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Espagne - Page 3

  • La monnaie unique

    Le taux de chômage atteint 13,4% en Espagne, ce qui ne s’était pas vu depuis la récession de 1987. Le nombre de chômeurs pourrait passer de 3 à 4 millions cette année.

    Commentaire du Telegraph :

    « Dix ans après son lancement, l’euro est en train de conduire l’Espagne au désastre. En laissant le contrôle des taux d’intérêt à la Banque centrale européenne, Madrid a renoncé à un instrument vital de gestion macroéconomique, et est en train de le découvrir. L’économie espagnole est faible ; elle a besoin de taux d’intérêt plus bas et d’une monnaie plus souple. Mais une telle perspective ne convient pas à l’Allemagne, puissance dominante de la zone euro : de ce fait Madrid n’a plus qu’à souffrir en silence pendant que son peuple appelle au secours. »

  • Espagne : pas de crèche de Noël au parquet général

    Une des figures du parquet espagnol, Olga Sanchez, qui avait représenté en 2007 le ministère public lors du procès des attentats islamistes du 11 mars, a installé une petite crèche de Noël dans le hall du siège du parquet général à Madrid.

    Quelques heures après l'installation, une autre haute magistrate, Pilar Barrero, s'est offusquée de la présence d'un tel symbole religieux alors que la Constitution assure le caractère "aconfessionnel" de l'Etat espagnol et de ses institutions.

    Certains procureurs ont eu beau argumenter qu'une crèche relevait plus de la « tradition culturelle » que religieuse et qu'elle n'offensait personne, l'objet a été promptement retiré sur ordre du numéro deux du parquet, Juan Martin Casallo.

  • Triste première espagnole

    Pour la première fois en Espagne, un juge a ordonné à une école publique de retirer les crucifix des salles de classe.

    Alejandro Valentin, juge au tribunal administratif de Valladolid, a accédé ainsi à la demande formulée par un parent d'élève et un lobby laïciste, s'appuyant sur la Constitution qui garantit la "liberté de religion et de culte" et assure le caractère "laïque et neutre" de l'Etat espagnol.

    Addendum

    L'Osservatore Romano souligne que cette décision de justice constitue un acte de "haine antireligieuse".
    "Le crucifix ne peut offenser que ceux qui veulent que l'Etat devienne un nouveau Dieu avec un pouvoir absolu sur les âmes, écrit l'auteur de l'article, Juan Manuel de Prada. "Il n'échappe à aucune personne en pleine possession de ses moyens que le signe de la croix ne viole aucun droit fondamental. Mais depuis quelque temps l'invocation des droits et libertés est devenue en Espagne un prétexte juridique qui masque un sentiment de haine antireligieuse et de christophobie."

    L'évêque de Tolède, Mgr Antonio Canizares Llovera, a également accusé la justice espagnole de "christophobie".

  • L’Espagne et l’immigration

    Revirement radical de la politique d’immigration du gouvernement socialiste espagnol : désormais, aucun visa ne sera donné à des travailleurs non qualifiés (restauration, commerce, etc.), et les entreprises devront prouver qu'elles ne peuvent pas trouver d’Espagnols pour obtenir l'autorisation de faire venir un travailleur étranger. Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, a déclaré que le nombre de visas de travail accordés en 2009 serait « proche de zéro ».

    (D'après Reuters)

  • Le suicide espagnol

    Le parti socialiste (PSOE) au pouvoir, réuni en congrès à Madrid, demande que la Loi organique de liberté religieuse soit amendée afin de renforcer la « laïcité constitutionnelle » en Espagne, notamment par une « disparition progressive des symboles et liturgies religieux dans les espaces publics et dans les actes officiels de l'Etat » (depuis les crucifix dans les écoles ou les tribunaux, jusqu’aux prestations de serment des ministres).

    Demandant la fin du « confessionnalisme » qui persiste, le texte citait dans sa première mouture le cas des « funérailles d'Etat ». Mais cette mention a été écartée cet après-midi : elle a été jugée « malencontreuse », dans la mesure où « la laïcité ne dispose pas d'une liturgie alternative ». Sic.

    Le texte ne réclame pas une révision des accords entre l'Etat et l’Eglise catholique, mais demande un rééquilibrage en faveur de religions minoritaires en Espagne, avec un « traitement égalitaire ». En fait de « religions minoritaires », chacun comprend qu’il s’agit de l’islam, dont El Païs souligne qu’il ne reçoit que 3 millions d’euros de l’Etat quand l’Eglise catholique en reçoit plus de 4 milliards.

    Les socialistes veulent donc clairement et ouvertement chasser le Christ du domaine public et accélérer dans le même temps l’islamisation.

    Le congrès du PSOE doit aussi se prononcer, naturellement, en faveur d'un assouplissement de la loi sur l'avortement.

  • Espagne : la victoire problématique de Zapatero

    Le parti socialiste a remporté les législatives en Espagne, obtenant 169 sièges de député, soit cinq de plus que dans la précédente législature.

    Mais le parti populaire a également obtenu cinq députés de plus, remportant 153 sièges.

    Cette montée des deux principales formations nationales, et particulièrement des socialistes, a pour contrepartie que les alliés de Zapatero, les « écolo-communistes » et les nationalistes catalans de gauche, sont laminés.

    Zapatero, qui n’a toujours pas la majorité absolue, va devoir trouver de nouveaux alliés. Les regards se tournent vers les nationalistes catalans de centre droit, Convergence et Union, qui ont 11 députés. Peu avant le scrutin, le chef de CiU avait déclaré qu’il était prêt à former une alliance avec le parti qui remporterait les élections. Il pose comme condition l’application intégrale du « statut catalan », qu’il avait précisément négocié avec Zapatero. Mais une telle alliance s’annonce difficile en raison de la rivalité de CiU avec le parti socialiste catalan qui dirige le gouvernement régional...

  • Objection de conscience sur l’« Education à la citoyenneté »

    En Espagne, les parents, soutenus par les évêques, s’organisent pour rejeter la matière scolaire « Education à la Citoyenneté » que Zapatero veut imposer aux écoles. (Ce n’est pas sans rapport avec ma note précédente…) Voici comment l’agence Fides explique ce que font les Espagnols.

    Plusieurs professionnels de l’éthique ont présenté, à Madrid, un guide juridique sur l’objection de conscience concernant la matière scolaire d’« Education à la Citoyenneté ». Il s’agit d’un vaste questionnaire, adressé à tous, dans lequel sont résolus tous les doutes liés au thème de l’objection de conscience par rapport à la matière discutée. Il représente donc un instrument utile et compréhensible, puisqu’il fournit un conseil juridique aux parents qui sont opposés ou qui veulent s’opposer à cet enseignement. Le guide contient 73 questions et autant de réponses sur des questions comme : les effets immédiats de l’objection, les droits des parents, qui peut utiliser l’objection de conscience, les conséquences pratiques et les solutions pour les familles. Le texte devrait atteindre environ quatre millions de parents : on pourra en effet le télécharger gratuitement à partir d’Internet ou le demander à l’adresse info@profesionalesetica.org

    Jaime Urcelay, Président des professionnels de l’éthique, a en outre annoncé quelques actions immédiates dans la campagne d’opposition à l’“Education à la citoyenneté”: la présentation du Rapport sur l’éducation à la citoyenneté en Espagne ; la bataille pour la liberté, prévue le 23 janvier prochain au siège du Parlement Européen de Bruxelles ; la campagne internationale que les parents objecteurs mènent à terme dans différents pays et tribunaux internationaux, et la Première rencontre nationale des objecteurs qui aura lieu à Madrid le 16 février prochain.

  • Pas de grande mosquée à Barcelone

    La mairie de Barcelone a refusé d’accorder l’autorisation au Conseil islamique de Catalogne de construire une grande mosquée dans cette ville où vit la plus importante communauté musulmane d’Espagne, selon Aujourd’hui le Maroc, qui cite la presse locale. Le Conseil de la ville de Barcelone aurait donné comme motif  que « la communauté musulmane à Barcelone n’est pas unique et compte différentes tendances, comme il n’y a pas une seule communauté chrétienne ».

    Aujourd’hui le Maroc estime qu’il y a plus d’un million de musulmans en Catalogne, dont 700.000 Marocains.

    (via François Desouche)

    (Des précisions sur l'Observatoire de l'islamisation)

  • Espagne : non au cours d’éducation à la « citoyenneté »

    Fides, l’agence de presse de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, rapporte que la Confédération catholique nationale des pères de famille et pères d’élèves (Concapa) appelle à s’opposer aux cours d’« éducation à la citoyenneté » qui seront obligatoires à la rentrée prochaine. Elle distribue aux familles un formulaire par lequel ces familles élèvent l’objection de conscience pour que leurs enfants n’assistent pas à ces cours.

    En effet, la prétendue « éducation à la citoyenneté » comprend, comme on s’en doute, un enseignement sur les différentes réalités familiales, sur le dépassement des préjugés homophobes, sur le refus des discriminations en fonction de la préférence sexuelle, sur le « processus de socialisation du genre », etc.

    Luis Carbonel, président de la Concapa a affirmé que « s’opposer à cette matière est une obligation pour toute famille responsable. C’est une question de liberté, de défense du droit fondamental et supérieur à éduquer nos enfants selon nos principes ». « Le gouvernement utilise la matière pour usurper le rôle des parents et éduquer les consciences de nos enfants comme si c’étaient les leurs. » C’est pourquoi « de plus en plus de familles s’opposent à l’arrogance d’un gouvernement qui prétend coloniser l’âme de nos enfants, qui s’oppose au dialogue, qui cherche seulement à imposer son modèle de citoyen, insensible à la valeur de la liberté et de la dignité que mérite chaque personne ». La Concapa a demandé au Ministère de suspendre l’enseignement de cette matière et d’ouvrir un dialogue avec les représentants des parents pour s’accorder sur les contenus de la matière. Sinon « une autre grande manifestation pour exiger la liberté de l’enseignement sera inévitable » a-t-il affirmé.

    De son côté, Benigno Blanco, président du Forum espagnol de la famille, a envoyé une Lettre au Parlement européen, dans laquelle il explique qu’ « en Espagne il existe un conflit entre le gouvernement et les familles; non entre le gouvernement et l’Eglise, car cette dernière se limite seulement à appuyer les initiatives civiles engagées par les parents, pour défendre leur liberté ». En même temps Blanco affirme que les familles espagnoles ne s’opposent pas à cette matière, mais à certains contenus qui sont « incompatibles avec l’exercice dans la liberté des responsabilités formatives qui reviennent aux parents ».

  • Une victoire du « genre »

    Les députés espagnols ont adopté définitivement une loi autorisant les transsexuels à changer civilement de sexe et d’identité sans opération chirurgicale préalable, autrement dit alors qu’ils n’ont pas changé de sexe et ne sont donc pas transsexuels...

    Il s’agit d’une loi dite « d’identité de genre », qui consacre la primauté du « sexe social et psychologique » sur le sexe biologique et l’aspect morphologique. On ne naît pas homme ou femme, on choisit son « genre » et l’on peut en changer à son gré.

    C’est la négation même de l’ordre naturel, le dernier stade de la subversion de la création.

    Il ne s’agit pas d’une invention espagnole. L’idéologie du « genre » s’impose dans les instances internationales depuis la conférence de Pékin de 1995 sur les droits des femmes, dont l’un des 12 points était « l’égalité du genre » (gender equality), point qui avait été vivement dénoncé par le Saint-Siège.

    La loi espagnole préfigure donc des lois semblables dans les autres pays. Il paraît que 12 pays ont déjà une telle loi.