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  • Factum est, dum tolleret Dominus Eliam

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    Un répons des matines.

    ℟. Factum est, dum tólleret Dóminus Elíam per túrbinem in cælum,
    * Eliséus clamábat, dicens: Pater mi, pater mi, currus Israël, et auríga eius.
    . Cumque pérgerent, et incedéntes sermocinaréntur, ecce currus ígneus et equi ígnei divisérunt utrúmque, et ascéndit Elías per túrbinem in cælum.
    ℟. Eliséus clamábat, dicens: Pater mi, pater mi, currus Israël, et auríga eius.

    Il arriva ceci : alors que le Seigneur enlevait Elie par le tourbillon dans le ciel, Elisée criait, disant : Mon père, mon père, le char d’Israël et son conducteur ! ℣. Tandis qu’ils continuaient leur chemin, et qu’ils marchaient en s’entretenant, voici qu’un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Elie monta au milieu d’un tourbillon dans le ciel.

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    (Icônes russes du XVIe siècle.)

  • Saint Antoine Marie Zaccaria

    La messe de ce saint est, parmi d’autres hélas, un exemple de la décadence liturgique moderne, qui ne date pas, hélas, du dernier concile.

    En témoigne évidemment la collecte, qui ne ressemble pas à une collecte :

    Fac nos, Dómine Deus, supereminéntem Iesu Christi sciéntiam, spíritu Pauli Apóstoli, edíscere : qua beátus Antónius María mirabíliter erudítus, novas in Ecclésia tua clericórum et vírginum famílias congregávit.

    Faites-nous, Seigneur, la grâce d’apprendre selon l’esprit de l’Apôtre Paul la science suréminente de Jésus-Christ dont le bienheureux Antoine-Marie fut merveilleusement instruit, lui qui rassembla dans votre Église de nouvelles familles de clercs et de religieuses.

    Mais il ne suffisait pas de voir saint Paul dans la collecte, il est omniprésent. Sur les cinq antiennes de la messe, une seule n’est pas tirée d’un texte de saint Paul, alors que ces antiennes sont normalement tirées des psaumes. Sauf exception. Mais là ce n’est pas une exception. C’est un excès. Et quand exceptionnellement l’antienne n’est pas un verset de psaume, c’est généralement un verset qui ressemble à un verset de psaume. Ici ce n’est pas du tout le cas, et l’on a un prédicateur qui se prend pour saint Paul…

    Introït (I Corinthiens)

    Sermo meus et prædicátio mea non in persuasibílibus humánæ sapiéntiæ verbis, sed in ostensióne spíritus et virtútis.

    Ma parole et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans la manifestation de l’esprit et de la puissance.

    Graduel (Philippiens)

    Testis mihi est Deus, quo modo cúpiam omnes vos in viscéribus Iesu Christi. Et hoc oro, ut cáritas vestra magis ac magis abúndet in sciéntia et in omni sensu. Ut probétis potióra, ut sitis sincéri et sine offénsa in diem Christi.

    Dieu m’est témoin, combien je vous chéris tous dans les entrailles de Jésus-Christ. Et ce que je demande, c’est que votre charité abonde de plus en plus, en connaissance et en toute intelligence. Pour que vous appréciez ce qui est meilleur, afin d’être purs et irrépréhensibles pour le jour du Christ.

    Alléluia (qui est la suite du texte de saint Paul dans le graduel)

    Repléti fructu iustítiæ per Iesum Christum, in glóriam et laudem Dei.

    Remplis des fruits de justice, par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.

    Offertoire (Psaume 137)

    In conspéctu Angelórum psallam tibi : adorábo ad templum sanctum tuum, et confitébor nómini tuo.

    Communion (Philippiens)

    Imitatóres mei estóte, fratres, et observáte eos, qui ita ámbulant, sicut habétis formam nostram.

    Soyez mes imitateurs, mes Frères, et regardez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    Convértere, Dómine, aliquántulum, et deprecáre super servos tuos. ℣. Dómine, refúgium factus es nobis, a generatióne et progénie.

    Tournez-vous un peu vers nous, et laissez-vous toucher au sujet de vos serviteurs. ℣. Seigneur, vous vous êtes fait notre refuge de génération en génération.

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    La mélodie de ce graduel commence par une formule qu’on trouve dans deux autres graduels… juste après leur intonation. Il se poursuit par une formule qu’on trouve dans plusieurs autres graduels, comme dans celui-ci, sur « Domino ». Il n’y a qu’une exception, le graduel de la fête de saint Jean Baptiste, où la formule illustre… « in utero ».

    La mélodie du verset est constituée de pas moins de 5 formules qu’on trouve dans divers autres graduels, dont la formule finale qui était aussi celle du corps du répons.

  • Saint Irénée

    Légende du bréviaire, 1921.

    Irénée, né dans l’Asie proconsulaire non loin de la ville de Smyrne se mit dès son enfance sous la conduite de saint Polycarpe, disciple de saint Jean l’Évangéliste et Évêque de cette Église de Smyrne. Grâce à la direction de cet excellent maître, ses progrès dans la connaissance et la pratique de la religion chrétienne furent remarquables. Quand Polycarpe lui eut été enlevé pour le ciel par un glorieux martyre, Irénée, bien qu’admirablement instruit des saintes Écritures, brûlait cependant encore du plus ardent désir d’étudier au lieu même où elles avaient été confiées à leur garde, les traditions que d’autres pouvaient avoir reçues quant à l’enseignement et aux institutions apostoliques. Il put rencontrer plusieurs disciples des Apôtres ; ce qu’il apprit d’eux, il le grava dans sa mémoire, et il devait dans la suite opposer fort à propos ce qu’il en avait recueilli, aux hérésies qu’il voyait s’étendre chaque jour davantage non sans grand péril pour le peuple chrétien, et qu’il se proposait de combattre avec soin et abondance de preuves. S’étant rendu dans les Gaules, Irénée fut ordonné prêtre de l’Église de Lyon par l’Évêque Pothin. Il remplit les devoirs de son ministère avec tant d’assiduité pour la prédication et tant de science qu’au témoignage de saints Martyrs qui combattirent courageusement pour la vraie religion sous l’empereur Marc-Aurèle, il se montra le zélateur du testament du Christ.

    Comme les Confesseurs de la foi eux-mêmes et le clergé de Lyon étaient au plus haut point préoccupés de la paix des Églises d’Asie que troublait la faction des Montanistes, ils s’adressèrent à Irénée qu’ils proclamaient être l’homme le plus capable d’obtenir gain de cause, et le choisirent avec grande unanimité pour aller prier le Pape Éleuthère de condamner les nouveaux sectaires par l’autorité du Siège apostolique et de supprimer ainsi la cause des discordes.

    Déjà l’Évêque Pothin était mort martyr, Irénée lui ayant succédé s’acquitta de la charge épiscopale avec tant de succès, par sa sagesse, sa prière et son exemple, qu’en peu de temps il vit non seulement tous les habitants de Lyon, mais ceux de beaucoup d’autres cités gauloises, rejeter l’erreur et la superstition et s’inscrire dans la milice chrétienne. Tandis qu’il se livrait à ces labeurs apostoliques une discussion s’était élevée au sujet du jour auquel il convenait de célébrer la fête de Pâques et, le Pontife romain Victor voyant les Évêques d’Asie se séparer presque tous de leurs frères dans l’épiscopat quant au jour de cette célébration, les traitait avec rigueur ou menaçait de les excommunier. Irénée, ami de la paix, intervint respectueusement auprès du Pape et, faisant valoir l’exemple des Pontifes précédents, il l’amena à ne pas souffrir que tant d’Églises se séparassent de l’unité catholique à propos d’un rite qu’elles affirmaient avoir reçu par tradition.

    Irénée composa de nombreux ouvrages qu’ont cités Eusèbe de Césarée et saint Jérôme ; mais dont une grande partie a disparu par le malheur des temps. On a encore de lui cinq livres contre les hérésies, écrits vers l’année cent quatre-vingt, quand Éleuthère régissait encore la chrétienté. Dans le troisième de ces livres, l’homme de Dieu, instruit par ceux qu’il déclare avoir ouï l’enseignement direct des Apôtres, dit au sujet de l’Église romaine et de sa succession de Pontifes, que son témoignage est le plus grand et le plus éclatant parce qu’elle a la garde fidèle perpétuelle et très sûre de la tradition divine. Aussi, ajoute-t-il, est-il nécessaire qu’avec cette Église, en raison de sa puissante primauté, s’accorde toute Église, c’est-à-dire les fidèles de tous les lieux.

    En même temps que d’innombrables chrétiens qui lui devaient le bonheur d’être parvenus à la vraie foi, Irénée obtint enfin la couronne du martyre et partit pour le ciel l’an du salut deux cent deux, alors que Septime Sévère avait ordonné de vouer à la torture et à la mort tous ceux qui voudraient persévérer avec constance dans la pratique de la religion chrétienne.

    Le Souverain Pontife Benoît XV a ordonné d’étendre la fête de saint Irénée à l’Église universelle. »

  • 16 pour une autre UE

    Seize partis politiques européens ont signé ce jour une « Déclaration commune sur l’avenir de l’Union européenne ».

    Le communiqué du Rassemblement national qui l’annonce se termine ainsi :

    A l’heure où les mondialistes et les européistes dont Emmanuel Macron est le principal représentant en France, lancent la Conférence sur l’Avenir de l’Europe qui vise à accroître le pouvoir des instances européennes, l’accord de ce jour est la première pierre vers la constitution d’une grande alliance au Parlement Européen.

    Extrait de la version française du texte (l'original est en anglais) :

    L'UE devient de plus en plus un outil de forces radicales qui voudraient réaliser une transformation civilisationnelle et finalement une construction sans nations de l’Europe, visant la création d’un super-État européen, la destruction ou l'annulation des traditions européennes, la transformation des institutions sociales de base et des principes moraux.L'utilisation des structures politiques et du droit pour créer un super-Etat européen et de nouvelles formes de vie sociale est une manifestation d’une dangereuse et envahissante ingénierie sociale du passé, qui doit susciter une résistance légitime.

    La suractivité moralisatrice à laquelle nous avons assisté ces dernières années dans les institutions de l'UE a entraîné une tendance dangereuse à imposer un monopole idéologique.

    Nous sommes convaincus que la coopération des nations européennes doit être fondée sur la tradition, le respect de la culture et de l'histoire des nations européennes, le respect de l'héritage judéo-chrétien de l'Europe et des valeurs communes qui unissent nos nations, et non sur leur destruction.

    Nous réaffirmons notre conviction que la famille est l'unité de base de nos nations. À une époque où l'Europe est confrontée à une grave crise démographique avec de faibles taux de natalité et une population vieillissante, l'élaboration de politiques favorables à la famille devrait être une réponse plutôt que l'immigration de masse.

    Ce qui est important est d’une part que ce texte est signé par deux partis au pouvoir : le PiS en Pologne et le Fidesz en Hongrie, ainsi que par la Ligue de Salvini qui participe au gouvernement italien. Et aussi par le petit parti allié de la Ligue, Fratelli d’Italia, dont on disait qu’il ne serait plus partenaire de Salvini depuis que celui-ci avait accepté d’entrer au gouvernement.

    C’est surtout une relative surprise de voir signer un texte commun le PiS et le RN, mais aussi le Fidesz et le RN, tant les partis polonais et hongrois avaient pris soin jusqu’ici de se démarquer du parti français. Or ils ne peuvent qu'avoir une bonne influence sur lui, au moins quant au respect de la loi naturelle (et au vrai sens de la nation).

    Enfin il est important de voir ce texte (certes a minima, mais ce n’est pas la question) signé par 16 formations politiques dont l’histoire et les sympathies sont très diverses. En dehors de celles déjà nommées il convient de citer le FPÖ, le Vlaams Belang, et Vox.

  • Visitation

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  • Au Pakistan

    Quatre hommes armés ont fait irruption dans la maison d’une famille chrétienne de la banlieue de Karachi et ont kidnappé la fille de 14 ans, Shama. L’un des kidnappeurs était un gardien de l’entreprise où Shama travaille avec sa sœur, et elle s’était plainte de la façon dont il la harcelait. C’était le 24 juin. Les parents sont allés à la police, qui comme d’habitude a refusé d’enregistrer la plainte. Les parents se sont tournés vers les médias, et alors la police a accepté d’enquêter…

    Le père Asher Liaqat, directeur de la commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Karachi, a rendu visite à la famille.

    On craint maintenant que le kidnappeur produise un document de « conversion » à l’islam et de « mariage » devant un imam, avec une fausse date de naissance, comme cela se fait couramment (on estime qu’un millier de jeunes filles, chrétiennes ou hindoues, sont ainsi enlevées chaque année.)

  • Routine

    Le catholique Horst Seehofer, ministre allemand de l’Intérieur, ancien président de la CSU, interrogé par le journal Augsburger Allgemeine, à propos de la loi hongroise qui interdit la promotion de l’idéologie LGBT auprès des mineurs : « Je pense que la réduction des fonds européens sera une façon de montrer que nous ne restons pas les bras croisés. Cette loi viole les valeurs centrales de l'Union européenne. Nous ne devons pas l'accepter et nous ne l'accepterons pas. » L’idée de couper dans les fonds de l’UE à destination de la Hongrie a déjà été exprimée plusieurs fois. Mais ce serait évidemment illégal.

    Un fonctionnaire de l’UE à l’agence Reuters, à propos des « zones sans LGBT » en Pologne (c’est-à-dire où l’idéologie LGBT n’a pas officiellement droit de cité) : « Nous vérifions s'il y a une violation des traités de l'UE. » Depuis plus de deux ans…

  • Le Précieux Sang

    L’Évangéliste s’est servi d’une expression choisie à dessein, il ne dit pas : Il frappa son côté, ou : Il le blessa, ou, toute autre chose, mais : « Il ouvrit », pour nous apprendre qu’elle fut en quelque sorte ouverte au Calvaire, la porte de la vie d’où sont sortis les sacrements de l’Église, sans lesquels on ne peut avoir d’accès à la vie qui est la seule véritable vie. Ce sang qui a été répandu, a été versé pour la rémission des péchés ; cette eau vient se mêler pour nous au breuvage du salut ; elle est à la fois un bain qui purifie et une boisson rafraîchissante. Nous voyons une figure de ce mystère dans l’ordre donné à Noé d’ouvrir, sur un côté de l’arche, une porte par où pussent entrer les animaux qui devaient échapper au déluge et qui représentaient l’Église. C’est en vue de ce même mystère que la première femme a été faite d’une des côtes d’Adam pendant son sommeil, et qu’elle fut appelée vie et mère des vivants. Elle était la figure d’un grand bien, avant le grand mal de la prévarication. Nous voyons ici le second Adam s’endormir sur la croix, après avoir incliné la tête, pour qu’une épouse lui fût formée par ce sang et cette eau qui coulèrent de son côté pendant son sommeil. O mort qui devient pour les morts un principe de résurrection et de vie ! Quoi de plus pur que ce sang ? Quoi de plus salutaire que cette blessure ?

    Les hommes servaient le démon et étaient ses esclaves, mais ils ont été rachetés de la captivité. Car ils ont pu se vendre, mais non se racheter. Le Rédempteur est venu et il a donné la rançon ; il a répandu son sang et il a racheté le monde entier. Vous demandez ce qu’il a acheté ? Voyez ce qu’il a donné et vous verrez ce qu’il a acheté. Le sang de Jésus-Christ est le prix. Que vaut-il, si ce n’est l’univers entier ? Que vaut-il, si ce n’est toutes les nations ? Ils sont très ingrats et n’apprécient pas son prix, ou sont démesurément superbes, ceux qui disent qu’il valait si peu qu’il n’a acheté que les Africains, ou qu’ils sont eux-mêmes si grands, que tout le prix leur a été consacré. Qu’ils ne s’élèvent pas, qu’ils ne s’enorgueillissent pas. Il a donné pour tous, tout ce qu’il a donné.

    Il eut, lui, du sang au prix duquel il pouvait nous sauver ; et c’est pour ceci qu’il l’a pris ; afin que ce sang fût celui qu’il répandrait pour notre rédemption. Le sang du Seigneur, si vous le voulez, il est donné pour vous ; si vous ne voulez pas qu’il en soit ainsi, il n’est pas donné pour vous. Car vous dites peut-être : Mon Dieu eut du sang qui pouvait me sauver ; mais maintenant qu’il a souffert déjà, il l’a donné tout entier. Que lui en est-il resté, qu’il pût encore donner pour moi ? Mais voici ce qui est grand : c’est qu’il l’a donné une fois et qu’en même temps, il l’a donné pour tous. Le sang du Christ est le salut pour qui l’accepte et le supplice pour qui le refuse. Pourquoi donc hésitez-vous, vous qui ne voulez pas mourir et ne voulez-vous pas plutôt être délivré d’une seconde mort ? Et vous en êtes délivré si vous voulez porter votre croix et suivre le Seigneur ; car il a porté, lui, la sienne, et a cherché un serviteur.

    Saint Augustin, traité 120 sur saint Jean, commentaire du psaume 95, sermon 344 : lecture des matines.