Le « gouvernement » ukrainien qualifié de « légitime » par les Occidentaux a enlevé le statut de langue officielle à la langue russe. Or une bonne partie de l’Ukraine ne peut tout simplement pas fonctionner sans la langue russe. Il est vrai qu’au moment où c’est carrément le drapeau russe qui flotte sur les institutions des principales villes du sud et de l’est du pays, ça n’a plus la moindre importance…
Le « gouvernement » ukrainien qualifié de « légitime » par les Occidentaux a annulé l’arrêté du 21 novembre 2013 qui suspendait l’accord d’association avec l’Union européenne et a repris les préparatifs pour signer cet accord au plus vite. Catherine Ashton l’a confirmé elle-même. Rappelons que l’UE avait proposé 610 millions d’euros d’aide à l’Ukraine si elle signait l’accord, mais la Russie près de 11 milliards si elle signait l’accord russe… Le gouvernement ukrainien avait choisi son intérêt qui était celui de l’Ukraine, mais « on » lui a fait comprendre son erreur… L’actuel « gouvernement » dit avoir besoin de 35 milliards de dollars d’ici 2015. Le FMI va envoyer une mission technique, demain, pour évaluer la situation. On parle d’un prêt de 12 milliards de dollars. Mais en 2008 Ioulia Timochenko avait négocié un prêt de 16 milliards qui avait été gelé au bout d’un an au vu du résultat, et en 2010 le FMI avait accordé un prêt de 15 milliards à Viktor Ianoukovitch, lui aussi gelé dès l’année suivante…
C’est la Lituanie qui est allée le plus loin dans la rétorsion diplomatique : elle a rappelé son ambassadeur à Moscou. Cette solidarité avec l’Ukraine est touchante. Certes, on connaît l’animosité compréhensible de la Lituanie envers les Russes, mais on ne peut s’empêcher d’y voir un écho historique du temps où Vilnius, capitale du grand duché de Lituanie associé à la couronne de Pologne, était la capitale d’un vaste territoire dont l’Ukraine était la plus grande partie…