Seize partis politiques européens ont signé ce jour une « Déclaration commune sur l’avenir de l’Union européenne ».
Le communiqué du Rassemblement national qui l’annonce se termine ainsi :
A l’heure où les mondialistes et les européistes dont Emmanuel Macron est le principal représentant en France, lancent la Conférence sur l’Avenir de l’Europe qui vise à accroître le pouvoir des instances européennes, l’accord de ce jour est la première pierre vers la constitution d’une grande alliance au Parlement Européen.
Extrait de la version française du texte (l'original est en anglais) :
L'UE devient de plus en plus un outil de forces radicales qui voudraient réaliser une transformation civilisationnelle et finalement une construction sans nations de l’Europe, visant la création d’un super-État européen, la destruction ou l'annulation des traditions européennes, la transformation des institutions sociales de base et des principes moraux.L'utilisation des structures politiques et du droit pour créer un super-Etat européen et de nouvelles formes de vie sociale est une manifestation d’une dangereuse et envahissante ingénierie sociale du passé, qui doit susciter une résistance légitime.
La suractivité moralisatrice à laquelle nous avons assisté ces dernières années dans les institutions de l'UE a entraîné une tendance dangereuse à imposer un monopole idéologique.
Nous sommes convaincus que la coopération des nations européennes doit être fondée sur la tradition, le respect de la culture et de l'histoire des nations européennes, le respect de l'héritage judéo-chrétien de l'Europe et des valeurs communes qui unissent nos nations, et non sur leur destruction.
Nous réaffirmons notre conviction que la famille est l'unité de base de nos nations. À une époque où l'Europe est confrontée à une grave crise démographique avec de faibles taux de natalité et une population vieillissante, l'élaboration de politiques favorables à la famille devrait être une réponse plutôt que l'immigration de masse.
Ce qui est important est d’une part que ce texte est signé par deux partis au pouvoir : le PiS en Pologne et le Fidesz en Hongrie, ainsi que par la Ligue de Salvini qui participe au gouvernement italien. Et aussi par le petit parti allié de la Ligue, Fratelli d’Italia, dont on disait qu’il ne serait plus partenaire de Salvini depuis que celui-ci avait accepté d’entrer au gouvernement.
C’est surtout une relative surprise de voir signer un texte commun le PiS et le RN, mais aussi le Fidesz et le RN, tant les partis polonais et hongrois avaient pris soin jusqu’ici de se démarquer du parti français. Or ils ne peuvent qu'avoir une bonne influence sur lui, au moins quant au respect de la loi naturelle (et au vrai sens de la nation).
Enfin il est important de voir ce texte (certes a minima, mais ce n’est pas la question) signé par 16 formations politiques dont l’histoire et les sympathies sont très diverses. En dehors de celles déjà nommées il convient de citer le FPÖ, le Vlaams Belang, et Vox.