Extrait de la réponse de Benoît XVI à la quatrième question des curés de Rome (où il évoque la préparation de son encyclique sociale) :
L'Eglise a toujours le devoir d'être vigilante, de chercher par elle-même et de son mieux à connaître les arguments du monde économique, d'entrer dans ce raisonnement et d'éclairer ce raisonnement grâce à la foi qui nous libère de l'égoïsme et du péché originel. L'Eglise doit entrer dans ce discernement, dans ce raisonnement, faire entendre sa voix, également aux différents niveaux nationaux et internationaux, pour aider et corriger. Et ce n'est pas un travail facile, compte tenu de nombreux intérêts personnels et de groupes nationaux qui s'opposent à une correction radicale. C'est peut-être du pessimisme, mais cela me semble être plutôt du réalisme : tant qu'existe le péché originel, nous ne parviendrons jamais à une correction radicale et totale. Néanmoins, nous devons tout faire pour que soient opérées des corrections au moins provisoires, suffisantes pour faire vivre l'humanité et pour contrer la prédominance de l'égoïsme, qui se présente sous des prétextes de science, d'économie nationale et internationale.