Petits extraits du discours prononcé par Jean-Marie Le Pen, hier, au cours du Conseil national du FN :
Certes, pour nous, patriotes de l’espèce amoureuse, la France est une personne et c’est dans notre cœur que, tous les jours, nous ressentons les blessures qui affaiblissent son corps et affectent mortellement son âme. (…)
Alors oui, les blessures de l’âme, c’est ce sentiment de haine de soi, d’autodénigrement, de culpabilité qu’on a savamment inculqué, depuis 20 ans, aux jeunes générations de Français, et que l’on sent de façon diffuse, dans tant d’émissions de radio-télévisions, dans tant d’analyses politiques, dans tant de manuels scolaires et universitaires, dans tant d’ouvrage pseudo-savants.
Tous les jours, vous le savez bien, la France est citée à comparaître devant le tribunal de l’antiracisme, de l’antifascisme, de l’anticolonialisme, mais aussi devant les gardiens de la nouvelle idéologie dominante, anti-nationale, différentialiste et communautariste. (…)
Oui, chers amis, la première maladie de l’âme française, c’est la xénomanie, c’est la préférence étrangère, c’est l’inversion de la hiérarchie naturelle des valeurs.
En effet, s’il est normal pour un homme d’aider son prochain, il doit d’abord s’aider lui-même, et aider les siens propres.
Non seulement la France n’aide plus les siens d’abord, mais elle est poussée à se haïr elle-même.
C’est grave, pour un peuple, de se haïr lui-même, ou de désarmer devant les concurrents potentiels ou les ennemis éventuels.
Cela me rappelle le destin des jeunes Athéniens, qui jadis, accueillirent les armées ennemies de Philippe de Macédoine avec des fleurs et des chants, et furent tous égorgés. (…)
L’Etat ne retrouvera la confiance du peuple qu’en définissant une bonne fois pour toutes ses frontières, en réintroduisant, d’une façon ou d’une autre, la préférence nationale, et en développant des coopérations européennes concrètes.
Mais rétablir le cadre et les structures de la Nation ne suffiront pas à la vision qui y conduit si elle est seulement utilitaire et matérialiste.
Un peuple qui mérite ce nom n’est pas un simple agrégat d’habitants, de producteurs ou de consommateurs, ni même de citoyens respectueux du régime politique en place.
Il lui faut une autre dimension, celle du patriotisme, car il n’est pas de nation sans sentiment national, amour de sa terre, de son peuple, de ses paysages, de son passé de luttes, de souffrances et de gloire, aspiration aussi à un destin commun.