Les européistes prétendent que la construction européenne a au moins un côté bénéfique indiscutable, et qui, dans le monde actuel, prime tous les autres, c’est qu’elle est plébiscitée par les chefs d’entreprise, puisqu’elle favorise le commerce.
C’est une idée reçue, régulièrement démentie, notamment par les sondages effectués en Grande-Bretagne, pays qui n’a pas la monnaie unique, et où l’on peut donc mesurer le « désir » des patrons d’avoir la même monnaie que leurs homologues du continent.
Un nouveau sondage, réalisé par le cabinet Open Europe (donc favorable à la construction européenne) confirme que les patrons britanniques ne veulent pas de cette Europe.
59 % d’entre eux jugent que le « fardeau » (sic) des régulations européennes s’accroît (et la proportion monte à 70 % chez les chefs d’entreprises de plus de 250 salariés).
54 % jugent que le coût de la régulation plombe les avantages qu’on peut retirer du marché unique.
52 % pensent que l’Union européenne est en train d’échouer, que la Grande-Bretagne sera plus prospère si elle garde sa monnaie et reprend les pouvoirs qu’elle a transférés à Bruxelles. (Contre 36 % qui pensent que l’Union européenne est une réussite et qu’il faut adopter l’euro.)
Et ils sont 60 % à répondre oui à cette question : « Pensez-vous que la Grande-Bretagne devrait renégocier les traités européens existants afin de les réduire à des accords d’association et de commerce ». (Contre seulement 30 %.)
A noter enfin que les chefs d’entreprises qui commercent le plus en Europe répondent oui à cette question à 55 % (contre 38 %).