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  • A Rome

    François a « remercié » le cardinal Gerhard Müller au terme de son mandat de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Et il a nommé à ce poste Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, un jésuite (espagnol) qui était jusqu’ici le secrétaire de la Congrégation (nommé par Benoît XVI en 2008).

    Ce n’est un secret pour personne que le cardinal Müller est en fait viré pour ne pas avoir été assez enthousiaste sur les interprétations hétérodoxes d’Amoris laetitia.

    Mgr Ladaria Ferrer se disait en 2008 adepte d’une « voie moyenne » entre les traditionalistes et les progressistes.

    François l’a nommé à la tête de la commission d’étude sur le diaconat féminin.

  • Pas un

    Il n’y a pas un seul évêque pour s’élever contre l’hommage d’une soi-disant « Eglise catholique » à Simone Veil.

    Ils sont donc tous solidaires.

    Dans la non-dénonciation du crime abominable, comme il y a 40 ans.

    Et aussi dans l’européisme.

    Et dans l’imposture mondaine qui fait d’une Simone Veil une « femme d’Etat ».

    Et dans le mépris affiché de la langue française.

    *

    Puis cette soi-disant « Eglise catholique » s’est aperçue – ou un lobby lui a vertement mais discrètement fait remarquer – qu’elle avait oublié l’obligatoire hommage aux juifs, ainsi que l’obligatoire mention de la Résistance et du combat contre l’antisémitisme. D’où un nouveau tweet, deux heures plus tard…

    Un sommet d’aplaventrisme.

  • Fête du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ

    Cette fête s’est répandue au XIXe siècle, semble-t-il. Elle était le plus souvent célébrée le vendredi après le 4e dimanche de carême, et on la trouve même dans un propre de Rome de 1843. En 1849, Pie IX en faisait une fête de première classe célébrée le premier dimanche de juillet (en mémoire de son retour à Rome – je ne vois toujours pas le rapport), et saint Pie X la fixa au 1er juillet.

    Voici l’hymne des matines, d’un auteur anonyme et d’une date inconnue. Mais on trouve déjà l’office dans un bréviaire de 1735, et les hymnes seraient du XVIIe siècle, si l’on en croit la New Catholic Encyclopedia. (Traduction de l’Année liturgique.)

    Ira justa Conditóris,
    Imbre aquárum víndice,
    Criminósum mersit orbem
    Noë in arca sóspite :
    Mira tandem vis amóris
    Lavit orbem sánguine.

    La juste colère du Créateur
    dans les eaux vengeresses du déluge
    submergea le monde coupable
    Noé seul était sauvé dans l’arche :
    puis l’admirable puissance de l’amour
    a lavé l’univers dans le sang.

    Tam salúbri terra felix
    Irrigáta plúvia,
    Ante spinas quæ scatébat,
    Germinávit flósculos ;
    Inque néctaris sapórem
    Transiére absynthia.

    Par cette pluie si salutaire,
    l’heureuse terre arrosée,
    jadis couverte d’épines,
    fait germer des fleurs ;
    et l’absinthe a pris
    la saveur du nectar.

    Triste prótinus venénum
    Dirus anguis pósuit,
    Et cruénta belluárum
    Désiit ferócia :
    Mitis Agni vulneráti
    Hæc fuit victória.

    Soudain le serpent redoutable
    a perdu son funeste venin,
    et des bêtes féroces
    est tombée la fureur :
    telle fut la victoire
    du doux Agneau blessé.

    O sciéntiæ supérnæ
    Altitúdo impérvia !
    O suávitas benígni
    Prædicánda péctoris !
    Servus erat morte dignus,
    Rex luit pœnam óptimus.

    O profondeur insondable
    de la science divine !
    O suavité jamais assez louée
    d’un cœur plein d’amour !
    L’esclave était digne de mort,
    le Roi infiniment bon subit sa peine.

    Quando culpis provocámus
    Ultiónem Júdicis,
    Tunc loquéntis protegámur
    Sánguinis præséntia ;
    Ingruéntium malórum
    Tunc recédant ágmina.

    Lorsque nous provoquons
    par nos fautes la vengeance du Juge,
    alors un sang est là
    dont la voix nous protège,
    l’armée des maux qui se ruait
    sur nos têtes alors se dissipera.

    Te redémptus laudet orbis
    Grata servans múnera,
    O salútis sempitérnæ
    Dux et Auctor ínclyte,
    Qui tenes beáta regna
    Cum Parénte et Spíritu.
    Amen.

    Que l’univers racheté vous loue,
    conservant les précieux bienfaits,
    ô Chef, ô illustre auteur
    du salut éternel,
    qui possédez les royaumes bienheureux,
    avec le Père et l’Esprit.
    Amen.