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  • La bienheureuse Vierge Marie Reine

    Voici la fin de l’encyclique Ad cœli Reginam de Pie XII, instituant la fête de Marie Reine. Cela date de 1954 et les propos d’actualité le sont toujours…

    De longues et mûres réflexions Nous ayant persuadé que si cette vérité solidement démontrée [la royauté de Marie] était rendue plus resplendissante aux yeux de tous - comme une lampe qui brûle davantage quand elle est placée sur le candélabre - l'Eglise en recueillerait de grands avantages, par Notre autorité apostolique Nous décrétons et instituons la fête de Marie Reine, qui se célébrera chaque année dans le monde entier le 31 mai. Nous ordonnons également que, ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est là, en effet, que repose le grand espoir de voir se lever une ère de bonheur où régneront la paix chrétienne et le triomphe de la religion.

    Que tous s'approchent donc avec une confiance plus grande qu'auparavant du trône de miséricorde et de grâce de notre Reine et Mère, pour demander le secours dans l'adversité, la lumière dans les ténèbres, le réconfort dans la douleur et les larmes ; qu'ils s'efforcent surtout de s'arracher à la servitude du péché et qu'ils offrent un hommage incessant, pénétré de la ferveur d'une dévotion filiale, à la royauté d'une telle Mère. Que ses Sanctuaires soient fréquentés et ses fêtes célébrées par la foule des fidèles ; que la pieuse couronne du Rosaire soit dans les mains de tous et que, pour chanter ses gloires, elle rassemble dans les églises, les maisons, les hôpitaux, les prisons, aussi bien de petits groupes que les grandes assemblées de fidèles. Que le nom de Marie, plus doux que le nectar, plus précieux que n'importe quelle gemme, soit l'objet des plus grands honneurs ; que personne ne prononce des blasphèmes impies, signe d'une âme corrompue, contre un nom qui brille d'une telle majesté ; qu'on n'ose même rien dire qui trahisse un manque de respect à son égard.

    Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale, respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc, ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler.

    En bien des régions du globe, des hommes sont injustement poursuivis pour leur profession de foi chrétienne et privés des droits humains et divins de la liberté ; pour écarter ces maux, les requêtes justifiées et les protestations répétées sont jusqu'à présent restées impuissantes. Veuille la puissante Souveraine des choses et des temps qui de son pied virginal sait réduire les violences tourner ses yeux de miséricorde dont l'éclat apporte le calme, éloigne les nuées et les tempêtes vers ses fils innocents et éprouvés ; qu'elle leur accorde à eux aussi de jouir enfin sans retard de la liberté qui leur est due, pour qu'ils puissent pratiquer ouvertement leur religion, et que, tout en servant la cause de l'Evangile, ils contribuent aussi par leur collaboration et l'exemple éclatant de leurs vertus au milieu des épreuves, à la force et au progrès de la cité terrestre.

    Nous pensons également que la Fête instituée par cette Lettre Encyclique afin que tous reconnaissent plus clairement et honorent avec plus de zèle l'empire clément et maternel de la Mère de Dieu, peut contribuer grandement à conserver, consolider et rendre perpétuelle la paix des peuples, menacée presque chaque jour par des événements inquiétants.

    N'est-Elle pas l'arc-en-ciel posé sur les nuées devant Dieu en signe d'alliance pacifique ? "Regarde l'arc et bénis celui qui l'a fait ; il est éclatant de splendeur ; il embrasse le ciel de son cercle radieux et les mains du Très-Haut l'ont tendu".

    Quiconque donc honore la Souveraine des Anges et des hommes - et que personne ne se croie exempté de ce tribut de reconnaissance et d'amour - l'invoque aussi comme la Reine très puissante, médiatrice de paix : qu'il respecte et détende la paix, qui n'est ni injustice impunie ni licence effrénée mais concorde bien ordonnée dans l'obéissance à la volonté de Dieu ; c'est à la conserver et à l'accroître que tendent les exhortations et les ordres maternels de la Vierge Marie.

    Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre affection, la Bénédiction Apostolique.

    Donné à Rome, près Saint-Pierre, en la fête de la Maternité de la Vierge Marie, le 11 octobre 1954, seizième année de Notre Pontificat.

  • Le record annuel des euthanasies en Belgique

    Selon les chiffres officiels, il y eu 1.807 euthanasies en Belgique l’an dernier. Soit 27% de plus qu’en 2012, année où il y en avait eu 25% de plus que l’année précédente…

    Et il ne s’agit que de la moitié du nombre réel d’euthanasies dans le pays, selon les membres de la Commission de contrôle qui ne contrôle que ce que l’on veut bien lui donner à contrôler.

  • « What did you expect ? »

    Vous vous attendiez à quoi ? C’est au slogan de cette publicité de Schweppes que je pense en lisant les réactions justement indignées au refus de la Commission européenne de prendre en compte la pétition « Un de nous ».

    Et l’on aura remarqué avec quel mépris la Commission répond qu’elle ne tiendra pas compte de ce que pensent 2 millions d’Européens.

    Ceux qui avaient le privilège de lire Daoudal Hebdo se souviennent peut-être que j’avais suivi de près la très longue, très laborieuse et néanmoins très rocambolesque et gaguesque fabrication des règles de la méchante farce intitulée « initiative citoyenne européenne ». J’avais montré alors comment la Commission européenne avait bordé l’affaire, multipliant les obstacles pour qu’il soit extrêmement difficile d’aller jusqu’au bout d’une telle « initiative », et qu’elle ne puisse pas être suivie d’effet si elle n’est pas dans la ligne de la pensée unique européenne. Ceci étant explicite dans les règles du machin, et c’est pourquoi un recours devant la Cour européenne de Justice est voué à l’échec : il ne faut pas prendre les dictateurs de l’UE pour des imbéciles.

    What did you expect ?

  • Sinistre record en Irak

    Les attentats ont fait 74 morts mercredi en Irak. Un record depuis sept mois. En un an il y a eu plus de 4.000 morts. Dans l’indifférence générale. Ce n’est pourtant pas si loin de la Syrie…

  • Vers la démocratie en Libye

    Contrairement à l’Egypte, la Libye n’a pas encore achevé sa transition pleinement démocratique.

    Ou alors c’est un trop plein de démocratie. Car il y a aujourd’hui deux gouvernements à Tripoli, sans compter la province quasi sécessionniste de Cyrénaïque et le bazar complet dans le sud.

    Deux gouvernements, à savoir celui du nouveau Premier ministre Ahmed Miitig, choisi dans des conditions pas claires, mais avec  l’aval des islamistes, et celui d’Abdallah al-Theni qui ne veut pas laisser la place tant que la « Justice » n’aura pas décidé qui est le vrai Premier ministre.

    Pendant ce temps-là le général Khalifa Haftar, auquel s’est rallié une partie de l’armée, ne reconnaît ni l’un ni l’autre, et il exige la formation d'un "Conseil présidentiel" chargé de conduire une nouvelle période de transition. En attendant il attaque les milices islamistes du côté de Benghazi, y compris par des frappes aériennes…

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    (Le général Haftar, qui devrait bientôt, comme on le voit, devenir démocratiquement le président libyen, est un ancien bras droit de Kadhafi; qui a ensuite vécu longtemps aux Etats-Unis...)

  • Enfin

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     Le printemps arabe a enfin débouché sur la vraie démocratie. Du moins en Egypte : le maréchal Sissi a été élu avec 96,2% des voix.

    (Bien que le score soit le même, on remarque l’évident progrès par rapport à l’avant-révolution : Moubarak n’était que colonel. Cela dit, c’est la même armée, toujours financée par les Américains. Mais la continuité a du bon, aussi…)

    Addendum 3 juin. Résultat définitif: 96,91%.

  • La Sainte Famille attaquée en Indonésie

    Des islamistes s’en sont pris violemment aux fidèles de la paroisse de la Sainte Famille, à Banteng, dans l’île de java, en Indonésie. C’était hier soir, au cours de la prière du rosaire. Les assaillants ont fait irruption dans la maison qui sert d’église, ont lancé des pierres sur les fidèles, les ont frappés avec brutalité et se sont rapidement enfuis.

    Le propriétaire de la maison, qui est le directeur d’une petite maison d’édition, était absent. Quand il est revenu, les islamistes se sont lancés dans un nouvel assaut, le frappant avec des pierres et une barre de fer, lui faisant une profonde blessure à la tête avec un tesson de vase, et dévastant la maison.

  • Jihad contre Notre-Dame de Fatima

    Au moins 18 catholiques ont été tués mercredi dans l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima de Bangui, en Centrafrique.

    Quelque 5.000 chrétiens sont réfugiés dans cette église. Vers 15 heures, des hommes ont fait irruption et ont lancé des grenades, tuant au moins 18 personnes, dont un prêtre, selon le curé de la paroisse. Un cameraman de Reuters dit avoir vu plusieurs dizaines de morts. Les assaillants ont ensuite enlevé au moins 42 personnes.

    « Le bilan sera probablement plus élevé parce qu'il y a beaucoup de blessés. Cela aurait été bien pire si les antibalakas n'étaient pas venus nous défendre », a souligné le curé.

    L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, souligne que les assaillants ne parlaient ni français ni sango, mais qu’ils criaient en anglais d’ouvrir les portes.

    Selon certaines sources de Fides, l’assaut a été perpétré par des jihadistes étrangers, du Soudan et du Nigeria, qui tiennent désormais le quartier musulman Km 5 de Bangui. Mgr Nestor Désiré Nongo-Aziagbia, évêque de Bossangoa, avait déjà dénoncé la présence de jihadistes étrangers au Km 5.

  • A propos de la « canonisation » de Jean XXIII

    Je comprends ceux qui s’acharnent à vouloir à tout prix sauver le soldat François. C’est humain et c’est chrétien. Quand on est catholique, on aimerait que le pape fût pleinement catholique et se conduise en catholique.

    Mais il y a des limites. Il faut arrêter de dire n’importe quoi. Et je lis vraiment n’importe quoi, chez des gens réputés sérieux, dans des publications réputées sérieuses, en ce qui concerne la « canonisation » de Jean XXIII.

    Je lis que François a le droit de canoniser qui il veut quand il veut et comme il veut, donc de canoniser un bienheureux sans miracle, puisqu’il est le pape.

    C’est non seulement évidemment faux, mais absurde. Le pape n’est pas un anarchiste. Il est le serviteur des serviteurs de Dieu. Il est le serviteur de l’Eglise. Il ne peut agir que dans l’obéissance aux règles de l’Eglise. Certaines de ces règles peuvent être modifiées. Il peut les modifier. Mais tant qu’il ne les a pas modifiées il doit agir en conformité avec les lois existantes. Or les règles existantes exigent un miracle pour la canonisation.

    Je lis qu’il n’est pas le premier à le faire, et que, par exemple, Pie XI l’avait fait pour Albert le Grand et Pie XII pour Elisabeth de Hongrie.

    C’est évidemment faux. La canonisation d’Albert le Grand et de Marguerite de Hongrie sont précisément les deux exemples de canonisation équipollente, parfaitement régulière, donnés sur le site de la conférence des évêques de France dans l’article Béatification et Canonisation.

    Canonisations équipollentes, parce qu’elles sont l’authentification pontificale d’un culte déjà reconnu. Marguerite de Hongrie faisait l’objet depuis toujours d’un culte officiel en Hongrie, elle était déjà sainte Marguerite de Hongrie. Quant à Albert le Grand, c’est exactement la même configuration que pour Hildegarde. Il y avait un culte de saint Albert le Grand en Allemagne et chez les dominicains, comme il y avait un culte de sainte Hildegarde en Allemagne et chez les bénédictins. Dans l’un et l’autre cas, le pape a authentifié ce culte (et l’a donc étendu à toute l’Eglise) pour leur donner le titre de docteur de l’Eglise.

    Je lis d’autre part que tous les papes depuis la fin du XIXe siècle ont canonisé des bienheureux sans qu’il y ait de nouveau miracle. Mais on se garde bien de donner un seul exemple…

    Ah si. J’ai trouvé un dominicain téméraire, souvent cité, qui donne l’exemple de Jean d’Avila, béatifié par Léon XIII et canonisé par Paul VI « sans miracle ».

    Manque de chance, Jean d’Avila figure en bonne place dans la liste des canonisations équipollentes dressé le 12 octobre 2013 dans l’Osservatore Romano par le cardinal Angelo Amato, qui doit être compétent en la matière puisqu’il est le préfet de la congrégation pour les causes des saints…

    Naturellement, je suis tout prêt à modifier mon jugement si l’on me présente une preuve que j’ai tort. Ce billet est même un appel en ce sens.

    Mais il est aussi l’expression que je ne supporte vraiment plus les mensonges d’ecclésiastiques, de prêtres de Celui qui est la Vérité, a fortiori quand c’est pour « la bonne cause ».

  • Sainte Jeanne d’Arc

    La personnalité de Jeanne d'Arc résiste aux rêveries du panthéisme comme son caractère se refuse aux explications du déisme. Que reste-t-il  après cela? Il reste une troisième solution également négative, que j'ose appeler plus profonde que les deux autres. Cette solution-là date de loin ; elle est contemporaine de Jeanne d'Arc. Elle a été donnée par des hommes que je regrette de trouver dans mon sujet ; elle a été donnée par un tribunal dont je ne dirai qu'une chose en ce jour : c'est qu'il a su, depuis quatre  siècles, fatiguer le mépris. Mais, s'il n'était pas réservé à ces âmes serviles et vénales de comprendre ce qui fait l'honneur d'un juge, l'indépendance du caractère et le respect de la faiblesse, il faut du moins leur reconnaître un mérite, celui d'avoir bien posé la question. Les juges de Rouen l’ont posée comme elle doit l'être : entre Dieu et Satan, entre le surnaturel diabolique et le surnaturel divin. Mais, s'ils l’ont  bien posée, ils l'ont mal résolue : j'en atteste la sainteté de Jeanne d'Arc.

    Non, Messieurs, ce n'est point parmi les saints que Satan choisit ses ministres : la vertu est le signe des envoyés de Dieu. C'est ce  qu'écrivait Gerson six jours après la levée du siège d'Orléans ; et je suis heureux, pour l’honneur de l'université de Paris, de trouver du côté de Jeanne d'Arc le plus célèbre théologien de l'époque : cela console du zèle fougueux de ces docteurs dont la scolastique parlait anglais.  Qu'eût dit le savant chancelier, si, au lieu de clore sa grande vie par ce témoignage rendu à  l'héroïne de son temps, il avait pu la connaître telle qu'elle s'est révélée depuis, jusqu'à l'heure  du supplice? Oui, sans doute, le doigt de Dieu apparaît dans cette prodigieuse carrière, lorsqu'on parcourt ces étapes de la victoire qui s'appellent Orléans, Jargeau, Patay, Troyes, Reims! Mais, je l'avoue, Jeanne d'Arc me  paraît plus grande encore dans sa vie intime, cette vie de l'homme avec Dieu, qui donne la  mesure de son mérite et de sa véritable grandeur : quand je la vois pieuse au milieu des camps comme dans le village natal, attendrie jusqu'aux larmes lorsqu'elle prie Dieu, mettant son bonheur à communier avec les petits enfants, chantant les hymnes de la Vierge à la suite de l'armée ; chaste, pure et inspirant la vertu à tous ceux qui l'approchent; douce au malheur, terrible au scandale ; rapportant à Dieu toute la gloire de ses succès, se dérobant aux honneurs qui viennent au-devant d'elle ;  humble villageoise dans l'éclat d'une cour, servante de Dieu au milieu des hasards de la  guerre, sainte sous l'armure du chevalier. Et lorsque arrivée à l'heure de l'abandon, à ce  couronnement de la souffrance qui attend les grandes missions et qui achève les grandes vertus, je l'entends répondre à des arguties misérables par ces paroles que je ne puis pas redire sans émotion : « Je m'en attends du tout à Notre Seigneur — je m'en attends à l'Église ma mère — je m'en rapporte à Dieu et à notre  saint père le pape » ; quand je la vois demander à ses juges, pour dernière grâce, de ne pas lui refuser la sainte eucharistie, et n'opposer à ses bourreaux que le calme de la résignation et la  sérénité de l'innocence : oh ! non, je ne discute plus la sainteté de Jeanne d'Arc; elle rayonne, elle brille de tout l’éclat qu'emprunte au martyre une vertu héroïque ; et si je ne savais pas que l'Église a les délicatesses d'une mère qui craint de blesser l'honneur d'une partie de ses fils, je ne m'étonnerais que d'une chose, de ne pas  voir Geneviève et Jeanne d'Arc, la vierge de Nanterre et la vierge de Domremy, associées dans un même culte comme les deux anges tutélaires de la France.

    Petit extrait du panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale d’Orléans le 8 mai 1860 par l’abbé Charles-Emile Freppel, qui était alors professeur d’éloquence sacrée à la Sorbonne. (Il prononcera un second panégyrique en 1867, et après avoir donné à la Sorbonne des cours éblouissants sur, notamment, les premiers pères de l’Eglise, il deviendra évêque d’Angers et député du Finistère, et l’un des inspirateurs de Rerum Novarum.)