Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le raciste d'Hénin-Beaumont

    Dans la circonscription d'Hénin-Beaumont, le candidat socialiste a appelé au "front républicain" contre le Front national. Reçu cinq sur cinq par le candidat "Modem" et le candidat UMP.

    Celui-ci, Nesrédine Ramdani, a déclaré: "Je n'ai pas une tête à voter Marine Le Pen."

    L'ostracisme envers le Front national reste donc intact, et de façon grossière, et même raciste.

    Là non plus, la "rupture" promise par Sarkozy avec la pensée unique n'est pas au rendez-vous.

  • Le business de l’avortement

    Selon son dernier rapport, le Planning familial américain a récolté 902,8 millions de dollars en 2005-2006. Soit un nouveau record de gains, en augmentation de 2,4% sur l’année fiscale précédente. Le bénéfice net est de 55,8 millions de dollars. 32,5% des revenus proviennent de la réalisation de 264.943 avortements. Le reste provient des dons et des subventions.

    C’est la 34e année d’affilée que le Planning réalise un bénéfice. Mais pour la première fois le revenu provenant des avortements a baissé, de 1,5 million. Les donations ont également baissé, de 3,6 millions. Mais les fonds publics ont augmenté de 32,6 millions. 34% des revenus du Planning sont ainsi venus des contribuables américains.

    « Le Planning perd des donations, ses revenus des cliniques baissent, et vous et moi sommes forcés de payer plus, afin que cette organisation puisse tuer nos enfants par l’avortement et répandre son idéologie perverse dans le pays », s’exclame le chef d’un groupe de surveillance, Jim Sedlak, qui souligne également le fait que l’argent venant des contribuables est aussitôt placé : il a rapporté 55 millions de dollars lors de la dernière année fiscale.

    En Californie, le Planning réclame une augmentation des remboursements (des avortements), alors qu’il a reçu 270 millions de dollars de subventions depuis 1998 et réalisé un profit de 83 millions de dollars sur cette période.

    « Il est temps que cela cesse, dit Jim Sedlak. Il est clair que les politiciens, d’eux-mêmes, ne vont pas fermer le robinet. Ce sont les Américains moyens, vous et moi, qui en ont assez de  financer cette scandaleuse organisation, qui doivent passer à l’action. »

    (source : lifenews)

  • Traité simplifié : Sarkozy enrôle le Danemark

    Nicolas Sarkozy s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen. Les deux hommes « ont constaté qu’ils avaient la même position sur la possibilité de sortir de la crise institutionnelle en Europe. Ils sont tous deux partisans d’un traité simplifié modifiant le traité de Nice, partisans de maintenir l’essentiel des avancée institutionnelles contenues dans le projet de traité constitutionnel, et tous deux partisans d’aller très rapidement », selon le porte-parole de l’Elysée.

    Rappelons que le Danemark a ratifié les traités de Maastricht et d’Amsterdam... tout en rejetant l’essentiel de ces traités : tout ce qui concerne l'euro, la défense européenne, la justice et les affaires intérieures, et la citoyenneté européenne. (Les « protocoles » de ces traités concernant le Danemark sont surréalistes : ils reconnaissent que ce pays reste en dehors de tout ce qui constitue à proprement parler l’Union européenne...) Le Danemark peut donc sans aucun problème se dire d’accord avec le traité de Sarkozy : s’il peut garder les protocoles (et il n’est pas question de les enlever), ça ne l’engage strictement à rien.

  • La rupture selon Sarkozy : comme Ségolène

    Nicolas Sarkozy a annoncé aux syndicats « l’abrogation totale » des décrets Robien. Les syndicats sont « satisfaits », bien sûr. Il a aussi confirmé la « suspension » de l’apprentissage à 14 ans. Et il s’est montré « relativement prudent » sur la carte scolaire...

  • Hollande dans le texte

    Ségolène Royal a voulu contacter François Bayrou par téléphone, pour lui demander son alliance pour le second tour des législatives. Car dans certaines circonscriptions, l’appui du « Modem » au candidat socialiste pourrait être décisif. Mais la pauvre Ségolène a dû laisser son message sur le répondeur...

    Interrogé sur cette initiative, François Hollande a déclaré : « Chacun peut appeler qui il veut, nous sommes dans une démocratie téléphonique. Je n’interdis à personne de téléphoner, mais moi, je peux ne pas avoir à téléphoner. »

    Les exégètes de la pensée hollandienne sont sur les dents.

  • Boutih mauvais perdant

    Parachuté par le PS en Charente, Malek Boutih, l’ancien président de SOS Racisme, s’est joliment crashé, arrivant loin derrière la candidate « dissidente » du PS, choisie et soutenue par nombre de socialistes locaux. La première raison de son échec, dit-il, est la faible mobilisation des socialistes... « La deuxième chose, c’est la responsabilité personnelle de François Hollande, qui était venu me chercher quand j’étais président de SOS Racisme, qui m’avait donné sa parole qu’il renouvellerait le PS, qu’il m’aiderait à être élu, et qui m’a envoyé au casse-pipe, comme on dit. »

    Je suis Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, secrétaire national du PS. Je dois donc être élu. N’importe où. Cela me revient de droit. Hollande me l’avait promis. Si je ne suis pas élu, c’est la faute du chef du PS...

    Et peut-être un peu aussi à cause des électeurs, non ? Salauds d’électeurs. Au moins, à SOS Racisme, je n’avais pas ce problème-là...

  • Sarcelles et la télé

    L’influence des émissions non politiques de télévision sur les élections peut être mesurée lors de ce premier tour des législatives par le résultat de Sarcelles. Dominique Strauss-Kahn, l’un des principaux poids-lourds du PS,  enraciné depuis longtemps (il a même été maire de Sarcelles et il est toujours adjoint), député de la circonscription depuis près de vingt ans, est devancé de 90 voix par la candidate UMP Sylvie Noachovitch. Celle-ci est semble-t-il inconnue dans la circonscription. Mais elle est une vedette de l’émission « Sans aucun doute » de Julien Courbet sur TF1, en tant qu’avocate distribuant gratuitement de bons conseils aux gens qui ont des problèmes...

  • L’illusionniste

    A la veille du premier tour des législatives, Bruno Gollnisch a souligné que « le numéro d’illusionniste de l’UMP se poursuit sans interruption ». Le gouvernement a en effet annoncé une déductibilité des intérêts sur les emprunts pour l’habitation principale à hauteur de 37.500 euros. En fait, remarque Gollnisch, la déduction sera plafonnée à 20 % de la somme, soit 750 euros maximum par an, et cela pendant cinq ans seulement, alors que dans les années 70 ils étaient déductibles deux fois plus longtemps.

    Au sommet du G8, Nicolas Sarkozy s’est targué d’avoir obtenu la prise en compte d’objectifs chiffrés en matière de réduction de gaz à effet de serre. Il n’en est rien. Le G8 a promis d’y... réfléchir (« consider seriously »), à l’horizon... 2050, sans donner le moindre chiffre.

    L’illusionniste a d’ores et déjà gagné les législatives, comme prévu, selon le scénario implacable de la mécanique électorale du quinquennat. Mais l’illusion ne peut durer toujours.

    « J’ai reconnu à Nicolas Sarkozy un très grand talent d’illusionniste, mais l’illusionniste va devoir descendre de scène un moment donné, et par conséquent il va devoir se colleter avec les faits, et les faits sont têtus », a déclaré hier soir Jean-Marie Le Pen.

    L’ampleur de l’abstention est déjà un signe que l’illusion a atteint sa limite.

  • L’exception Marine

    Le désastre est tel pour le FN que le score de Carl Lang, dans le Nord : 11,6 %, apparaît comme une heureuse surprise. Le seul vrai bon score est celui de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais : 24,47 % des voix, ce qui lui permet d’être au second tour la candidate de la droite. Si l’UMP ne fait pas voter pour la gauche, elle peut être élue. Marine Le Pen a souligné que si le Front national a « subi un revers », il n’est pas mort. Nicolas Sarkozy « décevra, quoi qu’il arrive, et il faut que le FN se mette en position d’accueillir les déçus ». « C'est d'ici, de Hénin-Beaumont, je l'espère, que doit partir dès ce soir et dès dimanche prochain la reconquête du pays. Je demande à tous les militants, à tous ceux qui votent pour les candidats du FN, de ne pas perdre espoir, un jour nous récolterons le fruit du travail qui est derrière nous. »

  • Une défaite de la démocratie

    Le premier tour des législatives marque une défaite de la démocratie. Une large majorité de citoyens ne seront pas représentés à l’Assemblée nationale : les presque 40 % qui se sont abstenus, les millions d’électeurs de la droite nationale, de l’extrême gauche, de divers autres mouvements, et la plupart des presque deux millions d’électeurs du Mouvement démocrate.

    La défaite, réelle et sévère, du Front national, s’inscrit dans ce contexte. C’est tout un ensemble institutionnel, politique et médiatique qui a conduit à cette situation, dont personne ne devrait pouvoir se réjouir.

    Le quinquennat, et les élections législatives qui suivent la présidentielle, ont profondément modifié le système. Les législatives deviennent un vote de confirmation de l’élection présidentielle. Le scrutin majoritaire amplifie le phénomène et rend encore plus impossible l’élection de députés qui ne soient pas affiliés à la majorité présidentielle ou au principal parti de l’opposition parlementaire. Mais ceux qui ont un parrain sauvent les meubles. La caricature va atteindre un niveau particulièrement délirant avec le « Nouveau Centre » (dit « parti social libéral européen » sur les bulletins de vote), qui avec 2 % des voix va obtenir une vingtaine de députés...

    Il était pathétique, hier soir, de voir certains socialistes, comme Harlem Désir, suggérer que l’absence de proportionnelle posait un vrai problème. Mais les socialistes n’avaient-ils pas tout loisir de rétablir la proportionnelle du temps de Lionel Jospin ?

    Le phénomène a été encore amplifié par le mode de gouvernement de Nicolas Sarkozy. Chacun a pu voir que toutes les décisions étaient prises à l’Elysée. Que nombre de textes « législatifs » étaient déjà « prêts ». Dans cette configuration, le Parlement n’est plus qu’une chambre d’enregistrement. Il ne sert qu’à ratifier les décisions prises à l’Elysée, quand il ne sert pas (c’est la majorité des cas) à ratifier les décisions prises à Bruxelles. Alors, à quoi bon voter...

    Les campagnes électorales n’ont pas porté sur les véritables questions politiques. Cette dérive a été imposée dès le début de la campagne présidentielle, par les candidats vedettes et les médias qui en faisaient la promotion. On a vu des candidats à la présidence de la République qui détaillaient des mesures relevant dans le meilleur des cas d’un sous-secrétariat d’Etat, quand ce n’était pas de l’assistante sociale du quartier. Le débat de l’entre deux tours lui-même en resta là, sauf dans les toutes dernières minutes.

    Cela fut désastreux pour Jean-Marie Le Pen, qui était le seul à définir les véritables enjeux et dont la voix paraissait de ce fait extravagante.

    En outre, dans la dernière partie de la campagne, comme Ségolène Royal s’était mise à déployer un rideau de fumée tricolore, Nicolas Sarkozy en fit encore plus, noyant les derniers jours dans des accents identitaires et nationaux. Ce fut la grande tromperie finale, et la victoire de l’illusionniste.

    De nombreux électeurs du FN, sensibles aux thèmes de l’insécurité, de l’immigration, de l’identité nationale, oubliant le triste bilan de Nicolas Sarkozy ministre d’Etat ministre de l’Intérieur, oubliant ses projets de discrimination positive, d’immigration choisie, de communautarisme, faisant l’impasse sur son projet très clair de nouvelle Constitution européenne détruisant ce qui reste de la souveraineté française, ont voté pour le chef de l’UMP dès le premier tour. L’idée qu’ils s’étaient faite était que, finalement, Sarkozy appliquerait une partie du programme du FN, et qu’il fallait donc voter pour lui, car on a vu en 2002 que Le Pen ne pouvait pas être élu. Tel a été le deuxième effet pervers de la délirante mobilisation anti-Le Pen de l’entre deux tours de 2002.

    Ce phénomène a été amplifié au second tour. A ceux qui avaient déjà voté Sarkozy au premier tour se sont ajoutés nombre de ceux qui avaient voté Le Pen, pour éviter le retour de la gauche. Les législatives ayant lieu dans la foulée, ces électeurs du second tour se sont dits, comme ceux du premier tour, qu’il fallait « laisser sa chance » à Sarkozy. Sic. Je le dis comme je l’ai entendu.

    Rien n’y a fait. Ni l’ouverture à gauche. Ni la nomination de Kouchner. Ni le retour de Juppé. Ni l’activisme de Sarkozy pour faire avancer son projet d’un traité européen généralisant le vote à la majorité qualifiée.

    Et beaucoup d’autres, comme on le voit dans le record d’abstentions, sont restés chez eux, en se disant que les jeux étaient faits et que de toute façon, comme le disaient les sondages, le Front national n’aurait aucune chance d’avoir de députés, ni même de peser sur le second tour.

    Le score du Front national et donc très bas : 1 116 005 voix, 4,29 % des suffrages exprimés. Ceux qui annoncent, une fois de plus, la mort du Front national, sont néanmoins une fois de plus dans l’erreur. N’oublions pas qu’en 1999, aux européennes, le Front national avait lourdement chuté à 5 %. C’était la fin du Front national, bien sûr. Trois ans plus tard, Jean-Marie Le Pen était au second tour de la présidentielle.