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Bayrou - Page 4

  • L’imposture Bayrou (5)

    Merci à Vox Galliae de signaler (merci aussi au Salon Beige) ma petite série sur François Bayrou, et de rappeler ses propos contradictoires sur la formation des imams :

    François Bayrou disait, en mars 2002, dans un entretien sur le site oumma.com :

    « Je souhaite vivement que nous formions des imams français en France. En effet, nous disposons des moyens matériels et humains pour le faire. Ce qui a manqué à ce jour c'est la volonté. Vous pouvez être assuré qu'elle ne me fera pas défaut ! »

    Et il disait, le 17 octobre 2005 :

    « Je ne vois pas comment un Etat démocratique moderne puisse légitimement organiser une religion, comme par exemple former les imams. »

  • L’imposture Bayrou (4)

    En avril 2005, François Bayrou faisait paraître un livre intitulé OUI : plaidoyer pour la Constitution européenne. Il y expliquait que le texte soumis à référendum était une des merveilles du monde, que chaque article avait été soigneusement rédigé de façon à ce que l’ensemble soit un texte capable de faire fonctionner au mieux l’Union européenne.

    Dans son discours de Strasbourg, le 12 février dernier, il dit que si l’inspiration du texte était juste, « on a donné un texte qui était proprement, simplement et complètement illisible ». Sic.

    Aujourd’hui il veut donc un « texte lisible par tout le monde, court, compréhensible et offrant les garanties démocratiques nécessaires », qui sera soumis à référendum.

    Un texte qui naturellement sauvegarde l’essentiel de la Constitution européenne, à savoir ce qui détruit radicalement ce qui reste de la souveraineté française.

  • L’imposture Bayrou (3)

    Le 12 février dernier, François Bayrou a prononcé un très long discours à Strasbourg, sur l’Europe. En fait, il faut attendre la moitié du discours pour qu’il aborde le sujet. Et cela commence ainsi : « Je veux parler d’Europe dans cette campagne où personne n’en parle. » François Bayrou n’a donc jamais entendu Jean-Marie Le Pen. Ce n’est pas très sérieux.

    Dans ce long plaidoyer européiste, relevons une perle. Une perle noire. L’expression la plus pure du cynisme européiste et du mépris des peuples :

    « Peu à peu, les Français, nos concitoyens, le peuple de ceux qui ont bâti l’Europe, ont eu le sentiment qu’à Bruxelles il y avait des gens dont, au fond, la vocation était d’empêcher les autres de continuer à vivre comme ils vivaient. Ceci est une des plus grandes tragédies politique de notre temps. Je regrette qu’on ait laissé les spécialistes très éminents qui réglaient les questions de moteurs automobiles, des lampes d’automobiles, du gabarit, des décibels, de la taille des frigos chez les cuisiniers ou chez les agriculteurs qui faisaient du foie gras, à Bruxelles. On aurait dû les mettre n’importe où ailleurs, à Milan, par exemple. Ils auraient été très bien à Milan, à Florence, dans une grande et magnifique ville italienne, comme cela on n’aurait pas dit : « C’est Bruxelles qui nous embête », mais : « C’est Milan qui nous embête », et cela n’aurait pas eu la même signification aux yeux de l’histoire européenne. »

    La « tragédie », pour Bayrou, ce n’est pas que des fonctionnaires apatrides imposent des règlements sur le bruit des tondeuses à gazons ou la taille des œufs (exemples qu’il donne juste avant), mais que les gens mettent cela sur le compte de l’Union européenne, symbolisée par Bruxelles. Si ces règlements (qu’il ne conteste en aucune manière) venaient de Milan, le bon peuple n’y verrait que du feu, et « Bruxelles » serait parée de toutes les vertus européennes...

  • L’imposture Bayrou (2)

    François Bayrou était hier au Salon de l’agriculture. Il a osé dire que « la France entière a besoin de sauvegarder son visage agricole » ; que les agriculteurs « ont besoin d'un président de la République qui les aime, les comprenne, les soutienne parce que ce sera un combat de tous les jours » ; qu’il « doit y avoir une politique agricole mais aussi une politique des agriculteurs », que l’agriculture est « un secteur d'avenir », indispensable notamment à « la sauvegarde de la souveraineté alimentaire » de la France. Et encore : « Il faut que sans trêve le nouveau gouvernement défende la vocation agricole de notre pays et une PAC qui prenne en charge le soutien des exploitations familiales ».

    François Bayrou est un européiste forcené. Le premier budget européen est, de loin, celui de l’agriculture, la première politique européenne est donc celle de l’agriculture, et François Bayrou la soutient sans l’ombre d’une nuance. Or cette politique agricole commune est une politique résolument hostile aux exploitations familiales, une politique qui détruit le « visage agricole » de la France, une politique de désertification des campagnes, de génocide paysan, comme on peut le constater tant par les statistiques qu’en se promenant sur notre territoire. C’est une politique qui vise à délimiter des productions agricoles industrielles spécialisées et géographiquement définies, où la France n’a pas son mot à dire précisément parce qu’elle reste encore un pays d’exploitations familiales, et que cette dispersion nuit terriblement au travail des eurocrates.

    François Bayrou ose parler de « souveraineté alimentaire », lui qui est un partisan fanatique de l’abandon à Bruxelles de toute souveraineté nationale.

    Il ose dire qu’il veut une PAC qui prenne en charge le soutien des exploitations familiales, mais il oublie que la PAC actuelle n’est financée que jusqu’en 2013, et que la PAC de 2014 sera encore plus destructrice, encore plus hostile aux paysans, sous l’influence des pays du Nord, et cela surtout, bien sûr, si on a le gouvernement d’un Bayrou à plat ventre devant Bruxelles.

    Il est significatif que le même jour Jean-Marie Le Pen visitait aussi le Salon de l’agriculture. Avec un message de vérité et d’espoir. Avec une vision française, européenne et planétaire de la situation, montrant quels sont les atouts de l’agriculture française et européenne dans la compétition mondiale, à condition d’orienter la PAC , non pas vers la fin des paysans, mais vers un nouveau matin des paysans. Et il ne s‘agit pas de vœux pieux, mais de propositions précises, sur ce que doit faire le gouvernement français à l’OMC et à Bruxelles, et aussi au niveau national, en utilisant toutes les marges de manœuvre qui restent, notamment en favorisant l’installation de jeunes agriculteurs.

    Le contraste était saisissant, entre les propos démagogiques de Bayrou, dépourvus de toute perspective concrète, démentis par l’européisme qu’il revendique par ailleurs, et les propositions précises et réalistes de Le Pen, portées par ce souffle national de la France qui a quelque chose à dire au monde.

  • L’imposture Bayrou (1)

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    Le site internet de François Bayrou comporte un certain nombre de bandeaux qui ornent les rubriques de façon aléatoire. En voici un, pour le moins étonnant. Surtout que, lorsque je suis allé sur le site, il ornait la rubrique « Portrait », donc la plus personnelle, celle où François Bayrou se présente et dit qui il est. Voilà donc comment François Bayrou voit la France, notamment la femme française, voilée, soumise à la charia. Et son plus proche compatriote masculin est forcément noir... Ce n'est plus de la discrimination positive, c'est du racisme à l'envers.

  • Le petit nuage de Bayrou

    Les sondages sont toujours au plus haut, voire encore à la hausse, pour François Bayrou, et sa « cote de popularité », selon l’indice TNS-Sofres, a bondi de 19 points en un mois.

    Plus dure sera la chute...

    Les sondeurs soulignent qu’ils n’ont jamais vu un électorat aussi volatile et indécis, et que François Bayrou fait son miel des déçus de Ségolène Royal ainsi que des déçus de Nicolas Sarkozy, mais que c’est l’électorat le plus fragile qui soit.

  • Bayrou grignote Ségolène

    Le collectif Spartacus, qui regroupe 30 hauts fonctionnaires « socialistes et de gauche », « revendique hautement son soutien à François Bayrou », qui est « le seul et le premier à poser les vraies questions et à apporter les bonnes réponses ». Tout en affirmant leur « fidélité » au parti socialiste, ces hauts fonctionnaires de l’administration centrale déplorent « le choix incohérent et erratique » du PS.

  • Le Premier ministre de Bayrou

    François Bayrou a déclaré que s’il était élu son Premier ministre pourrait être de gauche, et qu’il a même « quelques noms à l’esprit ». En revanche, s’il s’agit de donner le nom d’un éventuel Premier ministre de droite, il « n’en aperçoit pas aujourd’hui ». Bayrou chasse ouvertement sur les terres socialistes, essayant de profiter des déboires de Marie-Ségolène. Au point de souhaiter une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Car il faut une majorité de gauche pour que le Premier ministre soit de gauche…

  • Le troisième homme

    Interrogé sur Canal Plus sur la percée de François Bayrou dans les sondages, François Hollande a répondu : « Le seul troisième homme possible, on le connaît, c’est Le Pen. François Bayrou ne peut pas être au niveau de Jean-Marie Le Pen. Arrêtez de créer d’autres effets. »

  • Sous-préfet

    Alphonse Daudet nous avait narré le sous-préfet aux champs. François Bayrou veut l’envoyer en banlieue. Il faut que l’Etat soit présent partout où ça va mal, dit-il, il faut donc « qu’il y ait désormais un sous-préfet qui représente l’Etat dans chacun de ces quartiers ».

    Ce qui devrait faire quelques dizaines de sous-préfets dans certains départements, et plusieurs dans une même commune…

    A défaut d’être sensée, l’idée est pittoresque…

    Bayrou précise qu’il est prêt à recruter ces sous-préfets « parmi les hommes et les femmes de ces quartiers ». Et il fait d’une pierre deux coups : voilà en outre la promotion des minorités visibles et des « issus de l’immigration ».

    Alphonse Daudet terminait ainsi sa nouvelle : « M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l'herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ; ... et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers. »

    Aujourd’hui, François Bayrou fait de la poésie urbaine sur les sous-préfets…