Cette fête avait été instituée par Pie XI en 1925, dans le but explicite de combattre le laïcisme, cette « peste qui infecte la société humaine ». C’est une idée assez curieuse d’inventer une fête liturgique pour contrer une évolution idéologique et sociale. Et ambiguë, puisque Pie XI lui-même souligne, en instituant cette fête liturgique de la royauté sociale de Notre Seigneur, que « cette royauté est principalement de nature spirituelle et se rapporte aux réalités spirituelles ».
Mais, en raison de l’union hypostatique, « les hommes doivent obéir et se soumettre au pouvoir de cet Homme », dans tous les domaines, y compris de la vie civile, et c’est l’objet de la fête. Toutefois la liturgie de la fête ne s’y étend pas, et culmine dans l’annonce du royaume qui n’est pas de ce monde. Car le Christ, s’il doit régner, n’est pas venu instaurer la charia…
Commentaires
Il faut préciser une chose, c'est que l'obligation ne peut être que morale et non juridique. L'État laïc n'a aucune compétence pour enseigner la théologie. Donc la reconnaissance du règne du Christ tout en étant obligatoire ne peut être juridiquement sanctionnée par l'État qui n'a qu'une faculté moralement obligatoire de recevoir l'enseignement du Christ dans lequel il trouve le droit naturel.
C'est peut-être un peu trop compliqué pour mon cher ami Lapinos ;-)), je le reconnais. Mais je ne lui en veut pas.
Ces choses sont rudes [à saisir]
Il faut pour les comprendre avoir fait des études [de droit].