Sainte Rose de Lima, tertiaire de Saint-Dominique, « la première fleur de sainteté qu’ait produite l’Amérique méridionale », est célèbre par sa grande vertu et l’austérité de sa vie. Elle expia par ses pénitences la cupidité des conquérants de sa patrie, et l’exemple de sa vie fut pour beaucoup un salutaire enseignement. Le pape Clément X déclare dans la bulle de canonisation de sainte Rose « que, depuis la découverte du Pérou, aucun missionnaire n’a jamais suscité un aussi grand mouvement de conversion ». Dès l’âge de cinq ans, elle voua sa virginité à Dieu. Dans son adolescence, elle se livra à des mortifications et à des jeûnes au-dessus des forces humaines. Elle passait tout le carême sans manger de pain, ne vivant que de cinq pépins de citron par jour. De plus elle eut à subir de multiples assauts du démon, de cruelles souffrances et maladies, des insultes et des calomnies qui lui venaient des siens. Volontiers elle acceptait tout, se plaignant même de n’être pas aussi affligée qu’elle le méritait. Pendant quinze années, elle fut en proie à la plus extrême désolation et aridité spirituelle. Dieu l’en récompensa en la comblant ensuite d’une joie toute céleste, et en la favorisant de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Très Sainte Vierge. Le 24 aout 1617, le jour arriva enfin « où elle fit son entrée heureuse dans le Paradis de son divin Époux ». L’office de sainte Rose de Lima est l’œuvre du pieux liturgiste qu’était le cardinal Bona.