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  • Un évêque à Versailles

    Les occasions de dire du bien des évêques sont trop rares pour être négligées. J’étais hier à l’église Saint-Germain du Chesnay, comme mari d’une marraine (ben oui) d’un confirmand. C’était l’évêque en personne, Mgr Aumonier, qui procédait aux (40) confirmations.

    Il célébra et chanta fort bien la messe de saint Pie V.

    Et il prononça une belle homélie, à la fois accessible aux enfants et très profitable aux adultes, autour de l’eau de la grâce : celle qui sort du temple dans la vision d’Ezechiel, celle (la même) qui sort du Cœur de Jésus, cette eau qui ne manque jamais dans le puits qui nous est donné à la confirmation : chacun peut y puiser, mais peut aussi le boucher avec des pierres…

    A noter aussi que Mgr Aumonier prononça son homélie assis au milieu du chœur, en faisant remarquer qu’autrefois seul l’évêque était assis, devant les fidèles debout. Ainsi soulignait-il l’importance du siège épiscopal.

    Deo gratias.

  • Le Pen : la Constitution a été violée

    Lors de la conférence de presse qu’il vient de tenir, Jean-Marie Le Pen a annoncé que tous les candidats FN aux législatives allaient demander l’annulation des élections.

    Pourquoi ? Tout simplement parce que ces élections sont illégales : «  La Constitution et la loi qui obligent à une égalité dans les découpages des circonscriptions ont été violées. » Le gouvernement était tenu de réviser le découpage des circonscriptions, et cela depuis 1999. Il ne l’a toujours pas fait. Or ce redécoupage était impératif en raison de l’évolution démographique des départements.

    Les circonscriptions n’ont pas été modifiées depuis le rétablissement du scrutin uninominal à deux tours en 1986 (institué pour mettre fin aussi vite que possible à l’interlude de la proportionnelle, qui venait de commencer, et avait conduit une trentaine de députés FN à l’Assemblée nationale).

    Après l’examen de la loi de 1986, le Conseil constitutionnel avait demandé que les inégalités résultant de la volonté du législateur d’établir un lien étroit entre l’élu d’une circonscription et les électeurs ne soient pas « sensiblement accrues par le biais des règles qui président à la délimitation des circonscriptions à l’intérieur d’un même département ». A cette occasion, il avait rappelé les principes qui s’imposent aux responsables du découpage, notamment le principe de prise en compte des bases démographiques, avec la possibilité de s’en écarter, mais sans pouvoir aller au-delà de plus de 20 % de la population moyenne des circonscriptions du département.
    Ce qui vaut pour un département vaut aussi pour l’ensemble des circonscriptions. Dans ses observations sur les élections législatives de 2002, la Conseil constitutionnel soulignait que le découpage, qui était toujours celui de 1986, reposait sur les données du recensement de 1982. Or, depuis lors, « deux recensements généraux, intervenus en 1990 et 1999, ont mis en lumière de disparités de représentation peu compatibles avec les dispositions combinées de l’article 6 de la Déclaration de 1789 et des articles 3 et 24 de la Constitution  ». « Il incombe donc au législateur de modifier ce découpage », concluait le Conseil constitutionnel.

    Or rien n’a été fait. Le Conseil constitutionnel a réitéré sa demande en 2005. Et il n’y a toujours eu aucune modification.

    Le fait est que d’importantes modifications démographiques ont eu lieu. Des départements comme la Seine-et -Marne, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, la Gironde , la Loire-Atlantique ou La Réunion ont connu une forte poussée démographique, alors que d’autres comme Paris, la Haute-Marne , la Meuse , la Saône-et -Loire ou la Nièvre ont vu leur population diminuer.

    En 2003, un chercheur au CNRS observait que les 25 départements les moins peuplés ont un député pour 79.043 habitants, alors que les 25 les plus peuplés ont un député pour 112.123 habitants.

    Sur la base du recensement de 1999, le vote d’un habitant de la deuxième circonscription de la Lozère compte six fois plus que celui d’un habitant de la deuxième circonscription du Val-d’Oise. Selon les données INSEE de 2005, un élu de Lozère représente 38.466 habitants, et un élu de Haute-Garonne 144.479 habitants.

    Les disparités sont donc énormes. Et même en mettant de côté les départements les moins peuplés, qui par « tradition républicaine » ont un minimum de deux députés, l’écart va encore de 1 à 3 entre les circonscriptions.

    Le Conseil constitutionnel souligne que cela est contraire aux dispositions combinées de l’article 6 de la Déclaration de 1789 et des articles 3 et 24 de la Constitution.  L’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme est celui qui pose le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, notamment l’égalité de leurs droits à concourir à l’élaboration de la loi. L’article 24 de la Constitution est celui qui dit que les députés sont élus au suffrage direct, et l’article 3 est celui qui pose en principe que le scrutin est « toujours universel, égal et secret ».

    Et ce n’est pas tout. En parfaite conformité avec ce que dit le Conseil constitutionnel, le code électoral stipule, dans son article L. 125 : « Il est procédé à la révision des limites des circonscriptions, en fonction de l’évolution démographique, après le deuxième recensement général de population suivant la dernière limitation. » Le découpage des circonscriptions aurait donc dû être révisé lorsqu’ont été connus les résultats du recensement de 1999. Cela aurait déjà dû être fait pour les élections de 2002. On peut admettre que c’était un  peu court : on ne peut modifier les circonscriptions que longtemps avant l’échéance électorale, afin d’éviter les soupçons de charcutage. Quoi qu’il en soit, le scrutin de 2007 a été manifestement organisé, quant à lui, en violation certaine de cet article du code électoral

    Les gouvernements successifs s’érigent volontiers en juges du respect des « valeurs républicaines », mais ils refusent de respecter des textes fondamentaux de la République, et ne tiennent aucun compte des rappels à l’ordre du Conseil constitutionnel.

    C’est pourquoi les candidats du FN sont fondés à engager systématiquement des recours en annulation des élections législatives, et c’est pourquoi ils le font.

    On attend avec intérêt ce qui leur sera répondu...

  • Tony Blair réduit à néant le traité de Sarkozy

    S’exprimant pour la dernière fois devant le comité de liaison de la chambre des Communes avant son départ du gouvernement, Tony Blair a rappelé les quatre exigences qu’il défendra au sommet européen :

    « D’abord nous n’accepterons pas un traité qui permette à la Charte des droits fondamentaux de modifier la loi britannique.

    « Deuxièmement nous n’accepterons pas quelque chose qui modifie les rôles de la politique étrangère britannique et de notre ministre des Affaires étrangères.

    « Troisièmement nous n’accepterons pas d’abandonner notre capacité à contrôler notre common law et notre système judiciaire et policier.

    « Et quatrièmement nous n’accepterons rien qui mène vers un vote à la majorité qualifiée. »

    S’il en est vraiment ainsi, il ne reste rien du « traité simplifié » tel qu’on nous le présente. Le problème est que ces belles déclarations de principe fondent généralement comme neige au soleil quand ceux qui les énoncent arrivent à Bruxelles...

  • Sarkozy reçoit...

    Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui et les deux jours prochains des « personnalités » dans la perspective du sommet européen : Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, Simone Veil, François Bayrou, Patrick Devedjian, Hervé Morin.

    Uniquement des européistes. Il ne reçoit ni Philippe de Villiers, ni Nicolas Dupont-Aignan, ni Paul-Marie Coûteaux, ni Jean-Marie Le Pen...

     

    RECTIFICATIF (mardi 19). L'AFP avait seulement donné les noms des premiers invités, dont elle avait eu connaissance. J'apprends que Jean-Marie Le Pen doit être reçu par Nicolas Sarkozy mercredi matin. Dont acte.

  • Profanations en Bretagne : une chapelle incendiée

    La chapelle de la Croix , à Loqueffret (Finistère), qui date du XVIe siècle et est classée aux monuments historiques, a été entièrement incendiée samedi. On a retrouvé sur les murs des tags d’une croix renversée et du sigle TABM, ce qui ne laisse aucun doute sur l’origine sataniste du vandalisme. Ces inscriptions ont déjà été trouvées sur divers calvaires profanés au mois de mai dans la région (voir le site Indignations). Le sigle était d’abord ABM. Il demeure mystérieux. La seule signification connue des deux sigles est missile antibalistique et missile tactique antibalistique...

  • Le nouveau traité européen : ce n’est pas dans la poche

    Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères hier à Luxembourg, la Pologne est restée ferme sur son rejet du système de vote à la double majorité et sur sa proposition de vote selon la racine carrée. Le Royaume-Uni quant à lui est resté ferme sur son opposition à voir la Charte des droits fondamentaux faire partie du nouveau traité.

    D’autre part, le prochain Premier ministre britannique Gordon Brown a créé la surprise en indiquant qu’il était « tout à fait possible » qu’il organise un référendum sur le nouveau traité, car « une opinion devra être donnée sur ce que sera le traité finalisé ». Or, deux jours plus tôt, un porte-parole de Tony Blair avait une nouvelle fois déclaré que la Grande-Bretagne ne soumettrait pas à référendum le nouveau traité européen...

    Cette étonnante déclaration de Gordon Brown est intervenue au moment même où l’on apprenait les résultats d’un sondage réalisé pour le Financial Times : 69% des Britanniques souhaitent qu’il y ait un référendum. Et 75% des Espagnols, 71% des Allemands, 68% des Italiens, 64% des Français.

    Sarko, pourquoi tu tousses ?

  • Les bonnes nouvelles

    En dehors de l’échec de Juppé, parmi les bonnes nouvelles de ce scrutin, il y a les échecs de Mellick et de Carignon. Il y a quelquefois une justice, même si elle vient tard... On remarquera aussi que Pierre Bédier, le maire de Mantes-la-Jolie, ancien (éphémère) ministre de la construction des prisons, condamné en première instance pour corruption à dix-huit mois de prison avec sursis et six ans d’inéligibilité, a été réélu de justesse alors qu’il croyait en une confortable réélection. Quoi qu’il en soit, il sera bientôt condamné définitivement, et devra dire adieu à son fauteuil...

    La meilleure bonne nouvelle est l’échec d’Arno Klarsfeld, parce que l’avocat bobo fils à papa et militaire israélien se voyait déjà secrétaire d’Etat. C’est raté. D’autant qu’il donne à la gauche une circonscription qui avait toujours été de droite. Et c’est une claque de plus pour Sarkozy, qui en avait fait son chouchou universel (tant à l’UMP qu’au ministère de l’Intérieur), lui demandant un rapport sur les lois mémorielles, un rapport sur la délinquance (sept pages...), le faisant « médiateur national » sur les « expulsions d’enfants », médiateur auprès des « Enfants de Don Quichotte », lui confiant une mission sur écologie et transports... Qui trop embrasse mal étreint ?

  • Sarkozy n’a déjà plus la cote

    L’UMP a perdu près de 800.000 voix. Le PS en a gagné 2,2 millions. Il n’y avait plus de Front national, sauf dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen est passée de 10.593 à 17.107 voix malgré l’appel de l’UMP et du Modem à voter socialiste.

    Après l’abstention déjà record du premier tour, ces chiffres montrent à l’évidence une érosion spectaculaire de la  confiance en Nicolas Sarkozy et en ses promesses, et en son gouvernement.

    Ce qui est souligné, bien sûr, par l’échec d’Alain Juppé, le grand super-ministre de l’Ecologie, le n° 2 du gouvernement, qui doit démissionner quelques jours après sa prise de fonction.

    Et cela ne va pas arranger la situation de Sarkozy, cela dit sans parler du problème du remplacement d’un ministre pour un portefeuille dessiné spécialement pour l’ancien Premier ministre. Car la défaite d’Alain Juppé donne un singulier éclairage au « principe » édicté par le président de la République, selon lequel un ministre doit avoir la légitimité démocratique donnée par les électeurs et doit démissionner s’il ne l’a pas. En effet, voici que Juppé doit démissionner pour cette raison-là. Mais Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, s’est bien gardé de se présenter devant les électeurs. Quelle est donc sa légitimité ? Et quelle est la légitimité des autres ministres qui n’étaient pas candidats aux législatives ? Pourquoi le ministre qui s’expose doit-il démissionner, quand ceux qui ne s’exposent pas ont leur portefeuille garanti ? L’injustice est flagrante, et s’ajoute aux cafouillages des premiers jours du gouvernement Sarkozy, qui ont été sanctionnés par les électeurs.

    Et encore, les électeurs n’ont-ils guère eu le loisir de constater, s’ils n’ont pas entendu Jean-Marie et Marine Le Pen, que les premiers projets de loi de ce gouvernement, sur la « maîtrise de l’immigration » et sur le traitement judiciaire de la « récidive », sont en très net retrait sur les promesses du candidat Sarkozy, et ne sont en réalité que de la poudre aux yeux.

    Peut-être ont-ils commencé toutefois à comprendre que Sarkozy, avec son traité simplifié, voulait leur imposer la Constitution européenne qu’ils avaient rejetée, et qu’il n’avait pas l’intention d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.. .

    Certes, l’UMP a toujours la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais elle a perdu plusieurs dizaines de députés, alors qu’on annonçait une vague bleue, voire un tsunami. Et l’abstention n’a jamais été aussi forte. On est déjà très très loin du triomphe de la présidentielle.

    C’est pourquoi le Front national n’est assurément pas mort. « La vie commence toujours demain », aime à dire Jean-Marie Le Pen. La reconquête commence aujourd’hui.

  • Les abstentionnistes grands vainqueurs

    Dans les soirées électorales à la télévision, il y avait un grand absent : le score de l’abstention. Personne n’en parlait. Il s’agit pourtant d’un nouveau record : 40,01%. Les abstentionnistes sont donc très largement devant l’UMP, qui a recueilli moins de 27% des voix des citoyens, et devant le PS, qui en a recueilli moins de 25%.

    Cette situation devrait interpeller les commentateurs et faire l’objet d’interrogations sur le fonctionnement de notre démocratie. Il n’en est rien. Tout le monde se comporte comme s’il était normal que la « représentation nationale » ne représente que 6 Français sur 10.

    Une illustration particulière de l’aberration à laquelle on en est arrivé : le parti communiste et le Front national ont obtenu le même nombre de voix au premier tour. Le parti communiste va sans doute avoir un groupe, le Front national n’a aucun député.

    C’est la magie du scrutin majoritaire. Majoritaire ? Vraiment ? Quand les deux grands partis monopolistiques se disputent la « majorité » autour d’un quart des suffrages ?

  • Déclaration de Jean-Marie Le Pen

    On savait depuis le premier tour des législatives que les jeux étaient faits et que l’UMP de M. Sarkozy l’emporterait facilement, abusant d’un mode de scrutin qui prive la moitié des Français d’une représentation démocratique.

    Dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen restait face à un candidat socialiste, l’UMP de Sarkozy et le Modem de Bayrou se sont désistés pour le socialiste, confirmant ainsi à ceux des électeurs nationaux de Sarkozy que n’avaient pas encore dégoûtés l’ouverture à gauche et la reprise du processus constitutionnel européen, pourtant rejeté par 55% des Français, que la rupture était une imposture et la trahison une réalité.

    Le Front National, bien que j’aie obtenu à l’élection présidentielle près de 4 millions de voix, a enregistré au premier tour des législatives un très important recul, causé essentiellement par le chiffre exceptionnel des abstentions.

    En effet, 58% des électeurs qui avaient voté pour moi à la présidentielle n’ont pas été voter, puisqu’on leur répétait que le Front National n’avait aucune chance d’avoir des députés.

    Outre la politique, les conséquences ont été désastreuses sur le plan financier à deux niveaux :

    D’abord, notre subvention publique de fonctionnement sera amputée de 60%, ce qui obligera à réduire drastiquement nos frais d’administration et de propagande et donc freinera nos capacités d’action.

    Plus grave, la moitié de nos candidats, près de 300, victimes de l’abstention, n’ayant pas franchi la barre des 5%, ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne.

    Cette dette considérable restera à leur charge et à celle du Front National.

    Je lance un appel non seulement à tous nos électeurs, mais à tous ceux qui pensent que le Front National, défenseur des valeurs patriotiques, doit garder sa place en France, à répondre généreusement à la Souscription Nationale que nous lançons.

    Ceux qui croient que le Front National va disparaître à l’occasion de ce qui n’est qu’un avatar électoral se trompent lourdement.

    Les patriotes, plus convaincus que jamais de la nécessité de leur combat, ne vont pas baisser les bras.

    Rassemblés par l’adversité, ils vont se préparer pour les échéances futures.

    Malgré les mensonges et les tours d’illusionniste, les Français ne vont pas tarder à voir la vérité en face et parce qu’ils savent que la Patrie est le bien le plus précieux pour tous et d’abord pour les plus pauvres, ils feront encore confiance à ceux qui ne les ont jamais trompés.

    Le Front National et moi-même seront là, demain comme hier. Aidez-nous aujourd’hui à vous aider demain.