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Liturgie - Page 579

  • Saint Ephrem

    Adam nu était beau,
    sa femme diligente
    peina à lui tisser
    un habit de souillures !
    Le Jardin le voyant
    et le trouvant hideux
    dehors le repoussa !
    Mais pour lui par Marie
    fut faite tunique neuve.
    Vêtu de cette parure,
    et selon la promesse
    le Larron resplendit :
    Revoyant en son image Adam,
    le Jardin l'embrassa !

    (Extrait de la 4e Hymne de saint Ephrem sur le paradis)

  • Saint Grégoire Barbarigo

    La fête de saint Grégoire Barbarigo a été ajoutée au missel et au bréviaire lors de la réforme de 1960, avec cette oraison propre :

    Deus, qui beátum Gregórium Confessórem tuum atque Pontifícem pastorali sollicitudine, et páuperum miseratióne claréscere voluisti : concéde propítius ; ut, cuius mérita celebrámus, caritátis imitémur exémpla. Per Dóminum...

    Dieu, qui avez voulu que le bienheureux Grégoire, votre évêque et confesseur, soit un modèle rayonnant de zèle pastoral et de compassion envers les pauvres, faites, dans votre bonté, qu'en célébrant ses mérites, nous imitions aussi ses exemples de charité.

  • Fête Dieu

    podcast

    Ave Verum Corpus, Mozart, KV 618 (Chœur de la Radio suédoise, Philharmonie de Berlin, Riccardo Muti).

    Ave Verum Corpus natum de Maria Virgine
    Vere passum, immolatum in cruce pro homine,
    Cujus latus perforatum unda fluxit cum sanguine,
    Esto nobis praegustatum in mortis examine.

    Salut Vrai Corps né de la Vierge Marie
    Ayant vraiment souffert et qui fut immolé sur la croix pour l'homme
    Toi dont le côté transpercé laissa couler de l'eau avec le sang
    Sois pour nous un avant-goût (du paradis) pour l'heure du jugement.

  • Sainte Marguerite d’Ecosse

    L'Ecosse était chrétienne depuis longtemps déjà, lorsque Marguerite lui fut donnée, non pour l'amener au baptême, mais pour établir parmi ses peuplades diverses et trop souvent ennemies l'unité qui fait la nation. L'ancienne Calédonie, défendue par ses lacs, ses montagnes et ses fleuves, avait jusqu'à la fin de l'empire romain gardé son indépendance. Mais, inaccessible aux armées, elle était devenue le refuge des vaincus de toute race, des proscrits de toutes les époques. Les irruptions, qui s'arrêtaient à ses frontières, avaient été nombreuses et sans merci dans les provinces méridionales de la grande île britannique ; Bretons dépossédés, Saxons, Danois, envahisseurs chassés à leur tour et fuyant vers le nord, étaient venus successivement juxtaposer leurs mœurs à celles des premiers habitants, ajouter leurs rancunes mutuelles aux vieilles divisions des Pictes et des Scots. Mais du mal même le remède devait sortir. Dieu, pour montrer qu'il est le maître des révolutions aussi bien que des flots en furie, allait confier l'exécution de ses desseins miséricordieux sur l'Ecosse aux bouleversements politiques et à la tempête.

    Dans les premières années du XI° siècle, l'invasion danoise chassait du sol anglais les fils du dernier roi saxon, Edmond Côte de fer. L'apôtre couronné de la Hongrie, saint Etienne Ier, recevait à sa cour les petits-neveux d'Edouard le Martyr et donnait à l'aîné sa fille en mariage, tandis que le second s'alliait à la nièce de l'empereur saint Henri, le virginal époux de sainte Cunégonde. De cette dernière union naquirent deux filles : Christine qui se voua plus tard au Seigneur, Marguerite dont l'Eglise célèbre la gloire en ce jour, et un prince, Edgard Etheling, que les événements ramenèrent bientôt sur les marches du trône d'Angleterre. La royauté venait en effet de passer des princes danois à Edouard le Confesseur, oncle d'Edgard ; et l'angélique union du saint roi avec la douce Editha n'étant appelée à produire de fruits que pour le ciel, la couronne semblait devoir appartenir après lui par droit de naissance au frère de sainte Marguerite, son plus proche héritier. Nés dans l'exil, Edgard et ses sœurs virent donc enfin s'ouvrir pour eux la patrie. Mais peu après, la mort d'Edouard et la conquête normande bannissaient de nouveau la famille royale ; le navire qui devait reconduire sur le continent les augustes fugitifs était jeté par un ouragan sur les côtes d'Ecosse. Edgard Etheling, malgré les efforts du parti saxon, ne devait jamais relever le trône de ses pères ; mais sa sainte sœur conquérait la terre où le naufrage, instrument de Dieu, l'avait portée.

    Devenue l'épouse de Malcolm III, sa sereine influence assouplit les instincts farouches du fils de Duncan, et triompha de la barbarie trop dominante encore en ces contrées jusque-là séparées du reste du monde. Les habitants des hautes et des basses terres, réconciliés, suivaient leur douce souveraine dans les sentiers nouveaux qu'elle ouvrait devant eux à la lumière de l'Evangile. Les puissants se rapprochèrent du faible et du pauvre, et, déposant leur dureté de race, se laissèrent prendre aux charmes de la charité. La pénitence chrétienne reprit ses droits sur les instincts grossiers de la pure nature. La pratique des sacrements, remise en honneur, produisait ses fruits. Partout, dans l'Eglise et l'Etat, disparaissaient les abus. Tout le royaume n'était plus qu'une famille, dont Marguerite se disait à bon droit la mère; car l'Ecosse naissait par elle à la vraie civilisation. David Ier, inscrit comme sa mère au catalogue des Saints, achèvera l'œuvre commencée; pendant ce temps, un autre enfant de Marguerite, également digne d'elle, sainte Mathilde d'Ecosse, épouse d'Henri Ier fils de Guillaume de Normandie, mettra fin sur le sol anglais aux rivalités persévérantes des conquérants et des vaincus par le mélange du sang des deux races.

    (Dom Guéranger)

  • Consors paterni luminis

    Consors paterni luminis,
    Lux ipse lucis, et dies,
    Noctem canendo rumpimus,
    Assiste postulantibus.

    Aufer tenebras mentium,
    Fuga catervas dæmonum:
    Expelle somnolentiam,
    Ne pigritantes obruat.

    Sic, Christe, nobis omnibus
    Indulgeas credentibus;
    Ut prosit exorantibus,
    Quod præcinentes psallimus.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    (Hymne des matines le mardi, VIe siècle)

    Lumière qui n'es qu'une avec celle du Père,
    Jour du jour, clarté des clartés,
    Nos chants rompent la nuit par une humble prière :
    Assiste-nous par tes bontés.

    Ecarte loin de nous les ténèbres coupables,
    Chasse les troupes de l'enfer,
    Et que le sommeil a de langueurs capables
    D'abattre un cœur, d'en triompher.

    Prends, Seigneur, prends pour nous une telle indulgence,
    Rends-toi si propice aux croyants,
    Qu'ils puissent obtenir de ta magnificence
    Les dons que demandent leurs chants.

    Que le Père et le Fils accordent cette grâce
    A l'humble ferveur de nos vœux,
    Eux qui règnent sans fin dans cet immense espace
    Où l'Esprit saint règne avec eux.

    (Traduction Pierre Corneille)

  • La réforme liturgique et le motu proprio

    Extrait de la préface du cardinal Cañizares à l'édition espagnole du dernier ouvrage de Nicola Bux "La Riforma di Benedetto XVI". Il convient de souligner que le cardinal Cañizares est le préfet de la Congrégation du Culte Divin, autrement dit la plus haute autorité liturgique dans l'Eglise après le pape.

    Si l'on croit vraiment que l'Eucharistie est « la source et la sommet de la vie chrétienne » - comme le Concile Vatican II nous le rappelle -, nous ne pouvons pas admettre qu'elle soit célébrée d'une façon indigne. Pour beaucoup, accepter la réforme conciliaire a signifié célébrer une Messe qui devait être « désacralisée » d'une façon ou d'une autre. Combien de prêtres ont été traités de « rétrogrades » ou « anticonciliaires » pour le seul fait de célébrer d'une façon solennelle, pieuse, ou simplement pour avoir respecté rigoureusement les rubriques ! Il est indispensable de sortir de cette dialectique.

    La réforme a été appliquée et habituellement vécue comme un changement absolu, comme s'il fallait créer un abîme entre l'avant et l'après Concile, dans un contexte dans lequel le terme « préconciliaire » était utilisé comme une insulte. On observe aussi le phénomène que le Pape note dans sa récente lettre aux évêques du 10 mars 2009 : « Parfois on a l'impression que notre société a besoin d'un groupe au moins envers lequel elle ne doit avoir aucune tolérance, contre lequel elle puisse se déchaîner avec haine ». Pendant des années, cela a été en bonne partie le cas des prêtres et fidèles liés à la forme de la Messe héritée des siècles, traités maintes fois « comme des lépreux », comme l'a dit de façon frappante celui qui était encore le cardinal Ratzinger.

    Aujourd'hui, grâce au Motu Proprio, cette situation est en train de changer notablement. Et cela ce réalise en grande partie parce que la volonté du Pape n'a pas été uniquement de satisfaire les fidèles de Mgr Lefebvre, ni de se limiter à répondre aux justes désirs des fidèles qui se sentent liés, pour des motifs divers, à l'héritage liturgique représenté par le rite romain, mais bel et bien d'offrir à tous les fidèles la richesse de la liturgie de l'Église, en permettant la découverte des trésors de son patrimoine liturgique aux personnes qui les ignoraient encore. Combien de fois en effet le mépris affiché pour ces trésors n'est-il dû qu'à leur méconnaissance ?!

    À ce titre, et considéré sous ce dernier aspect, le Motu Proprio doit être compris au-delà de l'existence ou non de conflits. Même s'il n'existait aucun « traditionaliste » à satisfaire, la seule découverte de ces trésors justifierait amplement les dispositions du Pape.

    (via Paix liturgique)

  • Fête de la Sainte Trinité

    Le Fils est venu du Père, et il est retourné au Père pour nous envoyer le Saint-Esprit. Depuis la Pentecôte la révélation de la Sainte Trinité est donc accomplie, et il est logique de la « récapituler » par une fête spéciale, le dimanche qui suit celui de la Pentecôte.

    On remarquera que, suivant une autre logique, le calendrier byzantin fête en ce jour la Toussaint, qui est en quelque sorte l'expression de la mission réalisée du Saint-Esprit dans les âmes des vrais fidèles.

    La Sainte Trinité est peut-être le mystère le plus « incompréhensible » de la foi chrétienne, car aucune image ne peut venir à l'appui de la foi. On dit que saint Patrick se servait du shamrock, le petit trèfle irlandais. Mais on est loin du compte. La Trinité, c'est 1 = 3 et 3 = 1. La seule façon de pénétrer le mystère est d'en célébrer la louange et la gloire, comme le fait la liturgie de ce jour.

  • Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte

    Lorsque vous serez entrés dans le pays dont le Seigneur votre Dieu doit vous mettre en possession, que vous en serez devenu le maître, et que vous y serez établi, vous prendrez les prémices de tous les fruits de votre terre, et, les ayant mis dans une corbeille, vous irez au lieu que le Seigneur votre Dieu aura choisi afin que Son nom y soit invoqué. Là, vous approchant du prêtre qui sera en ce temps-là, vous lui direz: Je reconnais aujourd'hui publiquement devant le Seigneur votre Dieu qu'il nous a exaucés ; Il a regardé favorablement notre affliction, nos travaux, et l'extrémité où nous étions réduits, il nous a tiré d'Egypte par Sa main toute-puissante et en déployant toute la force de Son bras, après avoir jeté une frayeur extraordinaire dans ces peuples par des miracles et des prodiges inouïs; Il nous a fait entrer dans ce pays, et nous a donné cette terre où coulent le lait et le miel. C'est pourquoi j'offre maintenant les prémices des fruits de la terre que le Seigneur m'a donnée. Vous laisserez ces prémices devant le Seigneur votre Dieu, et après avoir adoré le Seigneur votre Dieu, vous ferez un festin de réjouissance en mangeant de tous les biens que le Seigneur votre Dieu vous aura donnés.

    (Troisième lecture de la messe : Deutéronome 26 1-3, 7-11)

  • Vendredi des Quatre-Temps de Pentecôte

    Da, quæsumus, Ecclesiæ tuæ, misericors Deus : ut Sancto Spiritu congregata, hostili nullatenus incursione turbetur. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate ejusdem Spiritus Sancti, Deus, per omnia sæcula sæculorum, amen.

    Accordez, Dieu miséricordieux, à votre Eglise, rassemblée par le Saint-Esprit, de n'être jamais ébranlée par les assauts de l'ennemi.

  • Vous êtes un feu, ô Esprit Paraclet

    Vous êtes un feu, ô Esprit Paraclet, la source de vie pour toute créature !

    Saint êtes-vous, lorsque vous vivifiez les êtres.

    Saint êtes-vous , lorsque par votre onction vous êtes un baume pour nos mortelles blessures.

    Saint êtes-vous, lorsque vous nettoyez nos plaies humiliantes.

    O souffle de sainteté ! O flamme de charité ! O saveur si douce à nos cœurs ! O parfum pénétrant qui leur faites répandre la bonne odeur des vertus !

    O source pure et vive, qui manifestez la bonté de Dieu recueillant ceux qui lui étaient étrangers, et recherchant ceux qui étaient perdus !

    O défense de notre vie, espérance de notre conservation, ceinture protectrice de la vertu, sauvez ceux dont vous êtes le bonheur !

    Préservez des coups de l'ennemi ceux qui sont encore dans ses liens ; brisez leurs chaînes, ô force divine, vous qui voulez les sauver !

    O sentier puissant, trace de la terre au Ciel, traversant tous les abîmes, afin de recueillir et de rassembler tous les élus.

    Par vous les nuages parcourent le ciel, l'atmosphère vivifiante s'étend autour de nous, les rochers recèlent des sources d'eau qui arrosent la terre en ruisseaux; par vous la terre se couvre de sa verdure.

    C'est vous aussi qui instruisez les âmes et qui les réjouissez, en leur inspirant la sagesse.

    Louange donc soit à vous qui êtes l'harmonie de nos chants, le charme de notre vie, notre espérance et notre gloire, celui qui nous confère le précieux don de la lumière. Amen.

    (Séquence de sainte Hildegarde)