Fides, l’agence de presse de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, rapporte que la Confédération catholique nationale des pères de famille et pères d’élèves (Concapa) appelle à s’opposer aux cours d’« éducation à la citoyenneté » qui seront obligatoires à la rentrée prochaine. Elle distribue aux familles un formulaire par lequel ces familles élèvent l’objection de conscience pour que leurs enfants n’assistent pas à ces cours.
En effet, la prétendue « éducation à la citoyenneté » comprend, comme on s’en doute, un enseignement sur les différentes réalités familiales, sur le dépassement des préjugés homophobes, sur le refus des discriminations en fonction de la préférence sexuelle, sur le « processus de socialisation du genre », etc.
Luis Carbonel, président de la Concapa a affirmé que « s’opposer à cette matière est une obligation pour toute famille responsable. C’est une question de liberté, de défense du droit fondamental et supérieur à éduquer nos enfants selon nos principes ». « Le gouvernement utilise la matière pour usurper le rôle des parents et éduquer les consciences de nos enfants comme si c’étaient les leurs. » C’est pourquoi « de plus en plus de familles s’opposent à l’arrogance d’un gouvernement qui prétend coloniser l’âme de nos enfants, qui s’oppose au dialogue, qui cherche seulement à imposer son modèle de citoyen, insensible à la valeur de la liberté et de la dignité que mérite chaque personne ». La Concapa a demandé au Ministère de suspendre l’enseignement de cette matière et d’ouvrir un dialogue avec les représentants des parents pour s’accorder sur les contenus de la matière. Sinon « une autre grande manifestation pour exiger la liberté de l’enseignement sera inévitable » a-t-il affirmé.
De son côté, Benigno Blanco, président du Forum espagnol de la famille, a envoyé une Lettre au Parlement européen, dans laquelle il explique qu’ « en Espagne il existe un conflit entre le gouvernement et les familles; non entre le gouvernement et l’Eglise, car cette dernière se limite seulement à appuyer les initiatives civiles engagées par les parents, pour défendre leur liberté ». En même temps Blanco affirme que les familles espagnoles ne s’opposent pas à cette matière, mais à certains contenus qui sont « incompatibles avec l’exercice dans la liberté des responsabilités formatives qui reviennent aux parents ».