Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sainte Gertrude

Sainte Gertrude, parfois appelée «  la Grande  » pour la distinguer de plusieurs homonymes, est morte le 17 novembre 1302 en son monastère de Helfta. C’est pourquoi, au calendrier monastique, c’est ce jour qu’elle est fêtée, par une fête « double de deuxième classe », comme dit le bréviaire traditionnel, c’est-à-dire à l’égal des apôtres. Dans le calendrier romain, sa fête avait été établie au 16 novembre parce que le 17 était déjà pris. Dans le nouveau calendrier, le 16 comme le 17 sont des jours ordinaires de semaine ordinaire, et sainte Gertrude a disparu comme tant d’autres saints qui seraient pourtant si nécessaires…

Sainte Gertrude a été parfois nommée « le premier théologien du Sacré-Cœur ». Elle l’est assurément. Dans les deux sens du mot premier : sur le plan chronologique, et sur le plan de l’éminence. Et dans tous les sens du mot théologien, d’abord dans le sens oriental lié à la contemplation mystique.

Sainte Gertrude a été la première mystique à avoir bénéficié de visions du Sacré-Cœur (étroitement liées, il n’est pas inutile de le souligner, à la liturgie). A un tel niveau spirituel et avec une telle abondance de symboles, une telle profusion d’images, une telle conscience de révéler le cœur de Dieu, le centre de la divinité, et de chanter le cœur à Cœur entre le centre de la personne humaine et le saint des saints de la Trinité , que la brave Marguerite-Marie Alacoque fait pâle figure à côté d’elle. Mais il devait revenir à sainte Marguerite-Marie de faire du culte du Sacré-Cœur, pour les temps de décadence, une très légitime et bienfaisante dévotion populaire, quand il s’agissait pour sainte Gertrude et ceux qui allaient s’abreuver discrètement, dans les cloîtres, à ses révélations, d’une voie privilégiée de contemplation.

« Là, là, dans l’encensoir d’or de ton divin Cœur, dans lequel à ta gloire brûle sans fin le très doux parfum de l’amour éternel, là je jette moi aussi un tout petit grain, mon cœur, souhaitant et désirant que, malgré sa petitesse et son indignité, il reçoive le souffle de ton esprit et par lui une vie très puissante, afin qu’il entre dans l’unique brasier de ta louange; et que ces longs soupirs que je lance vers toi du fond des abîmes de la terre, à cause du long temps qu’il me faut attendre, soient pour toi une louange et une gloire éternelle. Amen. »

Les commentaires sont fermés.