« O Dieu qui, pour écraser les ennemis de ton Eglise et restaurer le culte divin, as daigné choisir le bienheureux Pie comme souverain pontife, fais que son patronage soit notre défense, et que notre attachement à ton service soit tel que, ayant déjoué les ruses de tous nos ennemis, nous jouissions de la paix éternelle. »
On ne s’étonnera pas de savoir que Paul VI a supprimé cette fête et a fixé au 30 avril une « mémoire facultative » (donc invisible) du grand pape de la Réforme catholique, de la messe, du catéchisme, et de la bataille de Lépante...
Commentaires
Le calendrier de Paul VI est issu d'une sorte de jeu de massacre. Supression du temps après l'Epiphanie, déplacement de la date de l'Epiphanie, supression de la septuagésime, de la sexagésime, de la quinquagésime, d'une semaine de la Passion, de l'octave de la Pentecôte, du temps après la Pentecôte etc.
Sa cruauté mentale (sans doute inconsciente) n'est pas pour rien dans le schisme traditionaliste.
Maladif toute sa vie (lors d'une mutation à Varsovie, il se fit rapatrier au bout de six mois car il ne supportait pas le climat du nord), il souffrait de grandes angoisses et de dépression nerveuse qu'il fuyait dans le travail (seize heures par jour à son bureau). Il est passé de sa famille (il ne supportait pas le collège tout le temps) aux bureaux du Vatican, sans jamais connaître une paroisse, ni un établissement scolaire, donc le peuple. Sa santé déficiente lui interdisait toute sa vie, le plein air et le sport. Il est quand même un pape atypique.
Douteriez-vous de la grâce de l'élection du Saint Père ? Pour ma part, je pense que Vatican II est une chance pour notre Eglise. Encore faut-il en comprendre l'esprit.
Je ne doute de rien du tout.
Je relate des faits, des récits tels que je les ai lus.
Quant à Vatican II, effectivement, c'est une chose très intéressante qu'il faut lire avec une attention scrupuleuse. Je ne suis pas lefebvriste, je suis tout à fait d'accord avec la liberté religieuse et les autres options de Vatican II. J'assiste régulièrement à la messe de Paul VI.
Mais le nouveau calendrier n'est pas dans Vatican II et l'Eglise n'est pas une société totalitaire, elle laisse libre de penser dans le cadre moral et spirituel qu'elle définit.
Il ne faut donc pas confondre et accuser de "douter de la grâce de l'élection du Saint Père", accusation évidemment terroriste, à tort et à travers. La foi n'est pas l'idéologie d'un parti totalitaire.
Pour qui vous prenez-vous ?
Il est toute une frange des catholiques pour qui le nom de Paul VI est un coup frappé à la gloire de l'Eglise. Quand j'entend dans votre plume qu'il a fait preuve de "cruauté mentale" (peut-on parler ainsi de ce grand pape ?), excusez-moi si je vous y ai assimilé.
Paul VI n'est pour rien dans le schisme qui est l'oeuvre d'identitaires intégristes, contrairement à ce que vous insinuez.
Quand à vos autres mots ("terroriste" et "parti totalitaire"), ils n'ont rien à faire dans la discussion.
Vous semblez douter de ma foi, à quel titre ?
Il est toute une frange de catholiques qui se prennent pour le pape et font la police de la pensée. Ils se prennent pour la sainte Inquisition.
Oui vous tentez de me terroriser en me menaçant de "douter de la grâce", c'est-à-dire de commettre un péché.
Vous affirmez que l'attitude de Paul VI n'est pour rien dans le schisme intégriste, pourquoi êtes-vous si péremptoire ?
Pour vous, dire le contraire est une faute contre la foi ? Comment expliquez-vous alors les critiques contre le "siècle de fer" de l'Eglise ? Par les auteurs non condamnés, notamment le Rohrbacher, très ultramontain.
Vos opinions ne sont pas obligatoires sous peine de péché.
Sachez que le successeur de Jean XIX était Benoît IX qui occupa le siège de Pierre vers dix ou douze ans pendant le même laps de temps (vers 1034). Ses parents avaient acheté sa dignité à prix d'argent. Il se conduisit de "manière scandaleuse" dit le Rohrbacher dont j'ai tiré l'histoire sur Gallica.
D'autre part, les changements de politiques du saint Siège supposent eux-même une critique préalable de l'ancienne politique, la nouvelle liturgie suppose une critique de l'ancienne, le nouveau calendrier, une critique de l'ancien. Si l'on pouvait licitement critiquer l'ancien lorsqu'il était en vigueur, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait critiquer le nouveau.