que le Front National ne méconnaît pas les spécificités culturelles du pays". Jean-Marie Le Pen, et non sa fille, est bien le candidat du FN à l'élection présidentielle".

    Voilà qui est raison gardée ! C'est dans cet esprit que je réagissais moi-même dans ce même Rivarol, réaction reprise partiellement dans National Hebdo, sous le titre Union des patriotes, quel périmètre ? "Jean-Marie Le Pen a lancé un appel à l'Union des Patriotes. Bravo ! Déjà quelques leaders "nationaux" ont répondu positivement et l'Union prend corps. Mais pourquoi cet appel ne s'adresserait-il pas également à tous les Régionalistes conscients des graves dangers qui nous menacent tous ? Sans doute faudrait-il que le Front National adopte une ligne politique moins jacobine et s'ouvre aux sensibilités des défenseurs des Provinces qui furent autrefois indépendantes ou pour le moins plus autonomes par rapport au pouvoir central. Ce qu'a réussi magistralement Bruno Gollnisch au parlement européen avec la création du Groupe ITS devrait être possible au niveau de notre Hexagone. Identité, Tradition, Souveraineté, ça sonne bien avec Province Mais il faudrait aussi que Marine Le Pen arrête de prendre des positions suicidaires contre les langues régionales, par exemple. Si elle veut plomber la candidature de son papa, elle ne pourrait mieux faire !"

    Tandis que la mise au point de Marine Le Pen ne clarifiait pas vraiment le débat, nous avons alors découvert, avec stupeur, une nouvelle prise de position, heureusement plus confidentielle, celle d'Adsav ! qui se veut être "le parti breton" : Election française, Abstention bretonne !

    Stupeur et consternation ! Cette stratégie d'enfermement ne mène à rien. Et de plus, les Bretons, pas plus que les autres Français, ne sont des acharnés du boycott, qu'il soit commercial, culturel ou politique. L'abstention mêle dans le même chaudron, les paresseux, les insouciants et les farfelus ! Dès lors, le ridicule n'est pas loin !

    Mais il faut aussi argumenter un peu plus en profondeur… C'est vrai, en 1917, les Irlandais avaient profité de l'engagement de l'Angleterre dans la guerre de 14 pour lancer leur offensive d'indépendance. En 1940, certains Bretons avaient lancé une opération un peu similaire en tentant d'enfoncer un coin entre Paris et Berlin. Cette initiative avait fait long feu. Et ces Bretons ont payé lourdement leur engagement. Mais le contexte d'alors n'avait rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd'hui :

    – Dans un passé plus lointain, les Régions s'inséraient dans une structure monarchique de l'Europe et des Nations.

    – L’ONU – le "grand machin", dixit De Gaulle ! – n'existait pas et donc n'imposait pas, aux plus faibles, la loi des plus forts.

    – Le mondialisme, hydre économico-financière, ne régnait pas en maître. L'horizon des hommes était celui de leur village, au plus loin de leur capitale.

    – Le "politiquement correct" n'étouffait pas la réflexion politique et l'expression culturelle. Les lobbies existaient sans doute, mais leurs cercles d'influence étaient bien restreints à comparer à ceux des lobbies triomphants d'aujourd'hui.

    – Le déferlement de l'immigration sur l'Europe, la pression conquérante de l'Islam ne menaçaient pas notre indépendance, notre liberté.

    D'ailleurs, on peut rappeler les engagements de quelques grandes figures bretonnes :

    -- L'abbé Perrot, grand défenseur de la langue et de la foi bretonnes, pendant la guerre 14, sera brancardier sur le Front. Il rentrera en Bretagne avec une citation pour sa bravoure et son dévouement.

    – Le poète groisillon Jean-Pierre Calloc'h, lui, sera tué sur le Front, le 10 avril 1917. Son poème "Prière du guetteur" est un bel hymne au patriotisme national et provincial.

    – Plus tard, pendant l'autre guerre, le barde Taldir Jaffrenou, sera même décoré de la Légion d'Honneur !

    – Yann Fouéré ne fut-il pas, tout à la fois, fonctionnaire de la République et militant breton ?

    – Le comte Albert de Mun ne cumula-t-il pas les fonctions de président du Bleun-Brug, en Bretagne, et de député à Paris ?

    Alors, il faudrait renier Chateaubriand, Tabarly, le colonel Remy, Botrel et même Louison Bobet, et une foule d'autres Bretons ?

    Mais, c'est vrai aussi que j'ai été choqué par les propos jacobins de Marine Le Pen sur le régionalisme en général et les langues régionales en particulier. Je dois avouer également que je regrette que Jean-Marie Le Pen ne manifeste pas plus son attachement à notre Bretagne. Mais…

    Oui, une autre stratégie loin de l'abstention est possible. Dépassant les vieilles rancunes, délaissant les griefs, face aux dangers qui nous menacent tous, les militants nationalistes bretons peuvent s'engager hardiment dans la campagne.

    Quitte à présenter ensuite la "facture" à Jean-Marie Le Pen ! Nationalistes de nos Provinces, unissons-nous !

    L'abstention, c'est la mort lente, une mort acceptée ! Et moi, je veux vivre ! Je ne m'abstiendrai pas !

    Le 22 avril, je voterai ! Je voterai Jean-Marie Le Pen !

  • "Ces Français issus de l'immigration tentés par l'extrême droite"

    Texte d’une intéressante dépêche de l’AFP, sans commentaire (sinon pour signaler que l’association SOS Enfants d’Irak n’a pas été fondée par Farid Smahi mais par Jany Le Pen, et pour rappeler que l’expression « extrême droite » n’est pas une description mais une calomnie diabolisatrice).

    Le phénomène reste minoritaire mais prend une ampleur inédite: des Français issus de l'immigration, pères de famille ou jeunes de banlieue, se disent prêts à voter à la présidentielle pour Jean-Marie Le Pen, champion de la "préférence nationale".

    "Je vais voter pour Le Pen", affirme sans hésiter Mourad Asfour, 25 ans, étudiant en histoire de l'art à Dijon.

    Pour lui, le candidat du FN, finaliste inattendu de 2002, crédité cette année de 13% à 16% des intentions de vote, est le seul candidat qui "incarne l'amour de la France".

    Arrivé du Maroc à 1 an, ce musulman pratiquant approuve la priorité donnée à la lutte contre l'immigration car "les capacités d'accueil de la France sont saturées". Il estime que M. Le Pen partage avec lui certaines "valeurs morales", comme l'opposition au mariage homosexuel.

    Il n'est pas isolé: le Canard enchaîné a fait état d'un sondage réalisé pour le ministère de l'Intérieur, selon lequel 8% des Français originaires du Maghreb seraient prêts à voter Le Pen. Soit plus de 100.000 électeurs potentiels.

    Le candidat d'extrême droite a réussi un coup médiatique vendredi, en se rendant sur la dalle d'Argenteuil où l'UMP Nicolas Sarkozy, qui y avait parlé de "racaille", est mis par ses rivaux au défi de revenir.

    Il avait déjà surpris en choisissant une jeune fille d'origine nord-africaine pour illustrer une des premières affiches de sa campagne 2007.

    "Plutôt de gauche", Habiba Boualem, une juriste de 35 ans, dit que le parti socialiste ne lui "convient plus". Et puisqu'elle ne voit "aucune différence" entre le FN et l'UMP, elle choisit "l'original plutôt que la photocopie" (formule qu'affectionne Le Pen). C'est donc le candidat Front national qui aura son suffrage.

    Cette fille d'immigrés algériens, qui vit dans la cité du Mirail à Toulouse, souhaite une "régulation de l'immigration".

    "Le pauvre chasse plus pauvre que lui", constate avec amertume Sophia Chikirou, 27 ans, membre des instances dirigeantes du PS et auteur de "Ma France laïque".

    Egalement fille d'immigrés algériens, cette militante du XXe arrondissement de Paris a constaté que nombre de commerçants immigrés de son quartier s'étaient engagés pour Le Pen.

    Par exemple, propriétaires de petits hôtels réquisitionnés par les services sociaux pour l'hébergement de familles de sans-papiers, ils se retrouvent face à des dégradations. "Ils en veulent aux autorités et disent: +avec le Pen on sera débarrassé des sans-papiers et de la polygamie+".

    "Y en a marre de voir des Maliens sans papiers logés dans des hôtels", confirme Farid Smahi, membre du bureau politique du FN, qui se déclare "Français patriote et musulman", et n'hésite pas aller vanter la "préférence nationale" dans des banlieues pauvres où il était autrefois "insulté".

    Grâce à son association créée pour aider les enfants irakiens pendant l'embargo international, M. Smahi a réussi à se "faire accepter", puis se "faire entendre". Il assure avoir apporté 3.500 adhésions d'immigrés en moins d'un an au FN.

    Perçu d'abord comme un "épiphénomène", le vote FN d'origine immigrée comporte désormais une "part d'adhésion", note le politologue Jean-Yves Camus.

    C'est le cas de A.M., avocat algérien de 50 ans reconverti dans le commerce à Paris, père de deux enfants scolarisés dans le privé, qui ne supporte plus de voir ses impôts "distribués à des blacks et des arabes" pour lesquels la France ne serait "qu'une vache à traire".

    Il votera donc Le Pen, même s'il estime que "le bâton peut se retourner" un jour contre lui.

  • Dérapage

    Voici le nouveau « dérapage » de Jean-Marie Le Pen, à en croire les médias, la gauche, la droite et le reste.

    Il a dit à propos de Nicolas Sarkozy : « C'est un candidat qui vient de l'immigration, moi je suis un candidat du terroir. C'est vrai qu'il y a une différence, un choix qui peut être considéré comme fondamental par un certain nombre de Français. »

    Le Pen a eu beau préciser que Sarkozy en a lui-même fait un argument de sa campagne (et à de nombreuses reprises, insistant même, avec des mots étranges, sur sa nature de « Français au sang mêlé » qui ne se sent « pas étranger à cette jeunesse aux origines mélangées »). « J'ai repris la formule de Sarkozy lui-même qui s'est fait gloire, à plusieurs reprises, d'être fils d'immigré. Je ne l'aurais pas utilisée si M. Sarkozy ne s'en était pas servi comme un argument qu'il estime favorable », a insisté Le Pen.

    Mais rien n’y fait. Revoilà la xénophobie, le racisme, Le Pen toujours tel qu’en lui-même, etc.

    S’agirait-il de masquer par un faux dérapage de Le Pen le vrai dérapage de Sarkozy ?

    Car s’il y a eu un dérapage, et un sévère, ces derniers jours, c’est bien celui de Sarkozy reprenant les pires vieilleries du déterminisme génétique conduisant à l’eugénisme idéologique : sur le pédophile qui naît ainsi parce que c’est dans ses gènes, et sur les jeunes qui se suicident parce que « génétiquement, ils avaient une fragilité ».

    Il est pour le moins inquiétant, et scandaleux, de voir le favori des sondages tenir de tels propos, qu’on croyait jetés avec le nazisme aux poubelles de l’histoire.

    Dans la même émission où il se disait le candidat du terroir face au candidat qui vient de l’immigration, Jean-Marie Le Pen est celui qui a eu, comme d’habitude, la réaction la plus juste et la plus précise : Sarkozy, qui est conduit à dire « beaucoup de choses, quelquefois un peu absurdes », a « repris les vieilles thèses du XIXe siècle sur le criminel-né ». Il s’agit en effet du fameux « chromosome du crime » de Cesare Lambroso, dont chacun sait qu’il n’existe pas.

    D’autre part, Jean-Marie Le Pen a bien fait de relever cette autre absurdité : quand Sarkozy « promet à toutes les femmes battues du monde de leur donner la nationalité française, on est là dans le domaine ubuesque ».

  • Le journalisme politique selon Pascale Clark

    François Desouche a mis bout à bout les « questions » posées par Pascale Clark à Jean-Marie Le Pen. Edifiant. Il est vrai que Pascale Clark, comme elle le montre bien au début, a été « obligée », la pauvre, d’inviter Le Pen comme les autres candidats. Alors elle se venge. Et se disqualifie pour toujours.

  • Sarkozy refuse le débat

    François Bayrou a proposé mardi que soit organisé sur internet un débat entre les quatre principaux candidats à la présidentielle. Ségolène Royal s’est déclarée « disponible pour tous les débats », et Jean-Marie Le Pen est « tout à fait d’accord ».

    L’opposition est venue de Nicolas Sarkozy. Les arguments qu’il donne sont absurdes. Ce qui souligne qu’il ne donne pas la véritable raison de son refus. Et l’on ne sait donc pas non plus pourquoi il refuse de donner le véritable argument. Comme il est difficile de croire qu’il ait peur d’une telle confrontation, on peut supposer qu’il se considère au-dessus des autres et qu’il n’a pas à discuter avec des inférieurs. Ce qui serait un mépris de la démocratie et des citoyens bien dans la ligne de Jacques Chirac.

    Sarkozy dit : « Nous sommes à quinze jours du premier tour, je crois qu’il faut laisser les Français choisir les deux candidats pour le deuxième tour, et à ce moment-là il y aura des débats. » Mais il est évident qu’un débat avant le premier tour ne peut que contribuer puissamment à permettre aux Français de choisir les deux candidats du second tour. S’il faut les « laisser » choisir, qu’il arrête donc sa campagne et qu’il arrête de critiquer ses adversaires...

    Alors Sarkozy a un autre argument : « Un débat à douze, je ne vois pas l’intérêt, un débat à quatre, c’est contraire aux règles du CSA. »

    Mais il s’agit en effet d’un débat à quatre. Pourquoi évoquer un débat à douze ? Parce que celui-là serait « conforme aux règles du CSA », donnant le même temps de parole à tous les candidats.

    Sarkozy feint d’oublier qu’il s’agit d’un débat sur internet, et de ne pas savoir que le CSA n’a aucune compétence sur internet. Comme il l’a d’ailleurs fait savoir explicitement à cette occasion : il ne s’occupe que de la radio et de la télévision.

    Alors Sarkozy module : ce débat, ce serait « contourner les règles du CSA ». Si c’était le cas, le CSA le ferait remarquer. Or il n’en dit pas un mot.  Car l’argument est particulièrement irrecevable et stupide. C’est comme si on disait qu’un journal contourne les règles du CSA lorsqu’il consacre une page à Sarkozy et dix lignes à Schivardi.

    En désespoir de cause, l’entourage de Sarkozy a tenté de mettre en avant les difficultés techniques d’une telle opération : « Aujourd’hui il est impossible de dépasser techniquement les 100.000 connections internet simultanées sur un direct vidéo. »

    Mais le site Agoravox, qui a été le premier à lancer l’idée et à proposer l’organisation du débat, tout en jugeant qu’il serait « costaud » de le mettre au point, affirme que c’est possible en s’adossant à un gros opérateur télécom. Orange a aussitôt fait savoir qu'il en avait la capacité.

    « Sarkozy restera comme celui qui a refusé le débat au premier tour, de la même manière que Chirac a refusé le débat au second tour en 2002. Sans doute croit-il que c’est un gage de réussite. C’est d’abord un déni de démocratie », commente Jean-Marie Le Pen.

  • Sarkozy et la loi de 1905

    Sarkozy et la loi de 1905

    Dans une interview à La Croix , Nicolas Sarkozy déclare qu’il renonce (dans l’immédiat) à modifier la loi de 1905, car « c’est un sujet sur lequel on ne peut avancer sans consensus », et qu’il faut donc poursuivre la discussion « avec l’ensemble des religions ». Il s’en tient à trois objectifs, qui concernent tous trois, bien sûr, l’islam : mettre à la disposition des musulmans des lieux de culte (ce qui est contraire à la loi de 1905), « couper l’islam des influences étrangères » (alors qu’il les a institutionnalisées dans le CFCM), et « aider les élus locaux à pouvoir répondre aux demandes des communautés présentes dans leurs villes » (ce qui ne peut se faire qu’en violant ou en contournant la loi de 1905)...