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  • Même le Washington Post…

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    « A Kherson, les sympathies pour la Russie compliquent sa réintégration dans l’Ukraine ».

    Et pourtant la plupart de ceux qui avaient des sympathies pour la Russie (la grande majorité de la population restée après la prise de la ville) sont partis de l’autre côté du Dniepr avant que l’armée russe abandonne la ville. Le Washington Post le reconnaît d’ailleurs : ayant eu à leur disposition une liste de personnes qui avaient demandé une aide, une retraite, un passeport, un emploi, à l’administration russe, les journalistes se sont rendus aux adresses d’une trentaine d’entre eux : tous les appartements étaient vides.

  • Subversion russe au monastère

    Le « Service de sécurité d’Ukraine » (SBU) a mené une perquisition hier à la laure des Grottes de Kiev, le plus prestigieux monastère d’Ukraine (mais… russe). Le SBU a dit que c’était une mesure de « contre-espionnage », menée « conjointement avec la police nationale et la garde nationale », pour « contrer les activités subversives des services spéciaux russes en Ukraine » et « pour empêcher l’utilisation de la laure comme “centre du monde russe” ».

    Ce n’était rien d’autre en fait qu’une des récurrentes actions d’intimidation des services ukrainiens contre les monastères et évêchés d’obédience russe. Mais celle-ci était spectaculaire compte tenu de la notoriété mondiale du monastère.

    Le SBU a ensuite produit des photos prouvant les terrifiantes actions subversives des services spéciaux russe au sein du monastère : trois billets de 1000 roubles (à l’effigie de Sviatoslav, prince de Kiev…), deux cartes de visite russes et trois numéros de la modeste publication « Le messager russe ».

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    Comme par hasard, Zelensky, dont la frénésie législative ne faiblit pas (quand on est assuré d’avoir 100% des voix il n’y a pas de raison de s’en priver), a introduit hier au Parlement un projet de loi interdisant l’Eglise orthodoxe russe en Ukraine...

  • Jusqu’au 5e mois

    L’organisation Pro Civitate Christiana d’Assise est un « laboratoire de la foi et de l’avenir » qui publie notamment une revue intitulée Rocca, connue pour ses positions « progressistes ». Signe des temps, un article du 15 avril de cette année est passé inaperçu, qui affirmait que l’avortement n’était pas un péché s’il était commis pour une « bonne raison » avant le quatrième-cinquième mois de grossesse, parce que jusque-là on ne peut pas parler de personne humaine… Article de Mgr Luigi Bettazzi, évêque d’Ivrée de 1966 à 1999.

    Après tout, en Italie on connaît depuis très longtemps les positions, et de l’évêque (qui a maintenant 99 ans), et de la revue d’Assise. Donc on n’y a guère prêté d’attention.

    Mais la revue a décidé qu’on n’en resterait pas là. Et dans son numéro du 5 novembre un théologien, Giannino Piana, a repris les arguments de l’évêque, dans un article intitulé « Au cœur du mystère de l’origine de la vie. Quand on devient une personne. »

    Giannino Piana, ancien professeur d’éthique à l’université de Turin, est l’auteur de près d’une quarantaine d’ouvrages, dont le plus connu est l’Introduction à l’éthique chrétienne.

    Piana reconnaît que la thèse « s’oppose à la doctrine traditionnelle de l’Église », mais, dit-il, « l’authentique tradition chrétienne ne peut pas et ne doit pas être pensée comme un bloc monolithique, qu’il faudrait transmettre de manière momifiée et répétitive ». Parce qu’au contraire « c’est une tradition ouverte et innovative, constamment en croissance » et que « le courage de changer, dans le plein respect de la substance évangélique, est le chemin à suivre pour la rendre plus crédible et universalisable ».

    On croirait lire du Bergoglio… Mais ce n’est que le baratin convenu de la clique antichrétienne au pouvoir dans l’Eglise de Rome.

    Piana reprend un argument que j’avais déjà vu il y a longtemps, je ne sais plus où : quand Dieu crée l’homme, il façonne son corps avec de la terre, puis il souffle dans ses narines et il devient être vivant. Il y a donc deux temps, et il en est de même dans le ventre de la mère. Mais cet argument ne tient pas une seconde : l’embryon est bel et bien vivant, et même si l’on ose dire que ce n’est qu’un « amas de cellules », ce sont des cellules vivantes… Et qui vivent de leur vie propre.

    Piana détermine ensuite quel est donc le moment où le souffle de vie fait une personne humaine de ce qui était « préalable ». En s’appuyant sur « une scientifique moderne », dont il ne dit pas le nom, il affirme que l’on ne peut pas encore parler d’être humain quand les membres sont formés, quand on entend battre le cœur, mais seulement lorsque le fœtus est en mesure de « pouvoir vivre en tant qu’être humain et respirer de manière autonome », ce qui ne se produit qu’à partir du quatrième ou du cinquième mois, « comme Jean-Baptiste qui au sixième mois tressaillait dans le sein d’Elisabeth au salut de Marie ».

    Et l’on ose se référer à l’évangile… Mais cet évangile dit le contraire de ce que prétend la « scientifique moderne » citée par Piana : certes c’est au moment de la salutation de Marie que tressaille Jean-Baptiste, mais le contexte (le commentaire d’Elisabeth) montre bien que c’est parce qu’il a reconnu la présence du Seigneur dans le sein de Marie. Le Seigneur qui est alors un embryon de quelques jours à peine. (Et c’est ainsi que l’iconographie l’a toujours compris.)

    Piana reprend ensuite l’argumentation de l’évêque sur le « ressenti » de la femme, « caractérisé par une implication existentielle unique » dans la connaissance du « processus humain au cours duquel on devient une personne », que l’on ne peut « nullement enfermer dans des schémas prédéfinis » et qui « se présente comme ouvert de façon pérenne ».

    C’est le relativisme et l’individualisme poussés à l’extrême. A leur extrême criminel. Il n’y a plus rien d’objectif. C’est la femme qui décide, selon son ressenti, jusqu’à quel moment son fœtus peut être éliminé parce qu’il n’est pas encore un être humain…

    Bref, conclut Piana, ce qui est certain est « qu’il faudrait déplacer bien plus loin le moment où commence la vie personnelle par rapport à l’acte de la fécondation et qu’on ne peut pas parler d’avortement au sens strict si on ne se trouve pas à une distance considérable de cet événement ».

    Si Giannino Piana quittait parfois son bureau pour aller dans les lieux où se pratique l’élimination de ce qui est préalable à l’être humain, il découvrirait peut-être (notamment chez lui en Italie) pourquoi de plus en plus de médecins refusent de pratiquer des avortements…

  • Saint Clément Ier

    Saint Clément, disciple de saint Pierre, régna comme pape de 90 à 101 ; saint Paul le mentionne (Phil., 4, 3) comme son compagnon. Sa lettre aux Corinthiens est une vénérable relique de ce Père Apostolique. Le bréviaire raconte ceci à son sujet : Son zèle pour les âmes le fit bannir par l’empereur Trajan en Chersonèse (presqu’île de Crimée), où il trouva 2000 chrétiens que ce même empereur y avait exilés. En arrivant parmi eux, saint Clément se mit à les consoler : “Tous criaient d’une seule voix : Priez pour nous, saint Clément, afin que nous soyons dignes des promesses du Christ. Il leur dit : Ce n’est pas à cause de mes mérites que le Seigneur m’a envoyé à vous pour me faire partager votre couronne” (5e répons). Comme ils se plaignaient d’être forcés d’aller chercher de l’eau potable à six milles de distance, il leur donna ce conseil : “Prions tous le Seigneur Jésus-Christ d’ouvrir une source pour ses confesseurs” (Ant. de Magn. aux 1res vêpres). “Pendant que saint Clément priait, l’Agneau de Dieu lui apparut, sous les pieds duquel coulait une source d’eau vive” (4e répons). A ce miracle, “tous les païens des environs embrassèrent la foi” (Ant.). Lorsque Trajan en eut connaissance, il donna l’ordre de jeter Clément à la mer avec une ancre au cou : “Quand il commença à se diriger vers la mer, le peuple s’écria d’une voix forte : Seigneur Jésus-Christ, sauvez-le. Mais Clément disait en pleurant : Père, recevez mon esprit” (Ant. de Ben.). Les chrétiens allèrent sur le rivage prier Dieu de leur rendre le corps. Alors, la mer s’étant retirée à trois milles, ils trouvèrent le corps du saint dans un sarcophage de pierre, placé à l’intérieur d’une petite chapelle de marbre, et à côté de lui l’ancre. “Vous avez, Seigneur, préparé dans la mer une demeure à votre martyr Clément, à la manière d’un temple de marbre fabriqué par la main des anges” (6e répons). Le corps de ce saint fut apporté plus tard, sous Nicolas 1er (858-67), à Rome par les deux apôtres des Slaves, les saints Cyrille et Méthode, et déposé dans l’église qui lui est dédiée (Saint Clément). Cette église est l’une des plus vénérables de Rome parce qu’elle montre encore parfaitement l’ancienne ordonnance liturgique de la primitive Église.

    Dom Pius Parsch (les références sont celles de l’office avant 1960, mais les textes se retrouvent dans l’office de 1960.)

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    La découverte des reliques de saint Clément, ménologe de Basile II, autour de l’an Mil.

  • Ubu woke

    Des individus se sont rendus coupables de « white facing » en badigeonnant de blanc le visage de la statue de Victor Hugo à Besançon.

    La mairie porte plainte. Pourtant c’est elle qui a repeint en noir le visage de Victor Hugo, ce qui sur toute scène de théâtre serait considéré comme un odieux et intolérable « black facing ».

    Evidemment la mairie est verte, couleur privilégiée des délires en tout genre. Mais peut-être que la mairesse verte croit vraiment que Hugo était noir…

    Celui qui était noir était le sculpteur, Ousmane Sow, mort en 2016. Sa veuve parle ainsi de la restauration de la statue : « Le visage original était de couleur chair. On dirait un Victor Hugo noir, ce qui n'a jamais été l'intention d'Ousmane. »

    On le dirait d’autant plus que sa barbe et ses cheveux ont été repeints en blanc, ce qui est moche et ne correspond pas tout à l’harmonie de couleurs originelle (même s’il faisait quand même un peu clodo…).

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  • Coupe du monde

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    Trois supporters ukrainiens auraient été arrêtés après avoir affublé la mascotte d’une moustache à la Hitler en lui faisant dire Sieg Heil…

    Cette jeune femme est une supporter britannique :

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    Cette jeune femme est une supporter iranienne :

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  • Sainte Cécile

    Les messes de Sainte Cécile et de sainte Agnès ont le même alléluia, qui reprend une phrase de l’évangile. La fin explicite que l’époux de la parabole est « le Christ Seigneur ».

    Allelúia, allelúia. Quinque prudéntes vírgines accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus : média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit : exite óbviam Christo Dómino. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Les cinq vierges sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes ; or au milieu de la nuit un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant du Christ Seigneur. Alléluia.

    Par les moines de Solesmes.

  • La musique en Russie

    Quasiment tous les jours une prestigieuse institution musicale russe met en ligne sur YouTube un concert. Cela permet de constater que la plupart des grands interprètes russes sont en Russie et non en exil, voire même sont revenus en Russie. Un cas spectaculaire est la soprano Aïda Garifullina, qui après avoir remporté le premier prix Placido Domingo a fait partie de la troupe de l’opéra de Vienne avant de chanter dans le monde entier. Acceptant même d’être la vedette people du 14 juillet 2018 sur le Champ de Mars puis le lendemain pour la coupe du monde de foot… Eh bien j’ai trouvé samedi un concert de Aïda Garifullina à Kaliningrad, cet été, avec l’Orchestre symphonique d’Etat de Russie sous la direction de son chef Valéri Polianski.

    Ces concerts donnent lieu à des détails pittoresques. Il y a toujours des spectateurs qui viennent apporter des fleurs au soliste et au chef, tant parfois qu’ils ne savent plus quoi en faire. La plupart du temps quelqu’un prend la parole pour présenter les œuvres au programme, et les musiciens. Et les noms peuvent être très longs, parce que souvent on donne tous les titres. Ainsi à Kaliningrad c’était « l’artiste émérite du Tatarstan artiste émérite de la Fédération de Russie Aïda Emilevna Garifullina ».

    Ces concerts permettent aussi d’intéressantes découvertes. Ainsi lors d’un autre concert à Kaliningrad, où il y avait une création impressionnante de Mikhaïl Arkadiev. (Cet Arkadiev d’autre part joue divinement Bach au piano.) J’ai découvert à cette occasion qu’il avait fait scandale en 2011 en publiant une lettre ouverte contre l’intégration d’office de tous les membres de l’Union des compositeurs au « Front populaire panrusse » qui réunit toutes les organisations favorables à Vladimir Poutine. La presse du régime dénonçait cet acte antipatriotique etc. Mais Poutine prit la parole pour défendre Arkadiev, disant qu’il était opposé à l’adhésion au Front populaire par nomination, et d’ajouter qu’il n’appréciait pas que les chiffres du Front soient « artificiellement gonflés » parce que « cela ne peut que discréditer l’idée elle-même ». Telle est l’horrible dictature poutinienne.

  • L’euthanasie comme argument publicitaire

    Ça n’avait pas encore été fait. Ça y est. Le marchand de vêtements Simons de Québec se sert de l’euthanasie (pardon, de l’« aide médicale à mourir »), pour vendre ses fringues. Avec une vidéo qui a été vue plus d’un million de fois sur YouTube depuis sa mise en ligne le 24 octobre.

    La vidéo (entièrement en anglais y compris son titre) est une séquence vaguement New Age, panthéiste, chamanique, avec une « aura de magie », célébrant le suicide assisté de Jennyfer Hatch, une « musicothérapeute » adepte du yoga (etc.) qui souffrait du syndrome d’Ehlers-Danlos. Sur le site de « La Maison Simons », le « chef marchand » Peter Simons se livre à un long dégueulis de « bons sentiments », avec toutes les formules à la mode, et, comme on le voit désormais dans tous les domaines, en assénant le contraire de la vérité. Un seul exemple : « Elle nous a livré un hymne à l’Autre et une ode à la vie. » L’autre avec un A majuscule qui n’est pas Dieu mais qui n’est pas non plus l’autre humain puisque si l’on veut le servir on ne se suicide pas. Une ode à la vie qui est un hymne à la mort, une apologie du suicide…

    La Maison Simons n’a pas perdu de temps : la vidéo a été publiée dès le lendemain de la mort de Jennyfer Hatch. Et samedi prochain aura lieu sa « Célébration de la Vie » à l’église unitarienne de Vancouver. Une « église » où l’on croit ce qu’on veut, sauf à la Trinité, et où l’on a des « valeurs partagées », les mêmes « valeurs » que prône le « chef marchand »…

  • 21,5 milliards

    Le ministère américain des Affaires étrangères (Département d’Etat) publie un rapport sur les armes fournies à l’Ukraine depuis le début de la guerre :

    • 236 systèmes d’artillerie, dont 38 HIMARS.
    • Plus d’un million d’obus, plus de 70 millions de balles.
    • 15 hélicoptères et 26 patrouilleurs.
    • 20 mortiers, 108.500 systèmes portables de missiles, 1.400 systèmes portables de défense aérienne.
    • 46 radars, 10.200 pièces d’armes automatiques.

    Au total, 88.000 tonnes de matériel, représentant 21,5 milliards de dollars.

    Pour les acheminer il a fallu 878 vols, 48 bateaux et 4.000 camions.

    Le ministère ne dit pas combien de soldats américains accompagnent ces matériels.