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  • 24e dimanche après la Pentecôte

    [Les lectures et les oraisons sont celles du 4e dimanche après l’Epiphanie, qui a été omis cette année. Les chants sont ceux du 23e dimanche après la Pentecôte (qui a laissé la place au Christ Roi).]

    A la vérité, les deux dimanches, aussi bien le dimanche après l’Épiphanie que le dimanche après la Pentecôte, se rejoignent dans la pensée de Pâques, car chaque dimanche est une fête pascale. La scène de la tempête sur la mer est l’image du combat et de la victoire pascale du Christ. Chaque dimanche, nous célébrons la mort et la résurrection du Christ à Jérusalem, mais aussi la mort et la résurrection du Christ en nous-mêmes. Et, si, pendant toute la semaine, nous avons été agités par la tempête et par les vagues, à la messe du dimanche, le Seigneur monte dans la barque, il commande à la tempête et réalise la paix de la résurrection. Chaque dimanche nous procure une part de cette paix pascale de l’âme. Ainsi chaque dimanche est un anneau de la grande chaîne qui va du baptême au dernier combat et à la victoire.

    Les chants psalmodiques sont ceux du XXIIIe dimanche. Il importe de prêter grande attention à ces chants, car ils sont caractéristiques et nous indiquent l’esprit des dernières semaines de l’année liturgique. Aujourd’hui, en pénétrant dans le sanctuaire, nous sommes surpris de voir le Seigneur sur son trône avec le message de l’amitié : l’exil touche à sa fin ; il ne veut pas être un juge, mais un sauveur, un porteur de « paix ». Qu’ils sont charmants les accents du psaume 84 ! Le clergé, faisant son entrée en ornements de fête, est le symbole du retour des enfants de Dieu dans la patrie. Quel contraste entre l’Évangile de la tempête sur la mer et l’oraison s’accordant à cette pensée : ainsi en est-il de la vie de l’homme ; ainsi de l’Église sur terre, « menacée de toute part de si grands dangers ». Qu’il est saisissant le De profundis qui s’élève, à l’Alléluia et à l’Offertoire, de la barque engloutie par la tempête et les flots : « Du fond de l’abîme je crie vers toi ! » L’Église réussit vraiment aujourd’hui à mettre dans nos âmes le désir du ciel et à nous faire considérer la vie terrestre comme un exil, bien plus, comme l’abîme d’une mer démontée. Entre ces deux sentiments pénibles : la nostalgie de la patrie et la douleur de l’exil, se placent encore deux calmes leçons pour le temps présent : l’amour du prochain (Ép.) et la prière confiante (Comm.).

    Dom Pius Parsch

  • La démocratie eurocratique

    Des chambres de 11 parlements nationaux ont dit on au projet de parquet européen concocté par la Commission européenne.

    La procédure de consultation des parlements nationaux est une nouveauté du traité de Lisbonne, comme avancée démocratique et preuve d’un plus grand souci de « subsidiarité » de la part des maîtres de l’Europe.

    Les parlements, qui avaient jusqu’au 28 octobre pour se prononcer (ou non : leur silence valant approbation) ont donc envoyé un « carton jaune » à la Commission, selon le jargon bruxellois. Et c’est une grosse surprise, car tout le monde pensait que ça allait passer sans le moindre problème.

    Euobserver a demandé à un responsable de la Commission ce qu’il en était. Réponse :

    « Formellement, le nombre de votes est atteint pour déclencher le carton jaune. »

    Mais il a ajouté :

    « C’est à la Commission de décider s’il y a carton jaune ou non, et ce que peuvent être les conséquences. »

    Sic.

    En réalité, seuls les parlements polonais et portugais, ainsi que le Bundestag, et le Sénat roumain, ont donné explicitement leur accord. Contre des chambres parlementaires de 11 pays qui ont exprimé leur désaccord. Mais ce sont ceux qui ne disent rien qui forment la majorité… (On remarquera en passant qu’il suffit d’une majorité pour faire passer une telle innovation.)

    Et la France, demanderez-vous ? Eh bien, lorsque l’affaire fut lancée, tant l’Assemblée nationale que le Sénat, peuplés d’européistes, ont exprimé tout leur enthousiasme devant cette nouvelle perte de souveraineté. L’Assemblée nationale en est restée là. Le Sénat, en revanche, a revu la question. Et a remarqué que la décision européenne ne correspondait pas à ce que le parlement français avait accepté : un parquet collégial. La Commission a fait un choix « beaucoup plus centralisateur et directif », qui « ne respecte pas, en l’état, le principe de subsidiarité ». Grâce au Sénat, la France fait donc partie des 11 qui ont décerné un « carton jaune » à la Commission… si celle-ci décide de respecter le traité…

  • Martine Aubry docteur honoris causa au Maroc

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    Martine Aubry était ces derniers jours au Maroc, à Oujda, ville jumelée avec Lille. L’université Mohammed Ier lui a décerné le titre de docteur honoris causa :

    « Ce titre constitue une consécration de cette personnalité exceptionnelle pour l’excellence de son niveau académique dans le domaine des sciences politiques et un couronnement de l’expérience, incontestablement très riche, qu’elle a cumulée durant les hautes fonctions qu’elle a exercées. C’est aussi une reconnaissance de notre université pour l’importante contribution de Mme Aubry dans le dialogue et la réconciliation entre les civilisations et les peuples, et également ses patentes positions sur les questions et les préoccupations de la communauté marocaine vivant en France, sans oublier le rôle de premier plan dans le jumelage de Lille avec Oujda et dans le renforcement de la coopération entre les Universités de Lille et notre université.»

  • Nouvelle accusation de blasphème au Pakistan

    Arif Masih et Tariq Masih ont (avaient) à Thatta Faqirullah (Wazirabad, Pendjab), une boutique où ils vendent (vendaient) des feux d’artifice. Le 27 octobre ils en ont vendu pour un mariage. Comme certaines fusées ne fonctionnaient pas, les invités les démontèrent, et découvrirent que la poudre était enveloppée dans des papiers contenant des versets du Coran. Les invités sont donc allés détruire la boutique des chrétiens puis sont allés les dénoncer à la police. Bientôt suivis par de nombreux habitants exigeant que les chrétiens soient mis en prison et sévèrement punis. Et ajoutant que si la police ne faisait rien ils s’en chargeraient.

    Sachant que ce ne sont pas des menaces en l’air, les deux chrétiens ont dû fuir leur village.

    « Nous ne fabriquons pas de feux d’artifice, explique Tariq à Asianews : nous les achetons à une fabrique près de Gujranwala, et nous ne savons pas quels matériaux ils utilisent. De plus, cette fabrique appartient à des musulmans et aucun chrétien n’y travaille.  Nous n’avons pas touché de pages du Coran. L’idée d’utiliser ces pages pour des feux d’artifice dépasse toute imagination : nous sommes bien conscient des conséquences. »

    (Asianews)

  • Vendredi ordinaire au Caire

    Un cortège de militants des Frères musulmans a attaqué hier l’église de la Vierge Marie de Zaytoun, au Caire, célèbre pour son apparition de la Sainte Vierge le 2 juin 1968. Criant des slogans hostiles au patriarche Tawadros, ils ont arraché une bannière et couvert la façade de graffiti insultant le patriarche, les chrétiens, et l’armée. Ils n’ont pas pu pénétrer dans l’église car elle désormais barricadée le vendredi : c’est en effet chaque vendredi que des musulmans, en sortant de la mosquée tout proche, viennent insulter les chrétiens.

    (Asianews)

  • Ça fait un peu bobo-bling-bling…

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    Ceci est la nouvelle « férule » (qui n’en est pas une) de François. Elle est génialement « conceptuelle » et surtout vachement éthique, équitable, durable et tout et tout : elle a été faite "avec des matières premières «éthiques» (bois de kaoba, bronze et argent) extraites par des méthodes non invasives de l'environnement et qui respectent les communautés locales, provenant du Honduras" et offertes par la société Goldlake : une entreprise minière italienne qui est connue pour extraire de l’« or éthique » et qui appartient à Gold Holding, la compagnie de Franco Colaiacovo, le fondateur de la troisième plus grosse cimenterie italienne (ce qui est super-écolo, comme chacun sait). Il n’y a pas d’or dans la « férule » parce que tout l’or équitable et tout et tout extrait par la société éthique Goldlake va chez Cartier. C’est là qu’on voit que c’est une férule du pape des pauvres.

    Pour ce qui est du concept, voici l’explication. Car, non, il ne s’agit pas de papier d’aluminium froissé qui brouille l’image d’un Christ qui agite les mains tout en étant sur la croix…

    Et puis, en relisant le concept, je me dis que je ne vais pas le recopier. Allez le voir ici. C’est trop nul. Et j’achoppe grave sur la « tentative de vol », quand même.

    Pour rappel, la férule de Benoît XVI, qui est une vraie férule :

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  • Commémoraison de tous les fidèles défunts

    Mardi dernier j’évoquais le second livre des Macchabées, qui est la lecture de la semaine, en remarquant la « coïncidence » entre le passage de ce livre de l’Ancien Testament qui parle explicitement de la résurrection, et les lectures de la messe de dimanche dernier qui ont également pour thème la résurrection. Avec en outre cette expression « le roi du monde nous ressuscitera », qui renvoie à la fête du Christ Roi.

    Ce samedi se termine la lecture du second livre des Macchabées. Avec, au chapitre 12, cet autre passage remarquable où à la foi en la résurrection s’ajoute la foi en la prière pour les morts. Et ce passage est la première lecture de la deuxième messe de ce jour (puisque les prêtres ont le droit aujourd’hui de célébrer trois messes) – qui est la messe anniversaire du 7e ou du 30e jour après les funérailles :

    « En ces jours-là, le vaillant Judas Macchabée, après avoir fait une collecte, envoya douze mille drachmes d’argent à Jérusalem, afin qu’un sacrifice fût offert pour les péchés des morts, ayant de bonnes et de religieuses pensées touchant la résurrection, car s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient été tués ressusciteraient, il eût regardé comme une chose vaine et superflue de prier pour les morts ; et il considérait qu’une grande miséricorde était réservée à ceux qui étaient morts avec piété. C’est donc une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. »

  • Toussaint

    La solennité de tous les saints est une occasion propice pour élever le regard des réalités terrestres, rythmées par le temps, vers la dimension de l’éternité et de la sainteté. La liturgie nous rappelle aujourd’hui que la sainteté est la vocation originelle de chaque baptisé. En effet, le Christ, qui avec le Père et l’Esprit est le seul Saint, a aimé l’Eglise comme son épouse et s’est donné lui-même pour elle, dans le but de la sanctifier. C’est pour cette raison que tous les membres du peuple de Dieu sont appelés à devenir saints, selon l’affirmation de l’apôtre Paul : « Et voici quelle est la volonté de Dieu : c'est votre sanctification » (1 Th 4, 3). Nous sommes donc invités à regarder l’Eglise non dans son aspect uniquement temporel et humain, marqué par la fragilité, mais comme le Christ l’a voulue, c’est-à-dire une « communion des saints ». Dans le Credo, nous professons l’Eglise « sainte », sainte en tant que Corps du Christ, en tant qu’instrument de participation aux saints Mystères — en premier lieu l’Eucharistie — et famille des saints, à la protection de laquelle nous sommes confiés le jour du baptême. Aujourd’hui, nous vénérons précisément cette innombrable communauté de tous les saints, qui, à travers leurs différents parcours de vie, nous indiquent différentes voies de sainteté, réunies par un unique dénominateur : suivre le Christ et se conformer à Lui, but ultime de notre existence humaine. En effet, tous les états de vie peuvent devenir, avec l’action de la grâce et avec l’engagement et la persévérance de chacun, des voies de sanctification.

    Benoît XVI, angélus du 1er novembre 2011