Saint Laurent de Brindes (Brindisi), capucin, gravit tous les degrés de son ordre jusqu’au sommet. Il était doté d’une mémoire exceptionnelle et maîtrisait 7 langues : latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand et français. Il a participé à la Réforme catholique en Autriche et en Bohême où il a fondé des couvents. Il a écrit une dissertation dogmatique sur Luther, un commentaire de la Genèse , et 840 sermons. Canonisé par Léon XIII, il a été proclamé docteur de l’Eglise par Jean XXIII, qui lui a donné le titre de « docteur apostolique ».
Il fut chargé par les papes de plusieurs importantes missions diplomatiques. En 1601, Clément VIII l’envoie à l’empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs, en lui disant : « Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière. » Effectivement, promu aumônier des troupes impériales, il devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur. Combattant à un contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie. Au plus fort de l'engagement, saint Laurent, un moment cerné par l'ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : « Votre place n'est pas ici », lui crient-ils. « Vous vous trompez, répond-il, c'est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous ! »