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  • Salem Matti Kourki, martyr

    Salem Matti Kourki, 43 ans, habitait Baratla, une petite ville syriaque orthodoxe de la plaine de Ninive. Quand la ville a été prise par les jihadistes, le 8 août, la plupart des chrétiens ont fui. Dont la famille de Salem Matti Kourki. Mais lui-même, malade du cœur, est resté sur place. Lundi, n’ayant plus de provisions, il est sorti de chez lui. Il a été arrêté par les jihadistes en face de l’église Notre-Dame, torturé et battu à mort, parce qu’il refusait de se convertir à l’islam. Et son corps a été abandonné dans la rue.

    Le même jour un jeune syro-catholique a été tué par une bombe à Bagdad.

    (Asianews)

  • La persécution contre les Franciscaines de l’Immaculée

    On a beaucoup parlé de la persécution contre les Franciscains de l’Immaculée, qui se poursuit de façon implacable, on a beaucoup moins parlé de la persécution contre la branche féminine, qui s’aggrave.

    La religieuse chargée de la répression par le cardinal João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée, est Sœur Fernanda Barbiero. Elle est évidemment progressiste, donc munie de la cruauté qu’il faut. Elle a annoncé aux Franciscaines qu’elle allait leur interdire de faire célébrer dans leurs communautés la messe en forme extraordinaire « pour quelques mois », afin de « tester leur obéissance ». Sic.

    Voir l’article de Riposte catholique.

    Intéressante précision

    Le cardinal Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée, en mai 2014, avait annoncé à la Mère générale des Franciscaines de l’Immaculée, « la nomination “avec effet immédiat” d’une visiteuse, dotée de pouvoirs équivalents à ceux de commissaire ». Un correspondant me donne la précision suivante : forte de ces étranges « pouvoirs » que lui donnait semble-t-il le décret du Cardinal Braz de Aviz, connu pour être très peu regardant sur les “chinoiseries” juridiques, la Sœur visitatrice, dès son arrivée chez les Franciscaines, a imposé à la Mère Générale de ne prendre désormais aucune décision sans son autorisation explicite : autrement dit, elle la suspendait purement et simplement sur décision discrétionnaire plus ou moins explicite du cardinal Braz de Aviz. La Mère Générale a alors déposé un recours canonique contre cette disposition qui lui a fait retrouver son autonomie aussi longtemps que la Sœur Barbiero n’est pas nommée commissaire.

  • Emitte, Domine, sapientiam

    ℟. Emitte, Domine, sapientiam de sede magnitudinis tuae, ut mecum sit, et mecum laboret: * Ut sciam quid acceptum sit coram te omni tempore.
    ℣. Da mihi, Domine, sedium tuarum assistricem sapientiam.
    ℟. Ut sciam quid acceptum sit coram te omni tempore.

    Envoyez-moi, Seigneur, votre divine Sapience de vos saints Cieux ; et du trône de votre Grandeur, afin qu’elle soit toujours avec moi, qu’elle me conduise en toutes mes voies ; qu’elle travaille avec moi, qu’elle me dirige en toutes mes pensées, paroles et actions ; et qu’elle me fasse connaître en tout lieu, et en tout temps, ce qui vous est le plus agréable. O Mère de la Sagesse éternelle, je me donne à vous, donnez-moi à elle s’il vous plait.

    Le répons vient de Sagesse 9, 4, et le verset de Sagesse 9, 10. Traduction et paraphrase de saint Jean Eudes. (« De vos saints cieux » est la traduction de « de cælis sanctis tuis » qui se trouve dans le texte de la Bible mais est omis dans le répons.)

    *

    Ce matin le prêtre a célébré la messe votive « pour la défense de l’Eglise », que je ne connaissais pas. Avant 1960 elle s’appelait « contre les païens ». Elle fut composée au XVe siècle contre les Turcs. Ce qui explique à quel point elle est d’actualité : car « les Turcs », c’était « l’Etat islamique », le… « califat ».

    Je ne trouve pas cette messe sur internet (je vois seulement qu’elle a été célébrée comme messe pour les chrétiens persécutés en l’église Saint-Georges de Lyon en 2011). Elle est page 2146 du nouveau missel publié par Le Barroux.

    En voici la collecte :

    Omnipotens sempiterne Deus, in cujus manu sunt omnium potestates et omnium jura regnorum : respice in auxilium christianorum ; ut gentes paganorum, quæ in sua feritate confidunt, dexteræ tuæ potentia conterantur. Per Dominum...

    Dieu tout-puissant et éternel, dans la main duquel sont tous les pouvoirs et les droits de tous les royaumes, voyez à aider les chrétiens, afin que les nations païennes, qui se confient dans leur force brutale, soient écrasées par la puissance de votre droite.

  • Saint Pie X

    C'est en lui-même d'abord qu'il réalisa, avant de le réaliser dans les autres, le programme qu'il s'était fixé : tout rassembler, tout ramener à l'unité dans le Christ. Comme humble curé, comme évêque, comme Souverain Pontife, il fut toujours persuadé que la sainteté à laquelle Dieu le destinait était la sainteté sacerdotale. Quelle sainteté peut en effet plaire davantage à Dieu de la part d'un prêtre de la Loi nouvelle, sinon celle qui convient à un représentant du Prêtre Suprême et Eternel, Jésus-Christ, Lui qui laissa à l'Eglise le souvenir continuel, le renouvellement perpétuel du sacrifice de la Croix dans la Sainte Messe, jusqu'à ce qu'il vienne pour le jugement final ; Lui qui par le sacrement de l'Eucharistie se donna Lui-même en nourriture aux âmes : « Qui mange de ce pain vivra éternellement » ?

    Prêtre avant tout dans le ministère eucharistique, voilà le portrait le plus fidèle de saint Pie X. Servir comme prêtre le mystère de l'Eucharistie et accomplir le commandement du Seigneur : « Faites ceci en mémoire de moi », ce fut sa vie. Du jour de son ordination, jusqu'à sa mort comme Pontife, il ne connut pas d'autre sentier possible pour arriver à l'amour héroïque de Dieu et pour payer généreusement de retour le Rédempteur du monde qui par le moyen de l'Eucharistie « a épanché en quelque sorte les richesses de son amour divin pour les hommes ». Une des preuves les plus significatives de sa conscience sacerdotale fut l'ardeur avec laquelle il s'efforça de renouveler la dignité du culte et spécialement de vaincre les préjugés d'une pratique erronée, en promouvant résolument la fréquentation même quotidienne de la table du Seigneur par les fidèles, et en y conduisant sans hésiter les enfants, qu'il souleva en quelque sorte dans ses bras pour les offrir aux embrassements du Dieu caché sur les autels ; par là l'Epouse du Christ vit s'épanouir un nouveau printemps de vie eucharistique.

    Grâce à la vision profonde qu'il avait de l'Eglise comme société, Pie X reconnut dans l'Eucharistie le pouvoir d'alimenter substantiellement sa vie intime et de l'élever bien haut au-dessus de toutes les autres associations humaines. L'Eucharistie seule, en qui Dieu se donne à l'homme, peut fonder une vie de société digne de ses membres, cimentée par l'amour avant de l'être par l'autorité, riche en œuvres et tendant au perfectionnement des individus, c'est-à-dire « une vie cachée en Dieu avec le Christ ».

    Exemple providentiel pour le monde moderne dans lequel la société terrestre devenue toujours plus une sorte d'énigme à elle-même cherche avec anxiété une solution pour se redonner une âme ! Qu'il regarde donc comme un modèle l'Eglise réunie autour de ses autels. Là, dans le mystère eucharistique, l'homme découvre et reconnaît réellement son passé, son présent et son avenir comme une unité dans le Christ. Conscient et fort de cette solidarité avec le Christ et avec ses propres frères, chaque membre de l'une et de l'autre société, celle de la terre et celle du monde surnaturel, sera en état de puiser à l'autel la vie intérieure de dignité personnelle et de valeur personnelle, qui est actuellement sur le point d'être submergée par le caractère technique et l'organisation excessive de toute l'existence, du travail et même des loisirs. Dans l'Eglise seule, semble répéter le Saint Pontife, et par elle dans l'Eucharistie, qui est « une vie cachée avec le Christ en Dieu », se trouvent le secret et la source de rénovation de la vie sociale.

    De là vient la grave responsabilité de ceux à qui il incombe en tant que ministres de l'autel, d'ouvrir aux âmes la source salvifique de l'Eucharistie. En vérité, l'action que peut déployer un prêtre pour le salut du monde moderne revêt de multiples formes, mais l'une d'elles est sans aucun doute la plus digne, la plus efficace et la plus durable dans ses effets : se faire dispensateur de l'Eucharistie après s'en être soi-même abondamment nourri. Son œuvre ne serait plus sacerdotale si, fût-ce même par zèle des âmes, il faisait passer au second rang sa vocation eucharistique. Que les prêtres conforment leurs pensées à la sagesse inspirée de Pie X et orientent avec confiance dans la lumière de l'Eucharistie toute leur activité personnelle et apostolique. De même, que les religieux et les religieuses, qui vivent avec Jésus sous le même toit et se nourrissent chaque jour de sa chair, considèrent comme une règle sûre ce que le saint Pontife déclare dans une circonstance importante, à savoir que les liens qui les unissent à Dieu par le moyen des vœux et de la vie communautaire ne doivent être sacrifiés à aucun service du prochain, si légitime soit-il.

    L'âme doit plonger ses racines dans l'Eucharistie pour en tirer la sève surnaturelle de la vie intérieure, qui n'est pas seulement un bien fondamental des cœurs consacrés au Seigneur, mais aussi une nécessité pour tout chrétien, car Dieu l'appelle à faire son salut. Sans la vie intérieure, toute activité, si précieuse soit-elle, se dévalue en action presque mécanique, et ne peut avoir l'efficacité propre d'une opération vitale.

    Eucharistie et vie intérieure : voici la prédication suprême et la plus générale que Pie X adresse en cette heure, du sommet de la gloire, à toutes les âmes. En tant qu'apôtre de la vie intérieure il se situe, à l'âge de la machine, de la technique, de l'organisation, comme le saint et le guide des hommes d'aujourd'hui.

    Pie XII, discours lors de canonisation de Pie X, 29 mai 1954

  • Un monde de paix

    Enfilade de lieux communs maçonniques :

    Cité du Vatican, 2 septembre 2014 (VIS). Hier midi, le Saint-Père a reçu une cinquantaine de joueurs de football célèbres, regroupés sous le nom d'équipe du Pape pour la paix, qui ont joué le soir au stade de Rome. Cette partie était organisée par la fondation argentine PUPI qui, par le biais de la technologie, de l'art et du sport soutient l'intégration sociale de jeunes marginaux. Dans son discours, il a affirmé que, au delà de son soutien à des projets de solidarité, ce match amical servait à rappeler les valeurs universelles que le sport induit, comme la loyauté, le partage ou la confiance en soi, et ce quelles que soient les origines, la culture ou la religion. Ce match, a-t-il dit, "est un geste hautement symbolique qui montre qu'il est possible de bâtir un monde de paix et une culture du dialogue, dans lesquels croyants de religions diverses, tout en conservant leur identité, ne s'isolent pas des autres et partagent harmonie et respect". Tout sport d'équipe "favorise la paix entre peuples et personnes d'origine, de langue ou de religions différentes. Toute discrimination étant un mépris d'autrui, vous lui direz non ce soir", a déclaré le Pape à ses hôtes, joueurs et dirigeants. "Quant aux religions, elles sont appelées à être des véhicules de paix et non de haine. Au nom de Dieu, elles ne peuvent qu'être porteuses de paix. Bien compris, sport et religion doivent collaborer afin d'offrir à la société des signaux d'une ère dans laquelle les peuples ne se dresseront plus les uns contre les autres". Par ailleurs, avant le match, a été diffusé au stade un message en espagnol, dans lequel le Saint-Père souligne l'unité des joueurs que partage le public présent, celle d'une communauté humaine qui désire la paix. Puis il rappelle que la compétition, qui n'est pas la guerre, constitue une semence de la paix dont l'olivier est le symbole. Saluant les membres du réseau Scholas qui planteront un arbre, il a invité le public à s'unir à ce geste symbolique.

    Jérémie 6, 14 :

    Ils soignaient d’une manière honteuse les plaies de la fille de mon peuple, en disant : la paix, la paix, et il n’y avait pas de paix.

    Matthieu 10, 32-39 :

    Quiconque Me confessera devant les hommes, Je le confesserai aussi Moi-même devant Mon Père qui est dans les Cieux. Mais quiconque Me reniera devant les hommes, Je le renierai aussi Moi-même devant Mon Père qui est dans les Cieux. Ne pensez pas que Je sois venu apporter la paix sur la terre; Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Car Je suis venu séparer l'homme d'avec son père, et la fille d'avec sa mère, et la belle-fille d'avec sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis ceux de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi, n'est pas digne de Moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que Moi, n'est pas digne de Moi. Celui qui ne prend pas sa croix et ne Me suit pas, n'est pas digne de Moi. Celui qui conserve sa vie, la perdra; et celui qui aura perdu sa vie à cause de Moi, la trouvera.

  • La nouvelle Commission européenne en chantier

    Le président de la future Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit commencer aujourd’hui l’audition des candidats commissaires. Sachant que la parité est outrageusement lésée, et qu’on n’a toujours pas le commissaire proposé par la Belgique… qui n’a plus de gouvernement depuis plus de trois mois. Ce qui est sûr est que ce sera UNE Belge, de même que le Danemark, lui aussi retardataire, a été obligé de présenter (le 31 août) une femme…

  • Avec option d’achat

    Manchester United a confirmé le prêt pour un an avec option d'achat de l'attaquant colombien de l'AS Monaco Radamel Falcao. Selon différentes sources, Falcao est « prêté pour une saison contre une somme de 10 millions d’euros, avec une option d'achat qui devrait s'élever à 55 millions d’euros ».

    Aucune organisation de défense des droits de l’homme ne s’alarme qu’on puisse ouvertement et impunément évoquer un prêt contre de l’argent, et une « option d’achat » sur une personne humaine, comme sur une voiture ou une maison.

    Le « marché des transferts internationaux », le « Mercato », vient de se terminer pour cette année. C’est le seul marché, en Occident, où l’on vend et on achète des hommes. Dans les médias tout le monde a l’air de trouver ça normal…

  • « Une langue qui vous est inconnue »

    Au hasard de mes pérégrinations sur internet, je suis tombé sur un opuscule intitulé « De l’institut des carmélites réformées par Ste Thérèse » avec en sous-titre : « Ouvrage très utile à toutes les communautés de filles, pour y maintenir l’esprit de prière et de recueillement ». Le livre, imprimé à Bar-le-Duc en 1739, écrit par un certain abbé d’Hauteserre, et muni de la chaleureuse approbation du célèbre abbé de Vence, était d’abord destiné aux carmélites de Montauban, comme on le voit dans l’adresse à « la Reine de Pologne, duchesse de Lorraine et de Bar ».

    Les chapitres 11 et 12 concernent l’office divin. L’auteur souligne : « Cette Prière se fait dans une langue qui vous est inconnue. » Au commencement de l’Eglise, poursuit-il, on voit que des fidèles se levaient et priaient avec ferveur en des langues qu’ils ne connaissaient pas. Eh bien les carmélites doivent faire la même chose : « Imitez-les, mes chères sœurs, en quelque sorte, et en récitant l’office dans une langue qui vous est inconnue, entrez, comme les premiers fidèles, dans des transports d’amour, de joie, de reconnaissance ; et malgré l’obscurité des psaumes, vous y trouverez une onction abondante. »

    Nulle part le brave abbé ne demande aux carmélites d’apprendre le latin. De réclamer un professeur de latin. Non. Cette langue leur est inconnue et doit le rester. Et l’abbé d’Hauteserre d’expliquer aux religieuses quelles « prières mentales » elles doivent élaborer dans leur tête pendant qu’elles récitent l’office ! Pendant le premier nocturne des matines, ce sont des « sentiments d’adoration », pendant le deuxième nocturne elles doivent « former des actes de demande et de supplication pour tous (leurs) besoins » et « employer l’intercession des saints », etc.

    Bref, pendant qu’elles disent en latin les psaumes qui sont la prière donnée par Dieu à l’Eglise, elles ne doivent pas essayer de comprendre de quoi il s’agit, mais inventer leurs petites prières personnelles…

    On voit que dans l’Eglise aussi, au XVIIIe siècle, on marchait sur la tête. Et que le mouvement liturgique était devenu une urgente nécessité. Il n’était hélas pourtant pas pour tout de suite.

  • Saint Etienne de Hongrie

    Les Hongrois s’honorent d’avoir adopté en 2011 une Constitution qui commence ainsi :

    Bénis les Hongrois, ô Seigneur!

    PROFESSION DE FOI NATIONALE

    NOUS, MEMBRES DE LA NATION HONGROISE, à l’aube de ce nouveau millénaire, déclarons avec responsabilité pour tous les Hongrois ce qui suit:

    Nous sommes fiers que notre roi Saint Étienne ait placé l’État hongrois sur des fondations solides en faisant entrer notre patrie dans l’Europe chrétienne.

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    La couronne du roi saint Etienne, envoyée par le grand pape Sylvestre II (Gerbert d’Aurillac), pour son couronnement le jour de Noël de l’an Mille, est exposée, ainsi que son épée, son globe et son sceptre, au milieu du grand hall du Parlement de Budapest. La « Sainte Couronne », comme l’appellent les Hongrois, veille ainsi sur les travaux parlementaires. Pas étonnant qu’il en sorte des lois de protection de la famille et de la nation.

    Voici quelques détails de cette couronne.

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    Des portraits grecs ont ensuite été ajoutés, éventuellement sur les émaux latins, comme on le voit ici avec l’empereur Michel VII Doukas (1050-1090):

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  • Le baptême de l'idéologie du genre

    Le 12 septembre prochain sera baptisé à l’église Notre-Dame d’Aranzazu, à Victoria, en Argentine, l’enfant d’un homme qui est légalement (et visuellement) une femme et d’une femme qui est légalement (et plus ou moins visuellement) un homme. (La loi qui stipule que chacun se choisit l’identité sexuelle qui lui agrée selon son « vécu intérieur » a été adoptée en 2012 sans opposition.)

    Ces deux personnes, Karen Bruselario, l’épouse, qui est un homme, et Alexis Taborda, le mari, qui est une femme, s’étaient mariées civilement le 29 novembre 2013, alors que celle qui apparaît comme un homme était enceinte de huit mois. Les images du « premier homme enceint » avaient fait le tour du monde. Ils ont demandé au pape François l’autorisation de se marier à l’église, mais ils n’ont pas encore reçu de réponse.

    L’enfant, prénommé Génesis Angelina, qui semble être provisoirement une fille, sera baptisé par le P. Raul Benedetti, qui est un ami de la « famille », en l’église Notre-Dame d’Aranzazu, à Victoria, dont il était le curé avant de devenir curé de la cathédrale de Gualeguaychu.

    « Ils forment un couple stable et ils se sont promis fidélité, amour et respect, et c’est très important, dit le prêtre. Le baptême ne se refuse pas et on n’y met pas de conditions. C’est quelque chose de normal, on ne pense pas à qui les élève. »

    L’enfant aura deux marraines, la belle-sœur de « Karen » et la sœur d’« Alexis ». Et deux « parrains » : une amie transsexuelle du couple, qui n’a pas changé d’identité mais se présente comme un homme, et un ami qui est légalement une femme.

    On attend évidemment une grosse couverture médiatique pour ce premier baptême d’un enfant d’un couple transsexuel, « symbole des nouvelles familles », béni par le personnel actuel de l’Eglise catholique. Ce sera une nouvelle page de cette reconnaissance, après le baptême ultra-médiatisé de Umma-Azul, fille de lesbiennes, en la cathédrale de Cordoba, en avril dernier. Une deuxième victoire LGBT dans l'année.

    L’évêque de Gualeguaychu est depuis 2006 Mgr Jorge Eduardo Lozano. Prêtre de Buenos Aires, il a été consacré évêque par Mgr Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos-Aires, et a été son évêque auxiliaire de 2000 à 2006.