Lors d’une conférence de presse à Reims, François Bayrou s’en est pris aux socialistes à la façon d’une Buffet ou d’un Besancenot. Mais c’est bien le Bayrou du Béarn qui parle (après quelques coupes de champagne ?) :
« Le parti socialiste, c’est le parti qui a fait le plus de privatisations, qui a laissé déraper le déficit et la dette, qui a laissé partir les services publics, qui a donné un mandat de gestion à Lagardère chez Airbus et qui a conduit à la situation où nous sommes. »
Et d’ajouter :
« Sur bien des sujets, je me sens plus à gauche qu’eux. »
Veut-il tout nationaliser ? Il ne le précise pas. Il évoque seulement l’allocation spécifique de solidarité, qu’il était seul à défendre à l’Assemblée, dit-il, et la privatisation des autoroutes, qu’il était, affirme-t-il, le seul à refuser.
Puis il rappelle que lors de la motion de censure de mai 2006 (déposée par le PS), il était « monté à la tribune et avait voté la censure ».
Et il s’exclame : « Je demande la preuve qu’ils en ont fait autant. » Sic.
Et enfin : « J’ai l’impression de défendre davantage de valeurs que cette gauche-là. »
Davantage de valeurs de gauche. Donc d’extrême gauche.
Sacré Bayrou...