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Bayrou - Page 2

  • Sarkozy et Bayrou

    « Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance contre Chirac. »

    C’est ce qu’aurait proposé Sarkozy à Bayrou en 2004. Selon Bayrou, qui l’a dit le 16 mars au cours d’un entretien avec des journalistes et des lecteurs de Sud Ouest, demandant que ce ne soit pas repris. Mais Sud Ouest le diffuse aujourd’hui sur son site et dans ses pages, avec la réponse de Bayrou : « Ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l’âge. Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. » Et d’ajouter : « Depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous... »

    Selon l’AFP François Bayrou a fait cette confidence plusieurs fois à des journalistes ces derniers mois, demandant chaque fois de ne pas l’utiliser...

  • Mosquées et présidentielle

    Commentant la décision du tribunal  administratif d’annuler la délibération de la municipalité de Marseille sur la grande mosquée, Jean-Marie Le Pen a souligné que la délibération avait été prise « en vertu d’un décret de Nicolas Sarkozy », et qu’en conséquence la décision du tribunal « sanctionne à la fois Jean-Claude Gaudin et Nicolas Sarkozy ». Il a ajouté qu’il n’avait pas d’hostilité « à ce que les musulmans aient leurs mosquées », mais qu’il était un « adversaire résolu de la construction de mosquées dites cathédrales », car « ces bâtiments, qui sont souvent d’une grande importance, ne se bornent pas à des édifices religieux, et sont généralement financés par l’Arabie saoudite dans un but de propagande ». « On en voit dans toutes les capitales du monde. Ils ont même poussé la délicatesse jusqu’à en faire une à Rome, sans attendre qu’on construise une cathédrale à Médine... »

    Sur France Inter ce matin, Nicolas Sarkozy a refusé de commenter la décision du tribunal administratif de Marseille. Mais il a répété qu’il n’y a « aucune raison pour qu’une religion ne puisse pas vivre son culte tranquillement », que « les problèmes que nous avons sont dans les caves et les garages, pas dans les mosquées », et qu’il est « pour un islam de France ». Il a dit aussi : « On ne change pas les grands équilibres de la loi de 1905. » Ce qui renforce l’ambiguïté de sa position : le tribunal administratif a constaté que la municipalité avait violé la loi de 1905, mais Sarkozy ne veut même pas le reconnaître...

    Parmi les multiples affaires de construction de mosquées, celle de Woippy : le conseil municipal de la ville de l’ineffable Grosdidier a voté lundi l’appel d’offres pour la construction d’un « espace interculturel », qui n’est rien d’autre qu’une mosquée, financée par la commune. « C’est d’autant plus scandaleux que l’argent en cause provient pour partie d’aides nationales pour la rénovation urbaine destinées aux quartiers défavorisés de Woippy et que la gestion de la mosquée doit être confiée à une filiale locale de l’UOIF, l’une des composantes les plus radicales de l’islam de France », souligne Thierry Gourlot, président du groupe FN au conseil régional de Lorraine. L’élu a décidé de s’associer à un groupe d’habitants de Woippy pour saisir le tribunal administratif.

    François Grosdidier, qui est aussi député et secrétaire national de l’UMP à l’intégration, s’est distingué le week-end dernier en étant le seul élu national à participer au congrès de l’UOIF. Il s’est livré à un plaidoyer en faveur de Nicolas Sarkozy, rappelant le rôle de l’ancien ministre de l’Intérieur dans l’organisation de l’islam en France et insistant sur le fait qu’il n’a pas accepté qu’un recteur interdise l’ouverture d’un lycée musulman...

    Mais le nom de Nicolas Sarkozy a été vigoureusement sifflé quand le premier vice-président de l’UOIF, Fouad Alaoui, évoquant l’élection présidentielle et le devoir d’aller voter, a lancé « vous nous avez fait mal », à l’adresse du candidat de l’UMP, et aussi à l’adresse de Ségolène Royal. Fouad Alaoui ayant d’autre part précisé qu’on ne pouvait pas voter pour « les extrêmes », il ne reste donc que François Bayrou. D’autant que Fouad Alaoui a précisé qu’il serait bon de voter pour un « croyant ». Or François Bayrou, laïciste forcené en politique, revendique d’être catholique pratiquant dans l’intimité.

    Bayrou candidat des islamistes, ce n’est guère étonnant, quand on voit ses déclarations insensées sur l’islam (« c’est comme une nouvelle famille qu’on accueille dans le village »), ou le bandeau qu’il a installé sur son site de campagne, où il apparaît en compagnie d’une femme voilée.

  • Le symbole Bayrou

    Jean-Marie Le Pen consacre son deuxième clip de la campagne officielle à l’école. Entre le constat de l’effondrement et de ses conséquences, et l’exposé des réformes nécessaires, il dit ceci : « M. Bayrou, qui a été le ministre de l’Education nationale des présidents Mitterrand et Chirac, symbolise parfaitement l’incapacité de cette classe politique. »

  • Bayrou « plus à gauche » que les socialistes

    Lors d’une conférence de presse à Reims, François Bayrou s’en est pris aux socialistes à la façon d’une Buffet ou d’un Besancenot. Mais c’est bien le Bayrou du Béarn qui parle (après quelques coupes de champagne ?) :

    « Le parti socialiste, c’est le parti qui a fait le plus de privatisations, qui a laissé déraper le déficit et la dette, qui a laissé partir les services publics, qui a donné un mandat de gestion à Lagardère chez Airbus et qui a conduit à la situation où nous sommes. »

    Et d’ajouter :

    « Sur bien des sujets, je me sens plus à gauche qu’eux. »

    Veut-il tout nationaliser ? Il ne le précise pas. Il évoque seulement l’allocation spécifique de solidarité, qu’il était seul à défendre à l’Assemblée, dit-il, et la privatisation des autoroutes, qu’il était, affirme-t-il, le seul à refuser.

    Puis il rappelle que lors de la motion de censure de mai 2006 (déposée par le PS), il était « monté à la tribune et avait voté la censure ».

    Et il s’exclame : « Je demande la preuve qu’ils en ont fait autant. » Sic.

    Et enfin : « J’ai l’impression de défendre davantage de valeurs que cette gauche-là. »

    Davantage de valeurs de gauche. Donc d’extrême gauche.

    Sacré Bayrou...

  • L’imposture Bayrou (16)

    François Bayrou annonce qu’il veut supprimer l’ENA.

    Appelé à commenter cela sur France Inter ce matin, Jean-Marie Le Pen a répondu : « C’est une idée qu’il a reprise de Le Pen, sans doute. Il y a longtemps que nous demandons de supprimer l’ENA. » Car « formater les hauts fonctionnaires dans une école unique est une erreur et une pente vers la formation d’une espèce d’aristocratie, qui se prend pour telle d’ailleurs ».

    Tel est en effet le vrai problème de l’ENA. Mais Bayrou ne le voit pas. Ce qui le défrise est que des énarques se tournent vers le privé après quelques années dans le secteur public. Alors il veut remplacer l’ENA par une école « des services publics » de « très haut niveau », et qui ouvre exclusivement au service public.

    Autrement dit, il ne veut pas supprimer l’ENA, mais verrouiller le système (là comme ailleurs, c’est une constante du prétendu candidat anti-système), avec une école qui formatera des hauts fonctionnaires qui resteront forcément hauts fonctionnaires et constitueront donc plus que jamais une caste inexpugnable à la tête de l’Etat...

  • L’imposture Bayrou (15)

    Cette imposture Bayrou est une imposture hors cadre et hors concours. Il s’agit de l’imposture Bayrou considérée non du point de vue politique, mais du point de vue religieux. Non pas en ce qu’il porte préjudice à la France, mais en ce qu’il porte préjudice à l’Eglise et à la foi, entravant l’action des catholiques fidèles au magistère, et engendrant la confusion sur l’enseignement de l’Eglise.

    François Bayrou se pose en catholique pratiquant, père de famille nombreuse, respectueux de la morale. Il se pose en exemple, alors qu’il est un contre-exemple.

    Sa position, qu'il répète inlassablement, et de façon de plus en plus brutale, ce n’est pas celle de l’Eglise, c’est celle du laïcisme pur et dur.

    En 1995, il fusionne le CDS, héritier du MRP, donc de la démocratie chrétienne, avec le PSD d’André Santini, groupuscule laïcard et maçonnique. « Le triangle est tombé dans le bénitier », rigole Santini. Non pas pour être béni, mais pour transformer le bénitier en réceptacle maçonnique, rigoureusement « laïque ». C’est le sens même du discours de Bayrou ce jour-là : « Etre étiqueté démocrate chrétien vous empêche d’être entendu. Parce que, dans la société française, il y a une séparation entre les ordres, tradition que pour ma part je trouve heureuse et approuve. Nous allons être le mouvement des humanistes, chacun avec sa tradition. » En réalité, la « tradition » maçonnique est chargée d’effacer la tradition chrétienne, qui doit disparaître du parti en raison de la séparation entre les ordres. Dans le discours politique français, le mot « humaniste » veut dire maçonnique.

    En octobre 2004, ses principaux lieutenants à Strasbourg (puisque ce grand européen a déserté l’hémicycle), Jean-Louis Bourlanges et Marielle de Sarnez, vice-présidents de l’UDF, mènent le combat pour empêcher le démocrate chrétien italien Rocco Buttiglione de devenir commissaire européen, parce qu’il a osé répondre selon ses convictions aux questions personnelles qu’on lui posait : « Je peux bien penser que l'homosexualité est un péché, mais cela n'a aucune influence sur le droit. » Et à propos du "mariage" homosexuel : « La famille existe pour permettre à la femme d'avoir des enfants et d'être protégée par son mari. »

    En avril 2005, à la mort de Jean-Paul II, François Bayrou est le seul dirigeant politique qui proteste contre la mise en berne des drapeaux français. Car, dit-il, c’est une décision qui « ne correspond pas à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques et nationaux ».

    Au moment de l’élaboration de la Constitution européenne, François Bayrou s’est vigoureusement prononcé contre toute allusion aux racines chrétiennes. Récemment encore, à Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui disait à ce propos : « Moi qui ne suis ni chrétien ni croyant, je suis consterné par cette négation de l’histoire », il a répondu par une longue tribune du Point, où il répète : « Notre civilisation, c’est la distinction des ordres, la séparation des réalités spirituelles, temporelles, et politiques, notamment, pour le dire en langage moderne, des Eglises et de l’Etat ». Et encore : « La démocratie suppose une défense jalouse de cette séparation des ordres. » Et enfin, avec cette insupportable suffisance qui caractérise le personnage : « Les chrétiens français n’imagineraient pas que l’on manque à ce principe. » Les chrétiens : selon François Bayrou, il n’y a donc aucun chrétien en France qui soit de l’avis du pape qui n’a cessé de réclamer une mention des racines chrétiennes de l’Europe. Et dans le même temps François Bayrou balaie ainsi implicitement les arguments du pape, sans même les examiner, sans même les citer.

    Pire encore, mais dans la même logique, si le chrétien Bayrou est à titre personnel contre l’avortement, l’homme politique Bayrou est un partisan affiché et fervent du « droit à l’avortement ». De même, si le chrétien Bayrou est bon père de famille, l’homme politique Bayrou est favorable à une « union civile, conclue à la mairie, ouverte aux homosexuels, comportant des droits équivalents à ceux ouverts par le mariage » (donc, soyons clair, au « mariage homosexuel »), et à l’adoption d’enfants par les homosexuels.

    Toutes ces positions sont contraires à celles de l’Eglise, et tout particulièrement aux appels lancés de façon insistante et constante aux hommes politiques par Jean-Paul II et Benoît XVI tant en ce qui concerne la laïcité que l’Europe et la culture de mort.

    Telle est la plus grave imposture Bayrou, à côté de laquelle les autres ne sont que péripéties politiques. Car le chrétien Bayrou brouille le message chrétien, dynamite l’autorité du magistère de l’Eglise, et obstrue les voies de la foi.

  • Dupont-Aignan et Bayrou

    Nicolas Dupont-Aignan est plus disert vis-à-vis de l’AFP que sur son blog. Il n’exclut pas en effet de voter pour François Bayrou. Il rappelle que la question sera tranchée le 31 mars lors de l’assemblée générale de son groupuscule, mais il précise : « La question posée est de savoir si nous, les gaullistes, nous devons choisir au premier tour entre un libéral (Sarkozy), un centriste (Bayrou), la droite extrême (Villiers), ou ne pas choisir. »

    Or François Bayrou a « l’avantage énorme » de proposer un référendum sur le prochain traité constitutionnel. « C’est un élément clef » à considérer, souligne-t-il. Tandis que Sarkozy veut le faire voter par le Parlement, ce qui est « une perspective rédhibitoire ». Et qu’il serait peu intéressant de soutenir Philippe de Villiers, qui « n’est pas en état de l’emporter, et qui en plus dérive vers la droite extrême » (sic).

    De fait, le choix « des gaullistes » souverainistes est donc entre le plus européiste des candidats et rien. C’est surréaliste.

    On constate que pour Nicolas Dupont-Aignan Jean-Marie Le Pen n’existe même pas. C’est pourtant, qu’il le veuille ou non, le candidat qui est le plus proche de ce qu’il pense. Mais peu importe. Les quelques électeurs potentiels de Dupont-Aignan, s’ils sont cohérents (eux) voteront Le Pen, et Dupont-Aignan retournera chez Sarkozy, après avoir rêvé en vain d’être ministre de Bayrou...

  • Dupont-Aignan : attendons

    La nouvelle a vite fait le tour des internautes, puis des rédactions : Nicolas Dupont-Aignan se rallie à François Bayrou. Si c'était vrai, ce serait en effet spectaculaire: le souverainiste du gaullisme appelant à voter pour le plus européiste des candidats...

    « Nicolas Dupont-Aignan va très probablement appeler à voter dès le premier tour en faveur de François Bayrou », aurait dit dimanche Christian Després, délégué du mouvement de Dupont-Aignan pour la Champagne-Ardenne, à Michel Tanner, qui ajoutait : « Des contacts auraient d'ailleurs été déjà pris avec l'UDF et, en cas de victoire de François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan pourrait être ministrable. A l'aménagement du territoire et au développement durable, par exemple ».

    Dans Le Monde, on avance même que ce ralliement est officiel.

    Mais ce n’est pas ce que dit le principal intéressé dans son blog :

    « Je ne suis en aucun cas dans une logique de ralliement et je refuse cette idée selon laquelle, dès l’impossibilité d’être présent au 1er tour, je devrais m’aligner automatiquement et de manière individuelle derrière un candidat. Quant à mon positionnement personnel par rapport au 1er tour, je ne prendrai pas de décision avant le 31 mars, date à laquelle j’entendrai les militants de Debout la République. »

  • L’imposture Bayrou (12 bis)

    François Bayrou disait l’autre jour vouloir créer « un grand ministère des attentes de la société française ». Apparemment, ce n’était pas le nom du ministère, mais sa description. Aujourd’hui, il lui a donné un nom : ce ministère qui serait chargé des attentes sociétales concernant les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les associations et internet (etc.), il l’appelle, « peut-être provisoirement, le ministère de la Nouvelle Société  ».

    La Nouvelle Société , c’était le slogan de Chaban-Delmas, quand il devint Premier ministre, en 1969. C’est une de ces expressions dont on a pu très vite constater qu’elle ne voulait rien dire. D’où l’idée d’en faire un ministère près de 40 ans plus tard...

  • VIe République

    Les thèmes du Front national sont un vivier inépuisable pour les candidats en quête d’inspiration. Voici que Bayrou, et désormais Marie-Ségolène, nous annoncent qu’ils créeront la VIe République s’ils sont élus. Il y a au moins dix ans que Le Pen a lancé cette idée. Aujourd’hui, il préfère dire concrètement ce qu’il veut faire plutôt qu’évoquer une réforme institutionnelle. On constate que ni Bayrou ni Marie-Ségolène ne mettent un véritable contenu dans leur VIe République. C’est un simple slogan de campagne, une étiquette de plus, et de la part de la candidate socialiste c’est pour faire plaisir aux amis d’Arnaud Montebourg.