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Cela ne se fait pas dans le monde, sans doute.

Mais je ne suis pas dans le monde, je suis chez moi.

Ce qui ne se fait pas, c’est de dire des mots qui fâchent à l’occasion de la mort d’un des nôtres, ou censé tel.

Ainsi découvre-t-on une merveilleuse harmonie dans le concert de louanges qui célèbre Jean Madiran.

Ceux-là n’ont pas honte, quand même, les thuriféraires de la FSSPX, et la fraternité elle-même (district de France en tout cas). Car si personne ne le rappelle, je ne l’ai pas oublié. En 1988 Jean Madiran était devenu un « traître », et l’on déversait sur lui des tonneaux de haine à gros bouillons, comme sur Dom Gérard ou Bernard Antony. Parce qu’ils avaient fait le choix de l’Eglise et non de la dérive sectaire.

Et ce ne furent pas que des mots, dans des sermons, dans des conférences, dans des discours, dans diverses publications. Ce fut aussi la consigne explicite de boycott de Présent, de Reconquête et de toutes les activités du Centre Charlier, sous l’autorité explicite de Mgr Lefebvre, et dans le but explicite de couler ces publications et initiatives.

Alors, à défaut d’honnêteté, un peu de pudeur ne vous ferait pas de mal.

Pour ce qui est de l’hommage à Jean Madiran, je renvoie aux très beaux textes de Philippe Maxence (ici) et de Jeanne Smits (ici seulement jusqu’à demain matin). Je n’ajoute rien, parce que ce serait pour parler des défauts de Jean Madiran qui a réussi à se fâcher avec presque tous ses collaborateurs et amis au long de l’histoire d’Itinéraires et de Présent ; mais là, je suis d’accord, ce n’est pas le jour.


Addendum

J'apprends par un ami et par un message du Forum catholique que Jean Madiran, tout récemment, justifiait les sacres (du moins dans un document de la FSSPX, car il ne l'a jamais dit dans Présent). D'où l'hommage de la FSSPX: Madiran s'est racheté in extremis. (Ce qui n'est certes pas mon opinion.)

Commentaires

  • J'ignorais tout du conflit entre la FSSPX et Jean Madiran,mais alors vraiment tout.
    Je rends hommage à Jean Madiran;j'ai lu beaucoup de numéros d'Itinéraires.

  • La FSSPX n'aurait rien dit, vous vous seriez fait un malin plaisir de l'épingler car elle n'aurait pas salué Jean Madiran.

    En fait, la FSSPX salue Jean Madiran et vous décidez de l'épingler au nom de je ne sais quelle querelle de chapelle.

    Au moment où on enterre un grand chrétien, votre polémique en lieu et place d'un hommage ne vous grandit pas.

  • Resquiaet in Pace !
    Il fut l'un des plus grands éditorialistes et polémistes de notre temps ; je lui dois énormément, il est de ceux qui m'ont décillé : Jean Madiran, André Figueras, Serge de Beketch, Camille-Marie Gallic...

  • Le district de France de la FSSPX a l'intelligence de mettre ses divergences de côté à l'occasion de la mort d'un des piliers historiques du combat de la Tradition. Auriez vous préféré un nouveau "tonneau de haine à gros bouillons" pour vous conforter dans votre opinion que la FSSPX est une "secte"?
    Rien de tel qu'une bonne polémique à l'occasion d'un décès: ne peut-on laisser les morts se reposer?
    Là aussi ce n'était peut-être pas le jour...
    A priori vous semblez avoir les réactions posées et réfléchies de quelqu'un qui ne se fâche jamais avec ses collaborateurs...

  • Réaction complètement déplacée.
    Monsieur Daoudal, je vous plains !

  • Personne n'est obligé de venir sur ce blog et si ce qui y est écrit ne plait pas à certains, je ne vois pas ce qu'ils viennent faire là.....il y en a qui ont besoin de cracher sur ceux qui ont un avis différent du leur......qui faut-il plaindre ?

  • (texte accessible sur le Réseau ....pourquoi envenimer les choses quand il y a tant à faire !!! ..pour évangéliser les pauvres! Il y a sans doute des "sectes", mais pire, il y a l'esprit de secte !!! Il y a même des "sectes de masse" et, pire, un esprit massif de secte !)) 1 août 2013
    [J.-R. du Cray - Credidimus Caritati] Jean Madiran et Mgr Lefebvre : avant de partir

    SOURCE - J.-R. du Cray - Credidimus Caritati - 31 juillet 2013
    Jean Madiran s’est éteint le 31 juillet 2013. Il était un témoin privilégié de la vie de Mgr Lefebvre. Grand journaliste ayant couvert l’actualité du concile Vatican II, ayant soutenu corps et âme les débuts d’Écône, il en fut un témoin privilégié. Aussi, quand il fut question d’interroger les témoins de la vie du fondateur de la FSSPX pour réaliser un film documentaire, fut-il immédiatement question d’aller interroger Jean Madiran, l’initiateur d’Itinéraires et de Présent. C’est par Jeanne Smits, directrice de cette revue que j’ai pu joindre par téléphone Jean Madiran et ce dernier m’expliqua rapidement que les caméras et lui faisaient deux, qu’il n’avait jamais répondu à la télévision et que ce n’est pas à son âge – il était déjà nonagénaire – qu’il allait modifier son avis tranché sur ces nouvelles inventions. Je tentais une dernière chance en lui disant que j’allais lui écrire pour lui formuler sur papier ma demande. Sa réponse, sans pour autant ouvrir grand espoir, laissait plus ou moins entendre que je pouvais toujours essayer. Quinze jours plus tard, une très brève lettre de sa part m’indiquait qu’il acceptait finalement la proposition : « Ma réponse est Oui » soulignait-il, tout en me communiquant un numéro de portable et une adresse qui se trouvait à cinq cent mètres de la mienne.

    Rares étaient les témoins qui avaient pu entendre Jean Madiran parler de Mgr Lefebvre après 1988, l’année des sacres. Cet épisode crucial avait mis fin à la grande entente entre deux hommes brillants, qui avaient une amitié et une estime réciproques. Puis vint le moment de l’incompréhension, de la rupture et même de la peine. Pour ma part, j’avais sagement rédigé mes questions sur le Concile et les débuts de la Fraternité, évitant bien les sujets qui risquaient de fâcher. Arrivant à son domicile, nous trouvions Jean Madiran aimable, avenant et souriant, alors qu’on nous avait parlé d’un homme au caractère bien trempé. Il nous a laissé déménager tout son salon pour installer la caméra et les spots afin de trouver le bon angle et la bonne lumière. En commençant, son caractère refit surface, il me dit que mes questions ne lui convenaient pas et qu’il choisirait les siennes. Cela commençait bien, me disais-je. Il parla du Concile où il confia que Mgr Lefebvre s’enquit de son expertise, en particulier sur le sujet relatif à la collégialité. Il plancha toute une nuit sur la question à Fontgombault avant que l’archevêque ne parte pour Rome, affermi par les analyses du grand écrivain. Dans les débuts de la Fraternité, il était encore là, veillant au lancement de l’œuvre. Le 21 septembre 1974, lorsque Mgr Lefebvre rédigea sa fameuse déclaration où il affirmait solennellement qu’il adhérait de tout son cœur « à la Rome éternelle » et qu’il refusait par contre « la Rome de tendance néo-moderniste », Jean Madiran était présent à Écône. Son fondateur demanda s’il pouvait expliquer aux séminaristes le sens de ses propos et il s’affranchit si bien de cette tâche qu’à la fin de la leçon, Mgr Lefebvre dit à ces futurs prêtres : Voyez, je n’ai rien à ajouter.

    Mais Jean Madiran revenait systématiquement à la question des sacres. Visiblement, il voulait absolument aborder le sujet et il se lança dans un grand développement où il déclara : « Si la Fraternité Saint-Pie X existe encore aujourd’hui, c’est parce que Mgr Lefebvre lui a donné quatre évêques. Ce qui fait qu’elle a le poids qu’elle a, qu’elle est prise par le pape comme un interlocuteur, c’est parce qu’elle a des évêques » Et il poursuivait : « Dans l’Église, être des évêques, ça compte. Et donc, là, le fondateur avait bien fait, en tout cas il avait fait une fondation durable et assuré les conditions pour que son œuvre dure. » Il termina l’entretien en résumant Mgr Lefebvre comme « un fondateur ». On ne pouvait que saluer l’intelligence et l’humilité de cet homme de quatre-vingt dix ans qui avait finalement convoqué les caméras pour solder un compte avec l’histoire, non pour battre sa coulpe mais pour reconnaître le mérite d’un évêque dont on ressentait que des décennies plus tard il l’admirait toujours. Jean Madiran savait pertinemment que ce passage serait retenu. Il l’avait préparé et presque mis en scène. Son petit sourire le manifestait à la fin de l’entretien, bien que je me sois mordu les lèvres pendant qu’il parlait. Ayant eu l’occasion de lui écrire et de lui parler dans les mois qui suivirent, j’avais remarqué que sa pudeur lui évitait de revenir sur la question. Il avait reçu le film et il manifestait sa satisfaction.

    Au-delà de ces faits récents, nous ne pouvons aujourd'hui que prier pour l'âme de cette grande figure qui a formé pendant des années les esprits, à travers la revue Itinéraires, à travers la revue Présent, les conduisant à déceler le vrai dans l'amas d'actualités qui foisonnent. Nous pouvons également lui exprimer notre reconnaissance.

    J.-R. du Cray

  • Qui manque de mémoire ? Sans Mgr Lefebvre et sa FSSPX vous ne sauriez même pas ce qu'est une messe Tridentine ! Vous êtes malhonnête et subversif par vos propos.

  • Désolé de vous contredire, mais je n'ai pas connu la messe tridentine par la FSSPX, et je n'ai jamais eu besoin de la FSSPX pour avoir cette messe.

  • Monsieur Daoudal, pourquoi autant d'aigreur? Vous parlez de la situation au moment des sacres qui fut passionnelle, odieusement passionnelle d'un côté comme de l'autre. Pourquoi revenir sur des situations qui ont divisé et en ont blessé plus d'un, d'un côté comme de l'autre? Il serait d'autre part intéressant, malgré tout, de faire un sondage sur les abonnés de Présent. Je parie qu'un gros pourcentage est fidèle de la fsspx! Pourquoi démolir le travail remarquable de J.Smits qui ne rejette personne de la tradition.
    Tout cela pour dire que le monde de la Tradition est en deuil car il doit beaucoup à M.Madiran et que je vais boire un petit verre de liqueur de myrte à votre santé et en l'honneur de M.Madiran!

  • Simple merci pour cette réaction, cher Monsieur.

    Moi aussi, j'ai connu la messe tradi hors de l'Egl..., pardon, hors de la Fraternité. Je suis un "rallié" de 1988, pire, un ami du Barroux, et je n'ai pas oublié qu'en ces années noires, on s'en est pris "plein la gueule" de la part d'Ecône.

    Et merci aussi pour votre bémol : Madiran avait de grandes qualités, mais ce n'était pas un saint...

    RIP.

  • @Alexandre

    Il ne s'agit pas de canoniser Madiran mais tout simplement de reconnaître ce qu' il a apporté à l'Eglise et aux fidèles laïcs que nous sommes. Le reste ne nous regarde pas et n'est pas de notre ressort, le reste est ''hors sujet''.

  • Malgré mes préventions, je ne résiste pas : http://twitpic.com/d6b0l9.

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