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présidentielle - Page 20

  • Sous-préfet

    Alphonse Daudet nous avait narré le sous-préfet aux champs. François Bayrou veut l’envoyer en banlieue. Il faut que l’Etat soit présent partout où ça va mal, dit-il, il faut donc « qu’il y ait désormais un sous-préfet qui représente l’Etat dans chacun de ces quartiers ».

    Ce qui devrait faire quelques dizaines de sous-préfets dans certains départements, et plusieurs dans une même commune…

    A défaut d’être sensée, l’idée est pittoresque…

    Bayrou précise qu’il est prêt à recruter ces sous-préfets « parmi les hommes et les femmes de ces quartiers ». Et il fait d’une pierre deux coups : voilà en outre la promotion des minorités visibles et des « issus de l’immigration ».

    Alphonse Daudet terminait ainsi sa nouvelle : « M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l'herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ; ... et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers. »

    Aujourd’hui, François Bayrou fait de la poésie urbaine sur les sous-préfets…

  • Sarkozy et l’Union méditerranéenne

    Nicolas Sarkozy a une nouvelle grande idée (sans doute soufflée par ses amis américains, en tout cas très en phase avec eux) : il veut créer une Union méditerranéenne, sur le modèle de l’Union européenne, dont la Turquie serait le « pivot »…

    « C’est à la France, européenne et méditerranéenne à la fois, de prendre l’initiative avec le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et Chypre, d’une Union méditerranéenne comme elle prit jadis l’initiative de construire l’Union européenne », a-t-il déclaré hier à Toulon.

    On pourrait passer sur le fait que pour Sarkozy le Portugal est sur la Méditerranée , mais que la Slovénie ne s’y trouve pas (ou n’existe pas). Mais ces anomalies géographiques soulignent l’absence volontaire d’indication sur les autres pays « méditerranéens » qui seraient partie prenante de l’Union méditerranéenne.

    Quels sont ces pays ? Mystère. Car jusqu’où va la Méditerranée , si elle ne baigne pas les côtes slovènes mais que le Portugal est concerné ?

    Surtout que Sarkozy explique que c’est dans ce cadre « qu’il faut approcher le thème de la paix au Moyen-Orient » (Moyen-Orient étant la traduction de Middle-East ; en français on dit Proche-Orient). L’Irak et l’Iran seraient-ils « méditerranéens » ?

    Sarkozy cite un seul pays : la Turquie. Non seulement comme membre de cette Union, mais comme « pivot ». « C’est la grande ambition commune que je veux proposer à la Turquie  », souligne-t-il.

    Si les mots ont un sens, cela veut dire que la Turquie serait le pivot d’une Union où les Etats auraient abdiqué la plus grande part de leur souveraineté, sur le modèle de l’Union européenne soumise à la Constitution que Sarkozy veut ressusciter et faire ratifier par les parlements nationaux. Il y aurait donc un Conseil méditerranéen qui déciderait sans que la France (ni tout autre pays) ait de droit de veto, une Commission méditerranéenne qui déciderait de lois pour tous les pays méditerranéens, un Président méditerranéen, un ministre des Affaires étrangères méditerranéen, etc. Le tout placé sous l’influence particulière de la Turquie , « pivot » de cette Union.

    Sarkozy fait semblant de ne pas aller jusque-là. Il parle de réunions de dirigeants comme celles du G8, et d’un Conseil méditerranéen comme il y a le Conseil de l’Europe. Mais s’il en est ainsi il ne s’agit en rien d’une « Union méditerranéenne » correspondant à l’Union européenne.

    Une fois de plus Sarkozy trompe ses auditeurs. Car il évoque ensuite des « politiques communes » à élaborer. Le Conseil de l’Europe n’a jamais élaboré de politiques communes. Elles sont uniquement le fait des institutions de l’Union européenne.

    En outre, Sarkozy précise que l’Union méditerranéenne aura « vocation » à avoir avec l’Union européenne des « institutions communes ». C’est même inévitable, en effet, dans la mesure où un nombre important des Etats membres de l’Union méditerranéenne sont aussi membres de l’Union européenne.

    Et cela jusqu’où ? Jusqu’au moment où, naturellement, les deux Unions fusionneront, régies par une même Constitution.

    Sarkozy peut bien répéter ensuite qu’il ne veut pas que la Turquie intègre l’Union européenne. Ça n’a plus aucun sens…

  • Le site du FN plébiscité

    Le site du FN plébiscité

    Dans les nombreux résultats d’un sondage sur les internautes et la présidentielle, réalisé pour RTL par Novatris/Harris Interactive, on apprend que parmi ceux qui consultent les sites officiels des grands partis politiques, les plus satisfaits (74%) sont ceux qui regardent celui du Front national.

  • Marie-Ségolène bluffe Arlette

    Il y en a au moins une qui a apprécié la tirade de Marie-Ségolène contre les « profits arrogants » et les « conglomérats de la finance et des médias », c’est Arlette Laguiller. Voilà que la bobo du PS se met à parler comme un vrai défenseur des travailleuses-travailleurs dans la pure version stalino-trotskiste. Fabuleux. Ségolène Royal « revient semble-t-il, au moins en paroles, à des fondamentaux » de gauche, s’émerveille-t-elle. Car les fondamentaux, c’est le capitaliste obèse qui fume le cigare et exploite les prolétaires faméliques, c’est le gros capital des monopoles qui oppriment les masses populaires, etc. Nous revoilà avec les caricatures communistes qu’on croyait révolues. Mais qui sont toujours l’horizon indépassable d’Arlette. Marie-Ségolène nous étonnera toujours. Elle doit d’ailleurs en étonner plus d’un dans son parti… Strauss-Kahn, pourquoi tu tousses ?

  • Villepin ne sera pas candidat…

    Pour la première fois, Dominique de Villepin indique clairement qu’il se sera pas candidat à la présidentielle. C’est dans le grand entretien que publie le site internet du Financial Times. « Pourquoi ne vous présentez-vous pas à cette élection ? » « D’abord parce que, comme je l’ai toujours dit, j’ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile. Je veux gouverner jusqu’au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c’est un autre sujet. Mon choix est de servir comme Premier ministre et d’assumer mes responsabilités. »

    Mais il y a aussi la suite.

    Quant à savoir comment il entend soutenir Sarkozy, il répond : « Nous verrons », et il ajoute : « La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd’hui, avec en même temps un candidat choisi par l’UMP et le président de la République qui n’a pas annoncé sa propre décision. Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j’attendrai que le président fasse connaître ses intentions. Laisser le président décider en toute sérénité et liberté, c’est le moins que je puisse faire, dans ma position. »

    Et si le président décide d’envoyer Villepin dans les pattes de Sarkozy ?

    La question n’a pas été posée…

  • Sarkozy et la Constitution européenne

    Le 8 septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours-programme sur l’Europe, dans lequel il se disait favorable à l’élaboration d’un « mini-traité » de l’Union européenne réduit aux seules réformes institutionnelles. Eh bien c’est fini. Son conseiller Alain Lamassoure a déclaré hier : « nous ne parlons plus d’un mini-traité, mais d’un traité ordinaire ».

    « C’est un traité qu’on ne va pas rédiger avec un stylo, mais avec des ciseaux », a-t-il précisé : on reprend le texte de la Constitution européenne, on ne l’appelle plus Constitution, on enlève les « passages superflus » de la troisième partie, on se met d’accord entre les 27 avant la fin de l’année, et le texte est ratifié par les parlements nationaux. « Nous pouvons grâce à cela tenir le calendrier proposé par Angela Merkel », ajoute-t-il.

    Puisque les Français ont mal voté en 2005, on ne leur demandera pas leur avis. Comme le souligne cyniquement Alain Lamassoure, « la seule manière de s’interdire d’échouer, c’est de faire ratifier ce traité ordinaire par les parlements nationaux dans tous les pays de l’UE ».

    « C’est un tournant dans la campagne : Nicolas Sarkozy a décidé de se mettre au service d’Angela Merkel, et non de la France », commente Jean-Marie Le Pen dans un communiqué : « Nicolas Sarkozy ne tient aucun compte du référendum de 2005. Il se moque de la volonté exprimée démocratiquement par les citoyens. Il y ajoute la dérision d’un changement d’étiquette censé faire passer la pilule. »

    Un changement d’étiquette frauduleux : il ne s’agit en rien d’un « traité ordinaire » puisque l’on conserve tout ce qui en fait très précisément une Constitution (président permanent de l’Union, ministre des Affaires étrangères, hymne, drapeau, monnaie, citoyenneté, etc.). C’est seulement pour pouvoir « justifier » qu’on se passe de l’avis du peuple : à un traité « ordinaire » correspond la procédure parlementaire « ordinaire »…

    Nicolas Sarkozy, conclut Jean-Marie Le Pen, « n’est pas candidat à la présidence de la République française, il est l’homme de main de l’européisme destructeur des souverainetés nationales ».

  • Reprise…

    François Sauvadet, porte-parole de l’UDF, se demande pourquoi Sarkozy « ferait demain ce qui n’a pas été fait » par le gouvernement auquel il appartient et qui dispose d’une écrasante majorité.

    François Sauvadet reprend sans vergogne le premier slogan de campagne de Jean-Marie Le Pen : « Pourquoi feraient-ils demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu, ni voulu faire depuis trente ans ? »

    L’emprunt est mal venu, car François Bayrou, qui joue aujourd’hui au rebelle est, au même titre que Nicolas Sarkozy, un de ceux qui n’ont ni su, ni pu, ni voulu…

  • Féminisme débile

    Après les plaintes de Ségolène accusant ceux qui la critiquent de la critiquer parce qu’elle est une femme, après la dénonciation par Christiane Taubira du « refoulé machiste » qui s’exprime vis-à-vis de la candidate, après l’appel de onze femmes socialistes contre la « campagne insultante envers toutes les femmes » menée contre l’égérie, voici que Michèle Saban, vice-présidente PS du conseil régional d’Ile-de-France (qui n’est pas signataire de l’appel précédent), annonce une « chaîne de la victoire » de 70 femmes en 70 jours : entre le 12 février et le 22 avril, « chaque jour, dans une ville, un département, une région, une femme lancera un appel à voter Ségolène Royal ». Ce doit être pour la fondation d’une république des amazones…

  • Le paradoxe du jour

    Alain Soral a tenu une conférence de presse, en présence de Louis Aliot, pour afficher son soutien à Jean-Marie Le Pen. « Si Marx était vivant, il appellerait à voter Le Pen… Seuls les nationalistes peuvent être efficaces contre la déferlante mondialiste et ultralibérale. »

  • Raté

    L’appareil de l’UMP s’était mobilisé pour que Nicolas Sarkozy fasse la plus grosse audience possible, hier soir sur TF1. Le parti avait notamment envoyé un SMS aux 330.000 adhérents pour leur demander de regarder l’émission et d’organiser des « soirées collégiales » (?). Un proche de Sarkozy avait confié à l’AFP : « L’idéal serait d’atteindre neuf à dix millions de téléspectateurs. »

    Il y en a eu un peu plus de 8 millions. C’est beaucoup, pour entendre la démagogie déjà trop bien connue du ministre de l’Intérieur, mais c’est nettement en dessous de « l’idéal ».