« Je n’ai jamais cru que l’UE pourrait ou devrait agir comme un Etat-nation doté d’une politique étrangère nationale. Toute tentative des institutions de l’UE d’agir ainsi se terminerait par un embarrassant échec », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, lors d’un dîner, le 4 mai.
« L’année passée, nous avons mis de nouveau l’accent sur les relations bilatérales, à côté du rôle de la Grande-Bretagne dans les institutions multilatérales », a-t-il ajouté. Soulignant que parmi les priorités stratégiques du Royaume Uni, il y avait en première position les Etats-Unis, en deuxième position l’Union européenne, en troisième position le Brésil, en quatrième position la Turquie.
En ce qui concerne les événements dans les pays arabes, William Hague considère qu’ils sont de la plus grande importance, et que le rôle de l’UE est d’aider à créer un libre marché dans la région : c’est donc aux commissaires européens chargés des questions économiques et commerciales de s’en occuper, et non au service de Catherine Ashton.
Alors que celle-ci se bat pour obtenir une augmentation de 5% de son budget, William Hague explique qu’il investira plutôt dans la diplomatie britannique : « Nous avons accru le nombre de hauts fonctionnaires au Foreign Office. La semaine prochaine, je présenterai au Parlement nos plans visant à renforcer le réseau diplomatique mondial de la Grande-Bretagne, y compris l'ouverture de quelques nouvelles ambassades et le renforcement de notre présence diplomatique dans les pays émergents. »