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Bayrou - Page 5

  • Reprise…

    François Sauvadet, porte-parole de l’UDF, se demande pourquoi Sarkozy « ferait demain ce qui n’a pas été fait » par le gouvernement auquel il appartient et qui dispose d’une écrasante majorité.

    François Sauvadet reprend sans vergogne le premier slogan de campagne de Jean-Marie Le Pen : « Pourquoi feraient-ils demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu, ni voulu faire depuis trente ans ? »

    L’emprunt est mal venu, car François Bayrou, qui joue aujourd’hui au rebelle est, au même titre que Nicolas Sarkozy, un de ceux qui n’ont ni su, ni pu, ni voulu…

  • Bayrou « troisième homme » : ça se confirme

    Un sondage LH2 (c’est le nouveau nom de Louis Harris) donne François Bayrou à 14%, niveau record jusqu’ici, devant Le Pen à 10%. Encore un effort ( La Sofres , Ipsos et CSA n’ont pas encore suivi le mouvement), et François Bayrou sera vraiment le troisième homme de la présidentielle. Comme Chevènement en 2002…

  • L’UDF s’effiloche

    Le député UDF Christian Blanc apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. C’est d’autant plus notable que l’ancien patron de la RATP avait été élu en 2002 contre un candidat UMP, dans une partielle qui avait eu un retentissement national : Alain Juppé s’était impliqué personnellement, et le petit parti de François Bayrou avait mis en échec la formidable machine UMP…

    Avant Christian Blanc, deux autres personnalités UDF, le député Pierre-Christophe Baguet, et le sénateur UDF Gisèle Gauthier, se sont également prononcées pour Sarkozy.

    D’autre part, Pierre-Christophe Baguet est le secrétaire du « cercle démocrate, républicain et social » que des élus UDF viennent de constituer pour défendre les « valeurs humanistes, sociales et républicaines » dans les prochains scrutins (on se croirait dans une loge maçonnique de la IIIe République …). « Les membres du CRDS examineront les projets des candidats déclarés à l’élection présidentielle avant d’arrêter leur choix définitif », annoncent-ils. Ce qui est ouvertement une motion de défiance à l’égard de Bayrou, comme l’est déjà la nomination au poste de secrétaire de celui qui a fait scandale, et qui a été exclu du groupe UDF à l’Assemblée nationale (mais il est toujours président du groupe UDF au conseil général des Hauts-de-Seine, que préside Sarkozy…).

    Le CRDS est en quelque sorte la reconstitution du parti social démocrate, qui s’était fondu dans l’UDF. Il est présidé par Francis Decourrière, élu du Valenciennois et ancien député européen. Ses vice-présidents sont André Santini, le célèbre maire d’Issy-les-Moulineaux, et le sénateur du Nord Valérie Létard, tous deux anciens vice-présidents de l’UDF. Son trésorier est le maire de Meudon, Hervé Marseille.

    Il ne s‘agit donc plus seulement de frondes individuelles de rares parlementaires qui pensent « avant tout à leur réélection », comme dit Hervé Morin, mais d’un mouvement qui s’organise…

  • Bayrou et le troisième homme

    Les médias tentent de faire de François Bayrou le troisième homme de la présidentielle. Un sondage bidon de l’IFOP l’a même confirmé, mais aucun autre sondage n’est allé dans ce sens depuis lors.

    Néanmoins Bayrou y croit. Et il observe que le troisième homme de janvier, en 1995, était Jacques Chirac, et qu’il fut élu.

    Il oublie d’ajouter que le troisième homme de janvier, en 2002, était Jean-Pierre Chevènement. Et il fut sixième… Tandis que Bayrou, à qui on refusait alors ce titre, fut quatrième.

    Et bla bla bla.

    P.S. Bayrou avait sans doute connaissance d'un sondage BVA à paraître où il est aussi le troisième homme. Mais en même temps a paru un sondage contraire d'Ipsos. Cela dit, il est vraisemblable que Bayrou profite en ce moment des déboires de Marie-Ségolène.

  • Photocopieurs en surchauffe

    « Pour les décisions les plus importantes, comme celle de la réforme des retraites, la procédure normale de décision, c’est le référendum », vient de déclarer François Bayrou. Ségolène Royal avait déjà dit que sur « des grands sujets, il faut utiliser le référendum ». Quant à Sarkozy, il veut faire de l’élection présidentielle un référendum sur « les grands sujets de préoccupation de la France », afin sans doute d’en être débarrassé pour la suite.

    Quand on n’a pas d’idées, on va les chercher chez les autres. Ou plutôt chez celui qui en a, et comme Le Pen est le seul à en avoir, on lui pique tout ce qu’on peut. Bel hommage.

  • Bayrou : ça ne s’arrange pas

    Le même jour, François Bayrou se prononce pour le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie (donc pour l’exclusion civique d’un certain nombre de ses concitoyens dont le seul crime est de travailler en Nouvelle-Calédonie), et pour le Téléthon, car, dit-il, le seul débat légitime est le débat civique, or il y a une loi qui permet les recherches sur l’embryon…

    Une profession de foi antinationale et antidémocratique et une profession de foi de culture de mort en une seule journée, et qui se contredisent l'une l'autre, bravo l’héritier de la démocratie chrétienne.

  • Le Pen chez Arlette (Chabot)

    Un Le Pen souriant et pétillant, face à un Bayrou coincé et à une Chabot morose. Ce fut un grand moment de télévision, hier soir sur France 2. Bayrou croyait pouvoir se présenter comme le grand donneur de leçon, celui qui dévoile au grand jour les turpitudes racistes et antirépublicaines de Le Pen. C’est lui qui a pris une leçon, et s’est retrouvé KO. Il avait pourtant bien préparé son coup, mais c’était raté. D’autant plus raté qu’il ne cachait pas son dépit face à un Le Pen serein et rayonnant. On aura appris au passage que ce Bayrou qui s’affirme patriote français mais rêve d’une Europe politique supprimant la souveraineté française est aussi un catholique qui place les droits de l’homme au-dessus des religions…

    Un moment d’anthologie, aussi, lorsque Jean-Marie Le Pen a raconté et expliqué le phénomène Ségolène Royal. Comment il en était venu, bien avant tout le monde, à penser qu’elle pourrait être la candidate du PS (et c’était un sketch irrésistible, à la Devos  : ce sera une femme, parce que c’est la mode, mais non, ce n’est pas Martine, c’est Ségolène, elle est énarque, elle a été ministre mais pas trop, elle est la compagne du premier secrétaire, son nom a une connotation subliminale…), comment elle a été mise en piste dans le Poitou par Raffarin qui voulait empêcher Le Pen d’arriver en PACA, et finissant, en poète de l’ironie, par constater que la libellule a pris son envol mais qu’elle a les ailes fragiles…

    La tête que faisait Arlette Chabot (qui s’est elle aussi cassée les dents sur Le Pen, malgré sa grande expérience) était en soi la preuve que l’émission était une formidable promotion de Jean-Marie Le Pen, qui a pu non seulement laminer François Bayrou, amuser les téléspectateurs, réduire à néant (une fois de plus…) quelques-unes des calomnies récurrentes, mais aussi dire l’essentiel de sa pensée politique, et présenter (sommairement mais efficacement) les axes de sa campagne présidentielle.

    Il y a des soirs où l’on ne regrette pas d’avoir regardé la télé…