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Le Pen - Page 33

  • Le marchand de sable

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Après la poudre aux yeux du projet de loi Sarkozy-Hortefeux sur la « maîtrise de l’immigration », qui ne risque pas de maîtriser quoi que ce soit, voici la poudre aux yeux du projet de loi Sarkozy-Dati sur la récidive, qui ne risque pas de faire peur aux voyous.

    Le texte prévoit pour les récidivistes des peines plancher… mais c’est un plancher amovible dont les juges feront ce qu’ils veulent.

    Le texte prévoit la suppression de l’excuse de minorité… mais les juges pourront rétablir cette excuse à leur gré.

    Les élections ne sont pas encore terminées que le marchand de sable législatif est déjà passé deux fois.

  • TVA sociale ? D’abord les droits de douane !

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    A droite et au gouvernement, les partisans de la « TVA sociale » affirment qu’il s’agit d’un moyen de lutter contre les délocalisations.

    A gauche, les détracteurs de la « TVA sociale » soulignent qu’il s’agit d’un nouvel impôt, et Dominique Strauss-Kahn avance qu’il faut utiliser différemment la TVA actuelle afin de lutter contre les délocalisations.

    En réalité, la TVA dite sociale consiste simplement à faire payer par le consommateur les réductions de charges promises aux entreprises.

    Ces réductions de charges, si elles sont réelles, peuvent avoir un effet sur les délocalisations, mais la façon spécifique et à coup sûr efficace de lutter contre ce fléau est tout autre. Elle consiste à instaurer des doits de douane modulables, remboursables et bonifiables.

    Le débat actuel montre que c’est toujours le Front national qui a les bonnes solutions, et que la classe politicienne refuse de voir les réalités en face.

  • Kouchner immigrationniste forcené

    Bernard Kouchner a entamé hier une tournée en Afrique, en commençant par le Mali. Les commentateurs retiennent de son discours à Bamako que le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy a cité Mitterrand et Rocard... mais pas Sarkozy.

    Le rodage du ministre socialiste n’est pas fini... Mais l’important n’est pas là. Bernard Kouchner a tenu, à Bamako, un discours ouvertement immigrationniste. Au point même de falsifier une citation de Michel Rocard, afin de souligner qu’il se situe dans le sillage de l’immigrationnisme socialiste, comme le remarque Jean-Marie Le Pen dans un communiqué,

    Kouchner a déclaré : « Je me souviens de la phrase de mon Premier ministre socialiste Michel Rocard : “On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais la France doit en prendre plus que les autres sa part“. Eh bien, la France en prendra plus que les autres sa part. »

    Or Michel Rocard avait dit : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part. »

    Il ne s’agit donc plus de prendre notre part de la misère du monde, mais d’en prendre plus que les autres notre part. Et Kouchner dit cela à Bamako...

    Autrement dit, l’immigration « va continuer de déferler, et plus encore demain qu’aujourd’hui », constate Jean-Marie Le Pen qui demande : « Est-ce vraiment cela que les Français ont voulu en votant Sarkozy ? »

    On pourrait objecter que Bernard Kouchner a dit aussi : « J’ai été de ceux qui poussent plutôt les gens à immigrer et qui les accueillent avec bonheur en France, mais il y a une nécessité pour les deux pays de parvenir à un équilibre. »

    Mais ce qui frappe est qu’il ne précise pas ce qu’il entend par « équilibre ». Ce mot n’a du reste aucune signification, quand celui qui le prononce vient de rappeler qu’il a  toujours été un immigrationniste forcené, et de souligner que la France doit prendre sa part « plus que les autres ».

    Voter UMP, c’est voter pour un déferlement d’immigration subie, à laquelle s’ajoutera l’immigration choisie...

  • Les fausses clés de Sarkozy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La négociation du traité simplifié progresse, dit Nicolas Sarkozy dans Le Figaro, « parce que certains de nos partenaires ont compris que la France, en élisant un président de la République qui a eu le courage de s’engager sur une ratification parlementaire, apporte les clés pour sortir de la crise européenne. »

    La forfaiture qui consiste à faire voter par le Parlement ce que le peuple a rejeté est considérée par plusieurs dirigeants européens comme une attitude exemplaire et courageuse. Voilà un nouvel exemple de la morale et des méthodes des européistes.

    La clé de la construction européenne a toujours été, en effet, le mépris de la démocratie et des peuples.

    Les Français doivent ouvrir les yeux, et élire des députés FN qui auront le courage, réel celui-là, de défendre la nation face aux manœuvres de ceux qui veulent la saborder.

  • Insécurité : le rapport caché qui souligne l’échec de Sarkozy

    Samedi dernier, l’AFP révélait qu’un rapport accablant sur la Seine-Saint -Denis, réalisé en 2006 par l’Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), qui dépend du ministère de l’Intérieur, avait été caché par Nicolas Sarkozy. Ce qui, naturellement, a fait beaucoup de bruit, surtout en période électorale. Dès lundi matin, Michèle Alliot-Marie réagissait en demandant qu’une réunion « puisse être tenue dans les 48 heures avec les principaux responsables des problèmes de police dans le département ». La réunion s’est en fait tenue le soir même... Et le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’elle se rendrait en Seine-Saint-Denis au lendemain des législatives.

    En fait, Michèle Alliot-Marie est déjà allée en Seine-Saint-Denis en tant que ministre, dès le 23 mai. Le directeur départemental de la Sécurité publique, David Skuli, lui avait expliqué la situation, à peu près dans les mêmes termes que ce qu’il y a dans le rapport : les mineurs délinquants sont de plus en plus jeunes, les policiers sont trop souvent jeunes et inexpérimentés, et il avait dressé un tableau « préoccupant » des tensions entre bandes des cités (il y avait eu trois morts en quelques semaines à Stains).

    Le rapport de l’Inhes souligne que la police en Seine-Saint-Denis est « trop concentrée » sur la lutte contre les stupéfiants ou l’immigration illégale, au détriment des violences contre les personnes : « Il s’agit d’une activité de substitution qui a l’avantage d’éviter de nombreux incidents et de répondre à la pression administrative d’augmentation de l’efficacité policière. » La « pression administrative », c’était la volonté de Sarkozy de faire du chiffre, afin de montrer dans les statistiques l’efficacité de sa politique.

     Le rapport précise : « Plusieurs formes de délinquance (violente par exemple) prospèrent faute d’être combattues. De plus la population victime n’a plus de recours : terrorisée et désabusée, elle ne dépose plus plainte. »

    Il met aussi en lumière un aspect particulier des zones de non-droit : « De nombreux chefs de circonscription (de police) sont confrontés à des cités totalement silencieuses, à la fois sourdes, muettes et aveugles, où les forces de sécurité ignorent à peu près tout ce qui s’y passe. »

    Le rapport note également que « les multiples tensions et agressions auxquelles les policiers se trouvent quotidiennement confrontés sont vraisemblablement la cause principale de leur attitude irrespectueuses à l’endroit de personnes non concernées par l’agressivité ambiante »

    Comme on le voit, ce rapport n’apprend rien qu’on ne sache déjà. Mais il aurait été désastreux pour Nicolas Sarkozy que ces informations, contenues cette fois dans un rapport officiel et non dans des articles de journaux, sortent au moment de la campagne présidentielle. C’est une preuve irréfutable de l’échec de la politique du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.

    Un échec « tellement patent qu’il avait fait en sorte que le rapport ne soit pas divulgué pendant la campagne présidentielle », souligne Jean-Marie Le Pen, qui ajoute : « L’illusionniste ne peut plus faire illusion. Les Français doivent ouvrir les yeux, et ne pas apporter leurs voix aux candidats qui ne sont que des assistants de l’escamoteur. »

  • Le Pen et les valeurs de la France

    Voici quelques petits extraits du discours prononcé ce jour par Jean-Marie Le Pen dans les salons Equinoxe à Paris.

    Le nouveau gouvernement comprend quatre socialistes, parmi lesquels deux noms symbolisent la gauche la plus conformiste qui soit.

    Le premier, M. Jouyet, est un énarque, un ami du couple Hollande-Royal, l’ancien directeur de cabinet de M. Delors quand il présidait la Commission européenne. C’est à cet euro-technocrate que M. Sarkozy a confié le secrétariat d’Etat aux Affaires européennes.

    Le second est Kouchner, qui a passé par tous les ponts aux ânes de la gauche contemporaine (…). C’est à ce tiers-mondiste tiers-mondain mais 100% mondialiste qu’a été confié le ministère des Affaires étrangères. (…)

    Outre Kouchner, plusieurs ministres portent les contre-valeurs de 68 qui, depuis bientôt 40 ans, détruisent les fondements de notre civilisation :

    Mme Bachelot (…), favorable au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfants par de tels couples. A ce propos, il n’y a pas de ministre de la Famille. Cela n’est certainement pas un oubli.

    Mme Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, favorable à la recherche sur les embryons humains, étape décisive dans l’avènement du Meilleur des Mondes, dans lequel l’homme aura perdu toute dignité.

    Mme Albanel, ministre de la Culture, qui a voulu imposer l’année dernière dans la chapelle royale du château de Versailles une manifestation profanatoire intitulée Magie noire pour mariage blanc, soulevant l’indignation non seulement de l’évêque mais aussi du maire de Versailles. (…) Le choix de Mme Albanel montre que l’invocation par M. Sarkozy de 2.000 ans de chrétienté n’était qu’un discours de campagne destiné à tromper les électeurs catholiques. (…)

    C’est au nom de cette discrimination positive que l’UMP veut favoriser l’islam aux dépens des autres religions, notamment aux dépens de celle qui constitue un élément essentiel de l’identité de notre nation : le christianisme. Croyantes ou non, toutes les personnes de bonne foi l’admettent : les racines chrétiennes  de la France sont une évidence, marquée notamment par les figures historiques de Clovis, baptisé en 496, de saint Louis, de sainte Jeanne d’Arc. S’épanouissant dans notre héritage culturel gréco-latin, ces racines ont assuré le rayonnement de la civilisation française. Les valeurs traditionnelles de notre société, même sécularisées, prennent leur source dans le christianisme. La liberté, légalité, la fraternité qui constituent la devise de la République française sont des principes d’inspiration chrétienne. Ainsi la morale enseignée autrefois par les hussards noirs de la République chers à Péguy n’était guère différente de celle transmise par les prêtres. La laïcité elle-même prend sa source dans la réponse faite par le Christ au pharisien lui demandant s(‘il fallait payer l’impôt à César : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Refusant la confusion en vigueur dans les régimes islamistes, elle établit, non pas une séparation hermétique comme le voudraient certains esprits bornés, mais une distinction équilibrée entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.

    Ces principes qui fondent l’identité française, M. Sarkozy les bafoue. (…)

    Nous voulons promouvoir et défendre les valeurs qui ont fait la grandeur de la France. Nous refusons donc les revendications communautaristes de toutes sortes, aussi bien celles des associations islamistes qui veulent imposer la charia en France que celles des lobbies homosexuels qui exigent le mariage et le droit d’adopter des enfants.

    Respectueux de la dignité de tout être humain, nous voulons protéger la Vie depuis sa conception jusqu’à son terme naturel.

    (…) Contrairement à ce que prétendent les esprits frileux de l’UMP, du PS et de l’UDF, notre pays n’est pas condamné à finir dans l’hospice euro-bruxellois. Membre du conseil de sécurité des Nations unies, possédant le troisième domaine maritime mondial, la France peut jouer de nouveau un rôle de premier plan dans le monde (…).

    Ce programme de renouveau national, ce ne sont pas les députés sortant de l’UMP qui l’appliqueront. Ils obéissent à des principes contraires aux nôtres. Seul le Front national est aujourd’hui en mesure de le mettre en œuvre. (…)

  • Jean-Marie Le Pen et Rachida Dati

    Parmi les propos tenus à Nancy par Jean-Marie Le Pen, ce sont ceux concernant Rachida Dati qui ont été les plus repris, car, selon le titre de la dépêche de l’AFP, « Le Pen s’en prend à Rachida Dati ». Voilà donc un nouveau dérapage...

    Le président du Front national ne s’en est nullement pris à Rachida Dati, il a posé une question, en rapport avec la doctrine du Front national concernant la double nationalité. Le Front national, a-t-il rappelé, est fondamentalement hostile à la double nationalité, et s’il était au pouvoir il demanderait aux binationaux de choisir : « Vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans bénéficier des avantages que moi je crois devoir réserver aux Français. »

    Et il a pris des exemples. « Par exemple, il poserait la question à Mme Dati : est-ce que vous avez la nationalité marocaine, ou la nationalité française ? »

    La question n’est pas vaine. Lors de la constitution du gouvernement, le journal marocain en langue française L’Opinion s’est exclamé : « Le département français de la Justice confié à une Marocaine ! », et sur le site internet du célèbre journal en langue arabe Ashark Alawsat, un internaute commentait ainsi l’article sur le nouveau gouvernement français : « Une Marocaine à la Justice en France, une Marocaine à l’Education en Belgique. Ce serait désolant de ne pas avoir plus de femmes ministres au Maroc après les législatives de septembre ! »

    La question se pose donc : le ministre français de la Justice est-il être marocain ? Le garde des Sceaux de la France peut-il être de nationalité étrangère ?

    Jean-Marie Le Pen a ensuite cité d’autres exemples, comme celui d’Ingrid Betancourt : la double-nationalité « nous permet de nous mettre sur les reins la responsabilité de cette ancienne candidate à la présidence de la République de Colombie, qui est quand même plus colombienne que française.... »

    Et encore : « Nous nous sentons engagés pour le terroriste Moussaoui, qui est  “franco-marocain“. Je voudrais bien savoir s’il est français ou marocain, s’il est marocain c’est la responsabilité du Maroc, s’il est français c’est la responsabilité de la France.  »

  • Propos de Le Pen en campagne

    Jean-Marie Le Pen était hier à Nancy. Evoquant les « qualités d’acrobate et d’illusionniste exceptionnelles de Nicolas Sarkozy », il a souligné que celui-ci avait « laissé entendre » qu’il était sur la même longueur d’onde que le FN en faisant référence « à toute une série de valeurs dont nous étions dépositaires », « mais il y a un certain nombre de points sur lesquels M. Sarkozy est en parfait désaccord avec le programme du FN, contrairement à ce que pensent certains de nos électeurs ». Notamment sur l’Europe (Sarkozy veut faire « passer par la fenêtre une Constitution croupion »), les valeurs (il a « confié la politique étrangère à M. Kouchner, figure emblématique de mai 68), ou même la Turquie , sujet sur lequel Sarkozy n’est plus du tout aussi clair que pendant la campagne. Et s’adressant aux électeurs FN : « Je comprends ceux qui ont voté Sarkozy contre Royal mais je les invite à rejoindre leur famille politique. »

    Interrogé sur l’avenir du Front national, il a répondu qu’il se préoccupait surtout de l’avenir de la France, soumise à une immigration massive : « J’ai les plus grandes angoisses pour ma progéniture et mes compatriotes, et les Européens eux-mêmes. Il y a des villes entières françaises qui sont à majorité musulmane, comme Roubaix par exemple ou des villes comme Marseille qui ont 200.000 citoyens musulmans. »

  • Le Pen et les chiffres du chômage

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Nicolas Sarkozy avait une bonne occasion de montrer la « rupture » en suspendant la publication des chiffres du chômage, désormais contestés par tous les économistes et statisticiens, y compris ceux du ministère de l’emploi.

    Mais il a laissé ce ministère publier des chiffres dont tout le monde sait désormais qu’ils n’ont plus aucun sens, mais qui lui servent sur le plan électoral.

    En fait de rupture, il s’inscrit dans la plus déplorable continuité.

  • « La machine populiste »

    Arte va consacrer le 12 juin une soirée au « populisme » en Europe. En première partie, une « enquête » intitulée La machine populiste. En réalité, c’est évidemment Arte qui fabrique et lance une nouvelle machine de guerre contre ce que la chaîne des intellos appelle le « populisme », qui est une horreur : c’est le nationalisme, la xénophobie, l’extrême droite, etc., qui a en « fil rouge » la désignation d’un ennemi intérieur. Sic.

    Et les Français sont bien placés pour le savoir, puisque si les précurseurs du populisme sont apparus dans les années 70 au Danemark et en Norvège, nous dit-on, c’est l’émergence du Front national en 1983 à Dreux qui a donné son impulsion au mouvement. « Dès lors, explique le réalisateur, le FN s’est imposé sur l’échiquier politique français, il a servi de locomotive aux populistes d’Europe, servant de modèle de stratégie d’intégration aux instances démocratiques. L’extrême droite était jusque là mise à l’écart, constituée de groupuscules de type factieux et antiparlementaires. L’influence de M. Le Pen, élu député européen en 1985, a normalisé sa présence au sein du système démocratique européen. » Alors le populisme est devenu contagieux, les thématiques du Front national se sont répandues comme des cellules cancéreuses dans les autres partis, de droite comme de gauche. Résultat : « Le FN a gagné sur le terrain idéologique, et les thèmes populistes ont triomphé en Europe. »

    Il est quelque peu exagéré de dire, hélas, que les thèmes populistes ont « triomphé en Europe », même si en France en effet c’est le cas avec l’élection de Nicolas Sarkozy.

    On goûtera toutefois de voir un adversaire résolu du populisme en arriver globalement à la même conclusion que ceux qu’il dénonce. Mais c’est bien sûr pour en appeler au combat contre cette hydre effroyable.

    En deuxième partie, Arte se penche plus particulièrement sur... la Pologne, bien sûr, qui est en permanence dans la ligne de mire de la pensée unique. Sous le titre Citizens K.

    K comme Kaczynski... et comme Kolossale finesse d’Arte.

    L’un des auteurs de ce « documentaire » explique que les frères Kaczynski « c’est un autre genre de populisme qu’on ne peut pas mélanger à l’extrême droite ». En bref, ce sont des « démocrates paranoïaques ». Comme on le voit, le documentaire est objectif, et les réalisateurs le soulignent eux-mêmes : ils interrogent seulement des gens qui font partie de la galaxie Kaczynski : « Nous n’avons pas voulu exprimer nos opinions mais plutôt amener le téléspectateur à se faire sa propre idée. » Kolossale finesse, là encore. Chacun sait qu’un savant montage de propos de proches d’une personnalité politique peut être beaucoup plus efficace pour le détruire qu’un reportage donnant la parole à un panel diversifié. Avec cet avantage qu’on fait croire en effet au téléspectateur qu’il se fait sa propre idée, alors que c’est de cette façon qu’il est le plus manipulé.

    La journaliste de l’AFP qui présente longuement ces émissions ajoute le coup de pied de l’âne, à propos des frères Kaczynski : « On apprend notamment qu’ils avaient joué à l’âge de 11 ans, dans un film à succès, le rôle de deux enfants méchants... »

    3756d456cbd4743b3cf8c833dc25db19.jpgOr on n’apprend rien du tout. Dès l’élection de Lech Kaczynski à la présidence de la République, la presse avait rappelé que les deux frères avaient été les héros du film pour enfants Sur ces deux-là qui ont volé la lune (dont le succès ne s’est jamais démenti en Pologne). Il s’agit d’une fable gentillette où deux bambins au visage angélique volent la lune et essayent de la vendre... Ils n’étaient pas plus « méchants » dans ce film qu’ils ne le sont devenus aujourd’hui qu’ils cherchent non pas à décrocher la lune mais à sauver leur pays de la pieuvre euromondialiste, ce qui est au moins aussi difficile.