Bonus regéndæ castitátis pudor est comes. Hic primus, in ipso cognitiónis ingréssu, Dómini Matrem comméndat legéntibus, et tamquam testis lócuples, dignam quæ ad tale munus eligerétur, ástruit; quod in cubículo, quod sola, quod salutáta ab Angelo tacet, et mota est in intróitu eius, quod ad virílis sexus spéciem peregrínam turbátur aspéctus Mariæ in sabbato Vírginis. Itaque, quamvis esset húmilis, præ verecúndia tamen salutántem non resalutávit, nec ullum respónsum rétulit, nisi ubi de suscipiénda Dómini generatióne cognóvit ; ut qualitátem efféctus dísceret, non ut sermónem reférret.
La pudeur a sa place bien marquée dans la conduite d’une vie chaste. Dès l’abord, elle fait découvrir aux lecteurs qu’il s’agit bien de la Mère du Seigneur et, telle un témoin autorisé, elle montre Marie digne d’être élue à une si haute fonction. En effet, la Vierge se tient dans la chambre secrète, et s’y tient seule ; saluée par l’ange, elle ne dit mot ; à son entrée, elle se trouble, son attitude trahit l’émotion à l’apparition insolite d’un être masculin. Aussi, malgré sa déférence, la pudeur la retient-elle de rendre le salut ; elle ne donne aucune réponse, avant d’apprendre qu’elle mettra au monde le Seigneur et alors, c’est pour interroger sur la réalisation de l’événement, non pour donner la réplique.
Saint Ambroise, Livre des Offices, I, 18, lecture des matines.
Commentaires
Votre bréviaire comporte-t-il encore la rubrique ordonnant, lorsque le 28 novembre tombe un samedi, d'y faire la vigile de saint André ?
Oui. C'est indiqué spécifiquement le 28 novembre, mais c'est le cas pour toutes les vigiles de fêtes qui tombent le lundi:
Rubriques VI, 2. Si vigilia occurrat in dominica, de ea fit officium in sabbato.
Je ne le fais pas, parce que je trouve absurde de célébrer une veille de fête du surlendemain...