Ce jour on célèbre saint Silvestre, l’abbé bénédictin, qui clôt l’année liturgique comme l’autre saint Silvestre clôt l’année civile.
Mais on fait aussi mémoire de saint Pierre d’Alexandrie, directeur du didascalée (après notamment Clément d’Alexandrie et Origène), patriarche et martyr, que les byzantins qualifient de « sceau et terme de la persécution » (celle de Dioclétien, en 311).
Le bréviaire disait ceci :
Pierre, Évêque d’Alexandrie, après Théonas, homme d’une éminente sainteté, fut, par l’éclat de ses vertus et de sa doctrine, non seulement la lumière de l’Égypte, mais encore celle de toute l’Église de Dieu. Pendant la persécution de Maximin Galère, il supporta la rigueur de ces temps-là avec tant de courage, que beaucoup de Chrétiens, témoins de son admirable patience, firent de grands progrès dans la pratique des vertus. Il fut le premier à séparer de la communion des fidèles, Arius, Diacre d’Alexandrie, parce qu’il favorisait le schisme de Mélèce. Lorsque Pierre eut été condamné par Maximin à la peine capitale, les Prêtres Achillas et Alexandre allèrent le trouver dans sa prison, pour intercéder auprès de lui en faveur d’Arius ; mais il leur répondit que, pendant la nuit, Jésus lui était apparu, portant une tunique déchirée, et que, lui en ayant demandé la cause, le Sauveur lui avait dit : « C’est Arius qui a déchiré ainsi mon vêtement, qui est l’Église. » Puis leur ayant prédit qu’ils lui succéderaient dans l’épiscopat, il leur défendit de recevoir dans leur communion Arius, qu’il savait mort devant Dieu. Les événements ne tardèrent pas à montrer que cette révélation était vraiment de Dieu. Enfin, la douzième année de son épiscopat, le sixième jour des calendes de décembre, ayant eu la tête tranchée, il alla recevoir la couronne du martyre.