Dans le martyrologe romain en ce jour, la mémoire de 4.966 martyrs du roi vandale et arien Hunnéric en Afrique du Nord :
In Africa sanctórum Confessórum et Mártyrum quátuor míllium nongentórum sexagínta sex, in persecutióne Wandálica, sub Hunneríco, Rege Ariáno. Hi, cum essent partim Epíscopi Ecclesiárum Dei, partim Presbyteri et Diáconi, associátis sibi turbis fidélium populórum, pro defensióne cathólicæ veritátis in horríbilis erémi exsílium trusi sunt; ex quibus plúrimi, dum crudéliter a Mauris duceréntur, hastílium cuspídibus impúlsi ad curréndum et lapídibus tunsi, álii, ligátis pédibus, velut cadávera per dura et áspera loca tracti et síngulis membris discérpti, ad extrémum, várie excruciáti, martyrium celebrárunt. Erant inter eos præcípui Sacerdótes Dómini, Felix et Cypriánus Epíscopi.
En Afrique, les saints confesseurs et martyrs, au nombre de quatre mille neuf cent soixante-six, durant la persécution des Vandales, sous Hunnéric, roi arien. Il y avait parmi eux des évêques des églises de Dieu, des prêtres et des diacres, auxquels s'étaient joints de nombreux fidèles. Pour avoir défendu la Vérité Catholique, ils furent exilés et chassés dans un horrible désert. Les Maures qui les conduisaient exercèrent sur eux leur cruauté, piquant les uns avec leurs javelines pour leur faire hâter le pas, meurtrissant les autres à coups de pierres ; ils en lièrent d'autres par les pieds, les traînant comme des cadavres par des chemins rudes et raboteux, leur déchirant ainsi tous les membres. Enfin, après avoir été diversement torturés, ces chrétiens eurent l'honneur du martyre. Parmi eux, les principaux prêtres du Seigneur étaient les évêques Félix et Cyprien.
Cet évêque Cyprien n’est pas le père de l’Eglise Cyprien de Carthage, martyr en 258. La persécution d’Hunnéric est de 484. Le roi mourut quelques mois plus tard, « envahi par la pourriture et la vermine, de sorte que l'on n'enterra pas un cadavre, mais des lambeaux de corps humain », selon l’évêque contemporain d’Afrique du Nord Victor de Vite, qui écrivit l’histoire de cette persécution.