Chaque fois qu’un lobby soi-disant antiraciste porte plainte contre une personne ou une organisation pour avoir prétendument diffamé l’islam, on lit ici et là des commentaires s’insurgeant contre cette qualification de racisme, arguant que les religions ne sont pas des races.
Mais il y a longtemps que le mot « racisme » est utilisé sans référence à une race (comme le mot « antiracisme »). C’est devenu un terme générique regroupant, selon les termes de la loi, toutes les diffamations, injures, provocations à la haine, à la discrimination ou à la violence « envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».
Une diffamation de l’islam, c’est donc, juridiquement, du racisme.
Et c’est précisément ce qui fonde juridiquement l’existence de l’AGRIF, qui se bat devant la justice contre le « racisme antifrançais et antichrétien » (une nation et une religion).
Le combat contre la dictature antiraciste est un combat primordial. Mais contester la qualification de racisme quand il s’agit d’une religion, c’est frapper à côté, sans profit pour quiconque.