La loi dite par antiphrase de « bioéthique » a été adoptée en seconde lecture dans la nuit de vendredi à samedi par… 60 voix contre 37. Avant ce vote ont été présentés et très rapidement discutés un déluge d’amendements. Parmi lesquels les amendements identiques 524, 591 et 779 visant à ajouter au texte du Code dit de la Santé qu’une femme peut demander une « interruption médicale de grossesse » (jusqu’à la naissance) pour cause de « détresse psychosociale ». On l’a appris grâce à la vigilance d’Alliance Vita.
Le rapporteur de la loi y était défavorable, parce que le motif de « santé » de la femme justifiant un avortement tardif comprend déjà implicitement la cause « psychosociale », explicitement dans les documents officiels des gynécologues : « L’IMG d’indication maternelle implique une prise en compte des causes psychosociales ». Mais on ne peut pas « définir exactement les causes psychosociales ». Et cela enverrait « un signal complexe sur la frontière entre IVG et IMG ».
Le secrétaire d’Etat Taquet parlant au nom du gouvernement s’en est remis « à la sagesse de l’assemblée ».
Le président a alors donné la parole à Guillaume Chiche, un des dirigeants de la macronie. Lequel a demandé aux députés de voter les amendements.
Ce qu’ils ont donc fait. Ainsi, le seul motif explicite d’avortement tardif inscrit dans la loi (dans le Code de la Santé) est la « détresse psychosociale »…
C’était l’un des rares motifs permettant l’avortement en Espagne du temps où il était « interdit », ce qui permettait en fait aux femmes d’avorter à peu près comme elles le voulaient, vu que personne ne peut prouver qu’il n’y a pas de « détresse psychosociale » chez la femme qui dit la subir…
Si cet amendement adopté au milieu d’une nuée d’autres reste dans le texte (qui doit passer une seconde fois au Sénat), l’avortement sera donc en réalité permis jusqu’à la naissance en France (avec l’aval de quatre médecins). Ce qui est autrement plus grave que la comédie LGBT, écrite depuis longtemps, de la « PMA pour toutes ».